Tu viens de pénétrer dans une zone de quarantaine!! Tout le monde peut entrer, mais sortir d'ici est impossible. Ainsi, tu n'as plus d'autre choix que de t'inscrire mais attention !! Les membres de ce forum sont fou, psychopathe et complètement atteint de la cervelle, fan de ship, bizarre... Le staff de ce forum aime le sang, les morts et le sadisme... Cher visiteur, si tu es un minimum drôle et déluré, alors les personnes composant Deathly Hallows sont tes amis!!
De toute façon tu n'as plus le choix, tu es contaminé, tu es perdu... Tu vas bientôt devenir toi aussi un ADC (Atteint De la Cervelle) et ça ne se guérit pas alors n'attend plus, et inscris-toi."
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Cher visiteur,
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Sujet: Et si on jouait au Cluedo ; WITH APOLLON. (a) Jeu 28 Avr - 8:10
Sherlock's lesson; . . .Le suspect, le lieu... où est l'arme ? feat. Ivy Powell & Apollon Callaghan (c) me & hilarious monkey
Tout ça... Ça n'a pas réellement de sens, n'est-ce pas ? Le fait que je sois ici, sans vraiment en avoir conscience. C'est juste passager. Dans dix ans, je comprendrais toujours pas la raison qui m'a poussée à intégrer l'Ordre. La raison qui les a poussé à m'accepter. Ils sont sans doute tous aussi fêlés les uns que les autres... Croire à l'existence d'une force maléfique en puissance et à un clan du bien vénérable... Ils sont bornés et utopiques, simplement. Tout ce que je ne peux pas supporter. Tout ce que j'aimerais pouvoir croire alors que je m'en sais aujourd'hui incapable. Finalement, ils sont pas mal chanceux. Ils ont tous vécus des horreurs, certes. Des crimes auxquels ils ont assisté et qui les ont motivés à "vaincre la source du mal". Pourtant, ça les rend... assez intéressants. L'horreur, j'ai toujours dit que ça avait quelque chose de beau. D'artistique. Je dois avouer que, malgré leurs airs étranges, certains méritent d'être respectés pour ce qu'ils sont, tandis que d'autres sont à craindre davantage. Après, je dis ça pour les autres, moi j'en ai rien à foutre pour être franche. J'erre sans vraiment savoir ce que je suis censée dire ou comment je dois agir. J'accepte les missions qu'on me donne - sinon je me ferais rapidement virer - et puis c'est tout. Je peux pas les aider autrement, faut dire. Je me contente d'obéir aux ordres comme un vulgaire pantin. Mais j'ai rien d'autre à faire pour occuper mes journées aussi.
Le soleil va bientôt se coucher. Et je n'ai rien d'autre à faire que de l'observer. J'ai l'impression de perdre mon temps, de regarder l'horloge tourner sans arrêt, de ne pas profiter assez. Rien à faire. C'est juste que je m'ennuie. Le Scrabble, c'est marrant deux minutes, mais après... Ah si. J'ai regardé Walker Texas Ranger sur le vieux poste de télévision de la voisine cet après-midi. C'était pire que nul. Pire que désastreux. Pire que pire. Je n'aurais jamais pensé qu'on pouvait aller au-delà du niveau d'Amour, Gloire et Beauté, mais c'était avant de connaître Chuck Norris... Je crois que j'ai atteint le point de non retour : celui où l'on est devenu tellement pitoyable que même s'habiller en Superman dans un supermarché ou courir toutes nue en parlant russe ne pourraient pas empirer notre cas. Je n'irais pas non plus jusqu'à tenter, rêvez pas ! Assise sur le trottoir, avec mon allure débraillée et mes cheveux en bataille, je ressemblais plus à une prostituée qu'à une extrémiste venue de l'est, et c'était quand même plus avantageux. Mes genoux repliés et mes bras croisés, je me demandais encore comment ma tête faisait pour ne pas tomber après toutes ces minutes passées sans changer de position. Un chien était passé tout à l'heure. Il m'a regardée bizarrement. Ça va vous paraître con mais j'ai eu peur. C'était qu'un petit labrador, pourtant, j'ai eu peur. Il avait cette lueur dans le regard, loin de l'animal, plus... comme si même lui m'en voulait, alors que je ne lui avais rien fait. Je sais que c'est dans ma tête tout ça, mais franchement, ça devient insupportable. C'est là que je reprends conscience que si je m'enferme, c'est pas parce que je ne sais pas comment occuper mes journées, plutôt parce que je n'ai pas le choix.
Ce chien, il a suffit à me tétaniser pendant un bon moment. Il a refait monter toute ma culpabilité en moins de deux secondes. Faut pas sous estimer les capacités d'un cabot. C'est pour ça que j'aime pas les loups-garous, avec leurs instincts primitifs de bêtes en plus de leur haine naturel d'humains... Sacré mélange. Je ne supporte pas tout ce qui sort de la normalité, de toute manière. Je ne me supporte pas moi-même. Je me demande comment les autres font pour me regarder sans avoir envie de vomir sur le champ. A moins que je les dégoûte vraiment, mais qu'il le cache de peur de me vexer... Non, je me prends à peine pour le centre du monde voyons. C'est juste que, quoi que je dise, j'aime attirer l'attention. Ou pas. En fait je l'ignore. J'en ai marre, d'être instable comme ça. Je veux rentrer.
J'entrepris alors de me lever malgré mes muscles endoloris, à cause de la pose désagréable que j'avais eu l'idée d'emprunter. Une bonne séance d'étirements ne me ferait pas de mal. Me balançant d'avant en arrière afin de retrouver une certaine mobilité - j'ai pas envie de me balader à la Robocop non plus - je profite des derniers rayons de soleil. L'éclairage qu'ils donnaient sur la rue abandonnée était assez... spectaculaire. Enfin, banal dans le coin, mais la nuée orange qu'ils laissaient glisser sur le béton n'était pas désagréable à regarder pour ceux qui n'étaient pas habitués au paysage. Ce n'est pas que le coin était agréable à regarder, mais l'atmosphère me plaisait. Je me permet un sourire, faisant craquer ma colonne vertébrale en me redressant - ouais, c'est morbide, je sais - alors que je me retourne, les mains dans les poches, direction l'arrêt de bus le plus proche. C'est là que je le vis, à quelques mètres, comme s'il attendait seulement que je me décide à partir pour vraiment se montrer. Bizarrement, ça ne m'étonne pas de le croiser. Ces temps-ci, j'ai l'impression qu'on ne fait que de se rencontrer, bien qu'on ne se parle pas. Je ne crois pas au hasard, malheureusement, j'ai l'impression que c'est voulu. Pas que je sois superstitieuse ou que je l'accuse de quoi que ce soit... Loin de moi cette idée. Seulement, je trouve ça légèrement.... pas normal.
« Comme on se retrouve. Ça fait un bail dis donc... A peine une journée. » Lançais-je avec un soupir en sa direction. Moi ironique ? Jamais. « Y'a une mission dans le coin ou tu passais juste pour faire l'inventaire des lampadaires du quartier ? » Jamais, je vous dis.
Je n'étais peut-être pas dans mon meilleur jour il faut dire. C'est de la faute du chien, j'y peux rien. L'endroit aussi, rejetait des mauvaises ondes. Le lieu du retour de Vous-Savez-Qui... Même si ces histoires me gave, c'est pour la touche historique. Faut bien que je fasse semblant de m'instruire.
« J'avais l'intention de partir. On peut faire le chemin ensemble, sauf si tu comptais rester là toute la nuit, tant qu'à faire. Je dis ça après tu fais comme tu veux.
Si je lui proposais parce que j'étais gentille ? Même pas. Être gentille avec un Apollon, ça avait quelque chose de malsain, d'après moi... A cause de la référence grecque de son prénom, sans doute. Ou plutôt... grossier peut-être. Quelque chose comme "trop marrant pour être vrai", vous voyez ? Non ? Moi non plus, ça tombe bien.
Dernière édition par Ivy A. Powell le Jeu 2 Juin - 15:54, édité 1 fois
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Sujet: Re: Et si on jouait au Cluedo ; WITH APOLLON. (a) Jeu 28 Avr - 11:25
« Et si on jouait au cluedo »
Les crépuscules comme celui-ci, c’était vraiment superbe. Nous étions posés entre le jour et la nuit, et c’était tout le temps magnifique ; le ciel arborant des tons rosés uniques. Ce n’était pas mon habitude de sortir dans la rue à cette heure là, hors-mission. Pourquoi ? Parce que malgré le désert que devenait alors les rues, il y avait toujours ces petites vermines vagabondes, ces revendeurs à la sauvette d’objets frauduleux, qui m’exaspéraient. Mais je faisais en sorte de passer outre, même si à chaque fois que je réussissais à en envoyer balader un, un autre suivait pour prendre la revanche. Si ce petit jeu continuait, j’allais vraiment tous me les faire ! Vivants, qui plus est. Et je devrais avouer que ma patience à des limites. Pour semer ces minables j’allais m’enfoncer un peu plus dans la rue, tout en ne quittant pas vraiment la route. Les mains dans les poches je marchais comme si de rien n’était, enfonçant ma tête dans mon col, essayant de passer inaperçu. Arrivé au bout de la rue je m’apprêtai à tourner à gauche pour rentrer chez moi, mais à ce moment-là que je reconnus un visage fort familier, de l’autre côté de la route. Elle ne m’avait pas encore vu, alors j’allais m’approcher.
Je l’attendais en face d’un vieux lampadaire, que la municipalité ferait mieux de changer. J’observais les alentours, faisant comme si je n’avais pas remarqué qu’Ivy était là. Elle m’avait enfin vu ; je ne pouvais pas m’empêcher d’afficher un petit sourire malicieux sur mes lèvres. Arrivée à ma hauteur, elle me salua d’une manière bien singulière, à la Ivy. Sa manière d’être si subtilement odieuse avec moi était d’une élégance déconcertante.
« Tu commences bien Ivy, dis donc. Pourquoi me méprises-tu autant ? »
C’était bien clair, son mépris pour moi était évident. Sauf si elle s’amusait à faire les petites méchantes enragées avec tout le monde. Ce qui finalement ne m’étonnait pas trop. Je ne le connaissais pas parfaitement, la demoiselle, mais ce que je savais d’elle laissait à désirer. Et même pire. J’espérais juste que tout cela n’était qu’une façade ; qu’il y avait quelqu’un à l’intérieur. Pas quelqu’un de distant et de froid, cette personnalité qu’elle montrait et qui me déplaisait beaucoup. Oui, je m’obstinais à croire qu’Ivy pouvait être quelqu’un de bien sous sa dure carapace. Trop épaisse à mon goût. Tout ce que je voulais, en tout cas, c’était ne pas perdre la vie dans mes essais de découvrir cette autre personne. Ne sait-on jamais.
D’un seul coup, c’était comme si elle avait ravalé sa pseudo-haine, tout en restant très froide à mon égard. Sa proposition était tentante, et si gentiment proposée après tout ce qu’elle avait pu dire au cours de ces deux dernières années, que j’acceptai, d’un hochement de tête. Elle avait joué de l’humour, j’allais lui rendre la pareille.
« J’espère juste que tu ne comptes pas me tuer. »
J’avais prononcé ces mots en ricanant ; tout en ayant commencé à marcher. J’allais faire gaffe quand même, il paraît que c’est une meurtrière. Et les meurtrières, moi, je ne les aime pas vraiment. Peut-être sera-t-elle l'exception ?
Dernière édition par Apollon Callaghan-Powell le Ven 8 Juil - 11:36, édité 4 fois
Invité Invité
Sujet: Re: Et si on jouait au Cluedo ; WITH APOLLON. (a) Jeu 28 Avr - 22:58
Sherlock's lesson; . . .Le suspect, le lieu... où est l'arme ? feat. Ivy Powell & Apollon Callaghan (c) me & hilarious monkey
Je me contentais d'afficher une moue indifférente alors qu'il me reprochait de ne pas être assez agréable à son égard. Pour dire vrai, je n'avais jamais cru en cette théorie qui annonce que, dès lors que l'on partage des idées ou des centres d'intérêts communs avec quelqu'un, on est forcé de bien s'entendre avec cette personne. Je trouve surtout que c'est banal, cliché et ennuyant. Vous imaginez, passer votre vie entouré de personnes dont l'avis est toujours celui auquel vous vous attendez... Ne jamais être surpris, tellement vous leur ressemblez... C'est presque, je veux dire, intenable. L'Ordre est la preuve vivante - bien qu'il compte beaucoup de morts, c'est vrai - que même unis pour une même grande cause, il est techniquement impossible d'arriver à l'entente parfaite. Les tensions ne s'effaceront que lorsque.... Et bien j'espère qu'elles ne s'effaceront jamais, sinon tout serait tellement plus plat. Il suffit de nous regarder, là, tout les deux, plantés dans ce coin paumé, à se fixer en attendant je ne sais quoi, comme deux grenouilles en perdition. Comparaison pas très valorisante pour moi comme pour lui, mais c'est la seule chose qui me vient à l'esprit actuellement.
Il ne fallait pas qu'il m'en demande trop non plus. Je faisais déjà un effort considérable pour ne pas l'ignorer, comme souvent je le faisais avec les autres. Je n'étais pas non plus une référence en ce qui concernait le comportement adéquat à avoir en société, il ne fallait pas s'attendre à une courtoisie impeccable. Ce n'était pas en lançant de la sorte la conversation, alors que j'entamais ma marche à ses côtés, qu'il allait me mettre à l'aise, en tout cas. Le tuer. Il ne manquerait plus que ça. Cette simple phrase me donna des frissons et mon cerveau ordonna sur le champ à mes muscles de se tendre. Je n'étais pas sur la défensive. Je ne crois pas. Ce n'était pas mon intention première du moins. Bien entendu qu'il n'était pas sérieux, la façon dont il l'avait dit le montrait clairement. Pourtant.... Pourtant j'étais en train de me convaincre que non, en effet, je ne comptais pas le tuer. Je ne le voulais pas. Je ne l'espérais pas. Mais était-ce nécessaire pour ne pas le faire ?
