THIS IS THE END OF THE WORLD ►

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Roksana Mikhaïlevna Indeitseva

Russe de vingt quatre ans, elle était éleveuse de dragons dans la réserve de son père.
Elle a suivit des études exemplaires à Durmstrang, issue d'une famille de sang pur.
Elle avait dans les environs de vingt trois ans et demi quand elle a apprit qu'elle était atteinte
d'une maladie dégénérative du cerveau, mortelle. Il lui restait un an à vivre.
Les six premiers mois, elle multiplia les malaises. Elle perdait son sens de l'orientation, de la coordination.
Elle affronta ensuite l'absence de motricité, progressive. Des difficultés à marcher, d'abord,
à monter les escaliers, à se déplacer de la chambre à la cuisine. Puis plus rien.
Vint les pertes de mémoire. Un carnet lui servait à répertorier visages et noms de ses proches.
Vers la fin, cela ne servait plus à rien. Elle ne bougeait plus, ne parlait plus, ne
reconnaissait plus. Elle était complètement déconnectée de la réalité. Peu à peu, elle oublia comment vivre.
Ataxie, akinésie, hypotension orthostatique, on peut dire qu'elle était proche
du cas du syndrome de Shy-Drager.

Sa famille en a souffert. Elliot aussi, celui qu'elle a rencontré peu avant de sombrer.
Il avait pourtant tenté par tous les moyens de mettre la main sur un remède. Tout était envisageable.
Elle l'a congédié avant d'être dans la phase terminale. Pour son propre bien,
pour ne pas qu'il ait à faire face à sa douleur, à la subir.

Enfin, elle est partie. Pour toujours... Dans le silence.

NOTE : C'est un perso que je n'ai pas joué sur cette version de DH, mais sur l'ancien WOHP. Je n'ai pas eu l'occasion de "jouer" sa mort... et ça me faisait bizarre, d'avoir ce personnage inachevé, alors que je me sentais assez proche d'elle. Donc... Voilà, je l'ai écris. J'ai pas encore terminé (et la correction n'est pas faite non plus), d'où le post réservé. C'est une fin, je dirais, "alternative", étant donné que la magie aurait peut-être pu la sauver... Qui sait, vous la verrez peut-être un jour dans les rues de Londres. Mais pour l'instant, elle est là, à reposer en paix dans ce sujet, parce qu'au final, c'est ça la fin qui l'attendait. *c'est tourne au morbide mon truc là*

