« Comment se passe ta rentrée ? » ♔ MADISON SULLIVAN.

Le vent de Septembre soufflait, balayant les feuilles qui erraient ici et la sur le sol, annonçant l’ approche précoce de l‘ automne, qui devait sans doute résider comme étant ma favorite si j‘ avais eu l‘ idée débile d‘ instaurer un classement des saisons. Je n‘ aurais sans doute pas su dire pourquoi je me plaisais autant de l‘ enfance jusqu‘ a maintenant à admirer cette saison, qui inspirait pourtant le déclin de la vie, et je n‘ avais en vérité pas vraiment eu l‘ envie de chercher la réponse. Je songeais vaguement à la rentrée, me propulsant pour le coup quelques journées en arrière et me mordit légèrement la lèvre inférieure - geste du à la simple pensée que j‘ avais hâte de terminer mes années scolaires. Ce qu‘ il y avait après, je ne m‘ étais jamais posé la question- on ne posait pas ce genre de question chez les Nott pour tout dire. Je m‘ étais destiné depuis l‘ enfance à exercer la magie noire, et faire honneur à mes parents m‘ avait toujours semblé l‘ unique et meilleure solution qui pouvait s‘ offrir à moi. Et pourtant d‘ un coté j‘ admirais Math, qui n‘ avait sans doute aucune idée de la chance que je songeais qu‘ il avait. Certes j‘ avais notre père mais lui avait le Choix, et c‘ était en somme la plus belle chose qu‘ on eu sans doute pu lui offrir. Et, brutalement je repris conscience de la réalité, me pinçant brutalement le bras en me ramenant à la mémoire ce que je venais de penser. Non, j‘ étais fier en vérité, fier de pouvoir Le servir s‘ Il voulait de moi dans son armée. C‘ était cela, la meilleure chose qu‘ il puisse m‘ arriver. Fermant les yeux une légère seconde, pendant laquelle je me remis en tête d’ être satisfait de ce retour à la raison, je me levais et quitter le dortoir des Serpentards, laissant mon lit dans lequel je n‘ avais pas dormi de la nuit défait, les couvertures et les draps condamnés à être arrangés plus tard, lorsque j‘ aurais l‘ idée de revenir au Dortoir des garçons pour le faire. Laissant les autres septième année dormir du haut des six heures et demi du matin qu‘ indiquait ma montre, je m’ empressais de m’ habiller de l‘ uniforme scolaire dans lequel je glissais au niveau de la poche de mon pantalon un paquet de cigarettes, cela avant de quitter les lieux et de descendre dans la salle commune.

J‘ avais arraché la fumée de deux cigarettes, me laissant quelques minutes de répit entre chacune d‘ elle lorsque je quittais la salle commune aux alentours des sept heures du matin. Matinal, me direz vous, et bien je l‘ ai toujours été serait ma réponse. Je passais une vingtaine de minute à errer dans les cachots, comme je le faisais souvent lorsque je sortais de mon lit bien avant que l‘ heure de se lever pour aller en cours ne soit avancée, finissant par me lasser et par sortir une cigarette de mon étui, allant fumer la troisième depuis que je m‘ étais levé dans un coin recalé, comme si je n‘ avais pas le moins du monde envie que l‘ on me dérange - d‘ ailleurs, il fallait bien l‘ avouer c‘ était le cas. Je finis par terminer la cigarette tenue entre mes doigts, souriant et la jetant avant de l’ écraser par terre avant de la pousser contre le mur d’ un coup de chaussures afin qu‘ elle ne se voit pas au premier coup d‘ œil. Un sourire aux lèvres, je finis par aller prendre la sortie des cachots, espérant assez fort que les portes d‘ entrées soient ouvertes afin de ne pas rester planté comme un véritable con dans le Hall du Château en attendant que l‘ on vienne me permettre d‘ accéder au parc en débloquant les portes. Je les avaient trouvées ouvertes, et pourtant, j‘ avais attendu quelques minutes assis sur les marches de l‘ escalier qui menaient aux étages supérieurs, tripotant nerveusement la poche de mon pantalon mais incapable de trouver l‘ envie de prendre une nouvelle cigarette - trois pour le moment, c‘ était amplement suffisant étant donné l‘ heure qu‘ il était, et tomber dans la dépendance me semblait quelques chose de totalement inutile et stupide à la fois. Ce fut donc au bout d‘ un moment, lassé de résister à l‘ envie de fumer à nouveau que je sortis dans le parc, en m‘ étirant légèrement, décidé à errer jusqu‘ a ce qu‘ il soit l‘ heure d‘ aller en cours dans le parc, n‘ ayant aucune envie de me mêler aux autres élèves pour le petit déjeuner.

