Entretien avec un jeune alcoolique, vicieux, prétentieux.... amoureux ! [Fe]

"Minable." .... "Minable" ... "Encore plus minable." ... "Ah... Ca c'est intéressant. Il a travaillé dans un glacier. Il pourrait nous faire avoir des glaces gratuites. Ah non... Attendez... Il a été renvoyé. Minable."

J'épluchais toutes les candidatures qu'on avait eu cette année pour rejoindre la Gazette du Sorcier. Il n'y avait que des minables dans le tas. Des vendeurs de glaces, des anciens rédacteurs de Gazettes concurrentes qui n'avaient pas jugés utile de venir d'abord chez nous, et même une fille, qui travaillait à Poudlard dans le but de tondre la pelouse là bas. C'était minable... minable ! Minable !!! On avait rien de valable.

"Comment ça se fait qu'on a trois nouveaux rédacteurs ce matin, s'il n'y a que des minables dans ces dossiers ?"

///"Il fallait bien en trouver un, non ?"

"Un oui. Pas trois. Tenez, occupez vous de celui là, donnez l'autre à Anaïs dès qu'elle arrivera, et je m'occuperai de ce Calib."

///"Caleb. Et Nanis ne travaille plus ici depuis la perte tragique de son oiseau de compagnie. Vous savez, celui qui s'est écrasé contre sa fenêtre..."

"Ah oui... Triste histoire. Bon, alors dites à au troisième qu'il est renvoyé. Trouvez un truc du genre que sa tête ne me revient pas, ou que la personne chargée du recrutement est pas là, malade, morte, enterrée. Donnez lui un Gallion et qu'il fiche le camps. Je m'occupe de Calib et vous de Gwyneth."

J'avais quittée mon bureau, laissant Pepper derrière moi. Je m'étais ensuite dirigé vers les trois personnes qui attendaient dans la salle de rédaction, où tout le monde bougeait dans tous les sens pour être sûr d'arriver à mettre en page la Gazette de demain, avant la fermeture.

"Vous, vous attendez ici, quelqu'un va venir vous voir. Vous, vous êtes venu pour rien, quelqu'un vous expliquera pourquoi. Une histoire de tête qui ne revient pas ou de votre mère qui est morte. Enfin vous verrez avec cette personne. Quand à vous, Calib, suivez moi et ne traînez pas derrière, je n'ai pas que ça à faire."

J'avais accéléré le pas jusqu'à la salle de conférence. Avec un peu de chance, il se perdrait en chemin, et je n'aurai pas besoin de faire cet entretien. Il avait une tête qui ne me revenait pas, et il semblait bien trop jeune pour être rédacteur chez nous. Encore un petit morveux qui a raté sa vie et se retrouve ici. En plus, il pu la clope.

"Bon, asseyez vous là. Vous n'avez jamais vendu de glace dans votre vie ou tendu la pelouse à Poudlard ? Si oui, commençons, sinon, la sortie c'est derrière vous. Ah et on ne fume pas ici, on ne se drogue pas, et on a des cheveux de taille convenable. Vous avez jamais envisagé de changer de coupe ?"

C'est tout, pour le moment.

Calib ? Non mais c'était quoi son problème à lui ? C-A-L-E-B, cinq lettres, un magnifique prénom pourtant il était incapable de le retenir. Super comme première journée à la Gazette, il en venait presque à regretter son travail d'avant à savoir.. chômeur. Mais bon, contrairement à ce que l'on pourrait croire, l'irlandais n'était pas du genre à se laisser abattre. À vrai dire il soupçonnait son nouveau patron de lui faire passer une sorte de test, un bizutage quoi. Histoire de voir s'il avait les tripes ou non. Bien sûr qu'il les avait, il comptait bien le prouver en plus de cela ! En envoyant son dossier ici, Cal ne pensait pas honnêtement être retenu. Il n'était pas le rédacteur le plus réputé, encore moins le plus doué. Mais il avait du talent, il fallait quand même l'admettre. Son dernier article sur les bactéries présentes sur la propagation des maladies dans les équipes de Quidditch international n'avait laissé personne indifférent tant il s'était affublé de preuves, d'exemples marquants. Il en était allé jusqu'à voler les baskets de plusieurs joueurs pour en comparer l'odeur. Enfin bref, on repassera pour les détails.