« Tu ne risques rien, je te rassure. Je m'attaque plutôt a des personnes de mon gabarit. Je n'atteins pas ton niveau de force pour avoir une chance de te battre au corps à corps et niveau sortilèges, j'ai cru comprendre que tu étais plus doué que moi. Je vais m'abstenir, donc. Pas besoin de t'inquiéter. »
J'avais beau avoir ce petit sourire aux coins des lèvres, qui illustrait à lui seul le sarcasme de mes paroles, je n'étais pas complètement détendue. Je ne pouvais m'empêcher d'avoir cette boule au ventre. Je ne m'étais jamais rendue compte à quel point je l'avais observé jusqu'à aujourd'hui, lui comme les autres d'ailleurs. Au point de connaître ses faiblesses dans le domaine magique, de m'imaginer ses failles. De savoir ce qui pouvait le déstabiliser. Je trouve ça si... indiscret. Je ne le supporte déjà pas quand je le subis, alors le faire subir... Il n'était pas non plus censé le savoir. Moi-même je venais tout juste de le réaliser.
Je ne voulais pas m'afficher. Montrer que je n'étais pas dans mon élément. J'étais très douée dans la dissimulation, depuis le temps. Il me suffisait de garder cet air "je m'en fous de tout" et personne n'irait chercher plus loin. Essayer de me comprendre, c'était un chemin trop risqué et brumeux, sur lequel il ne fallait mieux pas s'engager. Ne restait ensuite qu'à trouver quelque chose sur lequel la discussion pourrait s'éterniser. Je m'interdisais de rester dans le silence, trop risqué. Encore moins de le laisser continuer sur la lancée du "qui veux donc tu tuer ?". Passant une main dans mes cheveux d'un geste désintéressé, je tentais une approche incertaine, mais une approche quand même.
« Dis. Je peux te poser une question ? » Comme si j'avais besoin d'attendre qu'il approuve pour me gêner. « Ça t'arrive souvent de te promener comme ça ? Parce que... les lampadaires tout à l'heure... Hm voilà. Je suis une habituée du coin et c'est la première fois que je te croise ici. Ça m'intéresse pas vraiment de le savoir, mas ça m'intrigue. » Rajoute quelque chose. Explique toi. Arrête de fuir son regard comme si tu cachais je ne sais quoi de malsain. Et le fixe pas non plus. Arrête de donner l'impression que tu lui fais passer un interrogatoire, soit plus cool ! « Je pensais être la seule de l'Ordre à n'avoir rien d'autre à faire que de se balader à la tombée de la nuit. Tout le monde parle sans arrêt de son boulot en dehors, que ce soit à Sainte Mangouste ou au Ministère... C'est énervant. Je suis déjà persuadée que rien que m'entendre en parler ça doit être exaspérant. »
Oui ou alors, je suis simplement jalouse parce qu'ils ont des passes-temps beaucoup plus intéressants que les miens, non ? Figurez vous que loin de là. Je m'emmerderais toujours autant dans un hôpital pour dingues ou dans une fourmilière pour décérébrés qu'ici, si ce n'est pas davantage.
Dernière édition par Ivy A. Powell le Jeu 2 Juin - 15:53, édité 1 fois
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Sujet: Re: Et si on jouait au Cluedo ; WITH APOLLON. (a) Ven 29 Avr - 8:50
« Et si on jouait au cluedo »
Je m’étais tu face à sa réponse. En réalité, je ne savais pas si Ivy disait cela dans le seul but de me rassurer tout en me mettant dans le faux, ou alors essayait-elle de me faire douter ; ou bien faisait-elle preuve de sincérité ? Sa neutralité dans ses propos ne m’aidait pas à le déterminer. Ainsi je faisais comme si je n’avais rien entendu ; aucun sourire n’avait pointé le bout de son nez, mais aucune grimace pour autant non plus. Tout comme le ton de ses paroles je me mettais également dans la neutralité. L’indifférence. Tout en continuant de marcher. Sur le coup, milles questions vinrent à se bousculer à l’intérieur de mon crâne. Mais tellement elles étaient nombreuses, il m’était impossible de les distinguer les unes des autres. C’est à ce moment-là que je tournai ma tête en direction d’Ivy, qui était entrain de sourire d’une façon qui ne m’était pas vraiment commune ; un sourire narquois assez déplaisant, celui qui vous file la chair de poule rien qu’en pensant à ce qu’elle avait déclaré quelques instants plus tôt. Décidemment, elle voulait vraiment me faire peur. Mais sûrement rien de plus. Après, si jamais elle voulait qu’on règle nos différents qui semblaient être oubliés, je l’admets, qu’elle vienne frapper la première. Même s’il s’agissait d’un membre de l’Ordre, qu’elle était drôlement jolie et que… bref, je ferais ce qu’il faut, au risque d’abimer son beau visage. Tout en douceur, quand même. La douleur ce n’est pas drôle, qu’elle soit physique ou morale, affligée consciemment ou inconsciemment.
La rue touchait à sa fin ; et je ne savais pas vraiment où Ivy nous emmenait. Mais je la suivais quand même, bêtement, comme un petit chien. Parce qu’elle me l’avait tout bonnement proposé, même si je trouvais cela inutile, voire dangereux. Je pensais que se retrouver seul dans la rue avec Ivy Powell c’était signer son certificat de décès. Mais d’un côté je m’étais senti obligé de le faire, comme si je croyais qu’il pourrait lui arriver quelque chose de mal et que je serai là pour la défendre. Dans ma tête, c’était l’impasse. Je voulais lui poser des questions. Celles qui sont dignes d’un roman policier, d’un interrogatoire. Ces questions qui me torturaient l’esprit. En réalité, je l’avais attendue, ici. J’avais amené ma paire de fesses dans ce village inconnu pour moi dans le seul but de la croiser, de… d’abord de la croiser. Pour ensuite lui parler ; avoir le cœur net de ses actes. Être sûr qu’il s’agissait bien d’elle avant de me venger. Bien que je m’en sentais incapable si c’était le cas. Et elle allait me prendre pour un dégonflé. J’avais pourtant commencé à prendre une longue bouffée d’air mais Ivy me coupa dans mon élan. Dans un soupir las, je cherchais une réponse à ce qui la tourmentait elle. Mais si je lui disais la vérité, elle n’allait plus m’accorder quelque attention que ce soit.
« J’ai un parent dans le coin. »
C’était pathétique. Je pensais avoir déjà mieux fait dans le genre mensonge, parce que là, mis à part se mettre à rire à pleines dents, je ne voyais pas trop ce qu’elle pouvait faire d’autre. Me coller une bonne claque aussi. Sûrement. Après tout, elle posait la question pour avoir la vérité, alors elle pourrait mal prendre le fait que je décide de me foutre d’elle en envoyant je ne sais quelles tromperies. Oui je l’avoue c’était d’assez mauvais goût de ma part. Mais après tout, je ne lui rendais que la monnaie de sa pièce. Elle aussi avait usé du sarcasme pour m’effrayer, moi j’avais utilisé le cynisme pour la faire s’énerver. Chacun son truc.
« Le ministère, j’en ai absolument rien à faire. St Mangouste, c’est pareil. Moi, je passe mon temps libre à pleurer mes défuntes fiancée et fille, à chercher l’assassin et à préparer des cocktails. Elle est cool ma vie aussi, tiens ! »
Immédiatement je m’étais arrêté. Rien qu’en disant cela je m’étais fait du mal à moi-même. Mais j’avais réussi à aborder le sujet incognito. Pour peu qu’elle ne s’aperçoive de rien ; de mon interrogatoire dissimulé à travers mes réponses. J’étais sûr qu’elle allait finir par craquer, que rongée par la culpabilité elle allait m’annoncer que c’était elle la meurtrière. Bien que cela n’allait pas me ramener mes femmes, j’étais persuadée que ma conscience se retrouverait paisible.
Dernière édition par Apollon Callaghan-Powell le Ven 8 Juil - 11:37, édité 5 fois
Invité Invité
Sujet: Re: Et si on jouait au Cluedo ; WITH APOLLON. (a) Ven 29 Avr - 13:03
Sherlock's lesson; . . .Le suspect, le lieu... où est l'arme ? feat. Ivy Powell & Apollon Callaghan (c) me & hilarious monkey
Je ne savais pas vers où je nous entraînais, menant la marche sans en prendre pleinement conscience. J'étais arrivée en transplanant, comme toujours. Je ne savais même pas où se localisait ce village, comptant seulement un cimetière glauque, un pub au nom suspect et des maisons aux airs abandonnées. Bien entendu la résidence Jédusor était dans le coin et devrait être référencée sur la carte d'Angleterre, pour les sorciers au moins. Seulement c'était un endroit que la plupart ne connaissait pas, quelle que soit son importance dans l'histoire de la magie. J'en avais vaguement entendu parler il y a des années, puis poussée par la curiosité, j'avais décidé de m'y aventurer. Un rituel que je répétais régulièrement, en quittant habituellement les lieux avec un Plop! léger. Aujourd'hui je n'avais pas envie de m'en aller si rapidement, ni la force. Je pense que je perdrais facilement un bras si je tentais l'expérience, j'avais tellement abusé de ce mode de transport ces derniers jours. Quant à Apollon, lorsqu'il finira par en avoir marre de marcher, il n'aura qu'à me laisser ici à ma propre exploration. A moins que le Magicobus s'aventure dans le coin... On verra bien. Je n'ai vraiment pas envie de partir - quitte à squatter un abri de jardin pour la nuit. Je veux montrer que j'ai moi aussi parcourue ces rues. J'en ai marre de me faire discrète, comme si quiconque allait m'accoster - nous accoster - en nous menaçant avec des piques enflammées. Je suis quasiment persuadée que seuls les fantômes hantent les habitations, jamais je n'ai croisé personne d'autre que moi-même.
Comment pouvait-il donc prétendre qu'un de ses proches résidait dans les alentours ? Je n'allais pas chercher plus loin. J'avais beau deviner aisément qu'il mentait, je ne comptais pas creuser. Après tout, niveau mensonges, je suis pas mal rodée moi aussi. Il a forcément une bonne raison de ne pas vouloir me dire la vérité, j'en ai rien à faire. Mais ça montrait au moins qu'il était beaucoup plus cachotier que ce que je pensais, comme quoi, on est jamais sûres de rien. J'esquissais un sourire amusé, comme si le fait de ne pas répondre à mes attentes ne m'importait pas tant que ça. J'étais dotée d'une personnalité contradictoire, en effet. Si je semblais portée un grand intérêt à mes questions, souvent je me lassais avant d'avoir une quelconque réaction. Ce n'était pas toujours le cas, ce serait tellement stupide, mais ça m'arrivait souvent. Tout dépendait de ce que je venais à demander, en fait.
Ses loisirs à l'extérieur du Phénix, eux, m'intéressaient davantage. Savoir comment les autres passaient leurs temps, m'inspirer peut-être de leurs occupations, c'était beaucoup plus instructif que la raison de sa présence en ces lieux "obscurs". Sa réponse, inattendue je dois l'avouer, me donnait à réfléchir. Plissant les yeux, plongées dans mes pensées en essayant de décrypter ses paroles, je n'avais pas remarqué qu'il ne me suivait plus, jusqu'à ce que je me concentre de nouveau sur la réalité et n'entende plus que le bruit de mes pas. Me retournant, surprise, je me sentais soudain beaucoup plus gênée et tourmentée que précédemment. Je n'avais pas fait preuve du tact nécessaire, c'est en le dévisageant, quelques mètres derrière moi, que je le réalisais pleinement.
« J'avais légèrement...omis ce... ce... Je suis navrée. C'était pas réfléchi de ma part. »
J'étais relativement bien placée pour savoir que ce genre de sujet était à éviter. Je n'avais pas envie de m'étaler non plus. S'il voulait en parler.. Qu'il le fasse avec quelqu'un d'autre. Rien que de l'entendre parler de ces "défuntes" faisait remonter des souvenirs plus que désagréables. J'eus la nausée pendant de longues secondes, baissant les yeux sur le sol bétonné, retirant les mains de mes poches alors que je passais l'une d'elle derrière ma nuque, très très très mal à l'aise. Qu'on oublie, et qu'on parle de ses cocktails tiens. Ce serait mal vu, si j'entamais le sujet de la boisson ? Si je parlais de rhum, de gin et de tequila ? Oui. Je ne voulais pas paraître vulgaire pourtant. Juste qu'on laisse passer.
La vengeance. Ça aussi, je connaissais. Ou je prétendais connaître. Je n'étais pas vraiment concernée... Indirectement peut-être, je voulais me venger de moi-même. Ce n'était pas possible malheureusement. Je pouvais alors aborder ce thème avec plus de finesse. Je ne serais pas la plus enthousiaste, mais si ça pouvait lui faire du bien, d'en parler, si ça pouvait me faire oublier mes souvenirs privés et mon angoisse actuelle, dans ce cas... Je me redressais, reprenant une expression que je voulais un minimum sereine. Croisant les bras, je ne bougeais pourtant pas, conservant la distance qui nous séparait, comme une sorte de périmètre de sécurité.