Une silhouette se dessina à l‘ horizon, et je finis par penser que l‘ heure du petit déjeuner était terminée et que les élèves venaient prendre l‘ air quelques minutes en voyant l‘ ombre de la personne être plus ou moins suivie par plusieurs autres. Ne possédant aucune envie de me meler à mes « camarades » pour ainsi dire, étant donné la plupart des gens que je côtoyais étaient des Serpentards, je me calais conte un arbre et me laissait glisser le long du tronc, afin de m‘ asseoir en m‘ appuyant dessus. J‘ aurais pu rester la assez longtemps sans que l‘ on vienne me déranger, ce qui fut le cas pendants quelques minutes avant qu‘ une ombre ne se dresse au dessus de moi. J’ aurais sans doute proprement envoyer balader la personne qui se montrais ainsi, faisant ressortir le coté impulsif de ma personnalité si je n‘ avais pas eu l‘ idée de lever la tête et de sourire en constatant que je connaissais assez bien la jeune femme qui me faisait face, et pour causer elle était ma meilleure amie. Je me relevais alors d‘ un bond, souriant toujours comme je le faisais en présence des gens à qui j‘ accordais de l‘ importance et murmurais, comme si j‘ avais peur qu‘ un autre que nous soit témoin de mes paroles :


« Madison.. Tu vas bien ? »

La nuit avait été longue ; très longue même. Je n’avais effectivement pas réussi à trouver le sommeil aussi aisément que d’habitude. De plus, une sauvage migraine me faisait souffrir depuis quelques jours, tout cela n’arrangeait vraiment rien. Je n’avais cessé de me retourner dans mon lit pour faire passer le temps, et ce fut donc dès les premières lueurs de l’aube que je décidai de prendre l’air, oxygéner mon corps plutôt que de rester à étouffer dans ce maudit dortoir. Je ne prêtai même pas attention aux autres serpentardes tentant au maximum de profiter de ces dernières minutes de sommeil permises avant une dure journée de cours comme celle qui était censée être prévue aujourd’hui. Le froid ne s’était fort heureusement pas encore installé à Poudlard, quel chance. Les années précédentes, dès la mi-septembre il nous étaient strictement impossible de sortir en simple petit gilet d’été sans attraper je ne sais quelle maladie. Mais là, je pouvais. Dans le noir, je revêtis mon jogging préféré, celui dans lequel j’étais le plus à l’aise ; car il ne servait à rien de comprimer la peau de si bon matin avec un jean ultra serré… Puis je mis un petit tee-shirt blanc passe-partout, et par-dessus un gilet lui aussi noir. Je n’avais pas l’habitude de m’habiller comme ça ; encore moins de mettre des chaussures plates. Si je croiserais quelqu’un, ce quelqu’un ne risque vraiment pas de me reconnaître. En plus de ça, je laissais mes cheveux détachés.

