« Cela fait tellement du bien de faire du mal » ♔ RABASTAN LESTRANGE.

♠ « CELA FAIT TELLEMENT DU BIEN DE FAIRE DU MAL. »
« RABASTAN &’ THEODORE »

.

Le Manoir Nott semblait dégager une odeur de solitude pure et je ne comprenais pas pourquoi aujourd’ hui plus qu’ a un tout autre moment de mon existence passée entre ces murs, elle se faisait précisément bien ressentir. Je supportais le poids de l’ isolement depuis des années et - Salazar Serpentard merci - je m’ en portais parfaitement bien. C’était sans doute d’ ailleurs ce trait de caractère qui faisait que je parvenais à supporter le poids de l’ isolement depuis des années, et que le fait d’ etre séparé des mes amis durant la période des vacances estivales ne me pesait pas énormément sur le dos - et au reste, je pouvais très bien les inviter au Manoir si l’ envie de les voir me prenait un peu trop sérieusement, ce qui était assez rare d’ ailleurs car le fait de correspondre avec eux par hiboux me suffisait en général amplement. D’ ailleurs j’ évitais les mouvements de foules de plus en plus depuis l’ emprisonnement de Richard, m’ exposer aux crachats et aux insultes de ces terreux de défenseurs et d’ adorateurs de Moldus qu’ étaient la majorité des Londoniens était une chose des plus inutiles et stupides. Le chemin de Traverse conservait la même attitude, bourré de molduphiles qu’ il était et pourtant c’ était en y allant que l’ on trouvais une annexe ou enfin, je pouvais me sentir à l’ aise. Complément du Chemin de Traverse, l’ allée des Embrumes aussi crasseuse et répugnante d’ apparence soit elle apparaissait à mes yeux comme le lieu ou je m’ étais rendu le plus souvent durant l’ été et pour cause c’ était le seul endroit ou la Magie noire pouvait m’ attendre. C’ était la d’ ailleurs que je rencontrais Rabastan Lestrange et qu’ alors que nous étions tout les deux coincés entre la saleté des lieux qu’ elle m’ apprenais le coté noirci de la Magie, celui qui bien qu’ il soit ancré en moi depuis mon enfance devais être perfectionné afin que je devienne un Mangemort dépourvu de toute attitude pathétique ou minable. C’ était la enfin que j’ aimais le plus me rendre, tant pour mes rendez vous avec l’ évadé d’ Azkaban que pour errer et me balader entre les murs des boutiques de Magie Noire. La crasse des lieux, si elle était un moment dérangeante, avait du finir par me devenir comme habituelle depuis les années que je me baladais en la côtoyant puisqu’ elle ne me semblait plus, aujourd’ hui alors que je trainais dans l’ annexe sombre du Chemin de Traverse elle ne me dérangeais plus, comme si elle avait toujours fait parti de ma vie - ce qui étais en fait un peu le cas dans un certain sens puisque je côtoyais cet endroit depuis l’ enfance, tant avec mon père depuis un paquet d’ années que seul de temps à autre depuis mes douze ou treize ans. On aurait en fait pu comme l’ allée des Embrumes à un lieu aussi symbolique que le Manoir Nott lorsqu’ il s’ agissait de mon existence mais voila, les emblèmes c’ est une histoire de croyances en des conneries si vous voulez mon avis. Je m’ arrêtais un instant de marcher, saisissant le paquet de cigarette qui se trouvait dans la poche de mon pantalon avec un vague sourire, presque aussitôt effacé. Mes doigts effleurèrent également un morceau de parchemin que je connaissais, puisque c’ était celui qui indiquait mon rendez vous avec l’ évadé d’ Azkaban, mais je le laissais de coté et me concentrais sur ma baguette et sur l’ étui duquel je sortis une cigarette, m’ adossant à un mur pour la fumer après l’ avoir allumé d’ un léger coup de baguette, un vague sourire peint sur le visage tant avoir une clope à fumer coincée entre les lèvres me procurait de bien.

