| | "You've Bewitched Me, Body and Soul ..." [FE] | |
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| Sujet: "You've Bewitched Me, Body and Soul ..." [FE] Lun 28 Fév - 22:40 | |
| Harry & Ginny ♥ "You've Bewitched me, Body and Soul..."
Quelques jours s'étaient écoulés depuis la dernière escapade à Poudlard. A peine rentré, Harry avait décidé qu'il devrait bientôt repartir, avec Ron et Hermione si ils voulaient toujours l'accompagner. Il ne doutait pas que ses deux compagnons le suivraient sans même réfléchir, ils formaient un trio depuis leur première année à Poudlard, unies autant que pouvaient l'être frères et sœurs, sans conditions, sans artifices. Les disputes laissant parfois place à la bonne entente, même si l'entraide revenait toujours face au danger, comme un besoin irrépressible de prendre soin de l'autre plus que de sa propre vie. Même si il se doutait qu'un lien différent unissait Ron et Hermione, cela ne les empêchait pas de continuer à former le trio légendaire. Mais si ils parvenaient à sortir de cette guerre et à vaincre Voldemort, oui soyons fous, si cela pouvait être miraculeusement le cas, alors qu'adviendrait-il de lui? Car il fallait bien se rendre à l'évidence, Ron et Hermione deviendraient plus qu'amis un jour ou l'autre, c'était inévitable, et lui... il serait seul... Enfin, irrésistiblement ses pensées se dirigèrent sur Ginny. Il ne pouvait y avoir qu'elle, presque depuis toujours finalement, elle avait été la seule qui avait compté. Mais Harry n'était pas certain que la jeune Weasley veuille de nouveau un jour de lui après ce qu'il lui avait fait et puis elle était tellement belle et sûre d'elle, elle n'aurait aucune peine à trouver quelqu'un d'autre. Quelqu'un d'autre que lui qui ne valait pas grand chose au fond. Il se demandait pourquoi certaines personnes lui accordaient tant d'importance, car au fond qui était-il en dehors du jeune garçon à la cicatrice en forme d'éclair? Qui était-il en dehors de l'Élu?
Las de ses pensées pour le moins noires, il décida de sortir quelques instants du salon où Ron et Hermione étaient occupés à débattre des derniers préparatifs concernant leur départ prochain. Il avait un peu envie de profiter de la simplicité du moment présent. Sortir dans le jardin du terrier, admirer les intrépides gnomes de jardins, penser que tout était normal, qu'il n'y avait pas de guerre finalement... Il s'adressa à ses deux amis, tout en se levant du canapé dans lequel il était jusqu'à présent confortablement installé.
" Je vais prendre l'air, ne vous inquiétez pas, j'ai simplement besoin d'être un peu seul..."
Il avait dit ces quelques mots calmement, un léger sourire s'étirant sur ses lèvres et rien ne le dissuaderait de cette soudaine décision, pas même l'œil inquisiteur d'Hermione ou le regard perplexe de Ron. Après tout, ces deux là étaient habitués aux fantaisies du jeune Potter. Cela dit depuis son départ précipité en pleine nuit pour Poudlard, Hermione avait développé des sommets de suspicion et d'inquiétude à son égard.
Tirant la porte en bois du jardin, il se retrouva en quelques secondes dehors. L'air était frais et le temps plutôt maussade. Des nuages cotonneux venaient poudrer le pale visage terne de l'horizon. L'herbe verdoyante dansait nonchalamment portée par le souffle du vent. Une brise agréable presque salutaire vint caresser son visage. Il fit quelques pas pour s'asseoir contre le tronc d'un arbre non loin de là, laissant son regard vagabonder dans la lande, sa main triturant les verts brins d'herbe, comme préoccupée par ses réflexions. Il était ainsi depuis quelques minutes, tout absorbé par sa contemplation extérieure ou intérieure comme vous préférez lorsqu'il sentit une présence près de lui.
Avant même que celle-ci ne parle, il reconnut ses pas, il reconnut son odeur légère et fleurie, simple et naturelle à son image. Puis s'asseyant à côté de lui, il sentit le frôlement de ses cheveux emportées par le vent sur son visage. Quelques instants seulement, mais bien assez pour que Harry en soit troublé, des centaines d'images lui revenant simultanément en tête. Il la regarda s'asseoir tout en lui souriant, celle-ci avait un visage emprunt de douceur mais le regard un peu chargé de détermination comme si elle voulait lui dire quelque chose. Se tournant légèrement vers elle, il lui murmura:
" ça va Ginny?"
Sans doute était elle fâchée qu'il parte ainsi sans lui faire ses adieux, et sans doute allait elle lui faire le reproche dans quelques secondes, reproche bien légitime en vérité. Mais Harry ne parvenait pas à rassembler le courage nécessaire de lui faire ses adieux, il ne pouvait imaginer ne jamais la revoir, il avait déjà tellement faillit la perdre et cette perspective avait tout simplement été insupportable. Bien sûr, il connaissait très bien Ginny et elle n'avait pas sa lâcheté, elle n'hésiterait pas à lui dire au revoir elle, alors que lui fuyait simplement et sournoisement, préférant ne pas avoir à revoir son visage plutôt que d'assumer une séparation qui pourrait devenir définitive. Posant ses mains sur ses genoux, il était prêt à l'écouter à présent, il était prêt à vivre cet instant avec elle, cet instant qui serait peut être le dernier, il était à présent arrivé...
Dernière édition par Harry Potter le Mer 16 Mar - 21:40, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: "You've Bewitched Me, Body and Soul ..." [FE] Mar 1 Mar - 10:53 | |
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Harry &`Ginny ♡
« You've Bewitched me, Body and Soul... » |
Le temps avait laissé filer quelques jours depuis leur dernière escapade à Poudlard. Ils n’ en parlèrent pas ; tout était redevenu à son état « normal » - autant que cela puisse l’ être en un temps de guerre - au Terrier. Ginny ne comprenait toujours pas quel était cet objet que le Seigneur des Ténèbres avait cherché à récupérer, et il ne fallait pas compter sur Harry pour le lui expliquer. Depuis leur retour, il s’ était à nouveau plongé dans ce qui devait être des plans d’ action pour la mystérieuse quête que Dumbledore lui avait laissée en mourant, en compagnie de Ron et de Hermione. Le silence se faisait dès qu’ un autre membre de la famille Weasley faisait son apparition dans la pièce où ils se trouvaient ; et cette situation commençait à peser à Ginny, d’ autant plus qu’ elle savait le départ de Harry proche. La jeune Gryffondor faisait son possible pour rester positive, se convaincre que le trio réussirait dans la lourde tâche qui lui incombait de détruire le Mage Noir. Après tout Harry était l’ Elu, il vaincra, s’ en sortira vivant, il le devait… car au delà de cela il était l’ Elu de son cœur, celui qu’ elle aimait pardessus tout depuis la première fois où elle avait posé les yeux sur lui, celui qu’ elle n’ avait pas hésité à suivre afin de l’ aider dans une mission dépourvue de sens à ses yeux. Leur rupture lui avait déjà déchiré le cœur, la rouquine ne supporterait pas l’ idée de le perdre définitivement. L’ espace d’ un instant, elle se laissa aller à imaginer un monde sans la menace de Voldemort, peut-être Harry et elle seraient-ils toujours ensemble, et peut-être, s’ il parvenait à l’ éliminer auront-ils à nouveau leur chance ? Du moins s’ il voulait encore d’ elle après cela : Ginny remarquait bien l’ intensité avec laquelle certaines filles le regardaient, et dans ces moments elle ne pouvait s’ empêcher de se comparer à elles, de se demander ce qu’ elle avait de plus face à elles, et à chaque fois la même chose s’ imposait à elle : rien. Mais avec des si on refaisait tout un monde c’ était bien connu… C’ est en ressassant ces pensées que Ginny s’ était levée ce matin là, vacant à ses occupations, le cœur n’ y étant pas vraiment, après s’ être préparée. Elle avait aidé Molly à s’ occuper de la maison sans discuter, chose étonnante pour elle qui dès son plus jeune âge, avait développé quelques soucis avec l’ autorité et le terme d’ obéissance. Elle avait intercepté quelques bribes de conversation entre le trio et avait eu le loisir de les observer rassembler leurs affaires, polémiquer sur le fait d’ emporter ou non tel ou tel objet, durant la matinée ; leur départ était imminent à présent, et Harry n’ était toujours pas venu la voir, en réalité, ils ne s’ étaient pas trouvés seuls depuis l’ autre soir… En passant devant Ron et Hermione, elle put constater l’ absence de Harry, et le connaissant mieux qu’ elle ne se connaissait elle-même, elle sut tout de suite à quel endroit aller chercher. Ginny se dirigea donc vers l’ extérieur, poussant la porte en bois du jardin sans prendre attention au temps maussade ou au vent qui faisait virevolter ses cheveux autour d’ elle, revenant parfois fouetter son visage. Elle l’ aperçut immédiatement, assis contre le tronc d’ un arbre et occupé à triturer quelques pauvres brins d’ herbe qui n’ avaient pourtant rien fait qui puisse mériter tel traitement. Elle s’ assit à côté de lui et il la regardait faire en souriant. Son cœur battait étrangement fort en sa présence et elle ne pouvait s’ empêcher d’ être troublée par l’ éclat de ses yeux verts ou la beauté de son sourire. Son visage à elle était emprunt de douceur, oubliant momentanément qu’ elle était venue le trouver afin de lui parler franchement. « Ca va Ginny ? » Cette question la ramena brutalement à la réalité qui l’ entourait ; comment pouvait-il lui demander si cela allait, alors qu’ il s’ apprêtait à partir encore, sans même se donner la peine de lui dire au revoir ? Bien que Ginny s’ efforçait d’ oublier cette perspective, c’ était peut-être la dernière occasion qu’ ils avaient tous les deux d’ être l’ un face à l’ autre, de se voir, de se parler, de simplement profiter de l’ instant présent faisant fi du reste du monde. « En réalité, non, cela ne va pas Harry… » Elle avait planté son regard, ampli de détermination, dans le sien, l’ empêchant ainsi de se dérober à nouveau. Pourquoi craignait-il à ce point ce moment ? En avait-il tellement peu à faire d’ elle qu’ il ne jugeait pas utile de lui dire au revoir, où était-ce simplement, comme elle, la peur de ne plus se revoir ? Ce n’ était maintenant plus le moment de se poser cette question, elle s’ était lancée, et Harry semblait enfin prêt à l’ entendre. « Tu vas repartir, n’ est-ce pas… » C’ était là plus une affirmation qu’ une question, et le ton de la Gryffondor le démontrait bien. « Tu aurais pu venir me voir Harry… Je ne supporte pas de me dire que c’ est peut-être les derniers jours que nous aurons passé ensemble, et que tu les auras gâchés en persistant à m’ éviter, que tu seras parti sans une parole… »
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| Sujet: Re: "You've Bewitched Me, Body and Soul ..." [FE] Mar 1 Mar - 19:43 | |
| La chose qu'il pressentait arriva, Ginny lui reprochait à présent de partir sans même lui faire ses adieux. Il ne pouvait que la comprendre, au fond ce comportement était d'apparence bien cruelle mais en réalité c'était la lâcheté qui animait ses actes. Regardant Ginny puis baissant ses pupilles à la suggestion de son départ prochain, le gryffondor ne pu qu'acquiescer, désolé un peu coupable d'être pris sur le fait. Il savait que son comportement n'était pas louable, indigne d'un gryffondor mais en matière de sentiments Harry n'avait jamais été très à l'aise. Après tout, pendant onze ans il avait grandit sans la moindre marque d'affection, révéler ses sentiments était quelque chose de pénible pour lui, ayant chaque fois l'impression de révéler un peu plus de son âme, se sentant en position de vulnérabilité...
« Tu aurais pu venir me voir Harry… Je ne supporte pas de me dire que c’ est peut-être les derniers jours que nous aurons passé ensemble, et que tu les auras gâchés en persistant à m’ éviter, que tu seras parti sans une parole… »
Prenant la fine main de Ginny dans la sienne, dans un geste timide, caressant délicatement ses doigts entre les siens, les paroles ne venant pas d'abord, la seule chose dont il était capable en cet instant était de prouver sa culpabilité par ce geste, il se décida à la regarder de nouveau au bout de quelques secondes, ses pupilles émeraudes trouvant écho dans celles noisettes de sa camarade, une légère difficulté à déglutir devant l'émotion qu'il ressentait, il articula au bout d'un long silence:
" Moi non plus Ginny, moi non plus je ne supporte pas de me dire que je ne te reverrai peut être jamais..."
