» KAELYN&THÉODORE ϟ Un seul être vous manque... ♥

UN SEUL ÊTRE VOUS MANQUE ET TOUT EST DEPEUPLE…
« KAELYN & THEODORE. »

S’ en aller..
Théodore y songeait parfois, plus régulièrement depuis que sa raison de vivre était partie en fumée. Il avait longtemps cherché l’ amour, et il l’ avait trouvé en Aurianne quand il n’ avait pu se résoudre à avouer ses sentiments à Kaelyn.
S’ en aller..
Et ne plus jamais revenir, partir dans un ailleurs ou la vie ne devait pas être meilleure mais ou au moins, les problèmes n’ existaient plus.. Un ailleurs ou rien n’ existait, ni la douleur ni la joie, ni la peur ni l’ envie de rassurer.
S’ en aller..
Que se passait il après la Mort, cette chose qui le poursuivait depuis sa plus tendre enfance ? Sa mère ne lui avait sans doute jamais manqué, elle ne l’ avait quasiment presque pas aimé et le premier véritable deuil qu’ il menait était celui de sa femme. Il avait envie d’ en finir à son tour, et peut importait les jumeaux, peut importait ce qui restait dans ce monde dans lequel il ne croyait plus.
S’ en aller..
Adieu papa, adieu maman, au revoir les enfants, adieu la douleur, adieu la déception, au revoir les joies bien incolores de ce bas monde. Adieu les larmes, adieu les sourires, au revoir… Kaelyn.

La sueur et le sang avaient tachés les draps, un hurlement avait retenti, mais Théodore se fichait bien de ces détails. Sa main continuait de presser les morceaux de verres d’ une bouteille qu’ il avait éclatée en l’ envoyant valser contre le mur. Le verre avait rejailli dans toute la pièce, sur le sol, sur les draps, près de Théodore, même.. Dans le berceau. Il n’ osait pas regarder, il ne pouvait pas imaginer que ses enfants avaient été blessés par la rage que ses nerfs à vif relâchait de temps à autre. Sa pression se fit plus forte à cette pensée, et il se mit à hurler de toute ses forces en sentant le verre lui taillader la paume, créant de nouvelles cicatrices comme celles qui ornaient ses bras, son corps. Il revint vaguement en enfance, faisant le lien avec les cicatrices des coups qu’ il recevaient.. Aujourd’ hui il s’ infligeaient lui-même la souffrance mais il avait toujours l’ impression que cela ne servait à rien, il avait toujours l’ impression que la haine lui gonflait le cœur et que sa situation ne s’ améliorait pas. Souffrir ne lui avait pas servi à s’ assagir, se faire souffrir ne lui servirait pas à faire revenir l’ être aimé et pourtant, en dépit du fait que sa haine envers lui-même augmente à chaque gouttelette de sang qui roulait sur les draps, qu’ est ce que cela pouvait faire du bien de se scarifier la chair.. Certes cela ne changeait rien, certes cela ne lui faisait pas quitter la pensée qu’ il n’ avait rien pu faire pour protéger sa femme, pour protéger son unique raison de vivre, mais hurler et saigner le calmait.. Il n’ avait plus la force de souffrir au fur et à mesure que ses cordes vocales se brisaient et que son sang roulait hors de sa peau.


« Ne.. Ne pleure plus mon bébé, papa est la.. Papa ne criera plus… »


S’ il s’ était rapproché du berceau pour parler, Théodore avait l’ impression perdue à des kilomètres de la. La faiblesse de sa performance vocale le surprit lui-même, et s’ il avait pu se regarder dans un miroir, la pâleur de ses traits, la rougeur qui décorait le fond de ses yeux, les cernes qui donnait l’ impression de coquards qu’ il recevait étant enfant, lui aurait fait honte. Ses enfants n’ avaient rien, Jaye juste possédait une légère trainée de sang sur le front probablement due à un éclat de verre reçut sur cette partie du corps et pourtant Théodore ne put s’ empêcher de sentir son cœur manquer un battement.. Sa faute, c’ était sa faute. Il n’ avait pas été capable de protéger Aurianne, et maintenant ses enfants souffraient à cause de sa négligence.. Il n’ était qu’ un lâche, qu’ un véritable connard. Depuis le début on lui avait répété cela mais il n’ avait jamais eu véritablement le sentiment que cela soit vrai.. Jusqu’ a présent. Il était dans un tunnel de perdition mentale et Kaelyn, Jaye et Liberty étaient la, petites lumières donnant l’ espoir tout au bout du corridor noirci. Mais cela ne changeait rien à son incapacité… Border les enfants, les changer, les allaiter, c’ était des choses que seule son épouse aurait pu faire, et elle n’ était plus la. Des larmes lui roulèrent sur les joues et impuissant, les nerfs brisés, il ne put se résoudre à s’ empêcher de pleurer.


« Viens mon bébé, viens.. »


Il avait honte, mais il ne pouvait le cacher, il pensait Kaelyn en berçant le mieux possible la fille d’ Aurianne. Ses pensées se mélangeaient sans cesse, lui rappelant que la seconde lui avait donné des enfants, qu’ il l’ avait aimé depuis l’ enfance, qu’ il avait toujours su qu’ il épouserait Aurianne, mais c’ était nerveusement qu’ il constatait que toute ses pensées revenaient vers la première jeune femme. En y songeant, il posa Liberty dans le berceau à coté de son frère puis quitta la pièce pour aller au rendez vous qu’ il avait fixé depuis un moment avec Kaelyn et qui avait lieu aujourd’ hui, avec l’ intention en tête de demander à Clémence de s’ occuper des enfants durant son absence.

