Entretien avec un Empire... euh, un Empereur ! [FE VLAD]

Entretien avec un Empire...
Euh, un Empereur ! ♥

Ondine avait encore du mal à se rendre compte qu'elle venait de rompre avec Maxwell. Il fallait le temps de l'accepter, même s'ils n'étaient pas vraiment en couple. Logiquement, le "processus de guérison" allait être rapide. De toutes façons, la jeune femme n'aimait pas s'attarder. Elle ne déprimerait pas, na !

Elle se dirigea d'un pas vif et décidé vers le bureau du Ministre. Son laisser-passer lui avait permis d'entrer rapidement dans la tour Ministérielle, et elle sentait des frémissements d'excitation la parcourir à mesure qu'elle approchait. Elle allait interviewer un Ministre qui deviendrait bientôt Empereur, du jamais vu !

Reste zen. Tu dois rester professionnelle quoi qu'il arrive.

Ses petits soucis avec Maxwell furent balayés d'un revers de main tandis qu'elle épinglait son badge "journaliste de la Gazette du Sorcier" sur son tee-shirt. Un détail lui sauta alors aux yeux : sa poitrine était toujours déformée ! Elle n'avait pas jeté de contre-sort ! Elle poussa un cri paniqué qui lui valut les regards intrigués des gardes postés dans le couloir, et leur lançant un petit sourire, elle se dépêcha de sortir sa baguette et de murmurer :

"Finite Incantatem !"

Aussitôt, son sein gauche retrouva sa taille d'origine, ce qui était nettement mieux. Poussant un petit soupir d'aise, elle se laissa conduire dans une petite salle attenante au bureau du Ministre, et gardée par un Auror séduisant et imposant qui était posté juste devant les double portes ouvragées. Ondine jeta un coup d'oeil alentour, et s'aperçut qu'elle était seule avec le beau jeune homme aux épaules carrées.

"Monsieur le Ministre va bientôt vous recevoir." déclara-t-il, les mains derrière le dos.

Ondine le détailla dans son uniforme aux multiples décorations, et jugea alors qu'il devait être un membre éminent de l'armée des Aurors. Peut-être même le commandant. En tous cas, il était vraiment très plaisant à regarder. Pourquoi ne pas s'amuser un peu ? Ce n'était pas comme si elle devait rendre des comptes à quelqu'un. Et puis... elle avait toujours aimé découvrir des pays inconnus en plaisante compagnie...

Elle s'approcha de lui d'une démarche nonchalante, plongeant son regard enjôleur dans le sien, puis une fois arrivée à sa hauteur, elle effleura son torse du bout des doigts.

"Vous devez être un homme très influent auprès du Ministre... Vous êtes un peu son homme de main, non ?"

Elle se mordit les lèvres et poursuivit dans un murmure :

"Je serais très curieuse de savoir ce que savez faire avec vos mains..."

Elle s'avança encore, se mettant sur la pointe des pieds pour respirer son odeur, et marqua alors une pause. Elle ferma les yeux et laissa échapper un soupir agacé.

"Roh ! Pourquoi les gays sont-ils toujours aussi beaux ? C'est vrai quoi, c'est énervant ! Vous n'êtes pas bi, par hasard ?"

Quelque peu étonné par sa réaction, le commandant des Aurors répondit par la négative. Il profita du silence embarassé pour ouvrir la porte et la laisser entrer dans le bureau. La jeune femme ne se fit pas prier. La pseudo-rupture devait quand même la chambouler un peu, pour qu'elle ne fasse plus la différence entre un gay et un hétéro !

Elle pénétra dans le bureau et la porte se ferma aussitôt derrière elle. Elle prit le temps de détailler la vaste pièce, avec sa large baie vitrée derrière l'imposant bureau d'acajou, ses murs en bois lustré et ses rayonnages de livres. Ce Ministre devait avoir quelque chose à compenser tant tout était démesuré dans cette salle...