Caleb commença donc à suivre le monsieur, son boss probablement. Pour être honnête il était un peu perdu, sans doute qu'il ne s'était toujours pas remise du renvoi de son autre collègue. Il avait l'air sympa après tout. Mais en tout cas il n'était pas là pour se morfondre sur un inconnu, il était là pour faire ses preuves. Ce travail, il ne comptait pas le perdre dès le premier jour. Non, il comptait au moins attendre une ou deux semaines. En attendant, Cal devait être irréprochable. Tout en essayant de ne pas plonger dans le leche-botissme, mais il y avait de peu risque. Caleb avait horreur de cela, sûrement trop grande gueule (c'est le cas de le dire). Tiens, voilà qu'il s'y mettait déjà. "C'est Caleb en réalité." avait-il déclaré, le regard fixant à présent le plafond. Waouh, ce blanc cassé était vraiment... cassé. Une merveille !

Le patron avait finalement décidé d'accélérer le pas, allez savoir si c'était à cause de sa légère remarque. Mais bon, s'ils allaient travailler ensemble il devait bien s'y faire, bien qu'en fait c'était plutôt à lui de s'adapter. Le nouveau c'était bien Caleb et non ce vieux monsieur en face de lui. Adieu la salle de rédaction, et bonjour la salle de conférence. Cal en avait quand même légèrement baver pour ne pas se perdre en route. Est-ce qu'il venait en quelque sorte de réussir la première épreuve du Survivor que semblait vouloir lui faire vivre son grand patron ? Sûrement, il était fier de lui en tout cas. Mais il n'osa point ouvrir la bouche pour tenter encore une fois de se plaindre ou quoique ce soit. Il allait se la jouer discrète cette fois-ci, du genre je ne parle pas tant que l'on ne m'en donne pas l'autorisation. Comme quoi il pouvait se plier aux ordres finalement le jeune Fitzpatrick.

Allez savoir il ne lui inspirait pas tant confiance et à vrai dire cela semblait réciproque. Mais jamais il ne se permettrai de juger quelqu'un sur une simple première expérience, il était tellement génial que cela ne lui viendrai pas à l'esprit de faire ça. Alors il allait attendre, d'avoir de quoi changer d'avis. De le voir sourire, l'entendre lui raconter une blague ou encore lui tapoter le dos en guise de "c'est bien fiston". Histoire de voir qu'il était bien humain, qu'il n'avait pas à s'en faire et que ce nouveau job se passerai bien. Un peu d'argent et d'occupation cela ne lui ferai pas de mal après tout. En ce moment il ne faisait pas grand chose, heureusement que certains week-end il pouvait voir Rebecca, autrement le temps passerai lentement, très lentement.

Lorsqu'on lui demanda de s'assoir, Cal n'attendit même une seconde et obéit. Il fut d'ailleurs surprit par son geste, il avait l'impression d'être un caniche à qui l'on disait : "assis", "debout", "donne la pâte". Mais il n'avait jamais connu le vrai monde du travail, surtout dans une gazette alors il allait devoir s'y faire sûrement. Le reste était flou, trop flou. Est-ce qu'il avait bu ou quelque chose dans le genre ? Non sérieusement pourquoi il lui posait de tel question. Cal s'attendait plus à un interrogatoire du genre : depuis combien de temps écrivait vous, quelle est votre motivation etc. Encore il fois il s'était sûrement fait des idées sans savoir. Peut-être que c'était comme ça partout.

Mais ce dont il ne fallait surtout pas dénigrer devant Caleb, c'était ses cheveux. S'il avait tenté de le provoquer un minimum, là c'était certainement réussit. Mais le voir péter un plomb là tout de suite lui aurai sûrement fait trop plaisir vu comment il adorait renvoyer les gens chez eux. " J'ai déjà vendu des tas de choses m'sieur mais pas de glaces. Mais je peux apprendre si vous voulez ! Mes cheveux vous dérangent, un coup de ciseaux et de baguette magique et j'ai la même coupe que vous.. Pour ce qui est de la clope, il n'avait aucune phrase magique en stock. Il était sorcier, pas le génie de la bouteille. " La clope c'est juste le lundi, et le vendredi. Quand ma copine pars, et quand elle reviens. " Ouais enfin là tu lui racontes ta vie. Caleb s'affala un peu plus sur sa chaise, histoire d'avoir l'air cool l'air de dire : "ouais, je connaît ce genre d'entretien, je gère t'en fais pas Papy".

" Si je suis ici c'est que peut-être que je vaux mieux que l'autre que vous avez renvoyé. Je sais que j'ai du talent, je n'irai pas jusqu'à dire que vous avez besoin de moi. Je n'oserai pas voyons ! Mais je sais que je saurai trouver ma place ici.. A vous de voir." C'était quitte ou double maintenant. Comment est-ce qu'il s'appelait au fait ?