Relâchant sa main pour la poser sur ses lèvres, l'air pensif, le voilà à présent partie de nouveau dans des contemplations quelque peu obscures et pessimistes. Alors qu'on a seulement dix huit ans, imaginer la perspective d'une fin prochaine était simplement contre nature. Mais la réminiscence de son dernier affrontement contre le Lord ne pouvait qu'abonder dans ce sens. Il n'était qu'un gamin face à un sorcier expérimenté. Porter le poids de tous les espoirs d'autrui était si lourd, surtout lorsqu'on avait aucune confiance en soi. Se demandant à chaque instant si ce destin dont le peuple l'avait chargé était bien réel. Il se surprenait parfois même souvent à imaginer une vie toute simple, avec ses parents, un frère ou une sœur peut être et une scolarité calme à Poudlard avec ses amis et celle dont il était épris. Mais la réalité était bien cruelle, amère et dure, comme la blessure cuisante que l'on peut ressentir après avoir heurté la pierre, elle était là, inévitable et inchangée, il était l'Orphelin Potter, le garçon à la cicatrice en forme d'éclair, celui qui devait permettre à tous de retrouver l'insouciance. Oui mais même Dumbledore n'y était pas parvenu, alors comment lui y arriverait-il?
Joignant ses mains, il revint à l'instant présent, instant aux côtés de Ginny, instant des plus précieux même si il l'avait souvent redouté au fond, il ne pouvait pas s'imaginer de partir sans la voir une dernière fois, sans lui dire ce qu'il ressentait au plus profond de lui. Mais il ne voulait pas lui faire de mal, il savait que si il avouait ses sentiments, son départ n'en serait que plus pénible pour elle.
" Mais les choses sont ainsi, je n'ai pas le choix, c'est mon seul espoir à présent, et je pense malheureusement être le seul espoir des gens. Si seulement je pouvais être quelqu'un d'autre, quelqu'un de normal avec une histoire banale, mais je suis pieds et poings liés Ginny, liés définitivement à ce destin que je ne connais même pas..."
Relevant la tête en arrière pour laisser un gros soupir s'échapper de sa bouche, Harry était hanté par le regret et par la peur aussi. Car il avait peur de mourir, c'était naturel au fond mais ce qu'il redoutait par dessus tout c'était de prendre le risque de perdre une fois de plus des êtres chers comme Ron et Hermione, tous deux en première ligne à ses côtés. Mais il ne fallait pas se mentir, personne n'était épargné par cette guerre et si il restait sagement dans son coin préférant jouer l'indifférence alors aucune vie ne serait épargnée, ni celle des membres de l'Ordre, ni celles des Weasley, pas même celle des Moldus. Il devait trouver une solution à la barbarie ambiante et pour lui la quête des horcruxes était la seule possibilité s'offrant à ses yeux. Si on regardait les choses en face, il n'était qu'un gamin hanté par la peur, peur pour lui et peur pour les autres mais il n'avait d'autres choix que de lutter contre sa nature pour espérer un jour se sublimer et gagner la partie.
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| Sujet: Re: "You've Bewitched Me, Body and Soul ..." [FE] Mer 2 Mar - 10:10 | |
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Harry &`Ginny ♡
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Harry ne chercha pas à nier, comme elle s’ y était attendue, et pourtant elle ne pouvait s’ empêcher d’ être déçue. Au fond d’ elle avait résidé une petite parcelle d’ espoir qu’ il lui annonce qu’ il avait eu l’ intention de venir lui faire ses adieux sans qu’ elle n’ ait à le bousculer, puisque espérer qu’ il décide de ne pas repartir du Terrier était impossible. Il était l’ Elu, celui sur qui reposait le sort du monde magique, et même le sort du monde des Moldus. Nombre de personnes étaient prêtes à se battre à ses côtés, à donner leurs vies afin de protéger la sienne pour qu’ il puisse accomplir ce à quoi il était destiné. Ginny aussi aurait aimé faire partie de ce groupe là, mais polémiquer maintenant à ce sujet était des plus inutiles. Harry refusait à chaque fois catégoriquement de l’ emmener avec Hermione, Ron et lui, et si la rouquine ne s’ avouerait pas vaincue, l’ envie de gâcher cet instant précieux, leur dernier peut-être, n’ était pas avec elle, et elle considérait déjà comme une petite victoire leur escapade de l’ autre soir. Elle n’ était plus une enfant et ne supportait pas que tout le monde se cache derrière son âge pour lui interdire de faire ce dont elle avait envie, d’ autant plus qu’ elle était presque majeure du point de vue des sorciers. Mais elle abandonna pour l’ instant, se laissant plutôt bercer par ses paroles pendant qu’ il s’ emparait de sa main, caressant ses doigts entre les siens. « Mais les choses sont ainsi, je n'ai pas le choix, c'est mon seul espoir à présent, et je pense malheureusement être le seul espoir des gens. Si seulement je pouvais être quelqu'un d'autre, quelqu'un de normal avec une histoire banale, mais je suis pieds et poings liés Ginny, liés définitivement à ce destin que je ne connais même pas... » Un cercle vicieux ; c’ est l’ impression que la situation donnait à Ginny. Malgré tous les efforts qu’ elle fournissait pour l’ accepter et diriger ses pensées dans une autre direction, cette guerre interminable revenait inéluctablement au centre de l’ attention, comme un parasite duquel on ne parvient pas à se défaire. L’ espace d’ une égoïste seconde, elle se laissa aller à son imagination, la laissant l’ emporter dans un endroit quelconque tant qu’ il se trouvait le plus loin possible d’ ici, Harry avec elle, et envoyant balader le reste du monde, ne se préoccupant que d’ eux et de leur bonheur personnel, laissant les autres affronter leur destin. Mais cette vision n’ était qu’ une utopie fantaisiste, elle le savait, et les paroles de Harry, résonnant à l’ intérieur de sa tête, étaient là pour le lui rappeler. Lui aussi d’ ailleurs semblait avoir perdu le fil de la réalité ; ses yeux émeraude avaient perdu de leur éclat et semblaient vaguer dans des horizons inconnus de la Gryffondor, ceux de ses pensées. Elle pouvait néanmoins deviner à son air aussi maussade que les nuages gris toujours menaçant dans le ciel, qu’ elles étaient de l’ ordre de son futur proche, des autres confrontations au Seigneur des Ténèbres qui ne manqueront pas de lui tomber dessus et de leur issue incertaine. Un adolescent contre le plus grand Mage Noir que le monde magique n’ eut jamais connu, c’ était tellement injuste, mais il ne pouvait pas mourir, il n’ avait pas le droit de l’ abandonner seule parmi les vivants. Ginny posa doucement sa tête sur l’ épaule de Harry, s’ emplissant la tête de son parfum plutôt que de sombres pensées pessimistes. Elle resta ainsi sans prononcer une parole, son cœur battant si fort dans sa poitrine qu’ elle avait l’ impression que s’ il continuait à ce rythme, lui, et les autres qui se trouvaient à l’ intérieur de la maison, pourraient bientôt l’ entendre. Par ce simple contact, une foule de souvenirs remontèrent à la surface de sa mémoire. Depuis toujours, il n’ y avait eu que lui, il était le seul à avoir compté, le seul à avoir touché ainsi son cœur dès la première fois où ses yeux noisette avaient rencontré son regard émeraude. Les autres n’ étaient rien, ils avaient juste servi de prétexte. « Et si nous parlions d’ autre chose Harry… Si nous parlions de nous ? » Cette phrase avait finalement franchi le seuil de ses lèvres ; elle n’ aurait pas pu se résoudre à le laisser partir sans cela. Elle comprenait que parler de ses sentiments n’ était pas une chose aisée pour lui qui durant les onze premières années de sa vie n’ avait pas eu la chance de grandir entouré par l’ affection de ses proches, mais elle non plus n’ avait pas toujours été très à l’ aise avec cela, et elle ne pouvait que se souvenir de la manière risible dont elle lui parlait quelques sept ans auparavant.
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| Sujet: Re: "You've Bewitched Me, Body and Soul ..." [FE] Jeu 3 Mar - 19:37 | |
| A ses paroles Ginny avait simplement répondu en posant sa tête sur son épaule. Elle le connaissait mieux que personne, toute paroles n'auraient servi à rien en cet instant mais une marque d'affection toute simple et vraie comme celle là le touchait bien plus qu'un long discours sur la nature des sentiments. En réponse, il posa à son tour sa tête sur la sienne comme pour se reposer dans ce moment de symbiose pure et simple ou comme pour la protéger une dernière fois même si il savait que Ginny n'avait nul besoin de protecteur. Elle était forte et courageuse et représentait ainsi merveilleusement la maison des Gryffondors. Profitant simplement ce silence, il se laissa aller à fermer les yeux quelques secondes comme pour mieux percevoir, les sons qui les entourait à présent, le vent caressant leurs deux visages, les échos lointains de la maison, le battement de son cœur ou bien du sien, l'odeur de sa peau et de ses cheveux mêlée à celle de l'herbe coupée et de la pierre, la sensation de sa tête sur son épaule, chaleureuse , réconfortante, sensation familière rassurante face à la perspective de l'inconnu et de la peur. Puis, elle posa une question pour le moins complexe:
« Et si nous parlions d’ autre chose Harry… Si nous parlions de nous ? »
Instinctivement il releva la tête, le sujet promettait d'être épineux... Certes il aimait Ginny plus que tout mais il ne pouvait pas prendre le temps de s'épancher sur ses sentiments. Ce temps n'était pas venu et ne viendrait peut être jamais... Elle savait qu'elle pourrait trouver quelqu'un qui aurait mieux à offrir que lui... Après tout de l'extérieur le Jeune Potter pouvait sembler égocentrique et plutôt narcissique se focalisant toujours sur sa quête personnelle. Il tourna son visage vers le sien, contemplant ses yeux une fois de plus, baissant son regard puis le relevant sur sa personne quelque peu mélancolique...
" Ginny..."
Triturant une fois de plus nerveusement les malheureux brin d'herbes soumis à une agonie causée par une angoisse soudaine, les paroles avaient bien du mal à franchir le seuil de la barrière de ses lèvres. Il n'avait jamais tellement dévoilé ses sentiments, pas même à Ron ni à Hermione, le jeune Potter n'étant pas un expert en la matière de sentiments, il préférait les montrer autrement par son comportement par exemple. Il s'en voulait de ne pas avoir cette faculté pourtant simple, il se surprenait parfois à admirer Molly Weasley qui était simplement débordante de sentiments envers ses proches, ne dissimulant aucune gêne à exprimer ce qu'elle ressentait pour son mari et ses enfants même pour lui le Jeune Harry. Sentiments positifs ou négatifs d'ailleurs, lui même n'ayant été doué que pour exprimer ceux de la seconde catégorie à certains moments.
" Mes sentiments pour toi n'ont pas changé, mais je ne peux pas te donner ce que tu souhaites, je ne t'en voudrais pas si tu trouves le bonheur auprès d'une autre personne, j'ai bien conscience que je ne peux pas te demander de m'attendre éternellement, dans la perspective même que je revienne un jour..."
Il la regardait redoutant quelque peu sa réponse. Sans doute que Ginny lui ferait part de son attachement et de la bêtise à ne pas vouloir le vivre ensemble sous prétexte d'une quête mais voilà Harry ne voulait pas que la rouquine hante sans cesse ses pensées, il avait besoin de se destiner tout entier à sa tâche même si cela était beaucoup plus facile à dire qu'à faire. Se relevant comme pour partir même si il ne savait pas lui même si c'était son intention... Ginny se positionnant en face de lui, il lui prit le bras avec sa main délicatement, ses pupilles délivrant l'intensité et la force de ses sentiments sans même qu'un seul mot ne sorte de sa bouche, il voulait lui dire tellement de choses, comme le fait qu'il espérait revenir un jour, qu'il espérait pouvoir continuer cette histoire avec elle sans tomber dans le cliché du mariage et des enfants car ils étaient bien trop jeunes, mais simplement entendre de nouveau son rire, goûter de nouveau ses lèvres, sentir l'odeur de sa peau... Mais il en était incapable, il luttait intérieurement sans que rien d'autre ne sortit. Il lâcha alors son bras tout en baissant de nouveau la tête, la regardant de nouveau quelques secondes, triste:
" Pardonne-moi"
Et il fit quelques pas en direction du fond du jardin, ne pouvant plus la contempler davantage, ne pouvant plus voir le reflet même de sa souffrance, celle causée par la séparation, celle de devoir quitter l'être qu'on aime le plus sur terre pour accomplir son destin, sorte de sacrifice pour le bonheur d'autrui en renonçant au sien.