Son sang ne fit qu'un tour lorsqu'elle l'aperçut, assis à son bureau. Il y avait quelque chose de... glaçant chez cet homme. Elle ne parvenait pas à expliquer ce que c'était. Peut-être parce qu'il sortait avec une vampire ? Ne préférant pas juger à la va-vite, elle s'approcha de lui à grands pas, et une fois devant lui, lui tendit la main avec un grand sourire.

"Enchanté, Monsieur le Ministre. Je suis Ondine Akeller, reporter à la Gazette du Sorcier. Vous êtes nettement mieux en vrai que sur les photos. Le noir et blanc ne vous rendent pas justice."

Eh hop, un petit compliment pour bien débuter l'interview ! De toutes façons, elle avait été sincère : il était très séduisant. Décidément, les hommes du Grand Nord auraient tous pu faire carrière dans le show business ! Cela lui sautait aux yeux maintenant qu'elle était libre. Comme si elle avait des oeillères à peine une heure auparavant. Heureusement qu'elle avait quitté Maxwell, sinon, elle serait passée à côté de tout ça ! D'ailleurs, il fallait vite qu'elle se remette en selle, et ce Ministre semblait être une cible toute trouvée. Bon, il sortait avec une vampire, mais elle ne lui demandait pas un contrat d'exclusivité ! Et puis... il pouvait sûrement lui apprendre de nouvelles choses...

Mais bon, ne brûlons pas les étapes. Pour l'instant, il la regardait bizarrement, se demandant sûrement pourquoi elle bavait pratiquement devant lui. ça ne faisait pas très pro.

Ondine attrapa une chaise qui se trouvait là et la tourna pour s'asseoir la tête face au dossier. Elle aimait bien tout faire à l'envers. Elle posa ses bras sur le dit dossier et la Plume à Papotte s'éleva avec le calepin juste à côté d'elle, prête à tout noter.

"On peut commencer ? Vous êtes prêts ?" demanda-t-elle avec un sourire à faire fondre un iceberg.

Entretien avec un Empire...
Euh, un Empereur ! ♥

Ondine fronça les sourcils lorsque le Ministre bientôt Empereur lui fit une proposition légèrement indécente. Qu'entendait-il par "un endroit plus agréable" ? Elle l'avait vu sourire subrepticement, ses lèvres certainement très douces se redressant, dévoilant une rangée de dents blanches parfaitement alignées... Elle se mordit les lèvres malgré elle, juste avant de se ressaisir.

Non mais oh, tu nous fais quoi, là ? Tu ne vas quand même pas accepter les avances de ce type ? D'abord un rédacteur en chef, maintenant un ministre ?! Mais il te les faut tous, ma parole ! Va consulter un psy !

Hélas, malgré la meilleure volonté de sa conscience, la jeune femme se laissa faire. De toutes façons, si jamais le coco se révélait trop entreprenant, elle pouvait le remettre à sa juste place avec une prise de Kung Fu. Elle avait regardé le dessin animé avec un panda et avait reproduit les figures de cet art martial à la perfection, comme quoi, faire de la danse classique développait la souplesse. Donc aucun danger, elle gérait la situation, même s'il lui arrivait plus souvent de se retrouver nue dans un lit que dans un kimono.

Un Auror arriva et les fit transplaner. Ils apparurent dans une grande plaine balayée par un vent étonnamment doux. Aucun doute, l'Auror faisait bien son boulot et avait déjà climatisé l'espace à l'aide d'un sortilège. L'herbe verdoyante s'étendait à perte de vue, alors qu'au loin, un rugissement se fit entendre. Les cheveux d'Ondine se dressèrent sur sa tête, observant de tous côtés d'où venait la menace. Est-ce qu'on allait la jeter en pâture au dragon si jamais elle faisait mal son boulot, ou si elle posait des questions que le Ministre jugeait déplaisantes ?

Subitement, elle trouva Vladimir beaucoup moins sympathique, même si elle se détendit quelque peu lorsqu'il lui certifia que ce dragon n'était pas dangereux. Tiens, mon oeil.

