Qui de nous trois griffe le mieux ? ( PV luna et john )

J'ai bien mangé, j'ai bien bu, j'ai le ventre bien repu...

Le bruit de mille couverts résonnent autour de moi, entremêlés d'éclats de voix et de rires qui forment un chaos pire qu'une ruche d'abeilles. Mais depuis six années de Poudlard, je suis largement habituée et mes petites oreilles ont désormais aucun mal à discerner les discussions qui m'intéressent. Ah tiens, non loin de moi on parle de gens que je connais. Que l'on parle d'eux en bien ou en mal, je m'en fous, je tends l'oreille et j'écoute attentivement. Cela me servira peut-être pour plus tard. Pas que je sois la pire des caffeteuses, mais bon, sait-on jamais, lors d'un combat ou je ne sais quoi, on peut toujours sortir un truc qui fait mal ( à utiliser avec modération, juste quand vous commencez à sérieusement ne plus avoir l'avantage ! ). Les serpentards, c'est bien connu, sont assez fourbe pour faire une chose pareille...
Au menu ce soir : tout ce que je n'aime pas ! Je touche à peine à mon assiette et regarde avec un dégoût profondément marqué tous ceux qui n'arrêtent pas de s'empiffrer. Un serpentard à côté de moi me demande si je suis au régime, je lui réponds du tac au tac que par rapport à lui, c'est sur que je fais maigrelette ! Tout le monde autour de moi pouffe de rire, le petit grassouillet rentre la tête entre ses épaules et ne prononcent plus un mot de tout le repas. On vous avait dit qu'entre verts et argents, c'était la franche camaraderie ? Je réponds tout simplement que ça dépend avec qui ! Et puis, une petite claque pour remettre en place ces premières années qui se la pètent sérieux devant leurs amis, ça ne peut jamais leur fait du mal, au contraire, c'est comme ça qu'on grandit !
Mon regard se tourna vers la table des professeurs. Tous mangeaient avec une grâce exagérée, on aurait dit une rangée de sardines royales de part leurs gestes égaux et dans les même temps. De toutes façons, je n'avais jamais aimé de tout mon coeurs les enseignants de l'école de magie. Je n'étais pas la seule, loin de là, et je n'arrêtais pas de leur trouver des mimiques exagérées. J'avais eu mon compte de retenue depuis ces dernières années...
Enfin, on sonna la fin du dîner. Enfin ! Je passais me jambes de l'autre côté du banc non sans avoir bousculer exprès le petit gros qui n'avait osé pousser aucun gémissement de plainte. C'est que ça apprend vite ces petites bêtes-là ! Au moins, j'aurais quelqu'un à Poudlard qui pourrait me servir au cas où...
Plusieurs personnes nous criaient de regagner nos salles communes. Je ne pouvais m'empêcher de grommeler :

"ça va, y'a pas écrit moutons sur nos fronts !"

Quelques rires fusèrent. Quelques sarcasmes aussi. Je m'en fichais royalement et me frayais un passage à travers la cohue. Je faillis buter sur quelque chose : c'était un chat. Je l'avais déjà vu auparavant, il se promenait souvent dans les couloirs de Poudlard mais personne ne savait à qui il appartenait. Ce qui était sur, c'est que ce n'était pas minerva ! Devant sa petite bouille adorable, je ne pouvais m'empêcher de ma baisser et de lui dire en riant :

"Désolée, mon minou ! Pour les croquettes, c'est mort ! On ne mange pas de ça ici... Va falloir que t'ailles te frotter à d'autres personnes si tu tiens à te mettre quelque chose sous la dent, mon tout beau !"

L'heure du repas avait sonné.
Je poussa un long soupir avant de quitter la salle commune pour rejoindre la grande salle, mais sur mon chemin, je vis mon chat Sol, partir avec un air déterminé. Je l'observa avec un petit sourire au coin des lèvres et m'interrogea un instant sur ses activités. Quelques élèves passèrent à coté de moi en braillant qu'ils étaient affamé. De mon côté, je n'avais pas faim, et d'après les dires des élèves, le repas ne promettait pas d'être fameux.

Un sourire se dessina sur mes lèvres. Je m'isola dans les toilettes et me transforma. Ce ne fut donc pas une sorcière que l'on put voir ressortir des toilettes mais un chat aux grand yeux bleu, mais comme d'habitude, personne n'avait prêté attention à moi.