J’ attendais que Rabastan vienne, écrasant depuis quelques minutes le mégot récemment jeté par terre et éteint d’ un coup de chaussure, ne me souciant plus de ce qui se passait dans les alentours - d’ ailleurs il ne se passait rien puisque la nuit était tombée depuis longtemps, il était bien évidemment inutile que j’ espère avoir rendez vous avec un Mangemort en plein jour même dans l’ Allée des Embrumes. C’ était donc la nuit, les boutiques fermées depuis plusieurs heures et à peine une ou deux lumières ici et la, parmi les maisonnettes délabrées et probablement crasseuse intérieurement. Autrement dit, des bâtisses pitoyables qui ne devaient pas valoir grand-chose sur le marché, construire à la va-vite et prêtes à s’ écrouler à la manière qu’ avait un vieillard sénile. Si je ne m’ étais pas autant ennuyé, peut être que ce rat aurait eu une chance de passer devant moi sans que je ne le remarques, mais voila je m’ ennuyais et la bestiole n’ avait sans doute pas eu le temps de se repérer avant de se retrouver suspendu en l’ air, volant selon l’ endroit ou j’ avais envie de la faire voler, un rictus sadique peint sur le visage. Tords toi dans tout les sens… Fonces dans le mur… Et arraches toi un bout de queue aussi, arraches toi un bout de queue sale bête ! Il ne devait même pas comprendre ce qui se passait, cet imbécile de rat mais tout ce qu' il devait savoir c' était qu' il avait envie de m' obéir et de mon coté, le fait d’ utiliser l’ Impero me provoquait une légère dose de chaleur, dans tout l’ émerveillement intérieur que me provoquais le sadisme. J’ aurais pu utiliser l’ Endoloris mais je me serais plutôt pendu que d’ avouer que je ne parvenais pas à l’ utiliser pendant un long moment, sans pour autant savoir pourquoi. Cela en vérité me dégoutait de voir à quel point ce sort me résistais mais cela ne m’ aidait pas plus à parvenir à le maitriser.

Je lui faisais faire des tours depuis plusieurs minute, le forçant tantôt à foncer dans le mur d’ en face, le faisant parfois revenir vers moi pour lui écraser le léger bout de queue restant, le pinçant au niveau des oreilles ou lui écrasant les pattes de temps à autre. J’ aimais lui faire du mal en vérité, cela me rendait en partie heureux mais j’ aurais vraiment voulu lui faire connaitre la souffrance avant de le laisser partir. Je me concentrais, cherchant l’ envie au plus profond de mon âme de lancer le sort. Je pouvais le faire, je voulais le faire. Alors je me concentrais, prononçant au bout de quelques instant les syllabes de l‘ Endoloris, en fixant mes pensées sur mon but avec plus de force, les yeux rivés sur le rat. Il fallait qu’ il souffre, je le voulais, j’ avais envie de le voir se tordre et pousser des gémissement lamentablement douloureux qui iraient se perdre contre les murs délabrés des bâtisses aux alentours, ricochant sur les pierres formant les maisons du coins. Je me disais de toute mes forces qu’ il fallait qu’ il souffre, qu’ il sente le poids de ce que je voyais comme un sadisme personnel, mais il n’ y eut rien. Saloperie. Je rageais, hurlant à nouveau le sortilège interdit, et n’ ayant même pas la force de comprendre comme je faisais pour que cela ne marches pas. Une nouvelle fois, je ratais, sentant pour le coup une sueur froide me dégouliner le long de l’ échine et un énervement se contracter au creux de mes nerfs. Je ne sais même pas pourquoi j’ ai réussi, en tentant une troisième fois, à le faire se tordre pendant quelques paires de secondes, sous le poids de la douleur et de ma baguette, mais je tirais un plaisir malsain de ces quelques secondes à voir la bestiole qu’ étais le rat avec lequel je m’ amusais couiner de douleur. Alors seulement je le laissais partir, un rictus sadique dessiné sur le visage et une sorte de lueur cruelle brillant dans les yeux. J’ avais réussi tout simplement, et peut m’ importais soudainement que j’ ai laissé échapper le jouet avec lequel je m’ amusais. Autour de moi, la nuit s’ était incrusté de plus en plus à chaque minute, et elle était maintenant bien avancée et il devait être aux alentours des minuit, deux heures de plus peut être que depuis le moment ou j’ avais mis mes pieds pour la première fois de la journée dans l’ allée des Embrumes. Elle ne devrait sans doute par tarder à arriver et j’ en souriait avec une sorte d’ excitation malsaine d’ avance. Je ne pouvais même pas compter les battements de mon cœur tellement l’ impression de joie sadique qui me saisissait les faisaient augmenter. Je crois en vérité qu’ a l’ instant ou j’ ai vu une silhouette se dessiner à l’ horizon et que je me suis persuadé que cela ne pouvait être que Rabastan Lestrange, l’ excitation malsaine qui me faisait sourire ne pouvais plus augmenter mon rythme cardiaque, le sadisme avait déjà accompli son œuvre et les battements de mon cœur étaient déjà à leur plus profonde exaltation…

