Elle est splendide [Fe]

Je finissais d’appliquer mon rouge à lèvres, achevant ainsi de me préparer. Nous avions été conviés, William et moi, à l’une de ces réceptions mondaines que les sorciers au Sang Pur comme le notre aimaient tant donner. Ce soir, c’était les Stanton qui invitaient, une famille de Mangemorts pour le moins riche et influente avec qui William était apparemment en bons termes. Je ne pouvais en juger, ne connaissant pas le couple en question, mais ce n’était là rien d’étonnant. Ils étaient deux fervents défenseurs de la cause du Seigneur des Ténèbres, et je n’avais rejoint les rangs que deux ans auparavant, en même temps que William certes, mais ayant en plus à porter le fardeau d’une famille dont je savais qu’elle soutenait plus l’Ordre même si elle s’efforçait de garder une image neutre. Ils ne trompaient cependant pas grand monde, et la volonté que j’avais de rejoindre Serdaigle alors que je n’avais que onze ans m’écœurait moi-même aujourd’hui. Fort heureusement, William était apparu sur ma route, sous la forme d’un ennemi d’abord, et pas n’importe lequel je l’avoue, il avait ce don que les autres de sa maison ne possédaient pas, de savoir me faire mal lorsqu’il avait décidé de s’en prendre à moi. Ses insultes n’étaient pas différentes de celles des autres, et pourtant sorties de sa bouche elles parvenaient à me blesser autant que si je m’étais écroulée sur un sol planté de pics acérés. Si j’avais été assez stupide pour croire au destin et autres, j’aurais dit que les nôtres avaient été prédestinés, car quelques années après, à mesure que nous avions été forcés de passer du temps ensemble, j’apprenais à le connaître, et pire à aimer ce que je voyais en en apprenant étrangement plus long sur moi-même. Lorsque j’ai compris que ce que je ressentais était de l’amour, j’étais plus effrayée qu’autre chose, mais pas autant que William qui craignait pour l’honneur de sa famille, bien qu’étrangement, au final cela a été le contraire et ce sont mes parents à moi –même si les appeler comme cela me répugne aujourd’hui- qui n’ont jamais accepté notre union. Dès notre sortie de Poudlard, j’avais donc suivi le même chemin que mon amant et avait décidé de rejoindre les rangs du Maître, la Marque que l’on m’avait durant des années appris à tenir en horreur faisant aujourd’hui toute ma fierté…

Fin prête, je jetais un dernier regard sur mon reflet dans le miroir qui me faisait face afin de vérifier que tout était en ordre. J’avais revêtu une robe de soirée longue en satin vert foncé, à bustier et moulant ma silhouette, mais fendue à partir de la cuisse gauche. J’avais laissé mes cheveux tomber naturellement sur mes épaules et dans mon dos, et m’étais contentée d’un simple trait d’eye-liner noir sur les paupières, complété par le rouge à lèvres que je venais de finir d’appliquer. Une fois rassurée sur mon apparence, je quittai la salle de bain et me dirigeai vers l’étage inférieur. William m’attendit au pied de l’escalier, et en le voyant je ne pus empêcher mon cœur de rater un battement. Je m’empressais de le rejoindre et le laissais s’emparer de mon bras pendant qu’il me menait vers le salon où nos capes nous attendaient. Au passage il déposa un baiser dans mon cou avant d’attacher ma cape, m’arrachant un sourire et un frisson. Lorsqu’il me regardait, je pouvais voir briller ses yeux ordinairement si sombres et encore une fois je ne pouvais que penser que j’avais une chance folle de l’avoir, et n’y tenant plus, je déposais à mon tour un léger baiser sur ses lèvres avant que nous ne transplanions.