Je m'élança alors à la poursuite de Sol. Je le retrouva au rez de chaussé, dissimuler sous une table. Il fixait une porte. Je vint me placer à coté de lui et suivit son regard... Le bureau de Rusard.
Sol livrait une guerre à Miss teigne. Si j'avais été sous ma forme humaine, on aurait put me voir sourire.
Au bout de quelques secondes, la porte du bureau s'ouvrit. Rusard en sortit. Il tenait Miss Teigne dans ses bras. La chatte sentit notre présence puisque son regard fixait la table. Rusard rentra alors dans la grande salle et Sol s'élança à sa suite. Si Sol attrapait Miss Teigne, un véritable carnage allait avoir encore lieu, et j'allais encore me faire gronder pour le comportement de mon chat.
Je suivit Sol. Il traversa la grande salle caché sous la table des Serdaigle.
Pourquoi les chats ne savent pas parler, avec tout ce raffut personne n'aurait put m'emporte mis à part Sol et j'aurais put l’arrêter avant qu'il fasse une bêtise.
Soudain les élèves se levèrent, et là, Sol fila. Il avait repéré Miss Teigne. Je tenta de le retrapper mais c'était peine perdue.
Je me cogna alors à la jambe d'une élève. Je leva les yeux et l'observa. C'était une élève de sixième année de Serpentard. Elle se baissa a mon niveau pour me parler...

"Désolée, mon minou ! Pour les croquettes, c'est mort ! On ne mange pas de ça ici... Va falloir que t'ailles te frotter à d'autres personnes si tu tiens à te mettre quelque chose sous la dent, mon tout beau !"

Il était vrai que j'étais un chat plutôt mignon... alors beaucoup d'élève me parlait avec attendrissement. Je fis mine de regarder ce que la sorcière avait dans sa main... après tout, un chat affamé aurait fait la même chose non?

Un autre élève de Serpentard... Je l'observa un instant puis il me tendit un bout de saumon... Je me sentis alors obligé de le manger... c'est ce qu'aurais fait un chat... en plus ce morceau n'avait pas l'air mauvais mais devoir manger dans la main d'un autre élève de 7ème année me dégoutait quelques peu.

* Pourquoi faut-il que les chats mangent tout et n'importe quoi? *

Je saisis le bout entre mes dents et le mangea doucement en continuant d'observer du coin de l'oeil les deux serpentards. Quand ce fut chose faite je resta là à coté des deux élèves... J'observais de temps à autre les dessous de table mais Sol avait bien disparut.
Je concentra alors toute mon attention sur les deux élèves, car oui, j'étais de nature curieuse. Ce n'était pas de l'espionnage... enfin pas que je sache...

Une voix bien connue me fit lever la tête avec un demi-sourire satisfait :

-Mon coeur, si tu avais un peu de bon sens tu aurais pris soin de lui donner quelque chose à manger. Même si la cohue est comme un troupeau d'éléphant.

Regard de la mort-qui-tue. "Si tu avais un peu de bon sens" ? Il sous-entend quoi par là, lui ? Enfin passons. On ne vas pas commencer à se chamailler comme des petits enfants devant un chat qui, peut-être, est mort de faim. Je vois bien la scène : "Ah merde, il est mort, on aurait sans doute dû le nourrir avant de commencer...".
Il n'empêche que je me sens un peu conne, j'étais quasi-prête à passer mon chemin en laissant-là le pauvre animal. En vérité, je ne sais pas mais alors pas du tout m'occuper des quadrupèdes. Voir pire. Je crois que les poissons rouges achetés par mes parents en cadeau d'anniversaire n'avaient pas tenu une semaine. J'avais complètement zappé de leur filer des graines. Alors, un chat... Je me justifiais quand même :

"Oui bon, merci d'y avoir pensé, que ferais-je sans toi ? C'est juste que ces bêtes-là et moi, ça fait deux. Et puis, ils passent leur journée à dormir et à manger, on se demande parfois comment ils font pour ne pas devenir complètement gaga ! Hein, le chat ?!"

Je me mis à lui caresser la tête. C'est vrai qu'il était super mignon. Il y avait juste ses deux yeux bleus qui me troublaient. D'un bleu encore plus prononcés que ceux de John, ils reflétaient une intelligence peu commune à tous les chats que je voyais, limite à faire peur. En même temps miss teigne avait beau être un chat pas trop débile, ce qui est sur, c'est qu'elle n'en avait pas la tête !
John donna un bout de saumon au chat. Ou à la chatte... Aucune idée. Il renifla d'un air dédaigneux la main de John mais s'enfila tout de même le morceau dans la bouche. Je m'exlamai :

"Et en plus, il est difficile ! En même temps, le saumon... Au moins on est d'accord sur un point !"

Je riais légèrement et me relevais. Je pensais que le chat, vu qu'il avait obtenu sa pitance, s'en irait. Mais non, il resta là, assis sur son derrière à nous regarder avec son vif éclat intelligent. Je haussais un sourcil.

"Il faut peut-être lui en donner un autre...ça mange combien de kilos par jour ces bêtes-là ?"