Invité

Rabastan avait traîné son ennui une partie de la journée à un endroit bien particulier du chemin de Traverse, ou plus précisément dans la fameuse Allée des Embrume, à la si célèbre réputation sordide.
Depuis le matin, il avait tourné et tourné encore dans son appartement, trompant son ennui en fumant cigarette sur cigarette. Le Mangemort s'ennuyait ... Et sa baguette aussi. Il ne savait que faire. Le Lord n'avait pas de mission à lui confier, pas de renforcement prévu des troupes d'Inférii ... Bref, c'était le néant. Rabastan aurait pu aller rendre visite à son frère, mais la perspective de croiser Bellatrix ne l'enchantait guère. Soudain, le nom d'une personne lui vint à l'esprit et une idée pour égayer cette morne journée lui arracha presque un sourire. Il alla s'installer derrière son bureau et griffonna quelques mots sur un parchemin. Une écriture fine et sèche qui noircit une partie du vélin. Il en eut terminé en quelques minutes et rapidement son hibou prit son envol dans le ciel aux nuages gris.
Il regarda le rapace disparaître puis il fit demi-tour. Il attrapa au passage sa cape, et quitta son appartement. La porte claqua derrière lui. Une fois dans la rue, il transplana.

Il était amusant de constater que certains lieux étaient immuables. L'Allée des Embrumes en faisait partie : rien n'avait changé ici: les mêmes enseignes miteuses, la même crasse dans la ruelle, les mêmes ombres au même endroit. Il avait quelques heures à tuer. Alors autant en profiter. Il s'avança assez profondément dans la ruelle sale et poussa la porte du pub qui s'y était installé. L'aspect miteux de l'extérieur pouvait en rebuter plus d'un, ainsi que la clientèle, mais c'était le genre d'endroit que le Mangemort aimait. Là encore, rien n'avait réellement changé pendant les années qu'il avait passé à Azkaban. Sans un salut pour le propriétaire de lieux, il alla s'installer à une table au fond de la salle. Pas besoin non plus de paroles, quelques instants plus tard, un verre de firewhisky lui fut apporté. Il prit son temps pour siroter son verre d'alcool,après tout il n'était pas pressé.

Dehors, la nuit était enfin tombée recouvrant de son voile sombre la ville et le quartier sorcier.
Rabastan avala une dernière gorgée d'alcool et se leva. Il déposa quelques pièces sonnantes et trébuchantes sur le bois usé de sa table et récupéra sa cape. Il sortit comme il était entré : sans un mot, sans un regard.

Il refit quelques pas dans l'allée déserte. Déserte ? Pas tout à fait, il aperçut rapidement une silhouette, plus petite que lui. Il franchit les derniers mètres qui le séparait du jeune homme. Un petit sourire de satisfaction se dessina sur ses lèvres.

- Bonsoir Théodore,marmonna Rabastan.

♠ « CELA FAIT TELLEMENT DU BIEN DE FAIRE DU MAL. »
« RABASTAN &’ THEODORE »

.