Quelques secondes et une désagréable sensation de malaise due au transplanage plus tard, nous étions devant la résidence des Stanton. William m’entraina alors vers l’entrée où une file s’était déjà formée. La patience ne faisant pas partie de mes vertus –bien que je ne pensais réellement pas en posséder ne serait-ce qu’une seule-, je commençais rapidement à m’énerver malgré les efforts de mon compagnon pour me faire tenir en place. Pour mon plus grand bonheur notre tour arriva vite, mais c’était tout de même à regrets que je me détachais des bras de mon cher et tendre, afin que nous allâmes saluer nos hôtes à qui il me présenta. Une fois cette chose faite, j’eus alors tout le loisir de contempler le décor dans lequel nous nous trouvions. Tout dans cette maison semblait respirer le luxe, que cela soit par la grandeur des pièces, leur mobilier, les lustres en cristal ou les diverses décorations en or : les Stanton ne manquaient pas à leur réputation. Toute cette mise en scène me mettait cependant mal à l’aise, bien que je cherchais à le cacher. Cela me rappelait trop bien d’autres réceptions semblables remontant à mon enfance, bien que les sorciers conviés ne soient pas tout à fait du même type. J’avais résolu de tirer un trait sur cette période de ma vie dont je n’étais pas fière, ne voulant plus rien avoir à faire avec, mais m’y confronter de face me procurait encore un sentiment de gêne. Je reportais alors mon attention sur William cherchant à me détendre ; la soirée ne faisait que commencer, et je ne doutais pas un instant qu’elle serait des plus agréables. Je sentais parfois quelques regards s’attarder sur notre couple, et à mon tour je dévorais William du regard, chose que je n’avais pas faite jusqu’alors. Mon chéri était des plus élégants, il l’était toujours de mon point de vue, mais ce soir particulièrement. Son costume complété par son nœud papillon lui allait à ravir, et encore une fois je ne pus empêcher mon regard de briller, transmettant tout l’amour que je pouvais bien éprouver à son égard, ni un sourire de naître sur mes lèvres, me répétant une énième fois la chance que j’avais de l’avoir trouvé.


« T’ai-je déjà dit que tu étais magnifique ? Honte à moi si ce n’est pas le cas… »

Un sourire naquit sur mes lèvres lorsque je sentis le souffle de William sur ma nuque pendant qu’ il me murmurait un compliment. Les civilités continuaient et nous fûmes bientôt séparés par le restant des invités. Je suivis mon compagnon du regard le plus longtemps possible lorsqu’ il dut s’ absenter afin de s’ entretenir avec notre hôte « pour affaires » et Serpentard savait de quel domaine elles pouvaient bien retourner, puis je partis de mon côté, continuant à saluer les personnes connues que je croisais. Son absence et le fait de ne pas pouvoir me raccrocher à la sécurité apaisante de ses bras augmentait mon malaise vis à vis de la soirée. De nature plutôt solitaire je n’ avais jamais été une adepte des mondanités et j’ en gardais quelques souvenirs lointains dont je préférerais qu’ ils restent enterrés profondément en moi. Je ne pouvais m’ empêcher de jeter régulièrement quelques coups d’ œil à la dérobée vers l’ entrée de la salle de réception afin de guetter le retour de William. Il arriva finalement alors que je me trouvais en compagnie de Madame Malefoy. Je ne trouvais pas notre discussion d’ un grand intérêt, aussi l’ accueillis-je avec un plaisir non dissimulé afin qu’ il se joigne à nous –et à vrai dire, même si notre conversation avait été capable d’ empêcher de faire tomber le sable d’ un de ces fameux sabliers mesurant la qualité des paroles échangées, il en aurait été de la même manière-. Il prit alors poliment des nouvelles des Malefoy Père et fils. Pour ma part je ne connaissais l’ un et l’ autre que très peu puisque la famille n’ était guère une connaissance de longue date du fait de mes origines. Je laissais mon compagnon mener la conversation, rassurée par sa simple présence, puis nous finîmes par nous éloigner laissant la soirée poursuivre son cours.