« Tu crois qu'un jour, tu le retrouveras ? Je veux pas me mêler de ce qui ne me concerne pas. Je déteste ça. Mais tant qu'on y est... » Quoi que je dise, c'était ce que je faisais pourtant. J'interférais. « Je sais que l'envie de faire payer peut être une motivation suffisante, seulement évite de t'épuiser. Va à l'essentiel, ne te perds pas dans les détails que tu penses importants alors qu'ils sont si... futiles. » Non mais vas-y, continue de sortir ta psychologie à deux balles que personne n'avale. « Ça peut paraître complètement insensé ce que je raconte, mais j'ai déjà croisé des gens qui ont perdu énormément en voulant punir ceux qui les avait détruit. Sans jamais arriver à leur but, d'ailleurs. »
Comment se ridiculiser rapidement sans faire d'effort en une leçon. Mon discours n'avait ni queue ni tête, il ne ressemblait à rien, si ce n'est à celui de quelqu'un qui cherche à dissimuler ses propres erreurs. Quelqu'un qui essaie de l'éloigner de sa piste, de le faire prendre un autre virage, de lui montrer une voie qui n'était pas celle menant à la vérité. J'ignorais qui était le coupable, dans son histoire. Alors pourquoi je me projetais de la sorte, agissant comme si je voulais l'empêcher de mettre la main sur l'identité du tueur alors qu'en réalité je m'en fichais ? Est-ce que je craignais qu'il découvre la vérité sur moi ? C'était si égoïste. Penser à ma propre sécurité alors qu'il me faisait par de ses malheurs.
Je me contentais d'un rire nerveux, totalement inapproprié. Finalement, j'aurais mieux fait de me contenter de lui demander s'il utilisait des arômes exotiques dans la fabrication de ses alcools.
« Finalement, oublie ce que je viens de dire. Je suis pas la mieux placée pour te donner des conseils. » Malgré le fait que je me sentais relativement confuse, je ne le quittais pas du regard. Ce serait faire part de ma faiblesse de manière directe. « Un de ces jours faudra me faire goûter tes mélanges, je crois que j'en aurais bien besoin... »
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Sujet: Re: Et si on jouait au Cluedo ; WITH APOLLON. (a) Jeu 2 Juin - 13:10
« Et si on jouait au cluedo »
Sur le coup je n’avais pas vraiment pensé à retenir mon haussement des sourcils, qui pouvait paraître quelque peu suspect. Mais sa question, ainsi que ce qui suivait - tout ce qu’elle disait - me faisait me sentir bizarre. Comme mal à l’aise. Et ce n’était pas mon fort, de cacher mes gênes. Elle aurait pu croire que je la dévisageais alors qu’il ne s’agissait que d’un simple regard plein de curiosité. De suspicions. Je devais cependant garder une certaine attitude neutre pour ne pas affoler cette chère Ivy et qu’elle ne s’enfuit. Cela aurait été fort regrettable, en effet : j’aurais fait le trajet pour rien, et il faut savoir que j’apprécie pas vraiment rentrer les mains - ou l’esprit - bredouille. Tout ce qu’il fallait, c’était une Ivy coopérative. Et hors de question de me faire duper. Je n’avais toujours pas baissé mes yeux ; je fixais Ivy avec telle insistance qu’elle devait très certainement se demander pourquoi je réagissais comme cela. Ma position statique ne semblait donc pas tant l’incommoder que cela. Apparemment, que je sois ou que je ne sois pas là, c’était du pareil au même pour elle. Encore quelque chose de sa part qui fait plaisir, tiens. Elle, elle restait passive, ses bras croisés contre elle. Son manque de compassion me faisait légèrement - je dis bien légèrement, même si c’est une belle ironie - bouillir de rage à l’intérieur de moi. Je me demandais bien si elle avait des amis, cette femme. Insupportable.
« Comme tu dis je pense que je vais oublier. Mais sache que je sais qui ils sont, les meurtriers. Il y en a plusieurs, oui. Il paraît même qu’il y avait une voix de femme, dans le groupe … Enfin, je doute que mon histoire t’intéresse. Peut-être même que tu la connais déjà. »
Je n’avais pas retenu mes mots. Oui, je les avais laissés sortir comme ils voulaient de ma bouche, même si cela devait faire mal, même si cela allait faire pleurer, faire rire, faire fuir… Il fallait que cela sorte. Et que les mensonges s’évaporent. Que la vérité reprenne son cours. Que les meurtriers arrêtent de se cacher. Qu’ils avouent. Sans pour autant être pardonnés. Cela n’allait pas arriver. Immédiatement, nous avions changé de sujet. Comme si nous ne voulions pas nous éterniser sur ce qui était douloureux. Décidemment, Ivy était une jeune femme bien trop compliquée. J’avouerais que j’avais du mal à la suivre, à la cerner. Mais je me disais que c’était son choix ; que c’était elle qui ne voulait pas que tout le monde la voit sous le bon angle. Peut-être se sentirait-elle mise à nu ? Il y a des gens comme cela, et je ne pouvais que respecter…
Mes cocktails. Ainsi nous passions du deuil à la décadence. C’était plutôt mauvais signe. Pour paraître plus.. « cool », j’avais repris ma marche, la rejoignant. Nous avions recommencé à marcher vers le néant. Je voulais que l’atmosphère se détende. Ce n’est pas mon but de la contrarier. J’étais juste en manque de sincérité. Et je pensais plutôt la confronter doucement à la réalité, plutôt que de la brusquer. Mais un dernier point restait à éclaircir.
« Avant de continuer à se mentir, je pensais qu’on aurait pu arrêter de vagabonder vers je ne sais quel endroit, endroit dont ni toi ni moi ne connaissons le nom, ni même l’emplacement, qu’est-ce que tu en dis ? »
Et bim. J’allais devoir moi aussi reprendre des cours de tact parce que là le niveau n’était pas fameux. Cependant Ivy était bien pire que moi ; cela n’aurait pas été à elle que j’allais demander ces cours.
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Sujet: Re: Et si on jouait au Cluedo ; WITH APOLLON. (a) Jeu 2 Juin - 18:33
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Son regard me pénétrait, me faisait me sentir mal à l'aise. Je détestais cette impression d'être sondée de toute part sans pouvoir y échapper. Cependant, je ne me détournais pas. J'étais habituée, à faire semblant d'être insaisissable, intouchable. C'était le seul chemin pratiquable, celui du mensonge. La seule façon de ne pas être blessée ou utilisée. En mentant, on se persuade nous-même d'être quelqu'un d'autre. Si on y croit, les autres aussi. C'est comme ça que je fonctionne depuis toutes ses années, la dissimulation. Je ne vais pas changer pour ses beaux yeux. Qu'il continue donc de me détailler, de m'examiner, de je ne sais quoi encore. En quoi son avis peut-il bien m'atteindre ? En quoi son jugement peut-il donc me froisser ? Il n'a qu'à se faire aux idées générales, se fondre à la masse et se dire que je ne suis pas fréquentable. Comme les autres. Il n'a qu'à me fuir. Arrêter de se questionner. Continuer son chemin sans se retourner. Je le ferais, à sa place, si je le pouvais. J'étais bloquée dans ce présent, m'appuyant sur mon passé. L'avenir n'est pas envisageable. Ne fais pas attention à moi, marche, dépasse moi, tais toi. Ne t'attends pas à ce que je te rattrape. C'était ce qu'il était censé comprendre. Il s'obstinait malgré tout, à croire qu'il attendait quelque chose. Quoi ? Qu'il me le dise, qu'il arrête les devinettes. Je n'allais pas deviner par moi-même.
Le ton qu'il employait ne me faisait pas particulièrement plaisir. Il osait ce que je fuyais : les aveux. Il parlait, sans gêne, sans contrôle, déversait sa colère et ses regrets dans ses mots. Ses sentiments. Je pouvais les sentir, et cela m'effrayait. Je ne voulais pas qu'il m'empoisonne avec tout... tout ça. Pourquoi donc abordait-il les détails ? Voulait-il me faire comprendre de manière indirecte que les femmes étaient tout autant ignobles que les hommes, quand elle tuait de leurs mains ? Pensait-il que je l'ignorais ? Je n'allais pas lui balancer mes actes à la figure. Si son intention était de me faire confirmer les rumeurs qui planaient sur ma personne, qu'il aille au diable. Jamais, surtout pas à lui, dont le sang coulait pour la simple raison qu'il était habité par l'envie de détruire quiconque eut produit le mal. Ce serait idiot, totalement irréfléchi, de lui conter mes "exploits". Je me rappelle du contact de ses cheveux quand j'ai plongé sa tête dans le liquide remplissant la baignoire... Des ses tentatives vaines de s'en extirper... Des vagues que l'eau bouillante formée sous sa résistance... Puis du silence. Du silence sinistre. Je frissonnais rien qu'à la perspective d'articuler ses pensées à voix haute. C'est pourquoi je m'aventurais sur un terrain bien moins dangereux, celui de l'alcool dépravant. Conséquence de la chute, de la ruine, de la destruction de tant de personnes. Mais pas la mienne. Au moins quelque chose qui ne m'avait pas entravé... Pas encore.
Reprenant notre déambulation, je baissais la tête en direction du sol, arrêtant de me confronter à ses yeux trop attentifs. Sa voix s'éleva à nouveau, semblant presque irréelle, dans un tel paysage. Il n'était pas en accord avec le décor. J'étais comme membre à part entière de ce cadre sinistre, lui au contraire en semblait détaché. Bien entendu, son existence tragique aurait pu le faire correspondre à cette atmosphère, sauf qu'il... Il était spectateur de la pièce. Présent dans la salle, aux côtés des acteurs, admirant la scène, mais ne pouvant la jouer. Il ne correspondait pas au critère principal de la troupe : il n'y avait rien de malsain en lui. Je me sentais souillée et impure. Indigne. Ce fut à mon tour, cette fois, de me stopper sans prévenir. Ma main passa négligemment dans mes cheveux et je ne dis rien, m'asseyant sur le trottoir. Il avait raison : à quoi bon se berner à avancer sans but ? La tête en arrière, fixant le ciel s'assombrissant à mesure que les minutes défilaient, je me permit un sourire. Dénué de moquerie, pour une fois. Un simple sourire. Il aurait pu me donner un air agréable, si seulement mes traits n'étaient pas si douloureux.
« Apollon... Apollon... C'est un nom léger à prononcer, j'aime assez. »
Étendant mes jambes sur la route déserte, je m'appuyais sur mes mains afin de ne pas perdre l'équilibre. Je semblais sans doute sereine, excepté que c'était loin d'être le cas. Sa sentence continuait de résonner dans ma tête. Avant de continuer à se mentir... Que savait-il réellement ? Que cachait-il lui aussi ? Il m'intriguait. Attisant ma curiosité par ces réflexions vagues et troubles. Il avait sans doute un point de vue bien plus complexe de ma propre personnalité que je ne le croyais aux premiers abords. C'était à la fois frustrant et intéressant. Je pensais connaître cet homme... Je me rendais compte qu'en réalité, je le discernais à peine.
« Ne t'attends pas à ce que je comble toutes tes attentes. A vrai dire, je ne sais même pas ce que tu veux. Tu insinues certaines choses, mais je n'arrive pas à mettre la main dessus. Je suis assez confuse, pour être franche. Je n'irais pas jusqu'à dire que tu me vais perdre la tête.... C'est presque ça, pourtant. »
Je laisse mon rire s'exprimer le temps de quelque seconde. C'est tellement absurde, comme situation. Mon regard se tourne vers lui, inconsciemment. Je sais qu'il prends un chemin différent du mien, que notre vision de cette conversation est opposée, comme si un quiproquo trop important s'installait au fur et à mesure. Je détestais être incomprise ou ne pas capter le but de mon interlocuteur. Si ce mystère avait quelque chose de grisant et d'attrayant, je ne me sentais pas capable de le supporter éternellement.
« Nous ne sommes pas sur la même longueur d'onde. C'est ce qui fait que l'on est incapable de percevoir les sources de l'angoisse de l'autre, ses envies. Ne me dis pas que tu ne ressens pas cet espace entre nous, comme si l'on ne venait pas du même monde. Alors... soit direct, je ne t'en voudrais pas. C'est la seule façon pour nous de communiquer sans cette ambiguïté déstabilisante. »
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Sujet: Re: Et si on jouait au Cluedo ; WITH APOLLON. (a) Jeu 2 Juin - 20:04
« Et si on jouait au cluedo »
Apparemment j’avais réussi à la faire réfléchir. Sans même prononcer un mot, elle s’était rangée sur le côté et avait pris place sur le rebord du trottoir. Je la regardai faire sans broncher, rien. Je ne savais pas si elle voulait ma présence ou non ; elle ne m’avait pas explicitement invité à la rejoindre. Et à vrai dire je ne savais pas ce qu’elle pensait. Si elle voulait finir la soirée seule, si elle trouvait que je l’ennuyais trop avec mes histoires… J’étais donc restée debout derrière elle à attendre. J’espérais qu’elle allait se retourner, me dire « Tiens vas-y, installe-toi ! » mais non, rien. Elle semblait juste contempler ce qu’il y avait devant elle, c’est-à-dire… rien. Je ne savais pas vraiment comme réagir, si je devais m’assoir ou tracer ma route. C’était là le genre de petits tracas auquel on ne préfère vraiment pas être confrontés. Pourquoi ? Parce que quoi qu’on fasse il s’agira d’une erreur. Ce qui me déplaisait le plus dans l’histoire, c’est que je croyais qu’Ivy se foutait totalement de ma compagnie. Je pouvais la comprendre sur certains points, je ne suis pas vraiment quelqu’un de super intéressant quand on me parle, mais bon, je pensais mériter un minimum d’attention.
