Do you remember, all of the times we had ? [ Feat. James Mercan ]

DO YOU REMEMBER, ALL OF THE TIMES WE HAD ?

>> Feat. James Mercan

James avait connu Selyna un beau soir ou des amis communs faisaient une petite fête à laquelle James n'était venu que sous contrainte et pour faire plaisir à Peter. C'était la soirée la plus chiante qu'il ait connu jusqu'à ce qu'une tête blonde fasse son apparition dans la salle, comme illuminant tout sur son passage. Le jeune homme venait enfin de trouver un intérêt quelconque à cet endroit finalement, il prit soin de se faire connaître auprès d'elle. Le seul hic, c'était la Maison de la jeune femme. En ce temps avant sa sixième année le jeune homme prenait soin de se conformer à l'image que son père voulait qu'il ait, étant celle d'un serpentard qui dénigre les autres Maisons. Néanmoins le jeune homme avait quelques amis ou connaissances dans les autres Maisons, ne voyant le limite de la qualité restant qu'à une seule Maison vraiment stupide. Il se sentait néanmoins bien parmi les siens mais faisait en sorte de garder sa véritable nature altruiste et en quête de nouveauté. Le jeune homme avait commencé à s'émanciper d'une drôle de manière en enchainant les conquêtes féminines dans les autres Maisons plutôt que dans la sienne, jeune et fou il n'avait aucune raison de ne pas vouloir explorer des terres inconnues. Le jeune homme avait eu pourtant à affronter un mur invisible entre ses habitudes et cette jeune femme de Poufsouffle. A vrai dire il était d'humeur à jouer avec elle, mais pas de la même manière. Nan en vérité il avait le désir de la connaître était plus fort que le reste. Malheureusement, il ne savait pas trop comment s'y prendre, car elle entrait dans le jeu du respect des siens, il la voyait être respectée comme une amie et non comme un objet du moment qui attisait sa curiosité. Le jeune homme attendit le début de l'hiver avant de lui envoyer un hibou pour qu'ils se découvrent dans la Cabane Hurlante, sans vraiment savoir si elle viendrait. Bon l'idée de la Cabane était loin d'être romantique ou plutôt synonyme de piège, mais c'était le seul endroit ou il pourrait prendre contact plus intimement que des "Salut ça va". Depuis ce jour ou elle décida de venir, une relation forte était née entre eux. Ils avaient choisi de garder cela secret, étant jeunes, c'était même assez excitant par moments de devoir se cacher pour se voir, pour parler, boire, rigoler.

Ils décidèrent cependant de se montrer leur "haine" commune lorsqu'ils étaient en groupes, allant même à être vulgaire mais bon le jeu en valait la chandelle, et les mots n'étaient guère pensés. Cela dura jusqu'à la fin de ses études ou il dût partir, laissant derrière lui de nombreux amis dont Samara et elle. Le jeune homme n'avait cependant pas le choix et de retour depuis peu, il avait revu l'ancienne Serdaigle et tenait désormais à voir Selyna à son tour, ce qui allait encore être un moment ou soit il s'en prendrait une bien comme il faut, ou soit elle serait comme avant avec en plus un désir de le trucider pour n'avoir rien dis du tout. Dans les deux cas il allait s'en prendre plein la tête tôt ou tard et d'une manière ou d'une autre. Le problème était que c'étaient les deux seules personnes à qui il tenait, enfin presque, il y en avait une autre qui avait le don de l'agacer simplement car elle le connaissait comme son ombre, et il ne l'avait pas encore vu elle non plus, ça allait prédire une autre nuit paisible il sentait déjà la rougeur sur sa joue avant même de la voir, simplement car elle savait qu'un truc avait dû drôlement cloché pour qu'il parte comme ça. A la différence de Selyna avec qui il restait plus secret sur certaines choses, n'ayant que très très rarement parlé de sa famille et des problèmes ou conséquences que cela engendrait. Désormais étudiant pour être un Langue-de-Plomb, le jeune homme avait en plus de ce travail, un don naturel pour la ruse et le camouflage. Bref, il avait décidé de renouveler la chose en envoyant un hibou à la jeune femme la veille pour lui redonner rendez-vous à l'endroit du premier soir ou ils s'étaient rencontrés. Note touchante n'est-ce pas? Ca pourrait peut-être jouer en sa faveur ne serait-ce qu'un minimum pour ne pas finir égorgé par ses doigts acérés comme des griffes. James se rendit au lieu de rendez-vous et au moment de pénétrer dans la maison abandonnée, se retourna et y déclina quelques sorts d'anonymat et de protection afin qu'ils ne soient dérangés par personne. Satisfait, il rangea sa baguette et pénétra dans les lieux qui donnaient un certain air lugubre à l'ambiance. Le jeune homme s'élança alors à travers quelques vieilles marches d'escalier grinçantes, usées et rongées par les années et l'abandon des lieux.