Comment on pouvait porter un nom tel que Filzpatrick ? C'était un prénom précédé de particules bizarres. Le mieux ça serait qu'il ait un pseudonyme. Peut être Phil ou Patrick. Patrick Calib. Voilà qui sonnait beaucoup mieux. Pendant qu'il parlait, j'épluchais son dossier, et j'avais utilisé mon stylo pour barrer son nom et prénom et le remplacer par mon "Phil Calib". Ca sonnait bien mieux. Il était né quand ? En 1975 ? Et on était en 199... 8, non ? Donc il devait avoir dans les quatorze, je retiens un, moins trois plus huit, environ 23 ans ? Oui, 23 ans. Presque l'âge d'Ondine, c'était intéressant, mais totalement inutile. Il était irlandais. Qu'est ce qu'il venait faire à Londres ? Un soucis avec ses parents ? Son père le battait, sa mère ne lui achetait pas tous les nounours en gélatine qu'il voulait. Encore un délinquant qui fuyait son pays pour venir à Londres, et se ranger du bon côté de la force. Il avait une tête de délinquant. Une tête qu'on aimerait giffler. Ne me demandait pas pourquoi, mais c'était comme ça.

Havok ? Non, c'était pas son second prénom ça ? Encore plus ridicule que le premier. Mieux valait barrer ce second prénom. Désormais il n'en avait plus. Pas d'enfants. De toute façon, s'il en aurait eu, il ne travaillerait pas ici. Bien trop jeune pour féconder, ça aurait été que néfaste de garder un type comme lui. Il était à Poufsouffle ? Oué, bon... Nobody's perfect. Au moins ce n'était pas l'un de ces Gryffondor prétentieux, ou ces Serpentards un peu trop courageux. Ou l'inverse. Quoi qu'il en soit, Poufsouffle c'était bien. On avait pas encore beaucoup de rédacteurs qui avaient été à Poufsouffle. Normal, vue que les rédacteurs étaient des personnes, et le sont toujours, intelligentes. Donc c'était forcément des Serdaigle. La digne maison de Serdaigle. Les bleus ! Il fallait tout miser sur les bleus !

Ah il n'était pas contre l'idée de se couper les cheveux. Quel gentil garçon. Il serait parfait pour la photocopieuse ou le café. C'était toujours là qu'on mettait les lèches bottes. Il pensait quoi ? Que je n'avais pas vue qu'il ferait n'importe quoi pour travailler ici, chez moi ? Mais il pensait peut être que c'était en me léchant les bottes qu'il y arriverait ? Bon d'accord, peut être rédacteur, mais basique. Pas pour de grands articles. C'était pas le genre de la maison d'offrir une place en or au premier venu.

Attendez... - Que venait il de dire là ? Il ne fumait que quand sa copine n'était pas là ? C'est à dire la semaine et non le week end ? Donc c'était quelqu'un qui cachait les choses à sa copine ? Une personne comme lui pouvait cacher n'importe quoi à n'importe qui. Un menteur en puissance. Est ce que c'était vraiment très judicieux d'avoir un type comme lui à nos côtés ? Bien que si sa petite amie était assez stupide pour ne pas remarquer qu'il fumait, c'était peut être parce qu'il était très rusé ? Ca serait utile ça. Je plein son imbécile de petite amie.

"Bien... Bien bien..."

Voilà. Il avait sa réponse. Ca ne voulait rien dire, mais il fallait bien lui faire comprendre que c'était "bien". Bien quoi ?

"Il y a plusieurs choses à savoir sur la Gazette du Sorcier. Donc ouvrez bien grand vos oreilles. Premièrement, on n'a pas de lèches bottes ici. Vous bossez, vous bossez bien, vous faites le maximum, vous faites passer votre travail avant tout et tout le monde, et tout ira bien. Si vous avez le moindre retard dans l'un de vos articles, ne venez pas ramper devant mon bureau. Ne venez pas tout court. Pas de retards, pas de mauvais articles. Il n'y a pas d'essais dans la Gazette du Sorcier. Vous faites les choses et vous les faites bien ou vous ne les faites pas et vous partez immédiatement. Il est interdit de fumer ici, car je déteste l'odeur de la cigarette, ce qui revient à dire que ce que je déteste, on ne le fait pas."

J'avais pas oublié un truc ? Il fallait lui dire quoi faire et ne quoi pas faire (<- c'était français ça ? ), et il fallait se présenter, présenter l'équipe. Non ça c'était inutile. Il finirait bien par faire la connaissance de tout le monde.

"Ah oui. Une chose très importante. Le jour où votre petite amie mettra les pieds ici, vous serez viré. On ne ramène pas la maison à son travail. Considérée votre petite amie comme un objet. Un meuble, une armoire, une penderie. Enfin un truc sur lequel vous metteriez votre linge sale. Vous n'allez pas ramener votre armoire à linge au boulot, non ? Donc là c'est pareil, votre petite amie reste bien tranquille chez elle, rangée dans un coin. Ici on ne fait que travailler, je ne veux pas de querelles de couple. Donc pas de couples dans ma Gazette !"