Il avait le regard vide, il avait les traits défaits par la fatigue et la nervosité et pourtant il savait parfaitement ou il allait. Les lieux ne lui paraissaient pas trouble, simplement l’ atmosphère qui y régnait lui importait peu. Ni la joie ni le malheur des gens ne l’ intéressaient, et il se frayait un passage au milieu de la foule en cherchant à trouver le lieu de rendez vous ou l’ attendait sans doute la jeune femme qui occupait tellement ses pensées. Ce ne fut d’ ailleurs que lorsqu’ il aperçut à quelques mètres de lui la silhouette de celle qu’ il aimait depuis près de sept ans que Théodore sentit un sourire se contracter sur son visage, comme si tout le malheur du monde s’ en était allé, comme s’ il songeait, pauvre imbécile ! qu’ il pourrait avouer à Kaelyn qu’ il l’ aimait, alors que ce n’ était qu’ une de ces illusions stupides qui ne l’ aiderait pas pour autant à oublier Aurianne…

Les examens approchaient de plus en plus vite. C'était une question de jour. Cependant cela n'empêchait pas Kaelyn de passer du temps avec sa fille. Elle voulait la voir le plus possible pour ne pas rater toutes les premières fois. Malheureusement avec Poudlard et les études, elle en avait loupé pas mal comme son premier mot, sa première dent. Heureusement elle n'avait pas raté ses premiers pas à quatre pattes. Enfin bon, sa scolarité à Poudlard touchait à sa fin. Cela voulait dire qu'elle allait devoir être indépendante de ses parents et vivre seule avec Beth. Cette situation la stressait car elle savait que les premiers mois seraient dur. En effet, elle allait devoir trouver des petits boulots en même temps que faire ses études pour devenir Auror. Comment allait-elle faire ?

Angoissée par ce qu'elle pensait, Kaelyn affichait un visage un peu triste, désemparée. Elle était actuellement dans la chambre de Beth, préparant le sac contenant le nécessaire afin de n'avoir aucuns problème. Sa fille était en bas avec la mère de Kae. Bientôt elle n'aurait plus cette aide 24H/24 de sa maman. Et penser à ça ne faisait que grossir la boule au ventre. Lorsque son regard se porta sur une photo accroché sur l'un des murs de la chambre, Kaelyn ne pu s'empêcher d'avoir un léger sourire et de déstresser légèrement. Elle venait de penser qu'elle ne serait jamais seule. En effet, sur la photo on distinguer 3 personnes, une jeune fille, un jeune homme et un bébé. Si on ne les connaissait pas, on aurait pu penser que c'était une belle petite famille et pourtant ce n'était pas vraiment ça. Il s'agissait simplement de 2 exs avec le fruit de leur amour et de leur inconscient. Il s'agissait de Kaelyn, Maxime et Beth. La blondinette avait Beth dans les bras et Maxime était à côté d'elle. Étrangement il n'avait pas son bras entourant les épaules de Kaelyn mais sa taille. Kae' n'avait jamais fait attention à ce détail. Mais de toute façon façon ce n'était pas ça le plus important. Non, il fallait voir leur visage. Ils étaient heureux et pourtant ils ne savaient pas du tout ce que leur réservait l'avenir. Et voilà que le sujet de l'avenir revenait sur le tapis. La Serdaigle soupira puis s'éloigna de la photo et sorti de la chambre. Descendant les marches avec le sac sur les épaules, elle entendait Beth faire des petits bruits semblable à des rires. Avec un petit sourire, Kae les rejoigne. Avant ça, elle avait sortie la poussette du placard. Sac à l'épaule et poussette en main, Kaelyn était prête et Beth aussi.

La prenant dans les bras, elle lui fit un bisou sur le front. Elle fit également un bisou - mais là sur la joue - à sa mère comme pour lui exprimer sa gratitude de si bien s'occuper de Beth. Après ça, elle mit sa fille dans la poussette puis sorti en faisant un petit signe de la main à sa mère. Elle allait y aller à pied. Transplaner avec une poussette était trop dangereux et prendre le Magicobus était trop vomitif. La jeune fille allait donc marcher avec une poussette. De toute façon elle n'était pas très loin du lieu du rendez-vous puis que la maison de la Famille Campbell se trouvait à la frontière entre le Londres Sorcier et le Londres Moldu. Là, le lieu du Rendez-Vous c'était le Londres Sorciers, sur un banc en face de l'entrée du Parc.

En quelques minutes de marche, Kaelyn fut rapidement arrivée. Cependant il n'y avait personne. Théo n'était pas encore arrivé. Kaelyn prit quand même place, rapprochant la poussette d'elle. Elle laissa Beth sortir et la prit dans ses bras. Sa fille lui adressait un sourire magnifique qui la faisait fondre. La divertir un peu, elle lui faire du poney et la faisant s'assoir sur ses cuisses. Beth adorait bouger de les sens, comme lorsqu'on faisait de l'équitation.

Tout en jouant avec sa fille, Kaelyn attendait Théodore. Il n'allait certainement pas tarder. D'ailleurs en relevant la tête et en balayant la foule d'une regard, la jeune fille avait cru reconnaître Théo. Cependant il semblait vraiment mal au point, faible. Ca ne lui ressemblait pas. Ou du moins, elle ne pensait pas que les évènements qui s'étaient produits dans sa vie lui fasse devenir comme il était actuellement. Tout ça pour dire qu'elle n'était pas sure que ce soit lui. Ainsi, Kaelyn n'avait pas voulu bouger pour vérifier. Elle n'avait pas envie d'être ridicule dans le cas où ce n'était plus. Donc, elle avait fait comme si elle ne l'avait pas vu. Si c'était vraiment lui, il viendrait forcément vers elle. Et à partir de ce moment, ils pourraient passer du temps ensemble, chose qu'ils n'avaient pas fait depuis très longtemps, et qui pour être franche, lui manquait énormément.