Il y avait déjà une chance sur deux pour qu'elle squatte les lieux depuis quelques minutes, étant toujours à l'avance, il ne l'avait vu en retard qu'une fois avec une tête renfrognée car elle s'était faite avoir par un Préfet et retenue quatre heures. James s'était bien moqué d'elle ce soir là, bon elle s'était bien vengée par la suite mais c'était ainsi, un jeu éternel du chat et de la souris ceci sous une bonne ambiance. James arriva enfin en haut des escaliers et entrouvrit une porte donnant sur un espace très atypique pour les lieux. Il la vit regarder le plafond comme à la recherche de quelque chose. Il resta un moment sur place en souriant, même en étant à l'ouest elle avait ce petit quelque chose qui retient le regard sans même savoir pourquoi. On faisait outre des bénédictions divines faisant en sorte qu'elle soit incroyablement séduisante, mais par ce charme caché, cette "vapeur" invisible l'entourant, la lovant comme si l'approcher nous amenait au nirvana au premier contact. Le jeune homme se frotta légèrement le menton ou une fine cicatrice apparaissait désormais. Il se renfrogna en la touchant, lui rappelant le moment ou on lui avait infligé ces tortures et les séquelles qu'il garderait toute sa vie pour s'en rappeller. Le jeune homme dit alors avec non chalance tout en s'avançant.

"Pousses-toi un peu tu prends encore toute la place patate!"

James avait dit cela exprêt pour la titiller un peu, une manière à lui de dire "Hey je suis le crétin qui réapparait après plusieurs mois, j'espère que tu vas bien...". Le jeune homme vint alors à enlever sa veste et s'allongea à côté d'elle les bras derrière la tête en regardant le même plafond qu'elle pour se donner une idée de ce qui pouvait bien la captiver à ce point. Il ne voyait rien si ce n'est un plafond dégagé de toute poussière, étrangement et incroyablement propre en comparaison de tout le reste de la maison. Il n'avait pas encore daigné la regarder dans les yeux directement ayant un ressenti et une certaine appréhension sur ce qui allait suivre. Le jeune homme préférait regarder autre chose surtout pour gagner un peu de temps et se demander pendant combien de temps elle allait garder ce silence lourd de sens, à vrai dire, sa petite vanne n'avait peut-être pas marcher...Pourtant, auparavant, il suffisait de cela pour la faire réagir et le voir être soumis à une forme de torture en chatouilles, ou en réprimandes en tous genres. A cet instant rien n'apparaissait, pas un signe quelconque de réaction, qui lui fit alors dire en regardant toujours le plafond.

"Je préfère la torture physique à celle psychologique...Je t'en prie frappes-moi, insultes-moi, maudits-moi..."

Il soupira avant d'ajouter.

"Dis-moi quelque chose..."

Il s'arrêta sur le pas de la porte et je sentis ses yeux sur moi, cherchant je ne sais quoi. Un signe d'hostilité, peut-être ? Ou de pardon ? Mais je restais immobile, à fixer le plafond, ne voyant rien en particulier sauf peut-être quelques trous par-ci par-là. Un moment plus tard, il s'avança vers la nappe, et lança

"Pousses-toi un peu tu prends encore toute la place patate!"

Je ne bougeai pas d'un poil à son affirmation, sachant qu'il disait ça seulement pour m'agacer comme il le faisait avant, et aussi pour voir si quelque chose avait changé entre nous. Normalement, c'est certain, je lui aurais sauté dessus et l'aurais torturé jusqu'à ce qu'il s'excuse, mais là, je ne savais pas du tout quoi dire, ni comment réagir. Il s'allongea finalement à côté de moi en enlevant sa veste et fixa le plafond à la recherche de ce que je trouvais intéressant, j'en suis certaine, mais ne trouva rien car il rajouta

"Je préfère la torture physique à celle psychologique...Je t'en prie frappes-moi, insultes-moi, maudits-moi..."