Un bip avait été émis dans la pièce, provenant d'un petit appareil posé sur le bureau où je me trouvais.

///"Excusez moi monsieur Weaving, mais votre femme vient d'arriver."

Hum... J'avais légèrement toussoter.

///"Ex femme monsieur."

"Pas de meubles dans ma Gazette. Pigé ?"

///"Vous me parlez monsieur ?"

J'avais appuyé sur un bouton pour que la communication soit coupée. C'était à Calib que je parlais, pas à cette imbécile de secrétaire. Elle était encore là cette Brenda ? Pourquoi on avait besoin de deux secrétaires ? J'avais déjà Pepper avec moi. C'était inutile d'en avoir une seconde. Bref... C'était pas le sujet.

"Avant qu'on parle de votre travail en tant que rédacteur, vous devez encore savoir une chose. C'est la première et dernière fois qu'on s'adresse la parole. Au moindre soucis vous allez voir ma secrétaire. Pour votre travail, vous allez voir ma secrétaire. Si vous démissionnez, vous allez voir ma secrétaire. Si vous me dites autre chose que 'bonjour monsieur Weaving', quand on se croise dans les couloirs, vous êtes viré. C'est clair ? Ah et prenez cette documentation avec vous. Vous la lirez ce soir au lieu d'envoyer un hibou à votre petite amie. Vous avez un chez vous je suppose ?"

Il ne vivait pas avec sa mère j'espère ? Non... Ca serait un très mauvais rédacteur sinon. Vivre chez ses parents à 23 ans, qu'elle honte ça serait pour nous si on venait à l'apprendre chez nos concurents. Je lui avais tendu la documentation à lire. Ca commençait pas un petit livre de 12 pages sur "comment survivre en millieu hostile", puis un aute de 36 pages sur "un vrai rédacteur, selon Rita Skeeter" - le nom de rita avait été barré dessus, et remplacé par "Maxwell Weaving". Et un dernier livre de 863 pages, intitulé "les plus grands articles de la Gazette du Sorcier - mise à jour tous les jours. Nombre de pages d'hier : 862".

"Une question avant que l'on poursuive ?"

Caleb croisa les bras une fois sa dernière tirade passée, prenant au passage une moue dont lui seul avait le secret et qui lui donnait l'air d'un bébé panda auquel on ne pouvait pas résister. Il avait été plus loin que la plupart de ses autres collègues qui avaient postulés, et il ne comptait pas abandonner là sous prétexte que son patron était légèrement taré sur les bords. En plus il a des tocs, là on ne pouvait pas faire pire. Quoi il n'a pas de troubles obsessionnels compulsifs ? Alors pourquoi est-ce qu'il s'amuse à répéter plusieurs fois le même mot ? C'était très évasif comme réponse "bien", répétés trois fois à la suite. Qu'est-ce qui était bien ? Bon, c'était déjà ça, au moins il ne lui avait pas dit "dégagez, dégagez, dégagez". Bien c'était... bien. Voilà qu'il s'y mettait à son tour. Le jeune homme ne pensait pas avoir affaire à un tel patron quand on lui avait proposé cet entretien, il ne s'attendait pas non plus à ces questions étranges. Lui qui croyait que c'était au Chicaneur qu'on avait affaire à de vrais allumés. L'Irlandais n'osait même plus s'imaginer l'ambiance là-bas, sûrement pire. Mais était-ce possible de faire plus bizarre que ce Maxwell qu'il avait en face de lui. Lui qui venait de barrer son prénom, son deuxième prénom.. et même son nom ! Pour le remplacer par un autre, bien différent. Qu'est-ce que cela signifiait ? Caleb n'était pas un hors la loi, il n'avait pas à changer d'identité. Sans raison d'ailleurs. Ok, Havok c'était un peu ridicule, mais on s'en fout non ? Et puis Calib.. n'en parlons pas ! Quoique si, parlons-en ! Qu'est-ce qui ne lui plaisait pas dans son prénom qu'il ne pouvait pas le prononcer ou l'écrire correctement ? Vous imaginez, Maxwall. Tiens voilà, à partir de maintenant ce sera Maxwall, enfin uniquement dans ses pensées. Il ne se permettrai pas une tellel fantaisie dès son premier jour à la Gazette. Plus tard pourquoi pas. Peut-être qu'ils finiront par bien s'entendre ces deux là.

