"Un air de démon" (Feat Valérianne S.)

Jaize regardait le ciel ensoleillé , assis près d'un arbre du parc . C'était encore l'hiver , mais la neige avait fondue , laissant les rayons du soleils réchauffer l'école . La fraîcheur n'était pas pour autant partie , et continuait de mordre les élèves . Mais Jaize n'en fichait , il ne s'occupait pas de la température . Tout ce qu'il voulait , c'étais regarder le ciel , et s'imaginer comment serait la vie si sa grande soeur était toujours en vie . Mais l'imagination n'était pas réelle , et depuis cinq ans , sa soeur était bel et bien sous la terre , dans un cercueil de pierre . Cette pensée fit rouler sur sa joue une petite larme de tristesse . Il s'était mit en tête de venger Léna , et de tuer les Mangemorts qu'ils l'avaient soumis au sortilège de l'Imperium , pour ensuite la tuée sous ses yeux . Bien sûr , Jaize était un Serpentard , mais il n'avait jamais voulu être dans cette maison de traître et de tueur . C'est tout simplement lui qui avait demandé au Choipeau Magique de le conduire dans cette maison , car quelque chose lui disait qu'il pourrait accomplir sa destinée mystérieuse à Serpentard . Le vent caressait son visage , et Jaize compris que c'était l'amour de sa soeur qui amenait cette brise de vent . Il sourit longuement , ce qu'il faisait rarement . Car Jaize était d'une grande froideur . Il faisait peur à certains élèves , même les Septièmes années . Mais derrière cette froideur presque cruelle se cache en faite un plus grand coeur que ceux qui sont nés la tête dans les palmiers ...


Jaize prit alors un parchemin et griffonna quelque chose à l'intérieur , ce qu'il faisait très souvent . Il se souvient que la première fois qu'il avait fait ça , c'était à Luna Lovegood , qui est devenue une amie très chère à ses yeux par la suite. Jaize sourit à cette pensée , et continua d'écrire . Ce qu'il écrivait était énigmatique et si attirant à la fois . Tout le monde voudrait savoir ce qui était marqué dans ce long parchemin . Certains disent que ce sont des formules de magie noire pour détruire Poudlard , d'autres disent de tas de rumeurs insensées et très irréelles . Jaize cachait très bien ses secrets , et de même ses émotions , ce qui le rendait attachant , mais aussi énigmatique . Il soupira . Cette journée avait été catastrophique . Pas par les cours , mais par la longueur de celle-ci . Lourde. Jaize s'étonna à bailler , fait rare chez lui...


Il entendit alors des pas . Il rangea très rapidement son parchemin et sa plume , et ferma les yeux . Il n'aimait qu'on vienne près de lui , et cela le gênait plus qu'autre chose...

-Encore un premier année trop curieux , murmura le jeune Serpentard

Il attendit , très patient , que la personne s'approche de lui ....


"Dans mes pensées , je vois son visage
Dans son coeur , je vois l'image de son amour
Dans son être , je vois le dessin d'un homme en quête d'affection
En elle , il y'a tout ce qui fait une soeur...
Je t'aime ma soeur..."

Il mit tout son corps pour ne pas pleurer... C'était les derniers mots qu'ils avaient dit à sa soeur...

J'avais passé une journée des plus éreintantes, et pour ne rien arranger, j'avais encore reçu une lettre de ma mère, me rappelant combien elle jugeait mon père irresponsable, obsédé par son travail etc. Je lui avait griffonné une réponse de cinq lignes, signature comprise, que je lui avait envoyée aussitôt. Ses lettres, de plus en plus fréquentes, indiquaient son désir de me voir passer les vacances chez elle, et non pas chez mon père, les dénigrant sans cesse, Aaron, mon frère, et lui, et m'exaspéraient au plus au point. Elle regrettait sans doute de ne pas nous avoir emmenés avec elle lorsqu'elle avait quitté la maison, nous laissant à la garde de notre père, mais pour moi, il était trop tard pour changer d'avis. Aaron lui avait clairement exprimé ses sentiments à son sujet, chose que je n'arrivais pas à faire. Je finissais toujours par réécrire mes courriers pour les rendre un minimum sympathiques, même si je le regrettais immédiatement après.

Une fois que la dernière sonnerie de la journée eut retenti, je me hâtais vers mon dortoir, pour quitter ma robe d'uniforme, que j'avais tâchée lors du cours de potion, laissant une grande tâche verdâtre. Je passais un simple jean et un T-shirt noir, attrapais ma veste et le livre que j'étais entrain de lire, un roman policier sorcier qu'Aaron m'avait offert pour Noël, et sortis. J'avais envie, enfin, plutôt besoin de prendre l'air. C'était une belle journée, bien que la température ne dépasse pas les cinq degrés. Le soleil était apparu, faisant fondre la neige et réchauffant l'atmosphère de ses rayons, la rendant presque agréable. Malgré cela, le parc était presque désert, comme souvent en cette saison, et c'était exactement ce que je voulais.
En m'approchant de mon coin favori, j'aperçus que quelqu'un s'y trouvait déjà. Un garçon à peu près mon âge, un peu plus jeune peut être, entrain d'écrire sur un long parchemin avait pris « ma » place. Je continuais à avancer, et l'entendit murmurer quelques mots, quelques mots qui me touchèrent.