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| Sujet: Re: "You've Bewitched Me, Body and Soul ..." [FE] Ven 4 Mar - 20:14 | |
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Harry &`Ginny ♡
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Amener la conversation dans cette direction n’ avait, finalement, peut-être pas été une idée des plus brillantes, puisque la première réaction de Harry fut de se redresser, retirant sa tête de la sienne, et mettant ainsi fin à leur instant de complicité loin de tous les problèmes que le monde rencontrait ces derniers temps. Certes elle savait qu’ aborder le sujet serait épineux et la conversation loin d’ être des plus faciles, mais elle ne pouvait se résoudre à faire comme si de rien n’ était. Ils avaient rompu une fois, Harry estimant que c’ était la chose la plus prudente à faire pour eux deux, mais à quoi cela rimait-il lorsque les sentiments étaient encore là ? A pas grand chose dans l’ esprit de Ginny et cette perspective la rendait folle de rage. Harry avait recommencé à triturer les malheureux brins d’ herbe du jardin, les brisant aussi sûrement que la séparation désormais proche briserait à nouveau le cœur de la rouquine. Il allait repartir, emmenant Ron et Hermione avec lui, à la poursuite de leur mystérieuse quête à l’ issue incertaine, la laissant seule au Terrier sans aucun moyen d’ échapper à ses pensées, ses angoisses, et surtout sans information aucune sur le lieu où ils allaient se rendre et ce qu’ ils comptaient y faire. Tout ce qu’ il lui resterait, c’ était de s’ accrocher à croire qu’ il y parviendrait, quoi que ce « y » puisse signifier, qu’ il reviendrait sain et sauf, et qu’ alors peut être auraient ils à nouveau leur chance. Ses pensées avaient dérivé, en arrivant là ; et pourtant il n’ avait rien dit. Elle le connaissait cependant assez pour deviner à l’ avance le contenu du discours qu’ il devait préparer. Tout dans son comportement, de la manière dont il la regardait puisqu’ il avait à nouveau planté son regard émeraude dans le sien, jusqu’ au moindre de ses gestes en passant par l’ expression de son visage, lui indiquait qu’ elle ne devait se faire aucune illusion quant à ce qu’ il se préparait à lui dire. Et elle avait raison. « Mes sentiments pour toi n'ont pas changé, mais je ne peux pas te donner ce que tu souhaites, je ne t'en voudrais pas si tu trouves le bonheur auprès d'une autre personne, j'ai bien conscience que je ne peux pas te demander de m'attendre éternellement, dans la perspective même que je revienne un jour... » Elle s’ y était préparé, mais chaque mot lui transperçait le cœur mieux qu’ une armée de dagues aiguisées – et pourtant Merlin savait que la Gryffondor avait déjà donné dans ce domaine -, lui donnant la désagréable impression de suffoquer, d’ étouffer. Cela en était à un point tel qu’ elle ne releva même pas l’ immensité de sa bêtise s’ il pouvait croire qu’ elle aurait le courage, ou pire, l’ envie, de faire sa vie avec une autre personne que lui. Depuis leur si courte, mais non moins magnifique histoire, l’ ampleur des sentiments qu’ elle éprouvait à son égard ne s’ était pas amoindrie, au contraire. L’ idée qu’ il parte, sans rien changer, l’ insupportait. C’ était comme essayer de retenir de l’ eau dans ses mains : on y arrivait un temps, mais elle finissait irrémédiablement par s’ écouler. Elle avait pourtant encore des choses à lui dire, c’ est pourquoi elle s’ était relevée une poignée de secondes après lui, se tenant droite devant celui dont elle s’ était éprise, avant qu’ il ne parte. Les mots ne lui vinrent d’ abord pas, restant étouffés dans sa gorge, comme si ses lèvres dessinaient une barrière infranchissable. Elle était déconcertée par le regard qu’ il posait sur elle, la regardant avec mélancolie, comme s’ il n’ était déjà plus là et sa main sur son bras était la dernière chose la rattachant à l’ instant présent. « Mes sentiments non plus n’ ont pas changés, Harry. Je t’ aime, depuis la première fois, encore maintenant et sûrement pour toujours. On ne peut pas lutter contre cela, c’ est contre nature, plus fort que tout… Je ne veux pas te perdre encore une fois… » Elle avait pris une profonde inspiration, et les mots avaient fini par sortir tous seuls, se bousculant dans une confusion non dissimulée. Lui dévoiler ce qu’ elle ressentait n’ était jamais une mince affaire, et l’ absence de réaction de Harry n’ était pas pour l’ encourager. A la place, elle se laissait submerger par un flot de souvenirs, se demandant si elle pourrait à nouveau un jour goûter à ses lèvres. Elle en mourait d’ envie, il était si proche… et pourtant si distant, qu’ elle avait peur qu’ au moindre mouvement, il ne disparaisse, comme dans un rêve. Et c’ est plus ou moins ce qui arriva. Il s’ était écarté, esquissant quelques pas dans la direction inverse à celle d’ où elle était venue, soit le fond du jardin. Etre confrontée à cette réalité la faisait souffrir, à un point tel qu’ elle ne savait plus si elle devait le suivre, le supplier, s’ en aller… C’ était tellement injuste cette douleur causée par le devoir de le quitter, injuste la manière dont il se sacrifiait pour le bonheur d’ autrui alors qu’ elle-même n’ était nourrie que par des pensées égoïstes. Elle s’ était finalement avancée d’ un pas vers lui avant de se stopper. S’ entêter à poursuivre une utopie idéaliste, c’ était ce qu’ elle faisait en ce moment même. L’ inconvénient c’ est qu’ elle risquait de s’ y perdre et de ne définitivement plus pouvoir retrouver son chemin. Il s’ était écarté, ne devait-elle pas en faire autant si elle voulait avoir la force de le laisser partir ?
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| Sujet: Re: "You've Bewitched Me, Body and Soul ..." [FE] Sam 5 Mar - 17:20 | |
| Regardant la lande environnante d'apparence si calme et agitée en même temps par le vent soufflant sur sa robe de verdure, Harry était tout comme ce paysage, calme d'apparence mais en réalité tourmenté par les éléments. D'apparence immuable mais au plus profond de lui remué par ce sentiment grandissant chaque jour davantage à l'égard de Ginny.
" Harry..."
Il sa sentit dans son dos, faire un pas vers lui, puis se stopper comme hésitante sur le comportement qu'elle devrait avoir envers lui. Il la comprenait, il était plutôt d'une nature compliquée, son comportement n'étant pas un modèle de constance. Et puis, il venait de l'éconduire de la manière la plus douce qui soit mais cela n'enlevait rien au fait qu'il avait une fois de plus refuser de s'engager auprès d'elle. Ginny, elle, n'était pas si tourmentée que lui, elle tenait à assumer l'honnêteté de ses sentiments et de les vivre simplement, vivre tant qu'il est encore temps. Pourquoi se condamner à une existence monotone dédiée à une quête qui n'était même pas que la sienne? Pourquoi vouloir goûter absolument à une existence terne et insipide? Harry ne pouvait se l'expliquer réellement comme si quelque part anesthésier son cœur le préserverait des souffrances, en réalité c'était l'inverse qui se produisait. Se retournant vivement, dans un élan qui le surprenait lui même, il se rapprocha de nouveau de Ginny toujours immobile et passa ses doigts sur son visage tout en prenant sa main dans la sienne de son bras resté libre. Il la contempla ainsi quelques secondes, ses cheveux roux fouettant son visage pâle, ses yeux fiévreux ravivés par un éclat d'espoir qui lui donnait une beauté nouvelle. Penchant son front contre celui de la belle rousse, ils demeurèrent ainsi tête contre tête, leurs esprits en fusion, partageant une harmonie silencieuse l'espace de quelques instants...
" Je tiens à toi Ginny ... plus que tout."
Ses doigts caressant de nouveau le visage de la jeune femme pour descendre lentement sur son cou qu'il sentait à présent frémir sous ses doigts animé par le tambourinement de son cœur pulsant dans sa carotide, Harry ne répondait plus de ses actes, il s'abandonnait l'espace de quelques instants, il s'abandonnait à elle, il s'abandonnait à la vie tout simplement. Rapprochant un peu plus son visage du sien tout en la tenant toujours, il se permit ensuite d'effleurer ses lèvres des siennes, timidement d'abord, passionnément ensuite, se laissant aller à l'exquise sensation qu'il avait déjà connu avec elle et qu'ils partageaient de nouveau. Il l'enlaça ensuite simplement, fort contre lui, profitant de la sensation de son corps contre le sien. Sa tête rousse reposant sur son épaule, son autre main caressant ses cheveux, pas besoin de mots à cet instant, la communion des deux âmes se passait de futiles paroles. Ils restèrent ainsi, s'accordant le temps nécessaire. Puis il lui prit la main et l'entraîna en dehors du jardin, ils pourraient ainsi faire quelques pas loin des regards pouvant ainsi partager un moment ensemble pour se retrouver, il avait aussi à lui parler. Même si quelque part ils étaient de nouveau ensemble, il devrait partir sans elle. Sa présence serait trop déconcertante pour Harry qui se devait de rester concentré sur sa quête et si le destin leur permettrait, il serait de nouveau réunis peut-être... Il ne voulait pas penser à cette perspective angoissante pour l'instant, il voulait simplement profiter de sa présence, profiter de cet instant qu'ils partageaient ensemble. Gravissant une petite pente ponctuée de pierres, ils progressèrent jusqu'à un bouquet d'arbres encore bien ternes en cet hiver mais peu lui importait. Ils s'assirent tous deux sur une pierre, Harry l'enlaçant de son bras, sentant sa frêle taille sous sa main. Il fallait parler, ce moment de communion ne pouvait durer éternellement:
" Ginny, il faut que tu comprennes que je dois partir sans toi pour rechercher ce que je dois trouver. Ta présence auprès de moi m'inquiéterait trop, je préfère te savoir le plus en sécurité possible ici auprès de tes parents. Certes Ron et Hermione m'accompagneront mais il en a toujours été ainsi, ils sont mes compagnons de route depuis toujours, sans eux je suis certain d'être mené à ma perte. Ce n'est pas parce que je ne veux pas de toi que je ne souhaite pas ta présence, c'est justement parce que je te désire plus que tout, j'aimerais que tu me comprennes, que nous soyons plus en paix avec ça..."
Il la contemplait ne pouvant déterminer la nature de ses émotions à cet instant, il savait que c'était rude pour elle d'être mise à l'écart une fois de plus, il avait toujours privilégié Ron et Hermione par rapport à elle mais il voulait tellement qu'elle comprenne que c'était justement la force de ses sentiments qui le poussait à agir ainsi et non l'inverse. Il aimait Ron et Hermione bien sûr mais pas autant qu'elle, il n'avait pas le cœur qui tambourinait à chaque fois qu'il les voyait, ni même ses entrailles qui se resserraient, ils étaient simplement une présence familière, rassurante, comme une partie de lui même, comme la partie solide de lui même alors que Ginny représentait la partie la plus vulnérable de son âme.