Voilà qu'il avait à nouveau ouvert la bouche. Caleb n'avait d'autres choix que de l'écouter parler prenant un air des plus attentifs, concentrés comme si sa vie future dépendaient de chaque phrases qu'il prononçait. Je rêve où il était en train de l'élever au rang d'un dieu là ? Calmos Cal, ce n'est que ton patron ! Enfin futur patron, ou ex patron. Tout dépend de la fin de cet entretien qui ne partait pas sur d'excellentes bases. Mais c'est qu'il est difficile à satisfaire le Maxwall. A chaque interdiction de sa part, le blond se contentait d'hocher la tête, seule la dernière lui resta en travers de la gorge.... Arrêter de fumer ? Quoique cela ne concernait que la Gazette, et puis comme il l'avait dit précédemment ce n'était que lorqu'il voyait Rebecca les week-end. Il avait beau l'adorer, la vénérer tout ce que vous voulez, il avait besoin de la nicotine afin de ne pas trop se prendre la tête avec elle. Mais ça reste entre nous hein. Imaginez la crise sinon ! Tiens, en parlant d'elle... Le big boss venait tout juste d'entamer le sujet de sa petite amie. Caleb avait voulu l'interrompre lorsque ce dernier déclara qu'il fallait considérer sa petite amie comme un objet mais il semblait tellement dans son élan qu'il en aurai été réprimandé pour ça. De toute manière, ce n'était pas comme si Rebecca avait l'intention de passer ici... " Ne vous inquiétez pas pour ça, de toute manière elle est plus Sorcière Hebdo si vous voyez ce que je veux..." Dire.

Cal n'eut pas le temps d'en dire plus qu'un petit bruit s'était fait entendre ce qui surprit le jeune homme. Ahah, ironie du sort. La femme.. ou plutôt l'ex femme venait justement d'arriver. Là, franchement, Caleb pouvait au moins se permettre un léger sourire ironique prouvant que lui-même ne respectait pas les règles qu'il venait d'énoncer. Ne pas rigoler, ne pas rigoler... Bah oui, au fond le blondinet est quand même resté un peu immature. Mais il fut vite remis en place par l'interdiction formelle qu'il venait d'entendre. " Pas de problème. " Puis ce fut la secrétaire qui avait prit le relais dans la conversation alors qu'on ne lui avait rien demandé. L'ambiance était vraiment... étrange dans cet endroit. Où est-ce qu'il venait d'atterrir ? C'était d'ailleurs à cette secrétaire qu'il allait avoir à faire le reste du temps apparemment. Ce n'était pas plus mal après tout. Le jeune homme ne tilta d'ailleurs pas immédiatement à l'entente de son nom de famille. Trop occupés à réceptionner plusieurs livres, le suivant toujours plus lourd que le précédent. Ce n'était pas un problème pour lui de toute manière, il avait toujours été un assez grand sportif en plus d'un écrivain hors pair. Quand je vous dis qu'il était fait pour ce poste ! Non seulement il remplissait les conditions psychologiques, mais en plus il n'avait aucun mal à porter les bouquins. Admirez ce sourire colgate, qu'il adressait maintenant à l'homme en face de lui avant de finalement répondre à sa question. " Bien sûr que j'ai un logement ! " Pourquoi le prenait-il, un Tanguy, un adolescent ?

Attrapant finalement le dernier livre, le jeune homme resta un instant à contempler le nom de son nouvel auteur. Weaving, Weaving... cela lui disait vaguement quelque chose. Ah ben oui ! Sa petite amie s'appelait Weaving. Il ignorait que ce nom était si répandu à Londres. Tiens, quand il la verra il ira sûrement la voir en rigolant en lui déclarant : "Becca, j'ai vu ton père aujourd'hui ahahaha" . Puis oui, après il se mettrai à rire comme une truite. Bien sûr que ça sait rire une truite. Ça chante même ! " Maxwell Weaving, c'est vous ? Je ne pensais pas qu'il y en avait autant à Londres.. Des Weaving je veux dire, pas des Maxwell Weaving je n'en connaît qu'un seul... vous bien sûr. " Caleb passa une main dans ses cheveux, ayant presque envie de se les arrâcher en constatant qu'il commençait à dire n'importe quoi. " Ça veut dire que j'ai le job ? " Oui il préférait vérifier avant de fêter ça ce soir avec une bonne bière !