Au bout d’ un certain temps, je ne saurais dire combien exactement, Monsieur Stanton réclama le silence, qu’ il obtint quelques minutes plus tard une fois que tous eurent cessé leurs bavardages. Les invités s’ étaient assemblés autour de lui, attendant visiblement l’ annonce qu’ il devait avoir à faire passer. J’ attendais moi aussi, bien que ma curiosité n’ ait pas trop été éveillée, après tout rien d’ anormal là-dedans puisque c’ était lui qui recevait, nous allions sans doute entendre un discours des plus banals. Je jetais un rapide regard à mon cher et tendre, toujours aussi parfait dans sa tenue de soirée, et qui étrangement ne semblait nullement étonné. Et contre toute attente, notre hôte se contenta de se reculer afin de ne plus être le centre de l’ attention. C’ est à cet instant que je sentis William attraper ma main pour m’ entraîner à la place qu’ occupait notre hôte quelques secondes plus tôt à peine. Désorientée, je lui fis signe que je ne comprenais rien de ce qui était en train de se dérouler, mais un clin d’ œil fut tout ce que je pus obtenir de lui pour réponse. La soirée prenait visiblement une tournure qui m’ échappait totalement et je ne savais qu’ en penser, jusqu’ à ce que William, tenant toujours ma main, mis un genou à terre devant moi, plongeant ses yeux, qui semblaient briller d’ une intensité nouvelle et qui me transmettaient déjà l’ étendue de son amour avant qu’ il n’ ait prononcé le moindre mot, dans les miens. Je ne pus retenir ma main libre de se placer devant ma bouche en signe de surprise, comprenant où mon cher et tendre allait en venir. Je la retirais cependant bien vite, afin de conserver une certaine contenance et reportait mon attention sur William et la déclaration qu’ il était en train de me faire. Lorsqu’ il sortit finalement une magnifique bague sertie de diamants et de saphirs afin de me la passer au doigt, j’ avais cessé de me préoccuper des murmures provenant des invités et qui commentaient le scène qui s’ offrait sous leurs yeux. Je n’ accordais de l’ importance qu’ à une seule et unique personne, et elle se trouvait devant moi. J’ en étais bouche bée, et prise par l’ émotion je sentis presque des larmes de bonheur perler à mes yeux. Bien sûr que je voulais devenir sa femme, il était l’ homme de ma vie, celui avec qui je voulais passer le reste de mes jours et même plus, celui pour qui j’ avais abandonné toutes mes attaches dans le seul but de le suivre, celui dont tout simplement, j’ étais tombée folle amoureuse. J’ aurais aimé lui dire tout ce que j’ avais sur le cœur, comme lui l’ avait fait, mais l’ émotion m’ en empêchait, j’ avais les idées confuses et mon cœur battait tellement fort que j’ en entendais le bruit résonner dans mes oreilles. J’ étais tellement heureuse à cet instant que mes mots s’ emmêlaient dans un joyeux mélange désordonné en franchissant le seuil de ma bouche.


« Oui… Bien sûr que oui, je veux t’ épouser mon amour. Oh mon dieu, William, tu n’ imagines pas comme je suis heureuse, comme… »


Je n’ étais pas capable de prononcer un mot de plus, embrouillée par l’ euphorie de la nouvelle. Je tirai légèrement la main de William vers moi, afin qu’ il se relève et passais mes bras autour de sa nuque, ne détachant toujours pas mon regard du sien.


« Je t’ aime… »


Une simple phrase qui pourtant résumait tout, et en la prononçant mes yeux devaient briller comme les siens précédemment. Cette phrase que je lui avais pourtant dite des centaines, voire des milliers de fois, mais dont l’ idée s’ ancrait aujourd’ hui en moi comme une évidence. Nous ne nous étions pas connu sous nos meilleurs jours, mais cela faisait à présent quatre années que bonheur et amour portaient pour moi un nom, son nom. Je m’ emparais alors de ses lèvres comme une promesse d’ avenir, mes actes parvenant plus à s’ exprimer pour moi que mille de mes paroles.