« Va-t-en. Ne te retourne pas. Pars. Je ne veux pas que tu me vois comme ça. » Il reste silencieux, tandis que je porte une main à mes yeux humides, effaçant les larmes qui coulent sur mon visage. Je n’avais jamais pleuré devant lui, avant aujourd’hui. J’étais restée statique, lorsque l’on m’avait annoncé que je ne quitterais plus jamais le lit de l’hôpital, je n’avais rien montré lors des mes premières pertes de mémoire. Ces simples gouttes d’eau salées que je laisse s’évader, ce n’est pas anodin. J’ai atteint le point de non retour. J’étouffe mes sanglots, mon poing porté à ma bouche. Le regard tourné vers la fenêtre, le ciel bleu me rend malade. Il me donne la nausée. Je ferme les yeux, fatiguée. Je soupire, exténuée. Je n’en peux plus. J’ai envie qu’il s’en aille, qu’il ne reste pas planté là, en plein milieu de la pièce. Qu’il arrête de tirer cette tête d’innocent. J’ai envie de lui foutre un coup derrière la tête pour le réveiller. J’ai envie de le secouer, de le flanquer dehors en lui criant dessus. J’ai envie de me moquer de ses chaussures s’accordant affreusement avec sa veste hivernale. J’ai envie de le menacer de sauter du troisième s’il ne m’obéit pas. J’ai envie de lui faire peur en lui faisant croire que j’ai laissé Simone seule enfermée dans la salle de bain, alors il courra la sauver, me laissant le temps de m’évaporer avant son retour. Plus que tout, j’ai envie de le prendre dans mes bras, de l’embrasser une dernière fois, de lui dire Je t’aime et de le libérer de cette prison que je lui ai construite minutieusement ses dernières semaines. De lui laisser la clé de la liberté, de l’autoriser à me quitter. De l’y obliger. Je n’ai plus la force. Je n’ai plus la possibilité de me lever et de le rejoindre, bien qu’il ne soit qu’à un mètre de moi. Je n’ose pas l’observer. J’ai peur. Peur de lire cette crainte que je subis depuis des jours dans ses iris bleus, peur d’être lâche face à son expression perdue et de ne plus être capable de le laisser s’enfuir. « Dégage, s’il te plait. Ne cherche pas à m’aider, t’en a déjà fais assez, regarde où ça nous a mené. Y’a plus rien à faire. Tu as déjà assez souffert, alors… Pour moi, pour toi, retourne en Angleterre. Ne tente pas de savoir comment j’ai fini, ce serait complètement inutile, une perte de temps. » Je parle de manière non assurée, tremblante. Je ne contrôle plus mes plaintes. Je suis d’un pitoyable. Je vois ma vie comme un enchaînement de dysfonctionnements. Déjà, je suis née fille, alors que tout le monde attendait un garçon. Puis j’ai commencé à agir comme un guerrier, tandis qu’ils s’étaient préparés à devoir s’occuper d’une princesse. Je n’avais jamais été comme on l’espérait. J’étais tombée malade, sans prendre le temps de prévenir, sans penser à mes proches et aux conséquences. Je me sentais coupable. J’étais forcément responsable, ça ne vous tombe pas dessus sans raisons, ces trucs là. J’avais refusé les médicaments, que finalement j’étais forcée d’ingurgiter pour continuer d’exercer le métier qui me permettait de me sentir en vie. Je m’étais interdis quelconque contact avec le reste de la population, me plongeant dans le sarcasme et l’ironie, devenant insupportable. Puis j’étais tombée amoureuse. Était-ce le tragique de ma situation qui m’avait rendu sensible à ses gestes et paroles ? J’étais tentée de dire que oui, mes sentiments avaient été forcés par le contexte et n’avait rien de naturels. Pourtant, au fond de moi, je sais que c’est sincère. J’aurais pu le rencontrer n’importe quand, cette envie de lui mener la vie dure aurait toujours été présente, simplement pour qu’il me prête attention, pour qu’il s’occupe de moi, qu’il voit que je ne suis pas bien. Alors… si je l’aime autant… pourquoi est-ce que, image par image, les moments passés ensemble s’évanouissent dans l’obscurité ? S’évadent de mon esprit ? Pourquoi est-ce que je n’arrive pas à me remémorer notre première rencontre dans les moindres détails ? Pourquoi est-ce que parfois j’écorche son prénom ? Pourquoi est-ce que je ne le reconnais plus ? Pourquoi est-ce que le son de sa voix me devient étranger ? Pourquoi est-ce que les traits de son visage m’effraient, comme ceux d’un inconnu ? Pourquoi je me sens si… si… éloignée de sa personne. Je cache mon visage dans mes mains, je sens sa main se poser sur mon épaule, je la repousse calmement mais sans hésitation. Décidément, je ne peux pas être à ce point égoïste et le calfeutrer dans cet établissement morbide, où médecins spécialistes en tout genre tentent en vain de trouver une solution de dernière minute à mon cas, tout en étant prêt à affronter le pire. Je ne peux pas. Ne lui adressant pas la moindre attention, je murmure néanmoins dans sa direction : « J’ai soif... Tu peux juste m’apporter de l’eau et appeler l’infirmière avant de partir ? Ce serait sympa. » Il n’est pas vraiment en position de négocier. On ne contredit pas une condamnée, c’est mal vu. J’entends le bruit de ses pas s’éloigner et je m’autorise un gémissement douloureux, penchant ma tête en arrière, laissant la douleur m’envahir en totalité. Je suffoque, je hurle de l’intérieur, de la sueur perle sur mon front. J’ai du mal à me servir de mon bras, subitement, le simple fait de vouloir le lever me demande un effort surhumain. Je me laisse m’affaler sur le lit, remontant lentement la couverture contre mon corps. Ma tête calée contre l’oreiller, je m’imagine dans les enclos des dragons, dix ans auparavant, courant dans la neige alors que je me fais poursuivre par l’un de ses cracheurs de feu. Riant aux éclats. Agile, rapide, irréelle. Je sers la mâchoire dans le temps présent, les regrets, les remords, la nostalgie, l’impression de ne pas avoir profité me lacérant à vif. Les yeux clos, j’ai l’impression que des heures entières s’écoulent… Puis quelqu’un pénètre dans la chambre. Je tourne la tête, incrédule, surprise par cette visite imprévue. Il porte un drôle de manteau épais, pour se protéger du vent froid de l’extérieur, le soleil ne chauffant pas vraiment en Russie à cette période de l’année. Sa tenue m’arrache une grimace, presque malgré moi. Il me fixe comme si cette expression tenait du miracle. Confuse, je le dévisage, emmitouflée dans l’épaisse étoffe de laine. Il se trouve en hauteur, comparée à moi, allongée, en position de faiblesse, incapable de me dégager. Je reste ainsi de longues minutes, à le contempler, me questionnant sur la raison de sa présence. Pourquoi tient-il un verre dans sa main ? S’est-il trompé de chambre ? Il y a tant de malades ici. Je souris légèrement, visage crispé sans que je ne puisse me remémorer la cause de ce malaise, m’adresse à lui d’un ton calme et faible : « Qui êtes vous ? » A peine ai-je terminé ma réplique que dans son regard, je lis un désespoir incompréhensible, indéfinissable.

Je vote pour que Nat sorte Elliot.

En tout cas c'est très bien écrit Nanis. C'est trop... *trouve plus de mots*

Nanis a dit que c'était une fin alternative...

Ginevra M. Weasley a écrit:

Nanis a dit que c'était une fin alternative...

Citation :

C'est violent et passionné de devenir gay ?