C'était peut être une erreur d'embaucher ce jeune garçon. Mais si je ne le prenais pas, ça revenait à dire que j'avais passé une heure d'entretien pour rien, alors que j'avais beaucoup mieux à faire ce matin. Non, Calib était l'idéal pour ce poste. Il allait faire un grand et bon journaliste, et on se souviendrait d'une chose : c'était moi, oui moi, Maxwell Weaving, qui l'avait embauché, qui lui avait donné sa chance, et qui avait formé ce brillant jeune homme. Bien qu'avec cette coupe de cheveux et cette tête, il n'irait pas très loin, mais après tout, c'était son nom qui importait, car c'était la seule chose qu'on verrait de lui dans la Gazette du Sorcier. Le reste, c'était pour les collègues de travail. "Bien, bien. Oui, vous avez le job. Et en parlant de job, vous serez avec Ondine Akeller. Elle vous formera pour votre premier article. Vous irez à Poudlard. Y'a un nouveau Directeur." Je n'étais pas en train de lui donner une interview aussi importante que celle du nouveau Directeur de Poudlard ??? On allait passer pour quoi avec un type comme lui, qui poserait des questions du genre "vous fumez Severus?". Non, il devait être là qu'en tant qu'apprentis, et pas expert. "Vous irez avec elle, mais interdiction d'ouvrir la bouche. Vous vous contenterez de la regarder faire. Vous prendrez des notes, et vous écrirez l'article avec elle."

Ca faisait beaucoup "d'avec elle", non ? Il était jeune... Il avait quoi ? Son âge à elle ? Et elle avait des goûts bizarres. Elle serait capable de le trouver à son goût. Ils venaient juste de se remettre ensemble, c'était pas le moment de lui mettre un beau mec dans les pâtes. Non mais je racontais quoi ??? Il était moche. Hideux, et moche ! "Tout compte fait, vous serez avec Rita Skeeter." Voilà. Elle au moins, je ne pouvais pas la blairer. Si elle tombée amoureuse de lui, c'était tant mieux pour elle. Ca serait même géniale si elle le trouvait à son goût, et qu'ils se mariaient, pour finalement partir aux îles Caraïbes après avoir démissionné. Je pourrai enfin me débarasser de cette Rita qui ramenait 80% des bénéfices de la Gazette. Comme si on ne pouvait pas pondre d'articles mieux qu'elle ? Attendais voir... Qu'est ce qu'il avait dit auparavant ? Des Weaving ? Y'en avait pas d'autres à Londres. Voilà qu'il commençait à lancer de fausses rumeurs ?? "Faites attention à ce que vous dites à l'avenir. Je ne veux pas de ragôts dans ma Gazette, juste des faits. Et ne tentez pas de m'impressionner en me disant que vous connaissez des Weaving, car il n'y a qu'une famille Weaving dans toute l'Angleterre, et c'est la mienne. Si vous connaissiez vraiment l'un d'entre eux, il serait venu se jeter à mes pieds pour que je vous embauche. Tous des profiteurs dans cette famille. Donc ne racontez pas de ragôts, même pour m'impressionner. Contentez vous des faits."

///"Rebecca sur l'autre ligne."

Quoi ? Ah oui, j'avais oublié qu'on pouvait me parler avec cet appareil moldu. Pourquoi j'avais dépensé de l'argent pour ça ? "Dites lui de rappeler, je suis en entretien avec Calib Akeller."

///"C'est au sujet d'un chimpanzé. Elle a dit que c'était important."

"Contentez vous de lui dire non. Je ne vais pas acheter un chimpanzé. Elle a déjà des ours en peluches, et un abonnement à Sorcières Hebdo. Elle a que seize ans, elle a encore toute sa vie devant elle, pour pouvoir caresser les poils d'un chimpanzé ! Et maintenant, fouttez moi la paix !" Voilà qui était fait. Je pouvais à nouveau porter toute mon attention sur le jeune garçon. "On a fini je crois." Oui, on avait finis... Pourquoi était il encore planté là ? Il voulait un autographe ? Une photo de moi pour son nouveau bureau ? Ah oui... Il lui fallait un bureau. J'avais appuyé sur le bouton de l'appareil, pour parler à Brenda. "Il faut un bureau pour le nouveau. Donnez lui celui de Chefield."

///"Euh... Chefield travaille encore à la Gazette monsieur.

Ah oui, c'était vrai. Je voulais le virer je crois non ? Mais pourquoi ? Ah c'était dingue de devoir se souvenir de tout. "Virez le, j'ai besoin de son bureau. Et offrez un bouquet de fleurs à sa femme pour compenser le fait qu'il soit virer. Joignez une carte aussi en la remerciant pour le repas d'avant hier soir." Ca y est, c'était pour ça. Elle m'avait invité à dîner. Ce mec n'avait aucune conversation. J'aurai dû embaucher sa femme. Voilà pourquoi je voulais le virer. Bon, c'était une bonne chose de faites. "Vous avez un bureau." Tout rentrait dans l'ordre.