Il était vraiment bon de changer d’air comme ça, là. Respirer du frais, regarder les paysages. Ca détendait, & j’avais vraiment l’impression que mon mal de crâne disparaissait. Espérons donc que ce ne soit pas qu’une impression… Malheureusement, à peine je pus faire deux ou trois pas que je devais déjà aller prendre mon petit déjeuner. Comprenez que je n’en avais vraiment pas envie, quitte à entendre mon ventre crier famine toute la journée. Mais je ne me sentais vraiment pas d’attaque à aller affronter le bruit que pouvaient faire tous ces abrutis d’élèves quand venait la nourriture. Insupportable. Et dire qu’on devait entendre ça tous les matins… Entre deux pensées, je me disais donc que j’allais plutôt retourner profiter des douceurs de l’aube au parc. Après avoir fait deux fois le tour du parc entièrement, les élèves avaient fini de déjeuner. J’allai donc pour regagner l’entrée du par cet rejoindre le château ; je marchais aussi lentement que possible. Non loin de moi, à disons une vingtaine de mètres, je voyais une personne adossée à un arbre, mais à cette distance je ne pouvais dire avec exactitude qui était-ce ; je ne pouvais même pas distinguer son genre. D’un pas hésitant je commençai à me diriger vers cette silhouette, que je pus enfin reconnaître. Théodore. Mon Théodore. Tout sourire je m’approchais alors de lui vivement et vint à sa rencontre. Lui aussi semblait content de me voir, cela ne pouvait qu’illuminer mon visage.

Théodore. Madison.. Tu vas bien ?
Madison. Théodore. Cela fait du bien de te voir ! Hmm.. J’ai mal à la tête, c’est pour ça que je suis dehors, mais sinon je vais bien. Toi, comment vas-tu ?

[HJ. Désolée de l'énorme retard...]

J‘ aimais la solitude, c‘ était une chose évidente, et contrairement au fait que je n’ aurais pas hésité à faire tomber une autre personne qui serait venue me dérange à ce moment précis, je sentit qu’ un sourire me glissait sur les lèvres tandis que je reconnaissais Madison. Il n’ y avait en vérité qu’ elle que je ne pouvais pas frapper, faisant ressortir l’ impulsivité naturelle de mon caractère, et pour cause elle était mon amie d’ enfance. Il me semblait soudainement que j’ avais envie de la voir à ce moment précis, et qu’ elle tombais parfaitement bien dans ce cas. Je lui souris à nouveau, inclinant légèrement la tete à ses paroles. Je passais une main dans mes cheveux, histoire de les ébouriffer un peu plus à la manière de ce que faisais le vent, et je relevais la tete pour accrocher son regard, souriant toujours à mon amie.


« J’ espère pour toi que cela va passer, quoi qu‘ il n‘ y ai pas de raison que cela dure.. »


Je lui souris à nouveau, comme si mes lèvres s’ activaient à faire ce mouvement en boucle lorsqu’ elle était avec moi. M’ appuyant à nouveau contre le tronc de l’ arbre sur lequel j’ étais adossé quelques instants auparavant, je fixais à nouveau Madison avec une sorte de gentillesse qui ne ressortais quasiment qu’ avec elle et d’ autres Serpentards. D’ ailleurs, je ne savais même pas que je pouvais avoir un regard gentil, cela devait être étrange de voir se briser une fois ou deux cette enveloppe de froideur qui était celle de la majorité des étudiants Verts et la mienne par la même occasion. Quoiqu‘ il en était, je souriais et j‘ avais l‘ impression que cela faisait disparaitre mon expression glacée à l‘ ordinaire, celle que j‘ aurais eu si ce n‘ avais pas été Madison qui était venue me voir.


« Eh bien écoutes, je vais bien aussi. Cela va la rentrée, pas trop dur ? Quoi que pour nous les Serpentards, il n’ y a pas de raisons, ce seraient plutôt les sangs de bourbe qui devraient se méfier… »


Je ne savais pas pourquoi j‘ enchainais la conversation sur le sujets des Impurs, peut être parce que trop proche de Math pour le blesser en insultant sa mère, pas assez d‘ Aurianne pour me mêler de ce qu‘ elle en pensait, ayant promis à Kaelyn de ne jamais aborder le sujet avec elle et ne croisant pas assez mes autres connaissances depuis les quelques jours qui s‘ étaient écoulé depuis la rentrée, mon amie d‘ enfance devait être la seule avec laquelle je me sentais assez à l‘ aise pour glisser sur le sujet, sachant bien qu‘ elle freinerait volontairement si elle ne souhaitais pas l‘ aborder…