J’ aurais sans doute pris une nouvelle cigarette, la coinçant entre mes lèvres après l’ avoir allumé d’ un coup de baguette si j’ avais eu à attendre quelques minutes de plus. Fumer me faisait du bien, et mon étui de cigarette était la seule chose qui parvenait à me calmer lors d’ un accès de nervosité, comme celui que j’ avais eu avec le rat que j’ avais laissé échappé, comme un gamin laisse tomber un jouet par terre après avoir décrété qu’ il s’ en était suffisamment servi pour le moment. J’ aurais pu aussi garder mon jouet plus longtemps sous les éclairs lumineux de ma baguette, conserver cette impression de chaleur et de puissante que l’ on ressent en utilisant l’ Impero, cette vague de sadisme qui m’ avait envahie lorsque j’ avais réussi l’ Endoloris. Mais voila on ne reviens jamais en arrière, et mon jouet ne se prêterait plus à croiser ma route ce soir maintenant qu‘ il avait fui depuis quelques temps. Puis il fallait dire qu’ un sourire m’ avait éclairé le visage et cela ne pouvait signifier que le simple fait que je n’ avais plus à attendre ; à quelques mètres de l’ endroit ou j’ étais adossé, l’ ombre de Rabastan Lestrange commençait à se dessiner sur les murs. Je me redressais, rangeant ma baguette que je tenais en main dans ma poche, gardant les doigts à proximité comme pour suivre l’ idéal de ne jamais baisser sa garde et son attention, observant et attendant tout simplement, les battements de mon cœur me donnant l’ impression qu’ il voulait s’ arracher à ma poitrine. Ma main droite rencontrant à nouveau à travers le tissu de mon pantalon le parchemin que l’ hibou de l’ évadé d’ Azkaban m’ avait apporté quelques heures auparavant, fixant notre rendez vous d’ une manière insolite mais accueillie puisque je n’ avais quasiment rien à faire de toute mes vacances d’ été. Je souris à nouveau, baissait légèrement la tête une série de quelques secondes et quand je la relevais, l’ homme qui m’ apprenait la Noirceur de la magie était devant moi.

J’ inclinais légèrement la tête, fermant les yeux une demie seconde, en signe de salut, ne sachant pas vraiment comme répondre autrement. En un éclair, mon sourire sadique avait disparu, laissant place à un masque inexpressif, sans aucune froideur ni chaleur. Neutre, tout simplement en dépit du fait qu’ il soit mentalement admiratif envers Rabastan Lestrange - et je trouvais cela normal, celui qui me faisait face n’ était pas n’ importe quelle personne, et encore plus, n’ importe quel Mangemort. J’ accrochais son regard, ne sachant pas quel attitude adopter mais décidé à ne pas m’ humilier personnellement en baissant la tête comme si j’ avais peur d’ une chose quelconque, ce qui n’ étais pas le cas de mon point de vue - et même si cela l’ avait été, je n’ aurais aucunement eu envie de montrer que ce soit le cas. Je le regardais donc, attendant qu’ il parle comme si chacune de ses paroles possède un sens primordial, retirant lentement ma baguette de ma poche, par simple réflexe puisque j’ en aurais certainement besoin. A nouveau, je levais les yeux vers l’ homme qui avait fait quinze ans de prison, plongeant mon regard dans le sien pour mieux saisir ses émotions en dépit du fait que je ne sois pas Légilimens, attendant qu’ il parle ce ce qu’ il avait l’ intention de faire de moi au cours de la nuit, ou qu’ il lance un sort, puisque c’ était bien pour cela qu’ il m’ avait donné rendez vous cette soirée ; en résumé, attendant qu‘ il lance la note pour notre séance nocturne…

» Le hasard fait bien les choses... ou pas.
» La vengeance ça fait du bien parfois (Bud Lucas)
» Quand faire le bien devient mal...[Fe Eileen]
» Ma sorcière bien aimé n'aurait pas fait mieux! [FE]
» Tais-toi, cela vaut mieux ! ( FE lyla )