Super il avait le job ! Comme quoi cet entretien n'avait pas été si inutile que ça... En fait si il l'avait été. Si le boss avait perdu moins de temps à lui demander s'il savait servir des glaces ou autres bizarreries dont il avait eu droit, il serai sûrement déjà en train de bosser, ou chez lui en train de fêter son nouveau job. Les lèvres de l'irlandais s'étirèrent, formant un sourire montrant fièrement qu'il avait en quelque sorte gagné. Il n'avait trouvé aucune raison de le virer, voilà pourquoi il était content ! Caleb était parfait, il le savait cela ne faisait aucun doute. Mais après le montrer c'était une autre histoire. Il avait fallu faire abstraction des quelques précédents incidents du genre le nom de famille rayé, les cigarettes, sa copine... Mais finalement il en était venu à bout. Pour sa première mission, il allait apparemment devoir remettre les pieds à l'école de Magie, ce qui n'était pas plus mal au fond quand on savait que sa petite amie étudiait là-bas. Mais n'allait pas croire que Caleb ne se montrerai pas professionnel lors de cet interview. Croyez moi, il allait l'être. Surtout qu'Ondine Akeller n'était pas un nom qu'il venait d'entendre pour la première fois. Le sourire du blondinet ne s'en retrouva que plus grand à l'entente du nom de sa co-équipière. " Ondine travaille ici ? Tiens je l'ignorais c'est une sacré surprise !" Peut-être qu'en montrant qu'il connaissait déjà au moins l'une de ses collègues, cela montrerai qu'il était digne de travailler ici. De toute manière il avait le job, c'était trop tard pour faire marche arrière. En tout cas, il était réellement surpris, mais c'était plus une bonne surprise en y repensant. Ondine et Caleb avaient été de bons amis à une époque, presque des frères. Peut-être le seul avec lequel elle n'avait pas couché.

Apparemment cette amitié ne semblait pas tellement être au gout de monsieur Weaving. Caleb se retrouva finalement à faire équipe avec Rita Skeeter. Qui avait comment dire... plus d'expérience voilà. En espérant qu'elle ne soit pas une de ces femmes cougars qui aiment sortir avec des jeunots de vingt trois ans avec des bouches de truites, autrement il serai mal. Mais Rita était connu pour son professionnalisme, c'était peut-être un honneur en fait de faire équipe avec elle. Il n'en demandait pas tant. Cela aurai été quand même plus drôle de faire cet interview avec Ondine à Poudlard. Mais Cal n'était pas en position de se rebeller. Les durs lois de la hiérarchie." Vous êtes sûr ? Parce-que je ne pense pas que Skeeter ait réellement besoin de l'aide d'un nouveau... En plus j'ai toujours rêvé de savoir ce qui rendait les cheveux du nouveau directeur aussi... " Chut Caleb, arrête de parler cheveux. Les tiens sont déjà parfaits de toute manière. " Tant pis j'irai avec Rita." Et un point pour Caleb !

Vint ensuite la Weaving talk, la discussion à propos de la famille Weaving. Apparemment le nom n'était pas si répandue qu'il le croyait. À croire que Rebecca avait finalement un vrai lien avec cet homme en face de lui. Quoiqu'en y repensant, ils avaient le même teint, ce même côté un peu... psychopathe refoulée ? Côté qui était mignon chez Rebecca, mais un peu moins lors d'un entretien d'embauche. Mais les fait étaient que Maxwell et sa petite amie se ressemblaient bien plus qu'il ne voulait le croire. Mais vu comment son boss semblait parler du reste des membres de sa famille, il se trompait sûrement. " Hum... ce sont des faits. Mais je ne connaît qu'une Weaving, alors je suis très mal placé pour les juger. " Suffit de voir l'actuel représentant pour s'en faire une idée. Ils devaient tous être tarés, peut-être mêmes qu'ils étaient consanguins.

Rebecca sur l'autre ligne ? OMGHKLJMNGQ ! WHAT THE FOCK ? Non, il avait sûrement encore une fois mal entendu. Cela lui arrivait un peu trop souvent ces temps-ci. Ses oreilles étaient couvertes par ses mèches blondes, c'était sans doute pour ça. N'empêche que s'il disait vrai, il n'y avait qu'une Rebecca Weaving en Angleterre. Celle qui avait la plus grande place dans son coeur. Et peut-être même dans celui de son patron. Dit comme ça c'était écoeurant, et vraiment très déconcertant. Il aurai mieux fait d'envoyer son cv au Chicaneur finalement. Surtout que d'un seul coup il portait maintenant le nom de famille d'Ondine. CALEB FITZPATRICK, ce n'était pas si compliqué non ? Jamais en vingt trois ans d'existences il n'avait eu le droit à autant de sobriquets. En tout cas cette histoire de chimpanzé n'avait fait qu'accentuer ses doutes, qui étaient finalement devenues des certitudes. " Vous connaissez Rebecca.. je connaît Rebecca... " marmonna t-il encore confus. " Vous êtes son oncle moustachus c'est ça ? Celui qui est en photo sur le frigo ? "