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| Sujet: Re: "You've Bewitched Me, Body and Soul ..." [FE] Dim 6 Mar - 17:02 | |
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Son regard noisette était toujours rivé vers Harry. Il était immobile, tout comme elle, mais lui tournait le dos dans le geste qu’ il avait esquissé pour s’ écarter d’ elle. Ils restèrent un instant comme cela, sans qu’ aucun ne se décide à bouger ou à parler, restant tout simplement figés, comme si quelqu’ un avait appuyé sur la touche pause d’ une télécommande. Ginny ignorait totalement combien de temps s’ était écoulé ainsi, une poignée de secondes, ou bien quelques minutes ? La vérité était que le temps semblait s’ être arrêté et que cet instant aurait pu duré une éternité. Une éternité de doute, et de pensées douloureuses pour la rouquine. Harry et elle avaient une vision bien différente de leur relation et de la manière qu’ il convenait de la conduire. Si l’ Elu de son cœur préférait se destiner tout entier à sa quête, refusant toute pensée parasite – et le fait même d’ imaginer qu’ elle soit justement une de ces pensées « parasites » était une douleur de plus qui transperçait le cœur de l’ ancienne Gryffondor –, elle aurait préféré qu’ ils profitent de chaque instant qu’ ils pourraient vivre ensemble tant que cela leur était encore possible. En ce sens ils étaient bien différents tous les deux, ou peut-être complémentaires. Alors qu’ Harry avait toujours vu le côté le plus noir de toute chose, Ginny apportait une touche de couleur partout autour d’ elle. Elle le connaissait mieux qu’ elle ne se connaissait elle-même, mais ne comprenait pas toujours les raisons de ses choix. Aussi lorsqu’ il décidait de vivre presque seul dans l’ unique but d’ accomplir une quête dont il ignorait l’ issue, dont il ignorait même si elle lui était vraiment destinée, prenant en main le destin de milliers, voire de millions de personnes, elle ne pouvait s’ empêcher de douter. Lorsqu’ enfin il se retourna dans un vif élan, revenant à elle et posant sa tête contre la sienne, elle avait été sur le point de faire demi-tour à son tour, s’ épargnant d’ autres souffrances inutiles. Et pourtant, ils se trouvaient face à face, Harry descendant sa main sur son cou, et toute sombre pensée s’ était évaporée pour simplement laisser la place à l’ harmonie de l’ instant présent. Sa respiration s’ était emballée, et il devait à présent le sentir à travers les pulsations dans sa carotide. Leurs visages se rapprochèrent doucement l’ un de l’ autre, laissant leurs lèvres se chercher doucement d’ abord, passionnément ensuite. Ses bras se refermèrent machinalement autour de lui, l’ attirant un peu plus contre elle et se laissant envahir par l’ euphorie que seuls ces moments privilégiés en sa compagnie savaient lui procurer. Elle s’ abandonnait totalement à leur baiser, le reste du monde avait cessé d’ exister, à compter qu’ il ait existé un jour puisqu’ ils étaient là tous les deux, ensemble, que pourrait-il y avoir de plus ? Posant ensuite sa tête sur son épaule, comme elle l’ avait déjà fait quelques instants plus tôt, elle se laissa envahir par son parfum, toute envie de parler se tenant bien loin d’ elle, et de toute manière, toute parole serait bien trop superficielle. Elle passa ses bras autour de sa nuque, et ils restèrent ainsi, se donnant le temps, aucun d’ eux ne souhaitant briser trop tôt la magie du moment qu’ ils venaient de partager. S’ enlaçant toujours, ils s’ enfoncèrent un peu plus dans le jardin, gravissant une légère pente afin de s’ asseoir tous deux sur une petite pierre entourée par un bosquet d’ arbres. Harry prit la parole, et bien que Ginny aurait préféré enfouir loin au fond d’ elle toutes les pensées relatives à Voldemort, elle savait pertinemment que l’ instant de parfaite communion qu’ ils avaient vécu ne saurait durer éternellement, et que la réalité les rattraperait tôt ou tard. Tout avait une fin, en particulier les plus belles choses, et peut-être était-ce même mieux ainsi, la séparation en serait un brin moins douloureuse. « Ginny, il faut que tu comprennes que je dois partir sans toi pour rechercher ce que je dois trouver. Ta présence auprès de moi m'inquiéterait trop, je préfère te savoir le plus en sécurité possible ici auprès de tes parents. Certes Ron et Hermione m'accompagneront mais il en a toujours été ainsi, ils sont mes compagnons de route depuis toujours, sans eux je suis certain d'être mené à ma perte. Ce n'est pas parce que je ne veux pas de toi que je ne souhaite pas ta présence, c'est justement parce que je te désire plus que tout, j'aimerais que tu me comprennes, que nous soyons plus en paix avec ça... » Ses paroles l’ atteignaient comme des couteaux en plein cœur. Au fond d’ elle avait toujours résidé une parcelle d’ espoir qu’ il revienne un jour sur sa décision et accepte de l’ emmener avec lui. Depuis sa plus tendre enfance, elle avait toujours été surprotégée par le reste de la famille et elle n’ avait jamais su le supporter. Elle avait presque dix-sept ans, et tout le monde s’ employait, de son point de vue, à la traiter comme si elle était encore une petite fille fragile. Elle n’ était en sécurité nulle part, elle le savait, si le Seigneur des Ténèbres avait l’ envie de s’ en prendre à elle, ou à un autre membre de la famille, les protections du Terrier ne l’ arrêteraient sûrement pas bien longtemps. Personne n’ avait envie de s’ inquiéter inutilement pour elle, mais se rendaient-ils bien compte que la réciproque était la même ? Qu’ elle n’ en pouvait plus d’ être tenue encore à l’ écart, s’ accrochant désespérément à toutes les nouvelles qu’ elle pouvait entendre priant intérieurement pour ne pas y apprendre la mort d’ un être cher, de son frère, de sa meilleure amie, de celui dont elle était amoureuse… ? « Je ne suis plus une enfant, Harry. J’ ai bien grandi, et il faut que toi aussi tu comprennes que rester ici me devient insupportable. Vous agissez tous dans le but de votre quête dont j’ ignore toujours tout, me tenant constamment en dehors de vos histoires. Si.. s’ il vous arrivait malheur, je ne le saurais même pas, je ne me le pardonnerais jamais… » Ses yeux laissaient transparaitre toute l’ intensité de ses émotions, appuyant ainsi ses paroles. Elle savait néanmoins que Harry était tout au moins aussi têtu qu’ elle et qu’ il ne lâcherait pas son point de vue. Continuer ainsi une conversation de sourds n’ était pas des plus utiles et ne servait qu’ à raviver des plaies non cicatrisées. « Mais inutile d’ insister maintenant. »
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| Sujet: Re: "You've Bewitched Me, Body and Soul ..." [FE] Mar 8 Mar - 19:41 | |
| La réponse de Ginny ne se fit pas attendre, ses paroles étaient touchantes, flamboyante et déterminée, elle lui déclara:
« Je ne suis plus une enfant, Harry. J’ ai bien grandi, et il faut que toi aussi tu comprennes que rester ici me devient insupportable. Vous agissez tous dans le but de votre quête dont j’ ignore toujours tout, me tenant constamment en dehors de vos histoires. Si.. s’ il vous arrivait malheur, je ne le saurais même pas, je ne me le pardonnerais jamais… »
Bien sûr qu'il la comprenait, bien entendu qu'elle n'était plus une enfant, il n'aurait pas de tels sentiments à son égard si c'était le cas, mais en réalité, si Harry avait pris cette décision c'était de façon égoïste, il n'avait pas pensé à Ginny mais simplement à lui et à son sentiment. Ceci dit, il se doutait que Ron ne serait pas ravi de devoir faire route avec sa petite sœur pas qu'il ne l'aimait pas c'était bien tout l'inverse, il l'aimait trop lui aussi et s'inquiéterait encore plus pour elle. Et ne pensons même pas à Molly et Arthur, Harry leur prenait déjà un des enfants Weasley, il se sentirait encore davantage coupable si il en emmenait deux avec lui. Et comment réagirait Ron et Hermione incapables pour le moment de s'avouer leurs sentiments si ils étaient accompagnés d'un couple passionné comme le formait Harry et Ginny? Attendri et compréhensif, il la regarda de la façon la plus douce possible:
" Oui Ginny tu n'es plus une enfant et bien sûr que tout ceci te fait souffrir, pardonne-moi pour tout ça ... Je ne suis qu'un égoïste dans cette histoire, tu as cent fois raison!"
La serrant davantage contre lui, elle admit pour le moment résignée mais nul doute que le sujet reviendrait un jour sur le tapis, il espérait seulement qu'elle pourrait lui pardonner sa lâcheté un jour, qu'elle l'accepterait tel qu'il était car en réalité il avait bien plus de défauts que de qualités, il ne serait sans doute pas évident du tout de vivre avec le jeune Potter.
« Mais inutile d’ insister maintenant. »
"Oui, profitons simplement de cet instant ensemble si tu le veux bien."
La cajolant de nouveau, les deux amoureux profitant simplement de cet instant de tendresse et de sérénité se laissèrent aller à l'expression mutuelle de leurs sentiments par d'émouvantes marques d'affection, puis Harry se tourna de nouveau vers elle , passant de nouveau sa main sur son visage qu'il ne se lassait pas de contempler.
" Et puis l'Ordre a besoin de toi ici, il ne faut pas que nous pensions qu'à nous. Si l'avenir le veut bien, nous aurons tout le temps de le faire par la suite."
Il lui souri, une des premières fois depuis bien longtemps, les manifestations de joie de sa part n'étant pas très communes ces derniers temps, certes, il n'était pas d'un tempérament fondamentalement dépressif mais il fallait dire que les évènements traumatisants de sa vie ne l'avait pas forcément aider à voir la vie du bon côté. Mais avec Ginny, il voulait se donner la permission d'espérer, du moins pendant ce court instant, il en avait besoin, cet espoir d'être de nouveau réunis était même vital pour le jeune Gryffondor, vital pour qu'il continue à lutter pour la fin de Voldemort, pour anéantir tout ce qui les empêchait de se cotoyer quotidiennement actuellement. Il reprit ensuite:
" Ne te sens coupable de rien Ginny, ce n'est pas de ta faute, ni même de la mienne, le responsable de tout ça est bien Voldemort et j'espère bien finir de l'anéantir, c'est notre seul espoir à tous..."
Cela pouvait sembler quelque peu prétentieux de parler de la sorte mais il n'y avait aucune fierté cachée derrière ces paroles. Il se savait inférieur à Voldemort, leur dernière escapade à Poudlard lui avait bien encore rappelé sa faiblesse par rapport à la force du Mage noir. Mais si le trio parvenait à détruire chacun des Horcruxes alors Voldemort serait considérablement affaibli, enfin si tout se passait comme il l'espérait et alors viendrait le moment de l'achever, l'unique opportunité de mettre un terme à son effroyable existence, un fardeau bien lourd à porter pour un jeune homme à l'apparence frêle de 18 ans. Mais il n'était pas seul, bon nombre de proches dont il tenait plus qu'à sa propre existence étaient là pour le soutenir et c'est transcendé qu'il espérait affronter son plus vieil ennemi, l'ennemi de tous...
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| Sujet: Re: "You've Bewitched Me, Body and Soul ..." [FE] Mer 9 Mar - 18:09 | |
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D’ un commun accord ils abandonnèrent l’ espace d’ un instant leur conversation sur le Seigneur des Ténèbres et tout ce qui s’ y rapportait de près ou de loin. La guerre qui menaçait accaparait leurs esprits pas loin de vingt-quatre heures par jour, et ce toute la semaine sans interruption avant de recommencer ; les deux anciens Gryffondors méritaient bien un petit temps de répit, un temps qui n’ appartiendrait qu’ à eux et durant lequel ils pourraient laisser s’ exprimer franchement à leurs émotions. Ginny se laissa aller contre Harry qui la cajolait et la berçait dans des gestes amplis de tendresse. Le reste du monde pouvait bien attendre et il ne fallut pas longtemps à la rouquine pour l’ oublier. Seul l’ Elu de son cœur comptait à présent, et il n’ était d’ endroit où elle pouvait se sentir plus en sécurité que dans ses bras ce qui l’ incitait à s’ y blottir plus profondément, presque à la manière d’ une enfant alors qu’ elle défendait le contraire avec détermination. Pour la première fois depuis bien longtemps les deux adolescents s’ abandonnèrent totalement à leurs sentiments, les laissant transparaître à travers chacun de leurs gestes, en oubliant totalement le cours du temps. Des secondes, des minutes, sûrement même des heures auraient pu s’ écouler sans que la jeune Weasley n’ y prenne garde et sa seule crainte à cet instant était de devoir brutalement retourner à la réalité, ce qui serait inévitable le moment venu. « Et puis l'Ordre a besoin de toi ici, il ne faut pas que nous pensions qu'à nous. Si l'avenir le veut bien, nous aurons tout le temps de le faire par la suite. » L’ envie d’ insister encore une fois sur son désir de l’ accompagner dans sa quête plutôt que de rester ici où suffisamment de membres de l’ Ordre étaient présents afin que son absence n’ est pas de répercussion ne lui manquait en rien ; Ginny avait toujours eu cette force de caractère qui lui était propre et qui l’ encourageait à suivre ses opinions jusqu’ au bout et surtout jusqu’ à ce qu’ elle obtienne ce qu’ elle désire. Mais quelque chose l’ en dissuada, autre chose que le fait qu’ Harry était aussi têtu qu’ elle et que discutailler n’ était pas d’ une grande utilité, l’ important étant d’ agir. Non rien à voir avec tout ceci cette fois, c’ était juste le sourire qui s’ étalait sur le visage de Harry et les dernières paroles qu’ il avait prononcées. « Nous auront tout le temps de le faire par la suite. » Inconsciemment le reflet du sourire de l’ ancien Gryffondor était né sur ses lèvres à elle aussi. C’ était la première fois que Harry parlait de l’ avenir autrement que par sa lutte avec Voldemort. Entendre de sa bouche que s’ il revenait – non, il allait revenir, elle avait passé bien assez de temps à tenter de s’ en convaincre pour douter maintenant, alors que son départ était proche - , ils auraient tout le loisir d’ être enfin ensemble et de profiter du bonheur qu’ ils méritaient, la rendait euphorique. Une foule d’ images se bousculait dans sa tête, souvenirs et imaginations, toutes montrant les deux mêmes personnages : Harry et elle. Elle ne songeait pas à la perspective d’ un mariage ou d’ enfants, ils étaient bien trop jeunes, simplement, goûter à nouveau ses lèvres sans avoir à craindre une séparation proche, pouvoir sentir à nouveau sa peau contre la sienne et continuation. Perdue dans ses pensées, elle était restée muette et Harry poursuivit son discours. « Ne te sens coupable de rien Ginny, ce n'est pas de ta faute, ni même de la mienne, le responsable de tout ça est bien Voldemort et j'espère bien finir de l'anéantir, c'est notre seul espoir à tous... » Si elle ne le connaissait si bien, de telles paroles auraient pu l’ indigner et l’ agacer de par leur prétention, mais elle savait que c’ était tout le contraire, et elle se réjouissait plutôt de ce discours. Harry devait être le premier à croire qu’ il parviendrait à mettre fin au règne du Mage Noir si il voulait y parvenir, c’ était évident. Partir défaitiste ne lui serait d’ aucun bénéfice et cela le mènerait plutôt à sa perte. Elle savait cependant également, qu’ il était surtout le premier à douter de lui, de ses capacités, et de la vérité même de la prophétie. Imaginer qu’ un adolescent âgé d’ à peine dix-huit ans pouvait venir à bout de la plus grande menace du monde magique pouvait paraître déroutant. Et pourtant la réalité était bien là dans ses paroles, il était le seul espoir des sorciers, et même des Moldus qui ignoraient tout des sacrifices qu’ il faisait pour leur permettre de continuer à mener une vie tranquille, telle qu’ ils la connaissaient. « Et tu y parviendras Harry, je crois en toi. Voldemort est passé à côté de l’ essentiel : il est seul. Il ne comprend rien aux liens qui nous unissent toi, moi, ou même Ron et Hermione. Je suis certaine que Dumbledore voyait juste, cela le mènera à sa perte. » Elle avait parlé en essayant de paraître le plus sûre d’ elle possible, plantant son regard noisette dans son regard émeraude et mêlant ses doigts au sien, lui offrant tout son soutien et faisant montre de la vérité de ses paroles : il n’ était pas seul, il ne le serait jamais.