Tandis qu'il parlait, elle fit apparaître deux fauteuils à l'aide d'un sort et désigna l'un d'eux à Vladimir. Cependant, sa question la rendit une nouvelle fois méfiante. Elle plissa les yeux, l'observant avec suspicion, se demandant ce qu'il savait d'autre sur son compte.

Malgré tout, elle ne perdit pas son sang-froid, répondant à son sourire, puis déclarant d'un ton posé :

"En réalité, je ne suis à la Gazette que depuis deux semaines, on vous a mal renseigné. Mon patron a dû juger ma présence dans le Grand Nord utile autant pour lui que pour vous. Je pense que mon talent entre en compte, mais pas seulement... si vous voyez ce que je veux dire. Enfin tant pis pour lui, il dormira seul ce soir !"

Mais qu'était-elle en train de faire ???! Elle n'était quand même pas en train de déballer sa vie privée devant lui ?? DEVANT LE MINISTRE DU GRAND NORD ! BIENTOT EMPEREUR DE LA MAGIE !! Oh, heureusement que ses pères ne pouvaient pas la voir en cet instant.

Ondine, prenant soudainement conscience de sa maladresse, fit un sourire contrit à Vladimir puis haussa les épaules. Après tout, elle n'avait rien à cacher. Elle n'allait pas se créer un complexe là où il n'y en avait pas.

Elle sortit une nouvelle fois la Plume à Papotte et le calepin de son sac, et sans les regarder s'élever à côté d'elle, reprit d'un ton professionnel :

"Bien. A mon tour de poser une question, avant que vous ne décidiez de nous emmener au Pérou où à Bollywood."

Elle eut un petit sourire à l'idée de faire un tour du monde en compagnie de cet homme, puis ajouta :

"Pourquoi vouloir devenir Empereur de la Magie ? N'est-ce pas un titre un peu trop imposant ? Certains pays pensent que vous avez un ego sur-dimensionné, que leur répliquez-vous ?"

Trois questions en une, prends-toi ça dans sa jolie face de serial tombeur !

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Euh, un Empereur !

Il était galant, plaisant homme, beau parleur... Enfin quelqu'un qui avait de la conversation ! Comme ils étaient bien tous les deux, confortablement installés dans des fauteuils, au milieu de nulle part, avec les doux feulements d'un dragon au loin... et un Auror Robocop qui servait tout ce qu'on lui demandait. Ondine prit le verre de jus d'orange de bon coeur et le but tout en écoutant Vladimir parler, et tout en songeant que c'était vraiment du gâchis qu'un homme aussi charmant soit avec une vampire. Non vraiment, pourquoi les meilleurs mecs étaient soit gays, soit avaient des préférences douteuses ? Cela ferait un bon article, tiens... Beaucoup de femmes se posaient cette question. Ondine se sentit subitement investie de résoudre l'un des plus grands mystères de l'univers : pourquoi les hommes les plus parfaits étaient-ils toujours inaccessibles ? Et pourquoi les femmes devaient-elles se contenter d'handicapés du coeur, faute de mieux ? Elle mit cette idée d'article de côté pour plus tard, et eut un petit rire en entendant les questions pertinentes de Vladimir. Il voulait jouer au journaliste, mais cela ne lui déplaisait pas. Il était agréable de parler avec lui, elle se sentait en confiance. C'était une première car d'ordinaire, elle se méfiait de tout. Peut-être était-il l'homme de ses rêves, le prince charmant tant attendu ? Elle était tellement tordue que c'était fort possible. Pourtant, elle ne ressentait rien de particulier pour lui, à part une irrésistible envie de lui arracher son costume et d'abuser de lui sous les yeux de son Auror. C'était compulsif, ça ne ressemblait en rien à un coup de foudre. Non, il devait pas être son prince. Elle avait juste une envie désespérée d'y croire.