Je roulai des yeux intérieurement. Bien sur qu'il préférait la torture physique, parce qu'avec la torture physique, la tête et l'esprit sont intactes ! Je me souviens encore de la fois où il était arrivé en retard de 2 heures à notre rendez-vous et que je ne lui avait pas parlé pendant 30 minutes avant qu'il ne craque et commence à devenir fou. Il s'attendait à ce que je le chatouille à mort, ou encore que je change ses cheveux de couleur... Mais pas à ça.

Puis, un soupir et il rajouta

"Dis-moi quelque chose..."

Mais que voulait-il que je lui dise ?! Que je le pardonnais pour cette absence alors que je ne savais même pas ce qui s'était passé de son côté pendant les trois derniers mois ? Était-il sorti avec d'autres filles ? Pourquoi ne m'avait-il pas prévenu de son absence ? Pourquoi revenir maintenant ? Pourquoi demander à me voir alors qu'en partant il ne m'avait rien dit ? Pourquoi me parler aussi nonchalament alors qu'il devrait s'excuser, essayer de se faire pardonner, ou au moins, m'expliquer ?

J'ai toujours su qu'il me cachait quelque chose, mais je me suis toujours dit que lorsqu'il serait prêt à m'en parler il le ferait, et que je ne le forcerait pas. Mais, maintenant, je me trouve idiote d'avoir été aussi permissive. Pourquoi n'aurais-je pas le droit de savoir ce qu'il l'avait séparé de moi pendant 3 mois ?! Ou peut-être que j'étais seulement une distraction pendant ses années scolaires, rien de plus...

"Explique moi tout."

lui répondis-je finalement d'un ton ne pouvant pas être contesté

James se demandait comment allaient se dérouler les choses dans les minutes qui suivraient tout en sachant qu'il y aurait un moment lourd entre eux pour que de nouvelles explications arrivent. Le problème étant qu'il était vraiment très attaché à la jeune femme mais ne tolérait plus la situation précaire dans laquelle ils étaient. C'était d'ailleurs pour cela qu'il avait choisi de mettre un terme à leur relation trop personnelle quelques temps avant la fin de sa septième année. Ca n'avait pas été une situation aisée et ils s'étaient tout de même revu tellement de fois même juste entre eux, car en un sens il avait besoin de voir Selyna et de la prendre dans ses bras, tout en ayant après coup une certaine retenue sur le reste des affaires. C'était une situation étrange mais dans le fond c'était le mieux à faire du moins en ce temps. Non seulement il était lassé de se voir en cachette, mais en plus devoir mentir à tout le monde avait fini par ronger ses nerfs. Ce n'était vraiment pas vivable à long terme, alors que ça avait tenu quelques années, étant jeunes cela facilitait les choses, mais désormais tout avait changé, du moins dans la tête complexe du jeune homme. James avait désormais besoin de d'avantage, et avait rencontré une dernière année de Serdaigle un mois et demi avant la fin de la septième année alors qu'il ne voulait plus de relation sérieuse, avait été pris au dépourvu et céder face à elle. Le jeune homme ne se souvenait pas s'il avait parlé de Samara à Selyna, après plusieurs mois et ce qu'il avait traversé, tout lui était sorti de l'esprit. Dans un sens si Selyna le savait, soit elle cachait bien sa rancoeur, soit elle l'ignorait encore et la foudre allait surement tomber. C'était quelque chose de complexe de dire à quelqu'un avec qui on avait eu une relation de couple pendant longtemps que quelques temps après, une autre personne pourrait postuler au même titre. Bon d'un côté, si le jeune homme voulait être lâche, il aurait pu tout simplement éviter d'en parler, car après tout ce n'était pas ses affaires. D'un autre côté, ce n'était qu'une question de respect d'en parler à l'autre, et vu comment James mettait la jeune femme sur un pied d'estal. il allait lui en parler à nouveau. N'importe quel homme lui aurait désigné le rang de tête de turc pour avoir quitté une telle beauté doublée d'une intelligence et personnalité remarquables. Le seul truc qui avait cloché et prit de l'ampleur c'était de devoir se cacher perpétuellement et cela avait fini par peser lourd sur le moral et l'esprit du jeune homme.