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| Sujet: Re: "You've Bewitched Me, Body and Soul ..." [FE] Ven 11 Mar - 18:22 | |
| Ils profitaient simplement, ils profitaient de cet instant agréable comme si rien de ce qui les entourait n'était important. Ils cheminaient simplement sur la même route, réunis dans un instant apaisé. Ginny, bienveillante écoutait les paroles de Harry sans rien dire, et ce silence ne faisait que le réconforter un peu plus. L'absence de lutte était parfois bien agréable, ne pas avoir à se justifier, simplement se confier sans peur de la réaction d'autrui, par son silence, Ginny ne pouvait lui offrir que le plus beau des cadeaux. Laissant quelques minutes en suspens les pensées du jeune Gryffondor.
Elle ne se formalisa même pas de ses dernières paroles qui auraient pourtant pu être prises pour de l'arrogance, c'était tout l'inverse qui sa cachait derrière, la peur, l'angoisse de ne pas être à la hauteur, la hantise de perdre un proche de plus. Elle finit par lui murmurer ces quelques mots:
« Et tu y parviendras Harry, je crois en toi. Voldemort est passé à côté de l’ essentiel : il est seul. Il ne comprend rien aux liens qui nous unissent toi, moi, ou même Ron et Hermione. Je suis certaine que Dumbledore voyait juste, cela le mènera à sa perte. »
Ces paroles étaient tellement réconfortantes, il avait presque l'impression d'entendre son mentor Albus Dumbledore. Il avait toujours avancé cette théorie, Voldemort était seul, ce qui n'était pas le cas de Harry. Cette vision qui pouvait sembler un peu naïve et manichéenne révélait en fait l'essentiel de nos existences... A quoi bon vivre, si c'est pour vivre seul? Sans lien, sans amour? Sans ces émotions qui font que nous nous sentons un peu plus vivant chaque jour. Comment la vie pourrait-elle avoir un sens si elle n'avait lieu que pour venger, tuer, gagner plus de puissance pour mieux écraser? Comment cela pouvait il être comparable à l'amitié, à l'amour, la loyauté, l'attachement,la progression que l'autre pouvait nous apporter? Harry même si il en doutait quelque fois se rendait bien compte qu'une telle existence vide de toute joie et d'amour devait être bien terne et insipide, même si il avait perdu ses parents, il avait eu la chance de trouver suffisamment de force en lui pour ne pas devenir un Tom Jedusor en puissance et pourtant il en aurait toutes les raisons, grandir sans affection dans un placard miteux sous l'escalier des Dursley à vivre au quotidien l'injustice, voilà qui pouvait éveiller les plus noirs sentiments chez un humain, mais voilà, Harry avait toujours senti cette petite parcelle de lumière en lui, comme un héritage de sa mère, une interdiction tacite de basculer dans le tourment, vivre dans l'espoir pour mieux faire honneur à leur sacrifice. Et puis voilà, il avait eu des rencontres heureuses sur son chemin, des êtres qui lui avaient apporté tellement, par un regard, par l'effleurement d'une main sur une épaule, par un sourire, d'abord Ron , puis Hermione, ses deux acolytes de toujours, presque comme une partie de lui à présent, les fondations même du jeune homme qui était devenu. Puis les Weasley, ouverts et accueillants, le considérant comme un fils, et puis Dumbledore ainsi que Sirius, Remus Lupin également et tellement d'autres...
Et puis il y avait eu Ginny. En repensant à sa vie de sorcier, il avait l'impression que Ginny en avait toujours fait partie, que telle une petite fée discrète, elle avait toujours veillé sur lui. Au départ, ne la considérant pas autrement que comme la petite sœur de son meilleur ami. Puis les choses avaient changé, il l'avait vu s'affirmer, gagner en force et en détermination, devenir plus belle chaque jour, elle était devenue à présent irremplaçable dans son cœur. Comme une évidence depuis le départ.
" Merci Ginny, ne pas être le seul à y croire me fait du bien!"
Se rapprochant un peu d'elle encore, pour profiter de son odeur, pour profiter de sa peau contre la sienne, se blottissant contre elle quelques instants de plus, il lui murmura ensuite la voix un peu triste:
" Tu sais, Dumbledore me manque, il était mon repère dans ce monde, le roc qui permettait que tout reste en place, sans lui, j'ai l'impression qu'à présent tout repose sur moi, mais je ne suis pas Albus Dumbledore. Je ne suis que le jeune Harry Potter, Orphelin et qui n'est qu'un débutant en matière de magie face à Voldemort."
Il n'attendait pas forcément une réponse spécifique de la part de Ginny, mais il avait besoin de se confier à elle. Depuis la mort du vieux Directeur, il n'en avait parlé à presque personne, pas même à Ron et Hermione, se focalisant sur la recherche des horcruxes, n'élaborant pas sur la perte de son mentor. Mais Albus Dumbledore était le seul repère qui lui restait, la seule présence "parentale" en quelque sorte. Il avait perdu ses parents, puis Sirius et maintenant Dumbledore. Il y avait les Weasley, certes, mais Arthur et Molly étaient déjà suffisamment inquiets avec leurs propres enfants. Il était cruel pour un jeune homme d'à peine 18 ans de devoir à présent mener sa quête sans aucune présence pour le guider, il ne pouvait à présent que compter sur lui même mais heureusement il y avait Ron et Hermione et surtout il y avait Ginny. |
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| Sujet: Re: "You've Bewitched Me, Body and Soul ..." [FE] Dim 13 Mar - 18:25 | |
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La réponse de Harry mit un moment à venir. Sans doute s’ était-il encore une fois perdu au fond de ses pensées, remuant de sombres sujets dont lui seul connaissait la portée. Ginny elle-même méditait aux paroles qu’ elle avait tenues quelques instants plus tôt. Comment était-il possible à un être humain de vivre sans amour ? Personne ne parle de l’ Amour avec un grand A comme il est courant de le dire, ce lien qui depuis presque toujours finalement, l’ unissait à Harry, mais simplement un sentiment d’ attachement, de l’ affection, de l’ amitié envers une personne extérieure. Voldemort, ou Tom Jedusor à cette époque, n’ avait certes pas eu une enfance facile mais cela n’ excusait en rien son comportement, la manière dont il ne vivait, - si l’ on pouvait appeler cela vivre puisque l’ existence qu’ il menait se rapprochait plus de la survie – dans l’ unique but d’ écraser autrui, de faire montre de sa puissance que l’ on s’ efforcera au préalable de faire grandir à chaque seconde ? L’ idée ne se concevait pas dans l’ esprit de la rouquine, et en observant le visage de Harry et l’ expression qu’ il renvoyait, elle devinait aisément que celui-ci partageait son point de vue. Après tout lui aussi avait vécu onze ans en étant renié par la seule famille qu’ il lui restait, lui aussi avait du, durant toute son enfance, se passer de l’ affection d’ un père ou d’ une mère, ce à cause du mage noir même, et pourtant jamais il n’ avait montré la moindre ressemblance avec le Seigneur des Ténèbres. Il était, et à bien des égards l’ une des personnes les plus humaines, loyales et généreuses qu’ il lui eut été donné de rencontrer. Ginny ne se rappelait que trop bien de sa première année à Poudlard, lorsque tout le monde désignait Harry comme étant l’ héritier de Salazar Serpentard, l’ accusant d’ avoir lâché le basilic dans Poudlard et d’ être responsable des agressions y ayant eu lieu, cela parce qu’ il partageait avec Voldemort la capacité de parler le Fourchelang. Sans s’ attarder sur de noires pensées de l’ ordre de l’ identité du réel coupable, puisque c’ était elle sous les ordres du journal de Jedusor – encore une fois, tout se reportait à lui – elle ne put que se demander encore comment on avait pu le croire capable de telles choses. Le Seigneur des Ténèbres et l’ Elu de son cœur ne partageaient rien, si ce n’ était ce lien étrange du à la cicatrice en forme d’ éclair si célèbre dans le monde sorcier que Harry portait sur le front. « Merci Ginny, ne pas être le seul à y croire me fait du bien ! » Pendant qu’ il parlait il s’ était à nouveau rapproché d’ elle, et Ginny se laissa encore une fois aller à se blottir contre le jeune homme, l’ enlaçant de ses bras et le confortant par ce simple geste de l’ idée que jamais elle ne l’ abandonnerait, qu’ il pourrait toujours compter sur le soutien de quelqu’ un qui croyait en lui, et surtout qu’ elle ferait tout pour l’ aider à venir à bout de son ennemi même s’ il refusait encore de la laisser l’ accompagner. « Tu sais, Dumbledore me manque, il était mon repère dans ce monde, le roc qui permettait que tout reste en place, sans lui, j'ai l'impression qu'à présent tout repose sur moi, mais je ne suis pas Albus Dumbledore. Je ne suis que le jeune Harry Potter, Orphelin et qui n'est qu'un débutant en matière de magie face à Voldemort. » L’ ancienne Gryffondor resta d’ abord muette, voulant parler, le soutenir, mais ne sachant que répondre et qui ne passerait pas pour trop superficiel. L’ entendre se confier ainsi à elle n’ était somme toute pas si courant que cela, puisque d’ abord les jours qu’ ils passaient ensemble n’ étaient de loin pas nombreux, et que Harry n’ avait jamais été à l’ aise pour parler de ses sentiments, préférant tout garder enfui au fond de lui-même, seul et unique témoin des secrets qu’ il pouvait y garder. La mort d’ Albus Dumbledore avait été un choc pour tous à Poudlard, et particulièrement les élèves qui s’ étaient investis dans la lutte contre les Mages Noirs, participant par exemple à l’ Armée de Dumbledore, et qui avaient sûrement eu le privilège d’ être ainsi plus proches du directeur. Mais rien n’ était comparable à la perte qu’ Harry avait subite lorsque le sorcier s’ était éteint. Il avait été incontestablement celui qui en avait été le plus proche, encore et surtout dans les derniers instants de sa vie. Dumbledore avait toujours été là pour l’ aider dans sa quête, le rassurer dans ses moments de doute comme nul n’ y était jamais parvenu, peut-être pas même elle, mais cela elle ne pouvait pas en juger. C’ était comme si Arthur ou Molly venait à disparaître, elle savait qu’ elle ne s’ en remettrait pas, et aucune parole ne soulagerait la plaie qui resterait continuellement ouverte dans son cœur. C’ était une chose que seul le temps pouvait essayer de guérir, sans parvenir à l’ effacer totalement, une chose plus forte qu’ elle et que toute la volonté qu’ elle pourrait y mettre. Les mots ne servaient à rien, seules comptaient les personnes qui les prononçaient. « Je ne peux rien contre cela Harry, je le voudrais tellement mais je ne peux rien. Cela fait mal de se sentir si impuissant… Et pourtant la seule chose que tu dois savoir, s’ il ne fallait en retenir qu’ une de cette histoire, c’ est que Dumbledore croyait en toi, il est mort en croyant toujours en toi. Tu connaissais Dumbledore mieux que nous tous, tu dois donc également savoir mieux que nous tous ce que cela représente. Peu importe ton âge, Voldemort a peut être cet avantage contre toi mais tu te bats toi aussi avec des armes qu’ il ne connaît pas. » Ses yeux étaient planté dans le regard émeraude de l’ ancien Gryffondor, tentant d’ y faire passer toute la force et l’ amour dont elle était capable. Elle effleura son visage du bout de ses doigts, avant de déposer un léger baiser sur ses lèvres. Elle n’ aimait pas le voir douter de lui-même ainsi et pire encore quand elle se sentait si impuissante à l’ aider.