Légèrement en rogne, je m’asseyais discrètement à côté d’elle, ralentissant tous mes mouvements pour ne pas qu’elle se sente obligée de regarder ce qu’il pouvait bien se passer. J’avais réussi, d’ailleurs. Elle était restée immobile, le regard apparemment figé je ne sais où ; tout ce que je pensais c’est qu’elle ne semblait pas vraiment regarder quelque chose de matériel. Peut-être était-elle entrain de penser. Je n’allais pas la déranger. … Il y eut comme un temps de silence, où le temps paraissait plus long. Alors nous avions déjà fini ? Je n’avais même pas pu encore lui dire la vraie raison de ma visite ; et je pense que cela n’allait pas vraiment l’enchanter. Personne n’aime être accusé, c’est bien connu. Pourtant il doit quand même y en avoir, des coupables. Et j’étais persuadé qu’Ivy était l’une des leurs. Mais fidèle à moi-même je n’en avais pas parlé autour de moi sans en avoir le cœur net. Et sans avoir de preuves non plus, restons un minimum raisonnable. C’est elle qui finalement prit la parole, alors que j’étais entrain d’étendre mes jambes sur le goudron tout comme elle.
« Léger à porter, si tu le dis. Je dirais que c’est plutôt effrayant à porter. Tu ne peux pas comprendre. »
Mais était-il nécessaire d’être aussi froid que cela avec elle ? Sur le coup j’en doutais. J’avais parlé sans beaucoup réfléchir… Comme on dit, j’aurais du tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de l’ouvrir. J’avais baissé les yeux, de peur qu’elle ne décide de me regarder et de finir par me fusiller des yeux. Je ne dirais pas qu’elle me fait peur mais nous en étions pas loin. Son imprévisibilité était très certainement sa meilleure arme. Alors il valait mieux pour moi que je fasse gaffe, sans pour autant partir aux extrêmes : cela aurait pu paraître louche à ses yeux. Même si elle devait déjà être habituée. Cependant ce que je venais de lui dire lui importait apparemment que très peu ; elle avait déjà enchaîné sur un autre sujet. L’étude de mon prénom aurait donc été qu’un prologue à son discours. Je me sentais moins seul à chercher la détente de l’atmosphère, cela me faisait plaisir. Mais son « discours » si je puis dire se présentait comme quelque chose d’assez complexe que j’avais du mal à interpréter dans sa totalité. Pour ne pas paraître trop à l’ouest, je faisais comme si je comprenais parfaitement, et j’allais tenter une réponse assez hasardeuse, nous allions faire si elle allait éclater de rire ou pas. Même si cela m’aurait quand même un peu vexé.
« Tu veux vraiment que je sois tout ce qu’il y a de plus direct avec toi ? Toute la franchise dont je peux faire preuve ? Are you sure ? »
Oui, détente d’atmosphère n’oublions pas, je me devais d’ajouter cette petite touche étrangère pour la faire au moins sourire, même si cela devait échouer. J’avais désormais tourné ma tête vers elle ; qui en avait fait de même, par ailleurs. Et nous nous regardions. Notre sérieux semblait planer au-dessus de nous ; cela rendait la conversation tout de suite plus adulte. Elle voulait que je sois franc, j’allais être franc. Mais encore fallait-il que je trouve comment l’être. De quelle façon tout déballer devant elle, là, maintenant, à Little Hangleton. Et je dois avouer que cela restait assez difficile. D’un côté j’avais presque peur d’être beaucoup trop franc avec elle ; c’était comme si je ne voulais pas me heurter à sa fragilité, au risque de la blesser. Je pensais la comparer à une femme plutôt dure, mais je commençais à comprendre que sa carapace était bien plus épaisse que mes aprioris… Respirant un bon coup, je décidai d’y aller au talent. Sans me montrer prétentieux bien évidemment.
« Ivy, lorsque tes actes sont parvenus à mes oreilles, j’ai d’abord eu envie de t’éliminer. Je te prenais pour mon ennemie. Tu en es une, d’ailleurs. Je ne comprends pas comment on peut faire souffrir nos frères et nos sœurs. Je ne comprends pas comment tu as pu faire pour t’en prendre à Sol.. À ma fille et à ma femme. Mais je me suis reconsidéré, et je me suis dit que je n’allais pas être aussi mauvais que toi. Je voulais juste en avoir le cœur net, et puis j’aurais fait comme si je ne t’aurais jamais adressé la parole, après t’avoir confiée aux aurors bien évidemment. »
Oulaaaa oui, c’était sûrement un peu trop franc tout cela. Un peu trop alarmiste aussi, car si c’était vraiment le cas, si elle avait vraiment assassiné mes moitiés, je ne sais pas si je saurais trouver le courage de la mettre hors d’état de nuire. Ce n’était pas que je m’y étais attachée, mais je ne voulais pas ruiner sa vie… Ce que je pouvais être pathétique.
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Sujet: Re: Et si on jouait au Cluedo ; WITH APOLLON. (a) Jeu 2 Juin - 23:26
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Il sembla ne pas me prendre au sérieux, aux premiers abords. Sa réponse m'arracha un énième sourire - ces derniers se faisaient d'ailleurs beaucoup trop nombreux, je ne devais pas me mettre dans le rôle de la jeune femme amusée et sympathique. C'était nécessaire, pour atténuer cette tension indéfinissable régnant entre nous. Je loupais quelque chose, j'en étais persuadée. Un chapitre m'était passé sous les yeux, sans que je n'ai le temps de le lire, d'en prendre le temps. Je le réalisais alors qu'il commençait à parler. Je continuais de l'observer, ses paroles s'insinuant à l'intérieur de moi comme un poison mortel. Mon rythme cardiaque était de plus en plus instable, mes mains supportaient avec difficulté le poids du reste de mon corps. Je le savais, que quelque chose clochait. Des doutes non partagés, des croyances infondées, des actes imaginés. C'était donc ça, ce qui le tenait si éloigné ? Tout en étant si proche à cet instant ? Je me sentais... comme poignardée. Incomprise. Mal vue. J'étais essoufflée, les yeux écarquillés. Mes doigts se crispaient sur le sol, douloureusement. J'avais connaissance des bruits de couloirs. De tous ces murmures traînant à mon sujet, bien informés. Je savais que ces colporteurs ne tenteraient rien, trop effrayés que je puisse leur faire payer d'une manière ou d'une autre, redoutant ses pulsions que je ne contrôle pas et que j'appréhende moi-même. Ils s'en foutaient, ces gars là, tant que ça ne les touchait pas directement. Bien entendu, la situation prends une tournure amplement différente, lorsque ces gars en question vous imagine coupable de leur propre déchéance. C'est humain, d'avoir envie de prendre sa revanche sur tel acte. Avant tout faut-il vérifier ses sources.
Je devrais m'estimer chanceuse, d'être tombée sur Apollon. C'est ce que je serais censée ressentir, suite à sa petite explication. De la reconnaissance. C'est si gentil de ta part de m'avoir parlé de tout ça avant de m'achever à l'aide d'un Avada ou de m'avoir confié à un Détraqueur... Comment puis-je donc te remercier ? Je détournais la tête, lentement, me repassant en mode répétitif chacune de ces syllabes sorties de sa bouche. Sol... Sol... Parlait-il donc de Soledad ? Cette sœur indigne ? D'où pouvait-il bien la connaître ? A moins que... Angoissée, je posais une main sur mon front, tentant de calmer toute cette pression me tourmentant à présent. Sa fille. Sa femme. Soledad. Quel était donc ce lien ? L'une d'elle devait porter le même prénom. Il avait mal interprété ce qu'il avait entendu. Depuis tout ce temps... Cette méfiance, cet air accusateur, ce sentiment d'incertitude. Elle a tué Soledad... Elle a tué Soledad sans pitié, ce ce qu'on dit d'elle... Elle en a tué tant d'autres... Je ne pensais pas être atteinte un jour. Pas de cette façon. Je n'avais pas envie de nier, me sachant responsable. Le fait était que... Je n'imaginais pas que l'on puisse déformer ces informations. Les transformer, en créer de nouvelles. Me prendre alors pour ce que je n'étais pas. Je voulais bien avoir détruit ma famille, être la créatrice de mon enfer personnifié. Tant que cela ne touchait que moi. Tant que cela ne blessait pas autrui. Je l'ai fais, parce que je le méritais. Parce que j'en avais envie, peut-être... De me donner cette importance. Je ne sais pas. Je ne veux plus chercher à savoir. Ce dont j'étais sûre, c'était que je m'interdisais de faire subir aux autres le même calvaire.
« Tu n'as vraiment rien compris... »
Pas besoin d'être devin, pour remarquer la différence de tonalité de ma voix, pour sentir cette agitation légère, cette assurance perdue. Fermant les yeux, je contenais mes sanglots, m'interdisant de craquer au même titre que je me retenais de le frapper. Ce n'était pas sa faute. Il ne savait pas. Il ne pouvait pas savoir. Je le cachais, c'était pour une raison précise. Pour ne pas me que l'on puisse s'en servir à mon encontre. Tant que rien n'était vérifié, on ne pouvait pas me le reprocher : ça semblait si facile, dis comme ça. Reposant ma main sur le sol, je me redressais, reprenant lentement mon souffle. Je ne m'inquiétais pas de ce qu'il pouvait penser en cet instant, de ses interrogations. Il devait au moins me laisser le temps de digérer ce qu'il avait annoncé. Me refaire vivre le cauchemar de mon enfance, ce n'était pas ce qu'il y avait de plus futé pour me faire parler. Il risquait de me renfermer plus qu'autre chose. Mais il ne savait pas. Il ne pouvait pas savoir. Je déglutis avec peine, surmontant les tremblements menaçant mes jambes, mon corps tout entier. Il ne savait pas, et pourtant... Mon regard, empli de désarroi, que le sarcasme avait quitté, se plongea dans le sien.
« C'est comme ça que tu m'imagines ? Je ne peux pas t'en vouloir. Tellement de choses se racontent... Dis toi que ce dont tu me crois fautive est bien moins... affreux que la réalité. Je n'ai pas connu ta femme. Encore moins ta fille. Je sais simplement ce qui leur est arrivé... Alors c'était donc ça... Cette voix de femme... » Je lâche un soupir exténué. « J'aurais dû te demander ça plus tôt. Ça a dû être horriblement insupportable de me parler toutes ces fois, en pensant que j'avais brisé ton existence... Tes raisons de rester sur Terre... »
Je reste immobile un instant, de marbre, mes yeux bleus tentant de fuir en vain. Je ne supportais plus cette position, autant physique que mentale. Je me levais, lui tournant le dos. La vulnérabilité, que cela est détestable. Me mordant la lèvre inférieure, je sens une bouffée de colère m'envahir. De la peine, aussi. Mon plus gros problème. Cette absence d'identification de mes émotions. Ce n'était jamais la bonne qui intervenait. Je me traitais intérieurement d'incapable, hors de moi. Il en aura fallut si peu pour me faire flancher... Irritée, chamboulée, je ne savais plus quoi dire, comment agir.
« Finalement, vas-y. Élimine moi. Donne moi aux Aurors. Débarrasse toi de mon corps. Ignore le ensuite. Pars de cet endroit... Ou encore, torture moi. Rabaisse moi. Débrouille toi pour que je souffre autant que tu as souffert. Ce n'est pas ça, que tu veux ? Faire payer ? Je n'ai peut-être rien à voir avec ton histoire... Mais tu en as été intimement persuadé tellement de temps... Ça ne devrait pas être difficile, de continuer comme si... Je n'attends que ça, que tu m'abattes. »
Durant toute ma tirade, j'avais fais les cents pas, allant d'un côté à un autre, sans m'arrêter pour respirer, sans me stopper pour m'attarder sur ses réactions. Jusqu'à la fin. Debout, plantée devant lui, lui bloquant la vue, je l'implorais. Je le suppliais presque de mettre fin à cette stupide mise en scène. Je n'étais pas faite pour être actrice. Je me rendais compte que ça me torturait, au fur et à mesure. Si ça pouvait le soulager, lui aussi, autant faire deux heureux plutôt qu'un. Tuer serait un acte de pardon, le pardonné se faisant exécuté. C'était d'un poétique accablant.
La vue de son corps, ainsi prostré sur le sol de cette rue abandonnée, ne fit qu'accroître mon impatience. J'étais à sa portée. Il pouvait faire ce qu'il voulait de moi, je ne me défendrais pas. Je ne l'avais jamais supposé comme mon éventuel assassin, ses traits angéliques ne laissant pas prédire une telle fin. Je ne saurais dire ce qu'il représentait. Était-ce seulement censé se produire ? Je me voyais défaillir face à cet homme... N'attendant rien d'autre qu'une aide implicitement implorée ?
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Sujet: Re: Et si on jouait au Cluedo ; WITH APOLLON. (a) Ven 3 Juin - 10:50
« Et si on jouait au cluedo »
D’un seul coup tout s’était accéléré. D’une ambiance assez stable nous en étions venus à quelque chose de beaucoup plus impulsif. C’était au tour d’Ivy de perdre la raison. Je la laissais parler sans lui couper la parole, ni même me retourner pour la regarder. Ce que je ne voulais pas qui arrive venait quand même de se produire : j’avais été trop sec avec elle. Et j’allais très certainement avoir à le regretter. Elle était là, derrière moi. Elle pouvait faire n’importe quoi : avoir un excès de colère et me tuer, par accident ou volontairement ; elle pouvait s’enfuir, mais je doutais qu’elle puisse le faire alors que nous étions si près du but. Du moment fatidique. De la vérité. Et cela aurait été bien trop lâche de sa part de me laisser seul ici, les doutes et les suspicions envahissant mon esprit ; elle se serait montrée bien plus que suspecte. Cependant, son attitude semblait tellement réaliste : prise au dépourvue, se sentant trahie… J’avais pu l’observer déjà maintes fois durant ma petite enquête secrète - qui d’ailleurs ne mena à rien - et jamais je ne l’avais vue dans un tel état. Ca y est, je l’avais bel et bien mise hors d’elle. C’est dans ces moments-là qu’on se dit qu’on aurait mieux fait de se taire ; de se garder ses menaces pour soi et de les enfouir au plus profond de sa mémoire, là ou personne ne pourrait plus jamais les récupérer.