Son sourire rayonnait plus que le soleil lui-même ; il était magnifique. Il m’ entoura la taille de ses bras, me soulevant du sol et me faisant virevolter autour de lui. J’ avais l’ impression que nous étions seuls au mondes, les autres invités avaient cessé d’ exister alors que nous nous embrassions passionnément, et ils ne me réapparurent seulement lorsque William me fit reposer les pieds sur terre et qu’ un bruit d’ applaudissements se fit entendre. J’ avais tant fait abstraction du cercle de convives autour de nous, que je me demandai d’ abord d’ où et de qui ce bruit provenait, avant de redescendre peu à peu sur Terre pour réaliser que nous étions le centre de l’ attention au point de nous donner presque en spectacle, mais qu’ importe. Il ne lâcha pas ma main, au contraire, la serra plus fort dans la sienne pendant que nous avancions vers nos hôtes et que William remercia Monsieur Stanton de sa complicité. Mon cœur battait toujours au rythme de mille battements par minute, si fort que j’ avais peur qu’ il explose de bonheur à tout instant, et persuadée que l’ on aurait pu l’ entendre jusqu’ à l’ autre bout de la salle de réception. Mon cerveau avait encore de la peine à assimiler tout ce qui venait de se passer et j’ avais peur que cela ne soit qu’ un rêve et de soudainement m’ éveiller dans notre lit. Et pourtant tout ceci était bien réel, William venait bien de me faire sa demande devant nos amis et autres Mangemorts des plus influents ; et j’ en étais euphorique. Je ne savais plus exactement quand j’ étais tombée sous son charme, au premier regard très certainement. Quoi qu’ il en soit, les sentiments que j’ avais éprouvés pour lui avaient toujours été bien trop forts, presque violents, au-delà de l’ imaginable. Si je m’ étais rendue compte que c’ était bel et bien de l’ amour que je lui portais si tard, c’ était uniquement par fierté. Moi, Brooklyn Cassidy, je ne pouvais tout bonnement pas l’ aimer lui, William Laurens, fils de Mangemorts, Serpentard, et futur Mangemort à son tour… en somme, tout ce que je me devais de haïr, non pas d’ adorer, et particulièrement q’ il prenait un plaisir sadique à m’ atteindre là ou cela faisait mal. Pourtant ce devait être une chose inéluctable puisque c’ était arrivé, nous avions assumé nos sentiments. S’ il avait eu des doutes quant à la réponse que j’ allais lui donner, elle m’ avait à moi parue plus qu’ évidente, en envisager une autre était juste ridicule. Il était l’ homme de ma vie, celui avec qui je voulais partager le reste de mon existence et même davantage. Sans lui je n’ étais plus rien, je m’ effondrais, mon univers s’ écroulait puisque je m’ étais employée à le construire atour de lui au point de renier le reste de ma famille. Je ne perdais rien après tout, c’ étaient des faibles, même Jensen de qui j’ avais toujours été la plus proche avait rejoint l’ Ordre, tant pis pour lui.

Ces pensées ne s’ attardèrent pas longtemps dans ma tête ; pendant que nous avancions vers le buffet, nous fûmes gratifiés des félicitations des convives que nous croisions. Nous passâmes le reste de la soirée seuls, ce qui n’ était pas pour me déplaire. Mes yeux étaient rivés sur mon fiancé – le terme m’ émerveillant encore un peu plus – et ne le quittaient quelques secondes seulement pour se poser sur la bague de diamants et de saphirs que je portais à l’ annulaire gauche. Nous ne parlâmes presque que de cérémonie et de voyage de noces ; et je comptais m’ y investir autant que le pouvais. Puis, alors que l’ heure devait être déjà quelque peu avancée, les convives commencèrent à partir, et nous prîmes nous aussi congé auprès de nos hôtes.

La température s’ était considérablement rafraîchie à l’ extérieur, aussi nous ne nous y attardâmes pas. William attrapa encore une fois mon bras, et nous transplanâmes dans la rue de Londres où se trouvait notre résidence avant de nous mettre rapidement en marche vers celle-ci. Une fois à l’ intérieur, nous nous embrassâmes et mon fiancé me prit dans ses bras pour me porter à notre chambre, m’ arrachant un éclat de rire. Je le laissais faire pendant qu’ il me déposait sur notre lit et me couvrait de baisers, avant de l’ attirer sur moi et de m’ emparer de ses lèvres. Je lui retirai alors la veste de son costume et lui défis son nœud papillon avant de l’ attirer un peu plus à moi pour mieux l’ embrasser. Nous avions la nuit devant nous afin de fêter notre nouveau mariage comme il s’ en devait.

J’ ouvrais les yeux, je sentais William toujours serré contre moi. La soirée d’ hier avait été tellement parfaite qu’ en y repensant elle me paraissait presque irréelle. Pourtant, un simple coup d’ œil à ma main gauche, dont l’ annulaire portait toujours la bague que mon fiancé m’ avait offerte me signifiait que je n’ avais rien imaginé, que tout avait été comme dans mon souvenir. William déposa un baiser dans mon cou, comme si le brusque changement dans le rythme de ma respiration l’ avait alerté que j’ étais éveillée.