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| Sujet: Re: "You've Bewitched Me, Body and Soul ..." [FE] Mer 16 Mar - 19:22 | |
| Alors que Ginny le regardait , ses yeux noisettes emprunts d'une douceur qui lui était rare mais qu'il connaissait pourtant bien, Harry espérait seulement ne pas la décevoir. Sa présence lui apportait tant de réconfort, la confiance qu'elle lui portait alimentait le socle fragile de l'estime qu'il nourrissait pour lui même. Cet instant simple et épuré, la communion de deux âmes dans l'intimité d'une étendue immense, le jeune Gryffondor ne pourrait oublier cet instant, il ne pourrait oublier Ginny. Si il écoutait son impulsion, il pourrait même se laisser aller à lui demander de l'accompagner mais cela n'était sans doute pas préférable. Il se contenta simplement d'écouter ses dernières paroles:
« Je ne peux rien contre cela Harry, je le voudrais tellement mais je ne peux rien. Cela fait mal de se sentir si impuissant… Et pourtant la seule chose que tu dois savoir, s’ il ne fallait en retenir qu’ une de cette histoire, c’ est que Dumbledore croyait en toi, il est mort en croyant toujours en toi. Tu connaissais Dumbledore mieux que nous tous, tu dois donc également savoir mieux que nous tous ce que cela représente. Peu importe ton âge, Voldemort a peut être cet avantage contre toi mais tu te bats toi aussi avec des armes qu’ il ne connaît pas. »
Il la contempla quelques instants, il admirait cette force qu'elle pouvait avoir , le courage et la passion qui l'animait, cette volonté de toujours donner plus à ceux qu'elle aimait. Il avait réellement l'impression qu'elle était l'âme qui complétait la sienne, l'énergie même nécessaire à son propre cheminement. Il ne savait comment réagir ni quoi dire, car il n'avait jamais été un très grand orateur, pas très à l'aise avec les mots, et il avait l'impression de ne pas pouvoir trouver ceux qui caractériseraient au mieux les sentiments qu'il ressentait à ce moment. Il fallait pourtant bien qu'il lui dise quelque chose, qu'il lui exprime sa gratitude, la fierté qu'il avait à l'entendre parler si sûrement de lui et de son destin même si cela l'effrayait quelque peu, avoir à ses côtés des personnes qui croyaient en lui était d'un grand secours.
" Merci Ginny, merci de croire en moi..."
Il lui prit délicatement sa main et la porta à sa bouche pour l'embrasser, un simple geste d'affection accompagnant ses mots. Puis il se contenta de l'envelopper simplement des siennes pour la regarder de nouveau, le regard émeraude à la fois déterminé et interrogatif:
" Mais tu as vu sa puissance? Même à trois nous n'avons pu rien faire dans la Salle sur Demande. Il a disparu mais je suis certaine qu'il est encore vivant! Cet objet qu'il courtisait, c'est ce qu'on appelle un Horcruxe, Voldemort a en fait morcelé son âme en plusieurs objets pour préserver sa vie, son but étant de parvenir à l'immortalité."
Il laissa Ginny digérer cette information. C'était la première fois qu'il lui expliquait ce que seuls Dumbledore, Hermione, Ron et lui savaient. Il avait pleinement confiance en elle, après tout elle avait risquer sa vie pour l'accompagner dans cette quête, sans même savoir ce qu'il cherchait vraiment, seul la force de son lien avec lui l'avait poussé à affronter le Mage Noir. Elle avait faillit perdre la vie, ainsi que Kaelyn, il ne pouvait que lui être redevable de cet amour, aussi avait-il décidé de mieux lui expliquer la raison de son départ, la raison pour laquelle il continuait de lutter alors que Voldemort avait disparu et que certaines personnes commençaient à s'en réjouir croyant à sa fin. Pour Harry, il n'en était rien, il ne serait pas tranquille tant que tous les horcruxes ne seraient pas détruits, pas tant qu'il ne verrait le cadavre de Tom Jedusor agonisant à ses pieds...
" C'est Dumbledore qui m'a tout expliqué, c'est d'ailleurs lorsque nous sommes partis à la recherche d'un des horcruxes que nous nous sommes fait attaqués à notre retour à Poudlard. C'est également sa lutte pour détruire un des horcruxes qui l'avait considérablement affaiblit..."
Car c'était grâce à celui qu'il considérait comme son mentor que Harry s'était chargé de cette quête. Sans lui, il n'aurait jamais pu deviner tout ceci, cette magie était bien trop puissante et trop ancienne pour qu'il la connaisse. Sans le vieux sorcier à la barbe blanche, il n'aurait jamais pu progresser vers ce but. Avec l'appui de Ron et Hermione, il espérait parvenir à terminer la tâche qu'avait amorcé l'ancien directeur. Peut être que Ginny pourrait l'y aider également mais ce n'était pas son but, il voulait simplement mieux lui expliquer la raison de ses actes, il voulait que pour une fois elle soit au courant, qu'elle se sente moins mise à l'écart. Il n'avait pas envie de se perdre dans de longs discours sentimentaux, pour lui, expliquer la nature et le but de sa quête et de son départ obligatoire était une bien plus grande preuve de son amour à son égard.
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| Sujet: Re: "You've Bewitched Me, Body and Soul ..." [FE] Sam 19 Mar - 19:11 | |
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Harry &`Ginny ♡
« You've Bewitched me, Body and Soul... » |
Ginny n’ attendait aucune réponse spécifique de la part de l’ ancien Gryffondor. Ils se contentaient de se regarder dans les yeux, faisant passer par la biais de leur regard toute l’ intensité des sentiments dont ils étaient capables. Il y a des années de cela, la rouquine aurait sans doute ciller et baissé les yeux face à ceux émeraude de Harry, mais plus aujourd’ hui ; au fil des années son caractère s’ était affirmé et elle avait gagné confiance en elle par la simple force de sa volonté. Heureusement d’ ailleurs puisqu’ elle ne connaissait que trop bien l’ Elu de son cœur, trop enclin à douter de lui et de ses capacités, trop enclin à se dévaloriser, à ne faire ressortir que ses défauts au lieu de s’ épancher sur ses multiples qualités. Elle savait que lui montrer par ses actes qu’ elle était présente pour lui était plus important que mille discours qu’ elle aurait pu prononcer. Ils restèrent encore là sans bouger, avant que Harry ne finisse par rompre le silence qui s’ était installé en lui exprimant sa gratitude, embrassant doucement sa main. Elle allait répliquer que ce n’ était rien, qu’ en somme c’ était même normal, mais l’ expression de l’ ancien Gryffondor lui fit garder le silence. Elle n’ aurait su dire pourquoi, mais elle avait l’ impression qu’ il s’ apprêtait à lui avouer quelque chose ; et elle n’ avait surtout pas envie de l’ arrêter dans son élan. Son intuition se révéla justifiée lorsque Harry prit à nouveau la parole. « Mais tu as vu sa puissance? Même à trois nous n'avons pu rien faire dans la Salle sur Demande. Il a disparu mais je suis certaine qu'il est encore vivant! Cet objet qu'il courtisait, c'est ce qu'on appelle un Horcruxe, Voldemort a en fait morcelé son âme en plusieurs objets pour préserver sa vie, son but étant de parvenir à l'immortalité. » Ginny fut tout simplement abasourdie par la nouvelle. Une foule de questions se pressait dans sa tête, lui causant une incroyable migraine. Comment était-ce possible ? Cela signifiait-il que le Seigneur des Ténèbres était devenu intouchable ? Combien de ces objets, ces… Horcruxes, avait-il pu créer ? Comment était-il possible de les détruire ? Harry en avait-il déjà trouvé un ou plusieurs autres ? Etait-il parvenu à en venir à bout ? Et continuation. Elle avait l’ impression que si les choses continuaient à ce rythme là, son cerveau allait imploser sous la pression de ses interrogations. Elle ne parvenait même pas à les formuler à haute voix tant le choc avait été grand, et comme si ses neurones n’ étaient pas assez sollicités, quelques images de cette fameuse soirée à Poudlard lui revinrent en mémoire par flashs et par à coups. Elle revoyait surtout les derniers instants dans la salle sur demande. Ils avaient été sur le point de s’ écrouler de fatigue, mais ils poursuivaient toujours leur ennemi, prêts à tout pour l’ arrêter. Néanmoins, malgré tous leurs efforts, leurs sortilèges ne parvenaient qu’ à énerver davantage Voldemort. Enfin lorsque le trio pensait que tout était perdu, que le Mage Noir allait s’ emparer de l’ objet et en finir définitivement avec eux, il disparut sans laisser aucune trace, lorsque sa main était entrée en contact avec le diadème. C’ était là encore un phénomène inexplicable qui s’ ajoutait à ce que Harry venait de lui annoncer. Les événements se mettaient doucement en place, et Ginny fut encore plus affligée de la disparition du diadème perdu – qui a présent portait vraiment parfaitement bien son nom – à mesure qu’ elle saisissait l’ importance de l’ objet. Alors qu’ aucun son ne se décidait à franchir la barrière que ses lèvres formaient, Harry entreprit de continuer ses explications. « C'est Dumbledore qui m'a tout expliqué, c'est d'ailleurs lorsque nous sommes partis à la recherche d'un des horcruxes que nous nous sommes fait attaqués à notre retour à Poudlard. C'est également sa lutte pour détruire un des horcruxes qui l'avait considérablement affaiblit... » Tout commençait à s’ éclairer dans le cerveau de la jeune Weasley, qui dut encore prendre quelques secondes afin de digérer tout ce qu’ elle venait d’ entendre. Elle était cependant reconnaissante à Harry de lui raconter tout ceci, car c’ était, provenant de sa part, la plus grande marque de confiance et d’ amour qu’ il pouvait lui faire. Ces révélations, loin de l’ effrayer ou de la dissuader dans la décision de tout mettre en œuvre afin d’ aider Harry, la conforta plutôt dans ce chemin. La tâche était encore plus importante que ce qu’ elle avait pu imaginer, et elle ne pouvait se résoudre à rester impuissante et inutile maintenant qu’ elle savait de quoi il retournait. Elle prit une profonde inspiration, le temps de mettre en ordre ses pensées et de poser ses multiples questions avec méthode, tentant d’ éliminer celles secondaires, qui pouvaient encore attendre. « Alors, ces objets… ces horcruxes, il nous faut les détruire tous afin de tuer défintivement Voldemort, c’ est cela ? » Elle avait utilisé le nous volontairement, faisant comprendre à Harry, maintenant qu’ il avait lancé le sujet, qu’ elle n’ avait toujours pas renoncé à son idée. Elle poursuivit cependant rapidement avant que celui-ci ne l’ interrompe. « Et combien y en a-t-il ? Comment les détruire ? Y es-tu déjà parvenu avec Dumbledore ? » Elle fit une courte pause. Ses yeux brillaient d’ un éclat nouveau, différent de celui qui l’ animait précédemment dans l’ instant de tendresse privilégié qu’ ils avaient partagé, et elle reprit d’ un air plus grave. « Harry, il est hors de question que je reste ici maintenant que je sais de quoi il retourne. Ne le nie pas, c’ est là une bien lourde tâche et mon aide ne te sera pas de trop. Je veux venir. » C’ était la première fois qu’ elle lui faisait réellement part de son désir de l’ accompagner. Ils avaient vaguement abordé le sujet bien sûr, mais Harry refusait catégoriquement de la prendre avec lui avant même qu’ elle n’ ait pu finir de s’ exprimer. Cette fois-ci elle espérait de tout cœur qu’ il réagirait définitivement. Ses yeux noisette le fixaient toujours intensément, et elle était prête à défendre ce choix ongle pour ongle et dent pour dent.