"Dans mes pensées , je vois son visage
Dans son coeur , je vois l'image de son amour
Dans son être , je vois le dessin d'un homme en quête d'affection
En elle , il y'a tout ce qui fait une soeur...
Je t'aime ma soeur..."

Je comprenais tout à fait ces mots, pour moi, Aaron était tout, mon repère, mon confident, celui qui m'avait élevé, celui … C'était indescriptible. Je posais mon livre sur le sol, et m'assis en tailleur à côté du garçon.

« Je … Je ne te dérange pas ? »

Jaize ouvrit les yeux quand la personne se rapprocha . Quelle ne fut pas sa surprise de voir une fille sans doute âgée à peine d'un an de plus que lui. Il croyait que ça aurait été un Premier année curieux , mais non , c'était bien une fille d'environ rentrer en Cinquième année . Il ne l'avait jamais vu , ce qui n'était pas surprenant , tant la plus grande partie des élèves disaient qu'ils avaient un air de démon . Certains le surnommé " Le Démon" par sa grande froideur , d'autre le "Sans Sentiment " . Bien sûr , ces surnoms n'étaient pas très bien placés pour décrire le jeune brun aux yeux bleus-vertes . Certaines personnes qualifiait les personnes les personnes juste en voyant leurs visages , ce qui n'avait aucun sens et qui était très déplacé .


Jaize sortit de ses pensées et posa ses yeux sur la fille . En elle se reposait un amour particulier pour quelqu'un , sans doute pour un membre de sa famille . Jaize, ne voulant pas savoir qui , décida de ne pas se poser la question trop longtemps . Elle avait posé un livre par terre , et restait debout , sans doute surprise de voir quelqu'un à cet endroit , qui lui servait , à ce que en pouvait déduire Jaize , de coin de lecture .

« Je … Je ne te dérange pas ? »


Jaize ne répondit pas . Il était surpris qu'on lui adresse la parole . D'autres élèves pensaient plus à la pousser ou à le frapper . Toujours surpris , il leva les yeux aux ciels avec mélancolie . C'est alors que la fille vint s'asseoir en tailleur près de lui. Encore plus surpris , il se mit sur ses pieds très rapidement , et s'éloigna un peu de la fille , effrayer , mais surtout vraiment perdu . Personne ne s'était assis près de lui , à part ses rares amis qu'ils portait dans coeur .




- Que.. que me veux tu


Il posa alors un regard glacé sur la fille . Un regard froid qui montrait une grande tristesse . C'était le regard froid qui lui donnait l'air d'un démon , mais la tristesse dans son regard qui montrait qu'il n'était pas sans sentiment . Depuis la mort de sa soeur , il avait toujours été en quête d'une quelconque affection . Bien sûr , celle des parents , qui lui donnait tout l'amour possible , mais aussi celles d'amis toujours là pour lui . Le peu d'amis qu'il avait le rendait heureux , mais ce nombre si peu élevé le rendait comme même triste....

Je ne le connaissais pas, j'en étais sûre, et pourtant son visage me disait quelque chose. Ses traits fins et ses cheveux coupés longs pour un garçon m'évoquaient quelqu'un, sans que je puisse savoir qui. Oh, sans doute l'avais-je déjà croisé dans les couloirs, ou bien était-il de ceux qui ont un visage commun. Il ne parla pas, et je commençais machinalement à tapoter mes doigts sur la couverture éclatante du livre. Soudain, il sembla se rendre compte de ma présence, et sauta sur ses pieds, avant de reculer de quelques pas, l'air effrayé et perdu, comme un jeune faon qu'on aurait pris par surprise

- Que.. que me veux tu ? Balbutia t-il

Ce que je lui voulais ? Bonne question. Vivre isolée m'avait empêchée de prendre des habitudes correctes vis-à-vis des autres, et j'oubliais souvent que la plus part des gens n'appréciais pas un contact trop proche avec des personnes qu'elles ne connaissaient à peine. Contrairement à ce que aurait sans doute dû m'arriver, je n'avais pas développé une peur des autres. J'avais envie d'aller vers les autres, de leur sourire, de rire avec eux …

Je me rappelais encore du jour où, alors que j'avais 6 ou 7 ans, Aaron m'avait emmenée me promener dans un parc de la ville. Une petite fille de mon âge faisait rebondir, l'air las, une balle sur le sol, et je m'étais approchée d'elle pour lui demander si je pouvais jouer avec elle. Elle était partie en courant vers ceux que j'ai supposé être ses parents, et Aaron m'avait expliqué que la plus part des gens faisaient connaissance avec les autres avant de jouer avec eux, ce à quoi j'avais réponde que je n'étais PAS la plus part des gens, provoquant un éclat de rire de sa part.

- Faire connaissance, je suppose. En tout cas, je ne te veux pas de mal. Je ne vais ni te taper, ni te jeter un sort tu sais.

Il resta là, figé, droit comme un I, à me fixer d'un regard froid et distant, mais pourtant emprunt de tristesse. Je me levais et m'approchais de lui. Cette fois, il ne recula pas, mais ouvrit la bouche pour me répondre.