Lorsqu'elle se décida enfin à lui parler, cela sonna comme un glas aux oreilles du jeune homme qui ne savait pas vraiment comment prendre ces paroles pourtant claires. Le jeune homme ne savait à vrai dire pas par ou commencer, la liste était longue, et les quatre mois passés dans le Grand Nord avaient marqué un changement dans sa vie autant par son gain en maturité ainsi que sa vision différente sur le monde et ce qui l'entourait. Il aurait aussi pu lui demander comment elle allait et si son début de dernière année se déroulait bien...mais il ne se sentait pas vraiment le courage de commencer par quelque chose d'aussi banale surtout s'il devait déballer sa vie. Il prit donc la parole et commença par lui raconter la lettre reçue peut de temps avant la fin de sa septième année par son oncle censé être décédé depuis plus d'un ans, et le lieux de rendez-vous à Londres qu'il avait reçu. Comment il s'y était rendu une fois l'année terminée, sans rien dire à personne et surtout pas à sa famille, le voyage qu'il avait dû faire jusqu'au Grand Nord et ce qui avait suivi. Il prit soin d'expliquer que son oncle était devenu un des grands leaders d'un groupe informel similaire à l'Ordre du Phenix anglais. Comme quoi dans sa famille chacun prenait une décision sur sa vie et pas tout le monde plongeait dans le mauvais côté, c'était d'ailleurs pourquoi son oncle s'était organisé pour se faire porter pour mort afin de vivre et dévouer sa vie à l'aide des innocents en lutant contre des mages noires très puissants et très influents dans cette partie du monde.

Il marqua quelques pauses pour aussi déballer sa vie là-bas, son apprentissage accéléré avec son oncle, les interrogatoires qu'il avait fait, la torture qu'il avait subi un mois avant de revenir, cloitré trois jours dans une salle glauque. Ainsi que la première vie qu'il avait dû ôter à une femme puissante parmi les clans de Mages Noirs là-bas, ainsi que son regard avant de mourir qui ne l'avait pas pas quitté depuis hantant même ses nuits, de fait il ne venait que depuis très peu de temps de pouvoir enfin faire une nuit complète et cela grâce au soutien d'une certaine personne revue depuis peu pour son plus grand bonheur. Lorsqu'il acheva son récit jusqu'à son retour à Londres et son accession à l'apprentissage pour être un Langue-de-Plomb dans le Département des Mystères au Ministère, cela sonnait comme de nouveaux dangers à venir. Il finit alors sur une pointe plus calme et silencieuse avant de reprendre quelques minutes plus tard, se tournant vers elle, le regard un peu embrumé et triste à s'être rappelé tout ce qui c'était passé.

"Maintenant tu sais tout..."

James sourit fébrilement, il n'avait pas prit soin de dire qu'elle lui avait cruellement manqué durant ce temps, mais avait-il besoin de le dire? Ne pouvait-elle donc plus rien lire dans ses yeux? Pour la plupart des gens il avait changé, et restait de marbre pour beaucoup de choses, mais avait néanmoins gardé le même regard pour Selyna, cela faisait tellement longtemps qu'il la connaissait, cela ne servirait à rien de vouloir se métamorphoser en une autre personne pour un résultat perdu d'avance. Il n'osait cependant même plus la toucher, de peur d'être simplement envoyé bouler, en un sens il le méritait bien, car il aurait dû comme pour Samara ou d'autres amis donner un signe de vie ou une explication sur ce qu'il s'était passé, mais dans un second temps, c'était mieux pour eux ainsi, car ils se seraient encore plus inquiétés ou auraient pu sait-on jamais courir un risque rien qu'à vouloir une fois voir à quoi sa vie ressemblait dans le Grand Nord. Il avait agi égoïstement sur ce coup mais l'avait fait pour les préserver et ne pas chambouler toute leur vie non plus. Il la regarda encore quelques instants avant de finalement rompre le silence et lui demander.

"Et toi comment tu vas?"

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