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| Sujet: Re: "You've Bewitched Me, Body and Soul ..." [FE] Lun 21 Mar - 18:50 | |
| Les révélations que lui firent Harry semblèrent raviver la curiosité de la jeune Gryffondor. Cela ne surprit guère le jeune homme, Ginny avait toujours eu un tempérament de feu et une curiosité à toute épreuve, cela avait d'ailleurs bien faillit lui coûté la vie avec le journal de Tom Jedusor lors de sa première année à Poudlard. Harry essaierait de répondre aux questions de sa compagne, mais cela resterait difficile pour lui, il ne savait pas grand chose sur les horcruxes, le peu que Dumbledore lui avait dit en vérité, le laissant à présent seul pour accomplir cette quête. Seul, enfin, il avait la chance d'être accompagné de Ron et Hermione. Ginny semblait être plus que décidée également, il serait à présent difficile de faire marche arrière, se maudissant intérieurement de l'avoir conduit sur la voie du danger, mais après leur escapade commune à Poudlard, il ne trouvait pas cela loyal de se murer dans le silence alors que la belle rousse avait risqué sa vie pour lui sans même rien savoir de ses intentions. Et puis, Ginny était tellement importante pour lui, comme une partie de sa propre personne, ne rien lui dire était un peu comme se mentir à soi-même. Ainsi, il écouta ses questions:
« Alors, ces objets… ces horcruxes, il nous faut les détruire tous afin de tuer définitivement Voldemort, c’ est cela ? »
« Oui, tant que les horcruxes existent, Voldemort est immortel, parvenir à tous les détruire est notre seul espoir de pouvoir le vaincre un jour...»
Les derniers évènements s'étant produit à Poudlard, lui firent encore plus redouter l'achèvement de cette quête, car Voldemort avait disparu, mais en plus il avait disparu avec un des horcruxes, il ne restait qu'à espérer que le précieux objet se soit lui même désintégré lors de l'étrange phénomène auquel les trois camarades avaient assisté, impuissants, ne pouvant que contempler la scène.
« Et combien y en a-t-il ? Comment les détruire ? Y es-tu déjà parvenu avec Dumbledore ? »
Le jeune homme se grattant légèrement la tête, révélant ainsi sa cicatrice au passage, décoiffant un peu plus sa chevelure indomptable, il hésita quelques instants et lui répondit:
" D'après les dires de Dumbledore, il y en aurait sept, mais nous ne savons pas ce qu'ils sont tous, il y avait le journal de Tom, une bague que Dumbledore a lui même détruite mais qui l'a considérablement affaibli, et le médaillon de Salazar Serpentard. Seulement quand nous sommes partis à sa recherche avec Dumbledore, le médaillon était un faux et a été déjà volé par un certain R.A.B, tout ceci pour rien en fin de compte.C'était également le cas de ce diadème qu'il convoitait l'autre nuit à Poudlard."
Son visage se fit soudain plus triste, l'escapade dans cette grotte avait été une vraie torture pour le Jeune Potter, devant lutter sans cesse contre son envie de fuir et de protéger son mentor, devant le torturer avec chaque goutte avalée de plus afin de parvenir au médaillon et tout ceci au final pour ne trouver qu'une vulgaire réplique, placée ici par un inconnu. La seule consolation étant que cet inconnu partageait le même but que lui, détruire les Horcruxes. Mais cette escapade ne se solvant que par la mort de Dumbledore, un Dumbledore réduit à l'ombre de lui même, se faisant attaquer par les Mangemorts à leur retour et Harry n'ayant rien pu faire, emprisonné par un sortilège du vieux sorcier, ne pouvant qu'assister, impuissant une fois de plus, à la mort de son seul repère par la main de Severus Rogue.
Mais ses réflexions furent stopper par le regard de Ginny, celui-ci brillait d'un nouvel éclat, celui du défi et de la détermination , aussi les mots de la Jeune Weasley ne le surprirent pas:
« Harry, il est hors de question que je reste ici maintenant que je sais de quoi il retourne. Ne le nie pas, c’ est là une bien lourde tâche et mon aide ne te sera pas de trop. Je veux venir. »
Le Gryffondor passant sa main sur sa nuque, chagriné par la détermination de son âme-sœur mais en même temps la comprenant plus que n'importe qui. A sa place, il aurait réagit de la même manière, il ne lui aurait même pas laissé le choix, se soudant complètement à elle, utilisant même un maléfice de glu perpétuelle si cela avait été nécessaire. Harry redoutait plus que tout sa venue, sa présence à ses côtés lors de cette quête, l'appréhension d'avoir peur pour elle à chaque instant. Mais les choses étaient elles différentes pour elle? Pourrait-il lui infliger ce qu'il avait lui même déjà trop subi? Assister passivement aux évènements, être mis volontairement en retrait avec pour seule cause une protection désespérée, plus personne ne l'était, il fallait être honnête... Il ne céderait pas pour autant si facilement, ses yeux émeraudes se posant confortablement sur le regard noisette de sa moitié:
" Et tes parents Ginny? Et comment crois tu que Ron va réagir? Il va encore une fois me détester!"
Piètres arguments certes, mais Harry ferait tout pour l'en dissuader, la savoir avec ses parents au Terrier était tout de même bien plus confortable . Mais quelque part, au fond, il ne pouvait que comprendre les motivations profondes de la belle Sang et Or. |
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| Sujet: Re: "You've Bewitched Me, Body and Soul ..." [FE] Mer 23 Mar - 17:20 | |
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A mesure que leur conversation avançait, un air de plus en plus grave se peignait sur le visage de Ginny. Elle avait bien sûr imaginé que le diadème, qu’ ils s’ étaient, avec l’ aide de Kaelyn, employés en vain à arracher aux mains du Seigneur des Ténèbres, était d’ un grand pouvoir, mais elle avait tout simplement pensé que ce pouvoir résidait dans la nature même de l’ objet. Imaginer Voldemort, friand de savoir était quelque peu risible en soi, hormis lorsque cela avait un attrait quelconque avec la magie noire. Mais voilà, l’ ancienne Gryffondor n’ était pas ce que l’ on pouvait appeler une experte dans ce domaine, et elle n’ avait pas très bien imaginé ce que le diadème de Rowena Serdaigle pouvait avoir en commun avec cela. Cependant, à mesure que Harry continuait de s’ exprimer, répondant patiemment à toutes les interrogations qu’ elle se posait à en avoir la migraine, tout prenait peu à peu forme dans son esprit. Les Horcruxes devaient être une parcelle de la magie si noire, qu’ il n’ était pas étonnant qu’ elle n’ en ait jamais entendu parler. A leur sujet, une autre question, plus vicieuse que les précédentes, s’ était peu à peu insinuée dans l’ esprit de la rouquine : « Comment pouvait-on créer une Horcruxe ? Comment pouvait-on être capable de séparer son âme en deux, voire plausiblement sept dans le cas de Voldemort ? ». Elle la chasse cependant bien vite, se concentrant plutôt sur Harry qui lui expliquait la situation, et les moyens de les détruire plutôt que de les créer. « D'après les dires de Dumbledore, il y en aurait sept, mais nous ne savons pas ce qu'ils sont tous, il y avait le journal de Tom, une bague que Dumbledore a lui même détruite mais qui l'a considérablement affaibli, et le médaillon de Salazar Serpentard. Seulement quand nous sommes partis à sa recherche avec Dumbledore, le médaillon était un faux et a été déjà volé par un certain R.A.B, tout ceci pour rien en fin de compte. C'était également le cas de ce diadème qu'il convoitait l'autre nuit à Poudlard. » Une ombre passa sur le visage de l’ ancienne Gryffondor à la mention du journal de Tom Jedusor. Ginny, mieux que personne avait été témoin des capacités de cet objet. En y repensant elle se maudissait d’ avoir été assez stupide pour se confier à ce journal si particulier et plus encore pour avoir cru qu’ il aurait pu vouloir son bien. De son point de vue, son jeune âge n’ excusait en rien son comportement naïf et irréfléchi, et sa seule consolation allait au fait que tous les sorciers nés moldus qui avaient été pétrifiés avaient été rapidement guéris, et qu’ aucune mort n’ était à déplorer au contraire de la première fois où la Chambre des Secrets avait été ouverte. Le souvenir de cette première année à Poudlard restait encore bien douloureux dans son esprit, et elle n’ attendait que le moment de se venger sur le Seigneur des Ténèbres, bien qu’ elle savait cette perspective purement fantaisiste. Leur dernière escapade à Poudlard en était la preuve. Ils avaient été face à Voldemort, Harry, Kaelyn et elle. Trois adolescents en âge de se rendre à Poudlard face à la plus grande menace du monde magique. La seule raison qui avait fait qu’ ils s’ en sortent vivants avait été la chance, puisque Voldemort n’ avait pas fait preuve de ménagements avec les sortilèges, Impardonnables notamment, et Ginny portait encore sur le front une cicatrise l’ attestant. Tous leurs sortilèges n’ avaient eu pour effet que d’ énerver un peu plus leur adversaire et de leur en faire payer les frais. Finalement le Seigneur des Ténèbres avait disparu avec l’ Horcruxe, et Harry et elle ne pouvaient que prier pour que l’ objet se soit désintégré de lui-même. Cette probabilité n’ en était cependant qu’ une parmi tant d’ autres, et Ginny était abattue à l’ idée qu’ un objet indispensable à la défaite de Voldemort venait de leur filer entre les doigts. Le silence s’ était progressivement installé ; Harry avait passé ses mains derrière sa nuque, son magnifique regard émeraude semblant vaguer au rythme des brins d’ herbe secoués par le vent, tandis que Ginny, immobile le fixait toujours. Il semblait perdu dans le fond de ses pensées, réfléchissant sûrement aux dernières paroles de la rouquine. La détermination n’ avait jamais manqué à Ginny, cela, il le savait mieux que personne d’ autre. Il devait progressivement se rendre compte que l’ empêcher de le suivre allait s’ avérer plus ardu qu’ il ne le pensait au premier abord, et Ginny ne pouvait que prier silencieusement pour qu’ il abandonne simplement cette idée. Dans son désir égoïste de l’ aider et l’ accompagner, elle ne pouvait saisir toute les subtilités des raisons qui le poussaient à agir de la sorte. « Et tes parents Ginny ? Et comment crois tu que Ron va réagir ? Il va encore une fois me détester ! » Une esquisse de sourire se dessina sur le visage de la Rouge et Or. Ces piètres arguments étaient précisément ce à quoi elle s’ attendait provenant de la part de Harry. Il avait cette fâcheuse habitude, que toute la famille Wealsey possédait également, de vouloir la protéger envers et contre tout. Cela avait le don d’ énerver la jeune fille, dont le caractère de feu supportait mal l’ idée d’ avoir besoin que d’ autres qu’ elle assument sa sécurité, mais elle ne parvenait pas à lui en vouloir pour autant. En fait, il était impossible qu’ elle en veuille à Harry, peu importe ses actions. Après avoir pris une longue inspiration, elle se lança, plongeant son regard noisette dans le sien, y laissant transparaître l’ intensité de ses sentiments, détermination, amour, passion… « Qu’ est-ce que mes parents ont à voir là-dedans Harry ? Que veux-tu que je te dise, il est dans leur nature de s’ inquiéter de tout, mais tu sais aussi certainement que moi que personne, je dis bien personne, ne m’ empêchera de réaliser ce que j’ ai envie d’ entreprendre. Ils comprendront bien qu’ ils ne pourront pas éternellement me tenir à l’ écart ; moi aussi je veux me battre, encore plus maintenant que je connais l’ ampleur de la tâche que tu dois accomplir, Harry. » Elle s’ interrompit un instant ; l’ image de ses parents se dessinait dans sa tête. Arthur n’ était pas très doué pour calmer les pulsions de sa fille. Elle savait en revanche que Molly tenterait de la dissuader de partir, par pur instinct maternel, mais elle finirait bien par céder. Et puis elle ne pouvait pas permettre à Ron de partir et pas à elle, c’ était totalement injustifié. « Quant à Ron, c’ est difficile à dire. Mais tu le connais tellement bien Harry, tu sais qu’ il a toujours des réactions disproportionnées et qu’ il est incapable de te haïr. Si il tient un minimum à moi il comprendra que je ne peux agir autrement. » C’ était tellement vrai tout cela, que cela finissait par en faire mal. Tout le monde ne cessait de la dissuader dès qu’ elle tentait de se rendre elle aussi utile dans cette lutte. Etait-elle nulle au point qu’ il faille être constamment derrière elle, prêt à veiller qu’ elle ne meure pas de sa bêtise ? C’ était, en tout cas, la désagréable impression que cette histoire lui faisait transparaître.