J’avais subitement fermé les yeux. La tournure que prenaient les évènements me rendait plus faible que je le pensais. Intérieurement, je souffrais. Et cela se voyait sûrement si on osait de mettre devant moi. Ainsi je remerciais Ivy de s’être relevée. Mais ma respiration s’emballait ; si vite que cela devenait presque une torture. Je commençais à être dans le même état qu’Ivy parce que je sentais que les aveux - ou les non-aveux - n’allaient pas tarder à tomber. Et je n’aurais jamais cru qu’une telle attente aurait pu être à ce point horrible. Pendant tout ce temps je maudissais les assassins ; et je pensais en avoir une devant moi. Sans parvenir à agir. Et elle ne disait ni oui, ni non. Sur le coup j’avais envie de tout abandonner, de partir ; pourquoi pas gentiment lui dédier un poing en partant, juste pour refouler ma rage ? Même ça encore, je ne savais pas si j’en étais capable. Alors en réalité je ne suis qu’un dégonflé ? Cela n’aurait pas été ce que Soledad aurait voulu de son père. Je me disais qu’elle voulait sans aucun doute que je la venge ; mais je ne savais plus quoi penser, plus quoi faire. Ouais, je me mettais à douter de mes capacités. Et même de mes accusations. Et si Ivy était innoncente ? J’aurais royalement perdu mon temps à chercher dans la mauvaise direction. Il fallait que je considère les deux hypothèses.
Ses pas derrière mois résonnaient dans ma tête. Je ne suis pas psychanalyste, mais je restais persuadé que sa manière de marcher à l’instant relevait d’un certain état de stress… Elle parlait vite, avec conviction. Elle voulait qu’on en finisse. Mais elle était folle ! Déjà que je n’étais pas capable de l’approcher pour ne serait-ce que la toucher, la pousser légèrement, alors lui lancer un sortilège de mort ou je ne sais quoi encore, il en était absolument hors de question. Peut-être me prenait-elle pour un assassin. Une bête en furie n’ayant ni cœur ni conscience. Sur ce point-là elle se trompait sur toute la ligne. Je partais dans l’esprit que j’allais pouvoir venger la mort de mes femmes, mais je m’en doutais que jamais je ne pourrais faire de mal à une femme. Par contre, si elle aurait été un homme, la fn aurait été toute proche… Peut-être même qu’elle ne serait déjà plus là. Mais ce fut son « Je n’attends que ça, que tu m’abattes. » sonnait bien trop faux dans ma tête. Si elle tenait tant à ce que je l’élimine, pourquoi se serait-elle donné la peine de me parler ? C’était plutôt une demande de dernier recours. J’avais tout de même sursauté. Je ne m’attentais pas à ce qu’elle me dise ça, quand même. Assez attristé par la scène, je sortis ma baguette et me relevai. Encore une fois, je faisais en sorte d’être assez lent pour ne pas l’affoler. Je me disais que oui, j’allais le faire. Du moins, j’allais lui faire croire.
A petits pas je m’approchais d’elle, jusqu’à être tellement proche que je pouvais ressentir sa respiration. A ce moment-là, tout était calme. Je pensais qu’elle croyait vraiment que j’allais en finir avec elle. Je dois avouer que cela se révélait être assez jubilatoire. Je le sentais me fixer dans les yeux, même si de temps à autres nos regards se défilaient, comme s’il s’agissait d’un tabou infranchissable. Mais je ne pouvais pas. C’était impensable. Lentement, je vins approcher ma tête de son oreille.
« Désolé, je peux pas. C’est impossible. »
Peut-être mes mots allaient la faire frissonner ; de peur ou d’espoir, mais je m’étais aussitôt reculé pour revenir à ma place, laissant un grand espace entre nous. Cependant je voulais être sûr de ne pas faire le mauvais choix. Après tout, j’allais lui laisser la vie car le bénéfice du doute jouait en sa valeur ; et ôter le souffle à une personne est un acte à mûrement réfléchir.
« Dis-moi juste ce que tu as fait, et ce que tu n’as pas fait. Même si cela doit être douloureux sur le moment, tu verras que par la suite tu te sentiras plus légère ; et moi aussi par la même occasion. Alors fais-le ! Tout me laisse croire que c’est toi la meurtrière ; mais certains aléas font qu’on ne se comprend même pas. Crois-moi je déteste ça. »
Deuxième et dernière tentative, Apollon. Après, tu abandonnes.
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Sujet: Re: Et si on jouait au Cluedo ; WITH APOLLON. (a) Ven 3 Juin - 17:35
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Ma tête tournait, mes sens s'affolaient. Qu'est-ce qui lui prenait ? Il ne pouvait pas accomplir cette tâche d'où il était ? Droite, ne souhaitant pas paraître encore plus méprisable que je ne l'étais déjà lorsque je prendrais ma dernière inspiration, je m'étonnais à trouver la situation relativement humoristique. Il s'approchait, au ralenti, ne faisait que me torturer un peu plus. N'agis pas comme un lâche, contente toi de frapper. Je le frôlais presque. Cette proximité nouvelle me perturbait. Ce n'était pas juste, il trichait. J'avais pourtant énuméré les règles, non ? Tue moi. C'était la consigne, il se devait de la suivre. Ça ne semblait pas compliqué, alors pourquoi s'obstinait-il à m'irriter, me mettant en effervescence ? Il était si près. Trop près. Il me dépassait de quelques centimètres, je ne pouvais deviner son expression. J'osais un coup d'œil furtif, tentant sans doute de le provoquer. Même moi je ne savais plus. J'entendais presque les battements de son cœur, il me suffisait d'approcher, quelques futiles centimètres, pour les sentir. Je perdais la raison, encore un peu plus.
Son souffle percuta mon cou. Je chancelle, mes défenses s'affaiblissent. Quelle incapable. La bouche légèrement entrouverte, m'apprêtant à répliquer, je n'arrive à prononcer aucun son. Sa présence me fige, son comportement me sidère. Comment peut-il se permettre d'agir ainsi ? Je m'élance sur l'échafaud, affrontant mon bourreau. Je lui offre ce qu'il attends, il me met au supplice, pour ensuite se... défiler. Je suis tourmentée, je n'arrive pas à me décider. Comment suis-je censée réagir ? Qu'il me dise donc ce qu'il pensait ! N'avais-je donc pas été assez claire ? Qu'attendait-il ? Je voulais lui crier dessus. Déverser ma haine et ma frustration. Arrête. Arrête ce stupide jeu. Ce n'est plus le moment. Je levais le bras précipitamment, dans le but de le rattraper, mais il s'était déjà éloigné. Ma main se referma dans le vide, toujours cette expression d'étonnement mêlée à la rage peinte sur mon visage.
Déroutant. C'était le mot. Il me rendait malade, je ne savais pas encore si c'était une bonne chose, pour lui comme pour moi. Il était là, il ne l'était plus. Reprenant le contrôle de mon corps, je passais une main dans mes cheveux, agitée, passablement énervée et fatiguée. Cela n'avait pas de sens. Il espérait que ce serait si simple ? Si aisé de toute balancer ? Depuis près de quinze ans, je supportais ce poids. Jamais personne n'avait réussit à me l'arracher, à me donner envie de m'en débarrasser. Se prenait-il pour un magicien, un seigneur ou une divinité quelconque ? Il n'était rien ! Il n'allait pas perturber ma vie par ses simples mots... Je m'en fichais éperdument, de ce qu'il voulait. Ma respiration rapide, mes battements de cœur se succédant sans que je ne puisse espérer leur rendre un rythme acceptable, j'étais excédée et cela se ressentait aisément.
« Ce que j'ai fais ? Oh mon dieu, si seulement tu savais, tu ne serais pas debout devant moi à me parler ! Tu prétends tout savoir... Tu ne peux pas t'imaginer la moitié des choses que j'ai vécu... Encore moins prétendre savoir comment je me peux me sentir... Ce n'est pas parce que ta vie a raté que tu dois m'en blâmer ! Je ne suis pas responsable de ton malheur, d'accord ? Je ne suis pas inhumaine à ce point ! Je ne te parlerais pas de la sorte, si j'avais quoi que ce soit à me reprocher à ton égard ! »
Je m'étais mise à crier, intenable. Me rapprochant de lui tout en m'emportant, cassant ce "périmètre de sécurité" imposé. Il pensait vraiment que se reculer changerait quoi que ce soit ? J'aurais voulu l'empoigner, serrer son bras pour lui montrer à quel point j'avais besoin de m'extérioriser. Je n'y faisais rien. Je me contentais de déblatérée, telle une insensée.
« Ça me dégoûte... Tu es comme les autres... Tu me vois comme un monstre... Barbare et diabolique. »
Je n'avais plus de souffle. Ma dernière sentence s'était achevée dans un murmure. J'étais en train d'étouffer. Je prenais toujours trop à cœur mes discours. Je portais ma main à ma gorge, haletante. La brûlure me lacérant l'œsophage était insupportable. Mes yeux, furieux et affolés, presque humides, se posèrent sur Apollon. En moins d'une heure, il m'avait fait passer de la sérénité à celui de la hargne, pourtant je ne semblais pas vouloir le voir partir. Il mettait une belle pagaille dans ma tête, il torturait mon corps. Cet idiot.
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Sujet: Re: Et si on jouait au Cluedo ; WITH APOLLON. (a) Sam 4 Juin - 10:55
« Et si on jouait au cluedo »
Face à la Ivy en furie, je restais bouche bée. Sur le coup, je ne savais pas quoi répondre. Elle était sortie de ses gonds une bonne fois pour toutes, je pense. Mon instinct me disait de fuir ; qu’à ce moment là elle était encore plus imprévisible que les flammes et que sa rage pouvait l’amener à faire certains gestes qu’elle pourrait par la suite regretter toute sa vie. Cependant je restais là. Seuls quelques poils de mes bras s’étaient hérissés, trahissant certains de mes sentiments. Une légère crainte mélangée à la pire des indécisions. J’avais toujours ma baguette en main ; toujours sur mes gardes, prêt à bondir si jamais elle osait franchir les limites. Les limites, elle avait tout de même fini par les franchir. Sa façon de me pester m’étonnait beaucoup, je dois dire. Juste qu’ici elle avait tout de même réussi à se contenir un minimum. Apparemment moi aussi j’avais dépassé les bornes.
En tant que mon gentleman j’avais envie de la rassurer, voire de la consoler ; si la conversation partait en vrille c’était surtout de ma faute, moi qui cherchait toujours une raison rationnelle à quelque chose qui ne l’était pas. Mais j’allais d’abord devoir attendre qu’elle arrête de me crier dessus telle une mégère sermonnant son enfant. D’ailleurs, heureusement qu’il n’y avait personne dans la rue, sinon croyez-moi que je l’aurais vite fait taire par le biais de la magie : je déteste qu’on me foute la honte en public. Mais Ivy avait tout de même réussi à me blesser, avec ses accusations morbides, ses reproches insensés qu’elle avait pu me faire en l’espace d’une petite dizaine de seconde. C’était fou ce que je pouvais me sentir très mal à ce moment-là. Mais je ne faisais rien ; je ne me défendais pas pour la bonne cause que cela allait très certainement encore plus l’irriter. Bon à noter : Ivy est extrêmement instable. Et encore, ce mot est faible d’après moi. C’est à peine on pouvait la comparer à une sociopathe. Peut-être que c’était le cas, même. Elle avait le profil qui collait bien à ce genre de pathologie psychologique… Mais je n’allais pas lui poser la question, tout de même ; elle ne se serait pas retenue de m’en décoller une grosse. De claque. Bien évidemment. Moi j’avais un principe qui m’interdisait de violenter les femmes, mais je ne pensais pas que c’était la même du sens inverse.
Son « Tu es comme tous les autres » m’avait sidéré. Encore une fois, je la fixais, bouchée bée. C’était assez dur à entendre, tout de même. Moi qui quand même avait vécu des choses qu’une petite partie de la population pouvait comprendre, moi qui avait tout perdu, j’étais comme tous les autres. Là, j’avais envie de me retourner et de rentrer chez moi. De prendre une bonne douche, un verre de whisky et d’aller me coucher. Et rester là, errant dans mon lit, sans plus jamais me lever pour ne plus avoir à affronter la dureté du monde dans lequel je tentais de m’épanouir ; pour ne plus avoir à affronter la complexité d’Ivy qui me mettait finalement hors de moi. Ivy. Je la voyais comme ma sauveuse, mais finalement elle m’avait encore plus enfoncé dans ma tristesse. Instinctivement, je me retournais pour lui tourner le dos, approchant mon poing de mes lèvres, le mordant, plissant mes yeux de douleur - morale - et faisant mon maximum pour qu’Ivy ne voit pas la petite larme qui pointait le bout de son nez au coin de mon œil. Respirant un bon coup puis reprenant place, je replongeais mon regard dans le sien.
« Toi aussi c’est comme ça que tu me vois. »
Fichtre ! Alors j’allais devoir tout lui déballer, moi aussi. Quitte à passer pour un pauvre petit nigautaud sans défense, et aussi faiblard qu’un lépreux. Cette idée me déplaisait beaucoup au début. Mais si cela la faisait réfléchir, eh bien il fallait que j’essaye.