Heureusement que l'entretien était terminé. Ce dont il avait besoin ? Aller dans son bureau et ne plus penser à rien. Peut-être qu'après ça il irai boire un coup au Chaudron et raconter sa terrible journée à Lukas. Pourquoi en toute circonstance il ne faisait que penser à sa fichue boisson ? Cela devenait vraiment problématique. " C'est fini ? Super... Je vais donc... visiter mon nouveau bureau. C'est par là.. ? " Aie, non ça c'était un mur. " Aie non."

De tout ce qu'il avait dit, je n'avais retenu que deux choses. La première, c'est qu'il se ventait de connaître une Rebecca. Et qu'il avait flashé sur un type moustachu que la jeune femme connaissait. Ce qui m'amenait encore une fois à penser, qu'il était vraiment bizarre. C'était peut être pas une bonne idée de l'engager. Cela dit, je ne voulais pas avoir perdu cette heure ci pour rien. Au pire des cas, il suffirait de le virer. De toute façon, il avait toute la journée pour faire ses preuves, et généralement, les nouveaux ne tenaient pas plus d'une journée. Donc j'en serais très vite débarrassé. La seconde chose qu'il avait dit et qui m'avait marqué, c'était à propos de Ondine. "Vous connaissez Ondine ? Ondine Akeller ? Une blonde plutôt sexy avec de grands yeux ?"

C'était comme ça que je la voyais ? Blonde, sexy avec de grands yeux ? Lui aussi avait de grands yeux. Des yeux de truite. Et cette coupe... Vraiment ça n'allait pas le faire. Il fallait qu'il se coupe les cheveux. J'avais appuyé sur le petit bouton. "Brenda, prenez rendez vous avec le coiffeur pour le nouveau. Dites lui que ça doit être fait rapidement. Une coupe au carré. Court, très court. Rasez tout en fait, mais laissez quelques cheveux, j'aime pas quand le crâne est chauve." Voilà qui était dit, et sans lui demander son avis. Cela dit, je voulais tout de même savoir sur un point, s'il était d'accord au non. "Vous avez toujours été blond ?" Parce que les bruns c'était pas mal. Bien mieux pour être rédacteur.

"Vous la connaissez vraiment ou vous essayez encore une fois de vous vanter de connaître des gens qui ne vous porteraient pas le moindre intérêt s'ils vous avaient devant eux ?" Car qui pourrait s'intéresser à un type comme lui ? En plus Rebecca était à Poudlard, et non à la Gazette du Sorcier. Elle venait très rarement ici, et il venait juste d'arriver, donc c'était impossible qu'il la connaisse. Sans compter que dès qu'elle finissait les cours, elle rentrait directement à la maison. Elle n'allait jamais dehors toute seule. Elle n'allait pas en boîte ni dans les tavernes. C'était une fille tout ce qu'il y avait de mieux éduquer, qui voulait avoir UN SINGE LA MAISON !!! Mieux valait ne pas penser à cette folie qui lui avait traversée l'esprit. Elle était en pleine crise d'adolescence.

"Vous la connaissez d'où ? Et vous savez quoi sur elle ?" Je parlais de Ondine bien évidemment, vue que elle, oui, il pouvait la connaître. D'ailleurs ils avaient pratiquement le même âge. C'était flippant de savoir qu'elle avait le même âge que cet imbécile chevelu et teint en blond. Comme il avait fait pour tenir autant d'années ? C'était incroyable. "Vous irez dans votre bureau après avoir répondu." Le jeune homme c'était pourtant levé et pris un mur. Non mais il avait rien dans la tête. Je m'étais levé aussi. "Vous êtes sobre ? Vous buvez de la marihuana ou un truc de ce genre ?" Ca se buvait ? "Ici tous les employés sont sobres, toujours, en toute circonstance, même lors de l'anniversaire de Lenny." C'était le concierge. Il vivait seul au rez de chaussé avec son chat. C'était un célibataire de quatre vingt trois ans, qu'on avait pas encore réussi à virer. Normal, la moitié de l'immeuble lui appartenait. Et à chacun de ses anniversaires, pensant que ça serait le dernier, il se saoulait et invitait tout le monde. Mais heureusement, personne buvait à sa fête. Enfin j'y allais jamais, mais j'avais confiance en mes employés. C'était des incapables mais de bons incapables.