« Bonjour toi. »


Je m’ étais tournée, caressant son visage du bout des doigts, mon regard rivé dans le sien. Il était magnifique ; je l’ avais certes déjà dit, mais je le maintenais, qu’ il vienne de passer quelques temps à se préparer, ou le matin au réveil, il l’ était toujours, magnifique, à un point où cela ne devrait même pas être permis. Je déposais à mon tour un baiser sur ses lèvres.


« Je t’ aime. »


Ces mots là non plus, je ne me lasserai jamais de les lui répéter et c’ était tant mieux puisque nous avions le reste de nos vies à partager…

J’ aimais plus que tout ces moments de tendresse matinale ; commencer la journée au lit le corps de William contre le mien et ses lèvres sur les miennes ne pouvait qu’ être de bonne augure, et plus encore aujourd’ hui puisque ce jour signait en quelque sorte le début d’ une nouvelle vie pour nous deux. Nous avions emménagé ensemble il y avait quelques mois déjà, mais l’ idée d’ un mariage changeait la donne. C’ était là un engagement des plus sérieux, le plus beau gage de son amour que William aurait pu me faire et mon cœur s’ emballait à cette unique pensée. Du plus loin dont je me souvienne je ne m’ étais jamais imaginé embrasser ce genre de vie, et pourtant, maintenant, il m’ apparaissait clairement que c’ était un désir qui m’ avait toujours animée dès lors que William et moi avions su nous rendre compte de l’ authenticité des sentiments que nous éprouvions l’ un envers l’ autre. Comme si depuis toujours nous avions été prédestinés, il m’ aura fallu faire réellement sa connaissance afin qu’ il remette tout en question dans ma vie, les principes les plus fondamentaux de l’ éducation que j’ avais reçue y compris. La petite Ellie, comme mes parents et mes frères adoraient m’ appeler, cette petite fille que l’ amour écœurait et qui préférait occuper son temps à chahuter et faire la course avec ses frères sur des balais jouer plutôt que par d’ autres activités plus adaptées, cette fille là n’ existait plus. De même que Brookyln, la douce petite Brookyln, la parfaite petite Serdaigle. Ne restait plus qu’ Elle, je n’ étais à présent moi-même qu’ en la compagnie de mon fiancé, comme quoi les choses avaient évolué en bien peu de temps. Et notre futur mariage était la base de tout cela, d’ une nouvelle vie de couple et de tout ce que cela impliquait, notamment la famille nouvelle que nous formerons, nous deux, et très certainement nos futurs enfants. Je n’ avais jamais pensé posséder la moindre parcelle d’ un quelconque instinct maternel, et pourtant, il me fallait avouer que l’ idée de serrer contre moi un William miniature avait de quoi me rendre euphorique.

J’ abandonnais ces idées pour l’ instant, me contentant plutôt de profiter de l’ instant présent lorsque je sentis William me serrer plus fort contre lui et s’ emparer à nouveau de mes lèvres. Je l’ aurais volontiers retenu avec moi le reste de la journée, mais le moment de nous arracher à ces caresses matinales était arrivé puisque William dut s’ extirper de notre lit afin de se rendre à son bureau au Ministère de la Magie. Je le laissai partir à regrets, non sans l’ avoir retenu encore le plus longtemps possible et m’ être saisie une dernière fois de ses lèvres.


« Bonne journée mon amour. »


Je le suivais des yeux pendant qu’ il quittait la pièce, un sourire sur les lèvres. Je ne saurais imaginer homme plus parfait à mes yeux, et chaque jour je remerciais l’ heureux hasard qui nous avait conduit à découvrir peu à peu la nature des sentiments que nous éprouvions l’ un pour l’ autre, bien que cela ne fut d’ abord pas des plus aisés. A présent, nous avions le reste de nos vies devant nous à partager puisque j’ avais accepté de devenir sa femme. J’ avais d’ ailleurs plus que hâte de commencer à réfléchir aux préparatifs de la cérémonie. Aussi, je ne trainais plus longtemps au lit, me préparais, et sortais à mon tour, ayant une mission à accomplir pour le Maître. Plus vite me serai-je chargée de ce léger détail, et plus vite je pourrai rentrer accueillir mon cher et tendre chez nous ce soir. Nous aurions par la suite le weekend entier afin de commencer à nous plonger dans les préparatifs de notre future union.