« Eh bien écoute, tout du long de notre discussion j’ai fait de mon mieux pour m’imaginer me tromper car je ne te voyais pas comme tel, justement. Je faisais tout pour me dire que j’étais sur la mauvaise piste. Parce que j’avais envie de croire en toi. Mais toi tu refuses de baisser tes gardes et tu agresses tout le monde. Tu es dure, Ivy. Moi je voulais juste t’aider. Du moins essayer... »
Durant tout mon discours je tentais de ne pas vaciller, de rester neutre ; de faire en sorte que ma voix ne craque pas. Mais c’était dur. Pour respirer un peu je m’étais mis à m’approcher d’un lampadaire, m’appuyant contre lui et mettant mes mains dans mes poches. Je baissais mon regard en direction du sol, que je me mis à fixer avec insistance. Pour faire comme si Ivy n’était pas en face de moi, à quelques pas. Il y eut un grand moment de silence, pendant lequel nous pouvions entendre tout ce qu’il se tramait à nos alentours : les oiseaux s’envolant, le vent soufflant, et le soleil se couchant… La nuit prenait sa place. Et je ne voulais pas perdre davantage mon temps. Me redressant de mon lampadaire, je regardais la jeune femme qui était restée figée face à moi. Je devais très certainement avoir une face d’homme désolé. Mais tous ces évènements avaient plombé mon humeur.
« Ecoute Ivy, laisse tomber. »
C’était sur ses paroles que je m’étais retourné et j‘avais commencé à marcher assez lentement, toujours mes mains dans mes poches, la tête baissée et le regard pauvre en joie, croisant les doigts et priant qu’Ivy se daigne à bien vouloir me retenir, m’interpeller ; faire n’importe quoi qui aurait pu me faire me retourner. Crier mon nom ; courir dans ma direction. N’importe quoi. Apollon, fallait pas trop rêver.
Dernière édition par Apollon Callaghan-Powell le Ven 8 Juil - 11:55, édité 2 fois
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Sujet: Re: Et si on jouait au Cluedo ; WITH APOLLON. (a) Dim 5 Juin - 2:48
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Trop concentrée sur ma propre souffrance, je ne m'étais pas franchement préoccupée de ce qui se tramait dans sa tête alors qu'il s'était retourné. C'est en fixant son dos, glissant mon regard dans son cou et ressentant la tension de ses muscles, que je m'étais finalement calmée. D'apparence. J'avais repris ma respiration... ça me blessait. C'est ce qui m'inquiétait. Être touchée par ces états d'âmes m'effrayait, plus encore le fait de ne pas savoir de qu'elle manière cela m'atteignait. En étais-je satisfaite, de l'avoir rabaissé comme je l'attendais ? D'avoir réussi à le blesser autant que ses reproches m'avaient fait trembler ? Ce n'était pourtant pas cet aspect jouissif, exaltant, dont j'étais sujette à l'instant. Je me trouvais... diabolique ? Pourtant, je ne le regrettais pas. Il l'avait bien cherché... Peu importe. Cet échange de rôle, me faisant passer de victime à accusée, n'était pas pour me mettre à mon avantage. Il retournait mes propos contre moi. Jamais je ne l'avais aussi directement impliqué dans des histoires de meurtres. Je ne te voyais pas comme tel, justement. Balivernes. Il mentait si bien. Forcément, qu'il m'imaginait avec une hache et un tablier de boucher, tuant les enfants les soirs d'Halloween, élevant des souris mutantes dans une hangar désaffecté, collectionnant les yeux de mes victimes... C'était bien l'image que je rendais, non ? J'avais envie de croire en toi. Ne me fais pas espérer. C'est malsain. Diabolique. Je ne suis pas stupide au point d'avaler tes histoires alors que tu viens de me lancer à la figure toutes ces horreurs. Tu comptais utiliser la psychologie inversée ? Dire le contraire de ce que tu pensais en espérant m'arracher la vérité ? Mais merde, je viens de te la servir sur un plateau d'argent, ta vérité, pourquoi ça ne te suffit pas ? Moi je voulais juste t'aider... essayer... Et tu n'étais pas le premier. Je suis un cas désespéré, ne perds pas ton temps. Contente toi de ce que je te donne. C'est censé te suffire. Malgré ta bonne volonté, tu n'y arriveras pas plus qu'un autre. Ils ont tous finis par abandonner l'affaire, toi aussi, ton tour viendra.
Je n'émis aucune réaction, je le pensais inutile. Ce n'était pas comme s'il s'attendait à ce que je réplique. Que voulait-il que je rajoute ? Je suis grande, je peux me débrouiller seule, laisse moi un peu ? Je ne pensais vraiment pas que ce serait approprié. Totalement puérile, comme défense ou comme rebondissement. J'avais soudainement chaud, l'air étant un peu trop lourd à mon goût. Je redoutais l'orage. Je n'étais pas en mesure de l'apprécier, à l'instant, il me ferait me sentir angoissée plus qu'autre chose. Pourtant, je pouvais presque deviner les grondements lointains menaçant. C'était à prévoir, il avait fait trop beau ces derniers jours. Crispée, je levais les yeux au ciel. Il semblait trop clair, trop dégagé, mais je ne pouvais passer outre cette odeur pesante qui précédait les coups de tonnerres habituellement. La météo pouvait changer à tout instant, imprévisible, indomptable. Je pouvais presque m'y comparer. Un bras pendant le long de mon corps, l'autre main le serrant avec force, le front plissé sous la nervosité, je baissais la tête pile au moment où il m'avait regardé de nouveau, si brièvement. Je me sentais pitoyable, tout autant que lui, peut-être. Nous étions deux paumés dans un coin perdu.
« Ecoute Ivy, laisse tomber. »
Non. Non, il n'avait pas le droit. Il ne pouvait pas. Il n'avait pas le droit. Ce n'était largement pas suffisant ! Finir cette conversation de manière aussi banale et franche ! Si seulement on pouvait appeler ça une conversation. Néanmoins, cela ne lui donnait pas l'autorisation de me fausser compagnie sans préavis. Voilà, Monsieur avait décidé de partir, donc il partait, il s'en fichait que je pourrisse sur place. C'était peut-être normal, vu ce que l'on venait de se raconter mutuellement, seulement pas de mon point de vue. Il s'était montré insultant, je n'avais fais que me défendre, il se devait de rester tant que je n'étais pas satisfaite. Mon comportement excessif était sans doute la cause de ce départ précipité, de s'en envie de fuir. Je n'étais pas ce que l'on pouvait qualifier aisément de compagnie agréable, encore moins tout de suite. A peine avait-il commencé à se détourné que mon expression se fit affligée, humiliée. Je n'étais pas de ces filles qu'il pouvait se permettre de lâcher comme bon lui semblait. J'avais mes tords, lui les siens, qu'il arrête de faire peser toute la faute sur mes épaules. Il me contrariait de manière si insistante que je ne pouvais que le haïr, sur le moment. Cependant, j'avais toujours cette boule à l'estomac, me rappelant que quoi que je dise, autre chose me rendait dépendante de sa présence, actuellement. Ce n'était que passager, n'est-ce pas ? Simplement que j'étais accablée, en état post-dépressif, que les grondements sombres me donnaient envie de pleurer. J'étais juste en train de me briser et j'avais besoin de quelqu'un à mes côtés pour me faire tenir debout. Il était le seul présent en cet instant. Je ne voyais pas d'autre raison pour que cette rage me donne envie non pas de le tuer sur le champ mais de le retenir quitte à paraître odieuse. Juste, qu'il ne parte pas. Mes arguments étaient bien entendus totalement infondés et basés sur de l'égocentrisme pur et dur, je me voilais la face. Je n'attendais pas d'excuses, sachant que je n'en ferais pas non plus, je souhaitais simplement qu'on me prête attention. Tu es dure, Ivy. ... Et si je continue à l'être, est-ce que tu resteras ?
« On ne t'a donc jamais appris les bonnes manières ? Saluer quelqu'un de la sorte, c'est déplacé ! »
Adoptant mon ton agacé et presque choqué, j'avais crié en sa direction. Je n'avais pas d'autres choix que d'agir comme je l'avais toujours fait : arrogante, emmerdante et pénible. Si cela pouvait m'empêcher quelques minutes supplémentaires de solitude. Je le rattrapais rapidement, son allure n'était pas des plus soutenues. Instinctivement, j'attrapais son bras, pour le stopper, pour qu'il réalise qu'il n'avait pas imaginé ma voix. Ce simple contact, si anodin aux premiers abords, représentait beaucoup. Jamais je ne l'avais touché... Ou alors je ne m'en souvenais pas. Jamais de manière si calculée et volontaire. Le retenir comme je le faisais pouvait être interprété de différentes manières... Ce n'était qu'en ayant conscience de son état organique, en contact physique avec lui, que je le réalisais. Le souffle court, je cherchais une justification quelconque, une phrase digne de ma connerie naturelle qui pourrait le contenter.
« Abandonner une jeune femme, seule, dans un tel contexte, peut être très mal vu. Je ne dis pas ça parce que je suis impressionnée, je peux me défendre par moi-même... C'est une question de principes, vois tu. »
Un grondement résonna dans le ciel obscur, me faisait tressaillir et augmentant la pression que j'exerçais sur son bras par le même coup. Je regrettais presque immédiatement mon initiative. Il allait me prendre pour une moins que rien trouillarde, se moquer, m'observant en position de faiblesse. Je n'arrivais pas à mettre fin au processus. Il m'aurait suffit d'annoncer Oh c'est pas grave, je suis pas une Lady non plus ! et de le lâcher.... Le coeur n'y était pas. Si je ne me confiais pas, je pouvais au moins arrêter de faire semblant d'être rayonnante.
Ce n'était officiellement pas ma soirée, tous mes nerfs qui lâchaient, cette électricité environnante, les ondes ne pouvaient être que négatives.
Spoiler:
Je pensais pas que j'aurais posté à cette heure, je relirais plus tard ça doit ressembler à rien. XDD
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Sujet: Re: Et si on jouait au Cluedo ; WITH APOLLON. (a) Dim 5 Juin - 7:21
« Et si on jouait au cluedo »
Lorsqu’elle m’attrapa le bras, je ne pouvais être que surpris. Et derrière ma surprise je cachai ma joie ; j’avais effectivement vu juste, Ivy allait bel et bien me rattraper. Dans un léger sursaut je me retournais instinctivement, regardant dans un premier temps loin derrière la ténébreuse jeune femme. Ce n’était qu’après que mon regard appuyait le sien. Tous les braillements inutiles qu’elle avait prononcé auparavant, c’était comme si je ne les avais pas entendus. Du moins, comme si je ne les avais pas compris, ni même distingués. Je savais que c’était encore un de ses moyens pour encore me faire … désespérer. Voire souffrir. Sur le coup je ne comprenais plus rien, que ce soit les raisons qui l’ont poussée à parler et agir de la sorte, ni même ce qu’elle attendait de moi. Son indifférence à mon égard avait été bien trop pesante tout le long de la conversation ; c’était un peu à elle de voir ce que cela pouvait faire, ce que l’on pouvait ressentir dans ces moments-là si ce n’était qu’une légère rage envers l’autre.
Mais mon bras, elle le tenait toujours. Je baissai les yeux une première fois pour regarder à quel point la peau qu’elle emprisonnait pouvait être serrée sous son étreinte peu amicale, je dois dire. Cela devenait même douloureux sur les bords. Peut-être ne quantifiai-t-elle pas son acte ? Fallait-il que je serre les dents et que je la repousse pour qu’elle voit que c’était un peu trop ? Décidemment, avec elle, c’était tout ou rien…
Progressivement - ou alors était-ce survenu d’un seul coup sans que l’on s’en aperçoive… - il y avait dans l’air comme une odeur assez spéciale, une que l’on ne peut associer à quelque chose de matériel ; l’odeur de l’humidité et du mauvais temps qui se trimballait jusqu’à nous. C’était quoi, qui arrivait sur nous, là ? Du vent, de la pluie ? De l’orage ? Je ne me prononçais pas, jusqu’à ce que le ciel s’éclaircisse le temps d’une mince fraction de seconde, alors qu’un éclair se dessinait parfaitement. Là, douleur. Sérieusement, être en la compagnie d’Ivy se révélait être un acte courageux digne d’une médaille et d’une gratitude. Mon avant-bras rougissait ; pendant qu’Ivy serrait toujours un peu plus fort. L’orage ne semblait pas vraiment être son fort… Moi non plus je n’aimais pas cela, pas du tout même, mais ici c’était moi l’homme, elle la femme, donc c’était plutôt à elle de craindre le ciel… Même si elle faisait de son mieux pour le cacher. Je voulais lui dire que ce n’était rien d’avoir peur de cela ; que comme c’était un phénomène auquel on y pouvait rien la peur qu’elle éprouvait à son égard ne devait pas lui faire honte. Mais je me retenais. Sinon elle allait encore m’envoyer un je ne sais quoi du genre « Mêle-toi de ce qui te regarde, toi ! » mais d’un air très très méchant, et cela n’allait pas me plaire. Je devais trouver quelque chose d’autre à dire au lieu de la regarder dans le blanc des yeux attendant qu’elle se calme et qu’elle finisse par lâcher mon bras. Nous pouvions tant bien que mal nous estimer heureux que la pluie ne déferle pas sur nous ; même si je doutais grandement que cela n’arrive pas. L’orage sans pluie, c’est plutôt rare à Angleterre.