"Je ne pense pas que Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom accède au pouvoir un jour." répondit-elle enfin pour couper court à ses pensées. "C'est la crainte de beaucoup de monde, mais pas la mienne. Il faut être réaliste : de nos jours, on ne montre que des personnes séduisantes ou charismatiques dans les journaux. Vous imaginez un peu une tête de serpent à la tête de notre pays ? ça serait la révolte ! Les anglais n'accepteront jamais d'être dirigés par quelqu'un qui ne peut pas faire de pub pour du shampoing ou du maquillage. Maintenant le pouvoir, c'est avant tout l'apparence."

Elle lui décocha un sourire, assez fière de sa propre réponse.

"De toutes façons, si jamais il accédait vraiment au pouvoir en Angleterre, on aurait de l'actu pendant des semaines donc ça ne me déplairait pas."

Une petite moue soucieuse suivit cette phrase. Avait-elle été trop loin en disant ouvertement ce qu'elle pensait ? Elle n'y pouvait rien si elle faisait passer son travail avant tout ! Elle se rassura en se disant que Vladimir ne dirigeait pas l'Angleterre et qu'il n'avait donc rien à redire là-dessus.

"Quant à ce que vous avez dit... vous pensez que le Ministère est déjà corrompu ? Hum... je ne sais pas. Je n'y travaille pas, et je ne suis pas vraiment ce qui s'y passe... Sauf s'il y a quelque chose de suffisamment intéressant pour le mettre dans la Gazette. Mais justement, ces temps-ci, il n'y a pas d'actu à couvrir dans ce domaine. Soit ils taisent ce qui s'y passe, soit il ne se passe vraiment rien. J'essayerai d'en savoir plus là-dessus, tiens !"

Trêve de bavardages, c'était lui qu'elle était censée interviewer, et pas l'inverse ! Décidément, ce ministre était très doué pour détourner la conversation. Ondine comprenait parfaitement comment il avait pu arriver si haut tout en étant si jeune.

"Revenons un peu à vous, car j'aimerais beaucoup continuer de papoter mais je ne pense pas que vous ayez toute l'après-midi à me consacrer."

Elle se tut quelques instants, le regardant d'un air insistant, se demandant s'il la trouvait suffisamment intéressante pour lui accorder tout le temps qu'elle désirait, puis elle secoua brièvement la tête pour chasser ses pensées lubriques, et poursuivit :

"Hum... La question qui suit a dû vous être posée plusieurs fois, mais tant pis, je me lance quand même : cela fait plusieurs années que vous entretenez une relation avec Aliénor de Maurpassant, une vampire âgée de plusieurs siècles et coupable -je suis désolée- d'un nombre incalculable de meurtres. Avez-vous conscience que cette relation entache votre image et votre réputation ? Avez-vous été tellement blessé par les femmes que vous préférez vous réfugier dans les bras d'une vampire dépourvue de sentiments ? Pensez-vous que jamais aucune femme de chair et de sang ne pourrait vous combler ?"

La dernière question était sortie toute seule de sa bouche, elle l'avouait. D'ailleurs, tout en les prononçant, elle s'était rendue compte que ses interrogations étaient très personnelles, et que Vladimir risquait de mal les prendre, voire de congédier Ondine sur-le-champ. Oh non... Elle voulait tellement rester encore un peu auprès de lui... Il fallait qu'elle ramène un article absolument parfait à la Gazette sinon Maxwell risquait de la virer... Peut-être l'avait-il déjà fait ? Dans ce cas, elle pourrait peut-être devenir Auror personnelle du futur Empereur de la Magie ?

Non, tu oublies ça.

De toutes façons, le simple fait de penser à Maxwell avait piqué son coeur comme un éclat de verre. Ondine se mordit les lèvres et pencha la tête, ses cheveux blonds tombant comme un rideau d'or devant ses yeux.

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Euh, un Empereur ! ♥

C'était si beau ce qu'il venait de dire sur Aliénor ! Ondine songea avec une pointe de jalousie que jamais aucun homme n'avait parlé d'elle en ses termes. Bon, c'est vrai qu'elle n'était pas une vampire, mais elle aurait tant aimé que quelqu'un tienne des propos aussi éloquents la concernant ! Preuve qu'elle n'avait jamais su toucher personne. Elle passait dans la vie des hommes comme un battement d'ailes. On l'oubliait facilement, trop facilement.