Et j’avais vu juste : il tombait tout d’abord quelques petites particules de flotte bien désagréables. Il fallait faire quelque chose : bouger, se mettre à l’abri quoi. Quelque chose. De plus l’odeur de l’humidité me donnait mal au crâne. Mais je me trouvais être à court d’idées, sachant que nous étions dans un petit village quasiment déserté de toute population. A moins qu’on trouve un porche…
« J’ai comme l’impression que si on bouge pas d’ici rapidement, nous serons détrempés. Si tu aimes ça toi, tant mieux ; moi personnellement ce n’est pas vraiment mon cas. »
Immédiatement, sans même attendre quelque réponse que ce soit de sa part, je la pris par la main - instinctivement, toujours instinctivement - mais je m’en étais aperçu qu’après. Apollon, tu as légèrement exagéré là. Mais il était trop tard pour nous arrêter et pour lui présenter mes plus sincères excuses : j’étais déjà entrain de l’entraîner avec moi sur la rue, tournant la tête de tous les côtés priant pour qu’un abri se présente. Je ne demandais pas grand-chose, juste un abri du genre un abri de bus, un porche… Quelque part où nous pouvions être au sec et où notre conversation allait pouvoir reprendre de plus belle. Si cela se trouvait, elle allait vouloir rentrer chez elle à son tour. Et ce coup-ci cela allait devoir être à moi de la rattraper par le bras… Enfin bon, vu le mince laps de temps qu’elle avait laissé entre ma première tentative de départ et sa première tentative de rattrapage, elle n’avait pas mis bien longtemps avant de s’apercevoir qu’elle ne voulait pas vraiment que je parte ; que finalement elle cherchait vraiment ma compagnie. D’un côté ça me flattait beaucoup, ça.
Par chance, il y avait comme un abri en bois juxtaposé à une des façade de l’église. Légèrement entrain de trottiner, nous traversâmes la route et nous pouvions enfin rejoindre ce petit coin de paradis, vu les circonstances. J’avais remarqué que depuis tout à l’heure, la force de la pluie avait considérablement grimpé. Dehors, ça battait fort… Si elle, elle ne voulait pas partir d’ici, ce serait moi qui allait la forcer. La seule chose que je désirais, c’était un bon truc chaud et une serviette. Et une Ivy à côté de moi pour parler. S’expliquer. Encore fallait-il qu’elle accepte, même si je ne lui avais pas encore vraiment proposé. Peut-être allait-elle elle-même le proposer. En attendant, je la regardais, cheveux et vêtements bien aspergés. La vue était assez drôle sur le moment, mais elle allait mal le prendre si j’esquissais ne serait-ce qu’un tout petit sourire sur mes lèvres, alors je me contentais de m’approcher d’elle et de l’aider à arranger ses cheveux. Tout en commençant une nouvelle discussion, plutôt basée sur la gentillesse, cette fois-ci.
« Même détrempée tu arrives à être… » J’avais changé mes plans, optant pour une autre fin de phrase. « Troublante. »
Inapproprié. Vraiment.
Dernière édition par Apollon Callaghan-Powell le Ven 8 Juil - 11:55, édité 2 fois
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Sujet: Re: Et si on jouait au Cluedo ; WITH APOLLON. (a) Dim 5 Juin - 17:58
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Je crois que je ne pourrais jamais changer. J'agirais toujours de manière aussi insensée et incompréhensible. Même moi, je ne me suivais plus, je me contredisais, je me battais intérieurement. Je n'étais pas assez patiente pour peser le pour et le contre, je suivais le fil de ma pensée et ce n'était pas toujours très raisonnable. La preuve était là. Pourquoi donc étais-je si violente ? Plus son regard se faisait perçant, plus je ressentais le besoin de mettre de la force dans mon geste. Comme pour me contenir et m'empêcher d'agir autrement, bien que j'ignorais ce que j'aurais pu le faire. Peut-être l'étrangler ? Non, ce n'était pas un désir d'agression. Je préférais ne pas mettre de nom dessus. Une goutte d'eau atterrissant sur le haut du crâne me déconcerta un instant, assez pour que je relâche ma prise et que je me détache de ses yeux. La pluie. Voilà, c'était foutu, la pluie allait bousiller toute ma façade sévère. C'est connu, l'eau, ça nettoie tout de l'extérieur. Pas de propriété de décrassage en profondeur, mais je pouvais arrêter de compter sur mon air de diva pour m'imposer. Je suis pas waterproof. Rien que cette idée d'être effacée me donna envie de rugir.
Je n'avais entendu que vaguement ses paroles, comprenant le stricte minimum : il ne comptait pas rester planté à prendre une douche et ce n'était pas en le retenant que je lui facilitais la tache. Je m'apprêtais à le laisser, après tout, c'est vrai, entre rester avec moi sous ce ciel ténébreux et partir pour prendre un chocolat chaud fourré dans son canapé sous trois tonnes de couvertures, le choix était vite fait. Je n'avais pas envie de quitter cet endroit... Ou plutôt, je ne comptais pas rejoindre mon appartement. Retourner chez moi me déprimerait. Je me jetterais sur les bouteilles, ou pire, j'irais au bar, je taperais la discut' au pervers habituel, je finirais la nuit dans une rue mal famée de Londres, je me réveillerais sans me rappeler de rien. Je ne voulais pas. Je préférais rester assise sur le goudron à attendre des heures entières qu'un miracle se produise, que Dieu m'apparaisse pour me guider sur le chemin du paradis. J'avais de quoi m'occuper, je pouvais goutter le nombre de gouttelettes tombées par heure et faire une moyenne, j'en ferais part aux stations météorologiques.
Tous mes plans de future scientifique au service de temps furent démolis avant que j'eus le temps de dire pomme. De martyrisant son bras, ma main était passée à enlacer la sienne. Ce n'était pas désagréable en soin, le contact, je veux dire. C'était juste inattendu. Il me volait mon rôle. C'était moi dont on attendait que je me montre surprenante et déroutante... Prise de court, pressée par la pluie dont la pression augmentait en flèche, je ne pus protester. A quoi bon ? La tête baissée, les cheveux aplatis, une main en visière pour protéger du mieux que je le pouvais mon visage, je n'arrivais pas à arrêter de fixer cette... mini-étreinte. Ça me mettait mal à l'aise. Je n'étais pas une adepte des relations sociales à l'origine, encore moins des signes d'affection, je ne voulais pas mettre les autres en danger en leur permettant de m'approcher de trop près. Là, j'avais franchis une barrière invisible, comme si une pierre du mur qui me protégeait venait de tomber. Ce n'était pas du tout bon signe. Affolée, j'évitais de trop y penser, à sa peau, à la chaleur qu'elle dégageait, fixant soudainement le sol et le suivant sans rien demander de plus - ce qui n'était pas dans mes habitudes non plus.
Ce qui allait se passer, une fois que nous serions arrêté, était complètement flou. Je ne pouvais pas me projeter dans ce futur si proche, ne sachant pas s'il comptait me questionner sur mon comportement, ou continuer simplement son interrogatoire, moi me butant à ne pas vouloir lui dévoiler le contenu de mon journal intime. Le rythme de mes pas sur le sol trempé, échos aux siens, s'accéléra et sans pour autant l'interroger sur l'endroit où il me menait, je devinais qu'il avait trouvé un endroit où nous n'aurions plus à nous soucier de cette averse. J'étais bonne pour réinvestir dans une paire de converses, déjà qu'elles n'étaient pas dans un état très valorisant. Oui, c'était bien à mes chaussures que je pensais, tandis qu'un Apollon me guidait au sec, des torrents se déversant autour de nous, comme si les dieux n'étaient pas satisfaits qu'un de leurs homonymes ne traîne en ma compagnie. Comme je pouvais les comprendre... Je n'étais définitivement pas le type fréquentable. On avait pas l'air idiots, ici, avec nos vêtements comme tout droits sortis d'une piscine. Mon front, mes yeux, mon nez, vraiment rien n'avait pu y échapper. Heureusement que je n'étais pas accroc au maquillage, sinon j'aurais l'air d'un zombie à l'heure qu'il est. J'émis une sorte de grognement mécontent, trouvant fort désagréable de porter un jean humide et une veste ayant pris le poids d'un camion citerne.
Pire que tout, il ne faisait pas froid, mais la température était affreusement insupportable. Encore, si j'attrapais un rhume, je pouvais le surmonter, mais non, aucun frisson. Il fallait que ce soit un putain d'orage et que l'air soit lourd de carbone... Avec un plus cet homme en face de moi loin d'être comparable à Rusard... C'était vraiment, vraiment pas digne de moi ! Je trouvais toujours une raison pour me plaindre. J'étais dans le droit, vu ce qui m'arrivait, non ? Bras ballants, je ne savais strictement pas ce que j'étais supposée faire, ce que je pouvais faire, pour améliorer mon état. J'étais tombée bien bas. Je voulais simplement lui tourner le dos, me frapper contre quelque chose, lui lancer un sort d'oubli et me casser en chantant sous la pluie, pour la touche joyeuse. Dur de croire que quelques minutes plus tôt, j'étais en phase "furie prête à foutre le feu à tout ce qui bouge", la seule chose qui m'en rapprochait maintenant étant la fièvre qui me prenait. Les yeux habités par une lueur abattue, je tressaillis en sentant sa main passer dans mes cheveux, alors que moi-même j'avais entreprit de replacer une mèche sur le côté. Dans d'autres circonstances, je les aurais sans doute fermé, mais je me contentais de le considérer. Respiration saccadée, oppressée. Je pinçais mes lèvres, résistant à l'envie de me boucher les oreilles, inquiète quant à l'effet que sa voix pourrait avoir sur moi.
Et bien, il avait le don pour mettre ses interlocuteurs à l'aise. Il ne donnait pas l'air d'être en rogne ou quoi que ce soit, j'imaginais donc que je n'avais aucune raison de mal le prendre... Ce n'était pas de la flatterie, simple constatation. C'est vrai, on me disait souvent que j'étais... Troublante. A moins que ce ne soit pas dans le sens habituel... Troublante, du style, on ne peut pas deviner ce que tu penses, ou encore, tu es perturbante et gênante... tu me rends totalement confus.
« C'est quelque chose de bien, n'est-ce pas ? »
Avais-je réellement prononcé cela à voix haute, comme pour lui demander de confirmer ce qu'il venait d'affirmer ? Oula. Non, ce n'était pas bien. Ce n'était pas bien quelle que soit la signification qu'il y donnait. Je ne pouvais pas permettre que l'on me dise que je devais changer de caractère pour le plaisir de la majorité, que l'on m'accuse d'être dérangeante. Le plus inadmissible, c'était quand même de l'embrouiller. Si c'était le cas, autant que je parte. Je ne voulais pas non plus que ça tourne aux révélations. Autant prendre mes jambes à mon cou. Le repousser et m'éclipser. Je le pouvais... je ne le voulais pas.
« Je suis déso... Je n'aurais pas dû te retenir. » Impossible de m'excuser, ce n'était pas dans mes cordes. Je ne voulais pas dire pardon pour un acte volontaire. « Je... Je me suis montrée stupide. J'espère que tu ne m'en tiendra pas rigueur. »
Non, bien entendu, ça ne me toucherait pas qu'il m'en veuille de l'avoir retardé. Qui sait, sa soirée était peut-être planifiée, il avait quelque chose à faire, un rendez vous, une série télé à ne pas manquer. Je me sentais bête, à penser soudainement à son intérêt, alors que je savais pertinemment que je ne le laisserais pas s'évaporer de la sorte. L'orage, la pluie, la nuit, je ne pouvais pas l'affronter. Repoussant une de ses mains assez doucement, comparée à ma brutalité précédente, afin d'avoir un peu plus d'espace, j'entrepris de retirer ma veste en cuir complètement ruinée et déjà bousillée, la posant négligemment sur le sol, à mes pieds. Même en tee-shirt, je continuais de me consumer intérieurement.
« On se croirait dans un remake de film, j'aime pas cette impression. » Je me surpris à sourire, amusée par ce contexte loin de ressembler à ce que j'avais prévu. « Je pense que ça va durer un moment... Ça ne pose pas de problème, que j'abuse de ta présence ? Personne ne t'attends ou n'a besoin de ton aide ? D'un côté, tu dois te douter que je m'en fiche, je suis assez égoïste. »
Retournement de situation. Du "tu me saoule casse toi" indirect, on passait au "si tu te casses, je te frappe" annoncé de vive voix.
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Sujet: Re: Et si on jouait au Cluedo ; WITH APOLLON. (a) Lun 13 Juin - 16:54
« Et si on jouait au cluedo »
Est-ce que cela me dérangeait ? Eh bien, il était vrai qu’une soirée télé-pizza aurait pu être envisageable vu le temps qu’il faisait mais… J’étais plutôt ravi de faire autre chose que me morfondre et m’abrutir seul face à cette stupide invention bonne pour griller les neurones ; même si j’étais trempé. Cette sensation de tissus qui colle à la peau et cet effrayant « SPLOCH » quand on s’amuse à marcher… C’était assez gênant sur les bords. Voire très agaçant. Mais il y avait Ivy. Ca, ça changeait tout. En réalité, il régnait dans l’air comme un soupçon d’indécision : j’ai envie de partir au chaud mais j’ai envie de rester avec elle. Qu’est-ce que je fais ? Ce que je pouvais détester ces situations. Quoi que je pouvais faire, je faisais une erreur, c’était assez difficile à gérer. Soit je reste et je tombe malade - ce qui pourtant n’était pas très grave -, soit je pars mais Ivy le prend mal - ou pas -. Mais je me devais de ne pas trop paraître… soumis ? A ses services, tout du moins. Elle aurait pu en profiter sinon. Et ce n’est pas trop mon genre de me transformer en une tête de Turc, ça c’est clair. Qui aime ça, d’un côté ? A moins d’être masochiste. Mais ce n’était absolument pas mon cas. Et ça, je devais trouver un moyen de le lui faire gentiment comprendre, au risque de… de quoi ? La rendre triste, l’énerver ? Ou la faire rire ? J’aurais bien l’air con, tiens. Et peut-être que c’était comme cela qu’elle me voyait ? Juste un… passe-temps, sur le coup ? Un bon imbécile qui ne savait pas dire non pour les beaux yeux d’une femme. Tssss.