Elle sursauta légèrement lorsqu'elle entendit Vladimir parler de Maxwell. Elle le comparait à une créature de la nuit. Il était vrai que les meilleurs journalistes tournaient autour de leur proie tels des rapaces, mais de là à dire que leurs actions étaient meurtrières...

Elle se contenta de lui adresser un sourire poli avant de répondre :

"Je ne suis plus avec... Monsieur Weaving." (elle avait hésité pendant quelques secondes sur l'appellation qu'elle devait lui donner. L'appeler "Maxwell" devant le futur empereur de la magie avait quelque chose de bizarre.) "Je me moque de ses agissements, qu'ils soient passés ou futurs. Ce qui m'intéresse aujourd'hui, c'est vous. Vous êtes singulièrement touchant quand vous parlez d'elle. J'espère qu'elle se rend compte de la chance qu'elle a. Si elle a une part humaine, comme vous le pensez, elle doit le savoir. J'espère juste qu'elle ne l'utilisera pas un jour contre vous."

Ondine jeta un rapide coup d'oeil à sa Plume à Papotte qui écrivait frénétiquement tout ce qu'elle venait de dire sur le calepin, et pria intérieurement d'avoir le temps de jeter la feuille avant qu'elle ne tombe entre de mauvaises mains, car tout ce qu'elle venait de dire n'était guère professionnel.

"Je suis comblé avec Aliénor, sinon je ne serai pas avec elle. Quand on occupe une place comme la mienne, ce n'est pas les petites amies qui manquent. Mais moi, une seule me suffit, et c'est elle que j'ai choisi. Quand à vous, vous me semblait assez spéciale dans vos choix. Vous avez eu un manque affectif pour vous retrouver avec quelqu'un de vingt trois ans votre aîné ? Qu'est ce qu'en pense... Edmund ? C'était un ancien collègue à votre petit ami, et il sera bientôt son beau père... Un beau père plus jeune que son beau fils... Je me trompe ? Pensez vous qu'aucun homme jeune fait de chair et de sang ne peut vous combler ?"

Aïe, il l'avait eu à son propre jeu ! Comment se sortir d'une telle question ? Ondine dévisagea le ministre, perplexe, alors que son cerveau cherchait une idée géniale pour s'échapper de ce mauvais pas. Et puis d'abord, comment connaissait-il autant de choses sur elle ?

"Je vois que je ne suis pas la seule à faire des recherches." dit-elle d'un air pincé. "Et vous n'êtes pas le mieux placé pour me parler de mes choix, car j'ai peut-être eu une aventure avec un presque cinquantenaire, mais en attendant, ce n'est pas moi qui me tape une vampire d'un demi millénaire tous les soirs."

Hum. Peut-être n'aurait-elle pas dû dire ça. Il allait la mettre à la porte du Grand Nord, et elle pourrait s'accrocher pour obtenir une interview. Bon sang, pourquoi ne pouvait-elle jamais tourner sa langue sept fois dans sa bouche ? Pourquoi réagissait -elle toujours impulsivement lorsqu'elle était vexée ?

Elle laissa échapper un petit soupir face à sa propre imposture et remit une mèche de cheveux derrière son oreille, soutenant le regard de Vladimir sans flancher. Elle n'avait pas de Retourneur de Temps pour changer ce qui avait été dit, donc autant continuer et assumer.

"Reprenons l'interview si vous le voulez bien..." dit-elle d'une voix mal assurée, malgré tout ce qu'elle laissait paraître. "Pensez-vous avoir des enfants dans un futur proche ? C'est ce qu'ont fait tous les Empereurs pour assurer leur lignée. Est-ce votre optique à vous aussi ? En avez-vous déjà discuté avec Aliénor ?"

Et hop ! Retour au journalisme ! Enfin... s'il ne la mettait pas dehors en l'exilant définitivement de son pays...