Egoïste ? D’un côté elle avait pas tort. Mais de l’autre… Non enfaite elle avait pas du tout tort. Mais je ne savais pas - encore - si j’allais lui en vouloir ou pas. Il restait à savoir comment ces moments allaient se dérouler : si elle allait tenter je ne sais quoi, un meurtre ou autre chose, ou si nous allions êtres dérangés par quelque énergumène que ce soit, enfant ou mangemort. Dans le dernier cas notre instinct de … « chasseur » aurait sans doute prit le dessus. Nous ne pouvions pas savoir. Mais nous pouvions espérer. Espérer que la soirée allait passer, sans incident, sans tentative, sans chasse. Parfaitement, quoi. Même s’il pouvait mieux y avoir, en réalité. Quelque chose du genre une petite soirée sympa dans un endroit au sec avec une assiette posée sur une table devant nous. Oui, quelque chose du genre.
Je n’avais pas bougé, pas d’un seul petit poil. Nos respirations étaient courtes, et inversées : j’inspirais, elle expirait et ainsi de suite. On se regardait. Sans oser commettre le moindre mouvement, de peur de se faire bouffer par l’autre. Je n’avais pas répondu à sa première question, laissant couler un court instant de silence - je le voulais court au début, mais finalement il s’éternisait dans le temps -. En fait, j’avais juste répondu par un « non » de la tête. En enchaînant sur un grand sourire. Mais mes réponses ne pouvaient s’en tenir à un hochement de tête, loin de là. Il fallait que je parle. Que je lui demande, au moins, ce qu’elle voulait qu’on fasse pendant le déluge. Alors que nous n’avions rien. Juste à disposition un abri, et encore ! C’était à peine nous pouvions nous asseoir par terre, sachant que l’eau commençait déjà à former de terribles flaques boueuses un peu partout, même sous l’abri. Mais nous pouvions tout de même prendre notre courage à deux mains et affronter la météo, aller dans un endroit décent. Dans un lieu public fermé au vent, chez elle, ou bien chez moi. Attention Apollon, prépare-toi à le lui proposer.
« Ecoute Ivy hum… On peut toujours aller chez moi ou.. Enfin voilà quoi, autre part. Ne crois pas quelque chose d’insensé bien sûr. » Tssss je fais pitié. « Mais au moins tu pourras te sécher et… voilà quoi. »
Sympa ta proposition ! Ce serait un miracle si elle venait à accepter, dis donc ! Mais moi, je ne pouvais déjà plus supporter mes vêtements mouillés qui collent, et cette odeur planante d’humidité désagréable qui engouffrait mes narines. Et je doutais haut la main que c’était du goût d’Ivy. Personne n’aime véritablement avoir les cheveux mouillés. C’est bien connu. Ceux qui vous diront le contraire sont des fous. A lier, carrément ouais !
Dernière édition par Apollon Callaghan-Powell le Ven 8 Juil - 11:55, édité 1 fois
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Sujet: Re: Et si on jouait au Cluedo ; WITH APOLLON. (a) Mar 14 Juin - 18:10
Sherlock's lesson; . . .Le suspect, le lieu... où est l'arme ? feat. Ivy Powell & Apollon Callaghan (c) me & hilarious monkey
Trempée de la tête aux pieds, je le fixais, sourire en coin. C’était d’un improbable, d’une étrangeté, que je n’arrivais pas à définir. J’avais voulu l’étrangler, bon sang ! Voilà que je le retenais. Que ça me faisait presque m’étouffer, de l’admettre. J’arrivais encore à m’étonner après tant d’années… Bien qu’au fond, ce n’était même pas surprenant, le plus inquiétant étant qu’il n’avait pas… disparu. Il restait ici, silencieux, ses yeux plongés dans les miens. Je n’y lisais rien de particulier, si ce n’est de l’indécision. Hésitait-il ? Il ne pourrait pas s’enfuir. Il le devinait, je pense. Il s’attirerait mes foudres, s’il osait. J’étais capricieuse, empoisonnante, je l’assumais totalement. J’attendais qu’il prenne la parole. Parce qu’il allait la prendre. Il n’allait pas rester plongé dans ce mutisme quasiment ridicule, n’est-ce pas ? Rangeant mes mains dans mes poches, cette affreuse sensation de lourdeur écrasante du tissu m’empoignant toujours, je penchais légèrement la tête, l’encourageant à dire… Ce qu’il semblait avoir envie de dire, depuis un moment.
« Ecoute Ivy hum… On peut toujours aller chez moi ou.. Enfin voilà quoi, autre part. Ne crois pas quelque chose d’insensé bien sûr. Mais au moins tu pourras te sécher et… voilà quoi. »
Sans savoir réellement pourquoi, je ne pus m’empêcher de rire à cette suggestion. C’était loin d’être irréfléchi, au contraire, mais… c’était simplement cette manière qu’il avait de la présenter, comme si j’allais le dévorer pour m’avoir fait un tel affront. Ca le rendait presque – et je dis bien presque – adorable. Je ne pensais pas être à ce point effrayante pour qu’il se sente obligé de se justifier sur son envie de s’abriter autre part que près d’une église. Il pouvait tout aussi bien prétendre avoir une peur bleue des lieux religieux ou des chauves-souris. J’avais crû entendre qu’une fois le soleil couché, elles aimaient se balader dans le coin… Franchement, devrais-je me montrer moins ingrate ? Il semblait bien. Si même le grand Apollon commençait à être sur ses gardes, c’était que je devais vraiment avoir touché le fond !
Cependant, ce qui me toucha particulièrement, c’était plus cette attention indirecte. Il ne voulait pas que je me sente à l’étroit dans mes vêtements s’aplatissant contre ma peau ? Pourtant, je trouvais que ça me mettait relativement en valeur. Ils s’ajustaient correctement à mes courbes et je ne partais pas non plus avec un désavantage naturel, je dois dire, au contraire. Je m’étais calmée, rapidement, ne souhaitant pas le vexer. Il ne me restait plus qu’un vestige de contentement sur les lèvres, mon expression à elle seule traduisant amplement mon amusement. Je me mordais la lèvre, roulant des yeux en secouant mes cheveux d’un léger mouvement. C’est vrai, ce n’était pas le meilleur des états au monde. Je me sentais plus comme… une chose gluante et dégoulinante, entre de la gelée et de la crème trop liquide. Il était étonnant que je me compare de façon si dévalorisante, mais je savais me montrer franche envers moi-même, quand les circonstances le demandaient. Je serais idiote, de laisser passer telle occasion, non ? Je ne voulais pas rentrer chez moi. Je ne voulais pas finir bourrée dans mon coin. Je ne voulais pas me noyer sous la pluie.
Relevant mes yeux dans sa direction, je retirais alors les mains de mon jean pour les frotter l’une contre l’autre. Je n’aimais réellement pas être ainsi souillée par la pluie. Ca peut paraître étrange, mais je me sentais comme une peinture plongée dans de l’eau, dont les traits se retrouvent indistincts et ne sachant elle-même plus ce qu’elle représente. C’est la pluie, qui me fait changer. Seulement la pluie. Les battements de mon cœur accélérés alors que je me rapproche de lui, c’est la pluie. Le simple fait de me rapprocher, c’est la pluie. Mon air espiègle, ce sourire taquin, c’est la pluie. Son torse, auquel je suis presque collée, c’est la pluie. La distance à présent négligeable entre nos visages, nos fronts, nos lèvres, c’est la pluie. Cette main que je viens déposer sur son bras, remontant lentement vers son cou, c’est la pluie. Tout ça, c’est de la faute de la pluie.
Qu’est-ce que je faisais vraiment ici ? Cette question avait beau résonner dans mon esprit, je ne l’écoutais plus. Qu’est-ce que je faisais vraiment ici ? Je ne voulais pas le savoir. Qu’est-ce que je faisais vraiment ici ? Est-ce que c’était si important, au final ? Ce qui était à noter, c’était que j’étais là, maintenant, pour une raison, forcément.
« Je ne crois rien du tout, Apollon. »
Je murmurais, je n’avais pas besoin d’hausser le ton, notre proximité ne m’y forçait pas. Une étrange lueur dans le regard, entre exigence, avidité, attente et confusion. Il devait sans doute le sentir dans la pression, à la fois faible et décidée, que j’exerçais derrière sa gorge. C’était comme si j’avais envie de l’attirer, sans en être pour autant capable. A dire vrai, je n’étais pas vraiment maîtresse de ce que je faisais, je ne le contrôlais pas. C’était intenable, une sorte de privation que je n’étais pas en droit de combler.
« J’aimerais une douche et un chocolat chaud. Ce sont mes deux seules conditions. Si tu les acceptes, alors je te suivrais n'importe où. »
Je ne me décalais pas, aussi étrange cela puisse sembler. J’étais plus détendue, ce contact soudain ne semblant plus me poser problème. Dans ce cas, pourquoi intérieurement, je m’échauffais ? Je ressentais la brûlure de sa peau, comme si l’on me marquait au fer rouge. C’était lancinant mais je ne pouvais m’en libérer. Qu’il ne pose pas de questions, j’étais seulement dans cette position pour permettre le transplanage ! … Excuse bidon, vous avez dit ? Il fallait bien que j’arrive à me convaincre... Je ne me reconnaissais pas moi-même.
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Sujet: Re: Et si on jouait au Cluedo ; WITH APOLLON. (a) Ven 17 Juin - 18:35
« Et si on jouait au cluedo »
Un frisson. Sa main affriolante avait parcouru mon bras d’une telle manière que je n’avais pu prononcer quelque mot que ce soit. Son corps qui se rapprochait inéluctablement du mien. Le son de son souffle qui se faisait de plus en plus perceptible à mon oreille ; et ses yeux qui, une de fois de plus encore, me fixaient. Tout cela me faisait presque oublier ce qu’il y avait autour de nous. Oui, j’avais l’impression que nous étions à ce moment-là, à ce moment précis coupés du monde grâce à son seul geste. Grâce à sa seul présence. Mais c’était tout de même une sensation singulière ; ne pas pouvoir - ou vouloir, telle est la question - savoir ce qui allait ou pas se passer. Bien que cela restait une délicieuse sensation. Le goût de l’imprévisibilité. Le goût du risque.
Elle avait adroitement accepté ma proposition ; j’en ressortais plutôt content, souriant comme un autiste. L’air fier de moi. Quitte à être pris pour un sacré imbécile. Je ne pouvais pas m’empêcher d’arborer un sourire malicieux, qu’immédiatement j’effaçai. Pour qui allait-elle me prendre, après cela ? Si elle l’avait vu, ce sourire ? Elle allait bien pouvoir s’imaginer des choses, même si je lui avais en quelques sortes dit quelques instants plus tôt qu’elle n’avait absolument rien à craindre. Mais qu’allions-nous faire, une fois ses vœux exaucés ? Une fois qu’elle serait propre et désaltérée, elle voudrait très certainement rentrer chez elle. Est-ce que j’allais la raccompagner tel un digne gentlemen ou bien la laisser aller seule ? Même si c’était une grande fille, j‘en doutais. Je me posais trop de questions sur le moment. Des questions qui brouillaient mes esprits. Mais il était normal que je me mette un peu à stresser, voire beaucoup. Cela allait être la première fois qu’une femme entre chez moi depuis la mort d’Autumn. La toute première… Et si j’aurais su, j’aurais quand même un peu fait le ménage.
Alors que je réfléchissais, Ivy ne cessait ses mouvements lents mais à la fois gracieux. Plus le temps passait, plus je pouvais ressentir la chaleur de sa peau contre la mienne. Encore une fois, j’eus un frisson. Un énième frisson depuis qu’elle avait établit un contact corporel ; ce que j’avais totalement omis d’imaginer possible venant d’elle. Mais c’était si plaisant. Sa main passant derrière ma nuque me fit soudainement sursauté. Sans qu’elle n’aie la moindre peur. Peut-être s’y était-elle attendue. Tout de même, avant d’être un membre de l’Ordre, je suis un homme. Et ce genre de contact avec un homme peut prendre tout genre de tournures, désirées.. ou pas. J’avais beau tenter de lire dans ses yeux ce qu’elle voulait, c’était chose impossible. Je ne suis pas un voyant, hein ! Mais nous étions tous les deux dans le flou artistique. Alors fais ou fais pas, Apollon. Tente ou pars. Ou transplane, c’est du pareil au même.
« Tu es prête ? »
Cette question était absolument inutile dans cette situation. Plus inutile, tu meurs ! Nous n’avions toujours pas bougé. J’attendais peut-être quelque chose de particulier. Une réponse, ou un signe. Un sourire. Un clignement des yeux ? Non, il n’y avait rien ; Ivy me regardait sans broncher. Au dehors, la pluie ne cessait. Et les flaques grandissaient à vue d’œil. Je ferais mieux de penser à notre transplanage au lieu de… penser à faire autre chose. Mais dis donc, je n’ai aucune volonté c’est pas possible ! Quand j’y repense, au cours de cet entretien, nous sommes passés d’un sentiment de haine à l’égard à l’autre, à un sentiment plutôt confus, à cheval entre… Je ne savais même pas. Je ne savais pas quoi en penser. En secouant légèrement la tête, je pensais à chez moi, gardant cette image à l’esprit. Tout en regardant Ivy, qui elle me regardait toujours. Mes yeux plongés d’abord dans les siens, je baissais mes yeux pour fixer mon regard sur ses lèvres. Je ne sais pas pourquoi, j’ai eu comme… une pulsion. Que je n’avais pas su gérer. Et je n’avais même pas quantifié les conséquences que mon acte allait pouvoir occasioner. Tant pis, je ne voulais pas perdre cette « chance ». C’était maintenant ou jamais. Oui, je l’avais embrassée. Et immédiatement, j’avais transplané. Ivy dans mon bras. La seule chose que j’avais entendu, c’était un petit « PLOC », puis un grand bruit de vent.