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| Sujet: Re: "You've Bewitched Me, Body and Soul ..." [FE] Sam 26 Mar - 21:42 | |
| Harry s'y attendait. Ces arguments étaient bien trop faibles pour convaincre Ginny de rester tranquille. Mais sur le moment, c'était les seules choses qu'il avait trouvé pour tenter de la dissuader de l'accompagner. Au fond, qui était-il pour l'empêcher d'agir? La seule pensée de sa probable compagnie l'angoissait et le ravissait en même temps. Si il lui arrivait malheur, il en porterait le fardeau, pour lui, mais aussi pour toute la famille Weasley et encore plus pour son meilleur ami. Mais n'était-ce pas son courage et sa détermination qu'il lui avait plu? La dissuader serait donc aller tout simplement contre la nature de son attirance envers la belle rousse. Aussi, se permit-il de lui sourire légèrement un peu plus détendu à présent, simplement touché par la réaction caractéristique de la jeune femme, retrouvant chez elle tout ce qui lui plaisait, ne pouvant que fondre face à son regard noisette pourtant emprunt d'une grande force au moment où elle présentait sa réponse:
« Qu’ est-ce que mes parents ont à voir là-dedans Harry ? Que veux-tu que je te dise, il est dans leur nature de s’ inquiéter de tout, mais tu sais aussi certainement que moi que personne, je dis bien personne, ne m’ empêchera de réaliser ce que j’ ai envie d’ entreprendre. Ils comprendront bien qu’ ils ne pourront pas éternellement me tenir à l’ écart ; moi aussi je veux me battre, encore plus maintenant que je connais l’ ampleur de la tâche que tu dois accomplir, Harry. »
" Si il t'arrivait quelque chose, je serai simplement responsable Ginny, je ne pourrai plus regarder ta famille en face. Je porte déjà cette responsabilité pour ton frère, en fait cela ne fait que doubler mes chances!"
Son ton se voulait ironique, il valait mieux en rire, mais au fond cette pensée l'angoissait réellement. Toutefois, il connaissait la détermination des Weasley et qui plus est celle de la cadette. Il ne servirait à rien d'essayer de les dissuader, l'un comme l'autre. Aussi, se fit il rassurant et lui souffla-t-il:
" Mais je comprends que tu veuilles te battre."
Bien sûr qu'il ne pouvait faire preuve que de compréhension face à cet argument. Il avait lui même toujours souhaiter prendre le parti de la lutte et on s'était obstiné à le tenir à l'écart. Notamment lors de sa cinquième année où seul Sirius l'avait encouragé à prendre les armes. La décision n'était peut être pas d'ailleurs des plus légitimes car elle avait entraîné la perte de son parrain mais Harry serait éternellement reconnaissant envers Sirius pour l'avoir compris et défendu à ce moment là.
« Quant à Ron, c’ est difficile à dire. Mais tu le connais tellement bien Harry, tu sais qu’ il a toujours des réactions disproportionnées et qu’ il est incapable de te haïr. Si il tient un minimum à moi il comprendra que je ne peux agir autrement. »
Le gryffondor passait à présent sa main sur son menton, l'air pensif. Car Ron était sans doute le sujet le plus épineux. Il connaissait tellement son meilleur ami. Il avait déjà eu le plus grand mal à accepter leur relation alors qu'en plus son meilleur ami entraine sa petite soeur dans leurs aventures allait sans doute alourdir l'amertume du rouquin à son égard. Il était pris entre deux feux, Ron d'un côté, Ginny de l'autre. Les Weasley n'étant pas experts en matière de concessions. Il savait que Ron se bornerait , qu'il n'accepterait sans doute pas une telle décision, mais alors qu'il était tout à sa réflexion, il observa Ginny qui semblait attristée. Il était heurté de la voir ainsi, elle avait tellement été mise de côté au fond. Pourtant, elle avait su prouver sa valeur lors de leur dernière mission, elle avait même preuve de davantage de sang froid que lui-même. Il n'avait pas tellement la capacité pour lui faire la leçon. Le Survivant se contentant de passer son bras autour des épaules de la jeune femme tout en se rapprochant d'elle, il lui murmura:
" Et bien soit, nous en parlerons à ta famille, toi seule doit tenter de les convaincre, mais je t'épaulerai du mieux que je pourrais. Tu ne peux pas partir sans leur accord, ils ont fait bien trop pour moi, ce serait comme les trahir, mais pour ce qui est de moi, je serai heureux de t'avoir à mes côtés Ginny..."
Son regard brillant d'un éclat nouveau tandis qu'il contemplait son âme sœur, choisissant de ne voir cette perspective que du bon côté puisque tel avait été le choix de la Sang et Or. Après leur dernière escapade commune, il était trop tard pour revenir en arrière, elle en savait trop. Et le jeune Potter s'était rendu compte qu'elle était bien trop importante également, trop précieuse pour la faire souffrir un instant de plus, trop unique pour la laisser une fois de plus à l'écart et passer lui même à côté de son bonheur. Elle avait fait son choix et par conséquent il avait fait le sien, scellant leur destin ensemble et regardant dans la même direction. Harry assumant à présent cette décision même si pour cela il encourait le risque de se mettre ses meilleurs amis à dos, il ne pouvait plus blesser Ginny une seconde plus.
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| Sujet: Re: "You've Bewitched Me, Body and Soul ..." [FE] Lun 28 Mar - 19:33 | |
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Harry &`Ginny ♡
« You've Bewitched me, Body and Soul... » |
Ginny sentit son ton gagner en assurance à mesure qu’ elle exposait sa façon de voir la chose à Harry. Elle se sentait plus sûre d’ elle, face aux piètres arguments que l’ ancien Gryffondor déployait devant elle. Sa famille, Ron particulièrement, tenaient plus du simple prétexte que du réel problème. Elle savait chaque membre de la famille Weasley incapable d’ en vouloir à Harry, qui, au fil des années, avait fini par trouver sa place au sein de leur famille pourtant déjà bien assez nombreuse. Molly avait toujours agi avec l’ Elu comme elle l’ aurait fait pour n’ importe lequel de ses six autres fils, et foule de souvenirs remontaient à la mémoire de la jeune rouquine lorsqu’ elle repensait aux diverses occasions qui avaient amené Harry jusqu’ au Terrier. « Si il t'arrivait quelque chose, je serai simplement responsable Ginny, je ne pourrai plus regarder ta famille en face. Je porte déjà cette responsabilité pour ton frère, en fait cela ne fait que doubler mes chances ! » Le ton du rouge et or était bien évidemment ironique lorsqu’ il prononça ces dernières paroles, mais une ombre passa rapidement sur le visage de Ginny. Elle savait qu’ en accompagnant Harry un danger potentiel était bien présent, surveillant leurs moindres faits et gestes et les guettant à chaque seconde. Elle refusait simplement que celui qu’ elle aimait envers et contre tout porte cette responsabilité le cas échéant, puisque c’ était elle qui avait insisté des années durant afin de l’ accompagner le moment venu. La perspective d’ une mort probable ne l’ enchantait certes pas, elle ne pouvait pas pour autant l’ oublier, cela aurait été la pire preuve d’ insouciance dont elle aurait pu être capable. Elle s’ apprêtait à en faire la remarque à Harry lorsque celui-ci prit à nouveau la parole. « Mais je comprends que tu veuilles te battre. » Elle crut d’ abord qu’ elle avait mal entendu ; c’ était la première fois que Harry se rangeait presque à son avis, lui avouant ouvertement qu’ il faisait preuve de compréhension envers les sentiments qui la poussaient à vouloir agir elle aussi, à sentir qu’ elle était réellement utile, qu’ elle accomplissait une tâche, même la plus minime qui soit, qui aiderait le monde à venir à bout du Seigneur des Ténèbres. Elle retint son souffle un instant, ne tenant pas à faire revenir l’ Elu de son cœur en arrière en rappelant à sa mémoire le danger que cela impliquait alors qu’ il semblait perdu dans une toute autre réflexion. Penser qu’ ils étaient capables d’ oublier la menace de mort planant au dessus de leurs têtes, les narguant puisqu’ elle pouvait survenir à n’ importe quel moment, y compris celui où ils s’ y attendraient le moins, était un euphémisme ; mais parfois il fallait se laisser aller à des pensées plus réconfortantes, s’ abandonner totalement à elles et se laisser tenter par l’ offre d’ une aide précieuse et bienvenue. C’ est exactement à ce sentiment que devait faire face l’ ancien Gryffondor, et la rouquine sut qu’ elle avait gagné lorsqu’ elle le sentit l’ attraper par les épaules, la ramenant encore un peu plus près de lui de manière à ce qu’ elle sente son souffle chaud sur elle lorsqu’ il lui annonça enfin ce qu’ elle avait tant espéré, son consentement. « Et bien soit, nous en parlerons à ta famille, toi seule doit tenter de les convaincre, mais je t'épaulerai du mieux que je pourrais. Tu ne peux pas partir sans leur accord, ils ont fait bien trop pour moi, ce serait comme les trahir, mais pour ce qui est de moi, je serai heureux de t'avoir à mes côtés Ginny... » Le regard émeraude de son âme sœur brillait d’ un éclat nouveau, et elle ne doutait pas un instant que la même lumière illuminait, comme en reflet, ses doux yeux noisette. Un sourire naquit sur ses lèvres ; la victoire ne tarderait pas d’ être totale. Sa famille ne pourrait s’ opposer à la décision qu’ elle avait déjà prise. Elle ne tarderait pas à avoir dix-sept ans, à atteindre sa majorité du point de vue des sorciers. La petite fille fragile que tous s’ évertuaient à protéger comme si c’ était là un rôle qu’ il leur plaisait d’ endosser avait laissé place à une jeune femme bien plus forte et dont le caractère était bien plus indomptable. S’ ils éprouvaient encore des réserves à la laisser voler de ses propres ailes, le soutien qu’ elle venait de gagner difficilement auprès de Harry après un long combat, achèverait de les convaincre. Aucun mot ne lui venait afin qu’ elle puisse exprimer clairement le sentiment nouveau qui l’ envahissait peu à peu. C’ était comme une sorte de satisfaction, mêlée à l’ euphorie d’ avoir enfin réussi à trouver sa place dans ce monde, mais ternie quelque part par le danger omniprésent, dont leur dernière escapade à Poudlard en était une preuve incontestable. « Merci Harry. Je te suis plus que reconnaissante de ce que tu fais, et de ce que cela implique pour toi. Merci, vraiment… » Elle se rapprocha de Harry afin de l’ enlacer, enfouissant un court instant sa tête contre son torse, avant de s’ écarter un peu de lui à nouveau. Son regard se leva vers le ciel qui s’ assombrissait de nuages noirs leur signifiant que le temps leur était compté.
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| Sujet: Re: "You've Bewitched Me, Body and Soul ..." [FE] Jeu 31 Mar - 18:35 | |
| Le doute n'était plus permis. Ginny était devenue une femme forte et courageuse, ses convictions nourrissant intensément sa façon d'être et son aura. La dissuader de l'accompagner aurait été tout simplement impossible et Harry l'aimait tant. Il ne voulait surtout pas lui faire de mal et il pensait qu'accepter sa compagnie serait encore ce qui lui épargnerait le maximum de peine. Le jeune Gryffondor était ému de cette perspective certes, la partie égoïste de lui se ravissait du projet de pouvoir la contempler des heures durant, de sentir sa présence continuelle à ses côtés mais la culpabilité ne pouvait s'empêcher de venir ronger le peu qui lui restait de bien-être. Bien entendu, il essayait de ne pas montrer son tourment, d'ailleurs celui-ci ne paraissait pas sur le visage de l'Élu. Mais dans son âme une véritable tourmente naissait. Si il arrivait quelque chose à Ginny, il le savait d'ores et déjà, il en porterait le poids. Cette peine ne garantissant pas d'ailleurs d'échapper à sa propre fin. Rien que de penser à une éventuelle disparition de la jeune Weasley lui serrait les entrailles et lui tenaillait la gorge. On mesure à quel point on aime quelqu'un lorsqu'on la perd disait le diction mais le Gryffondor n'avait même pas besoin de cette expérience pour envisager l'état d'esprit, qui l'envahirait alors, la perte de son âme tout simplement.
Il se consola en se disant qu'il pourrait au moins veiller sur elle du mieux qu'il pourrait, veiller jalousement sur son petit trésor, sur sa moitié, il n'était certes pas le sorcier le plus expérimenté pour la protéger mais il pensait être au moins celui qui nourrissait le plus de bienveillance à son égard. Adoptant un sourire de façade sur son visage, tel un masque quelque peu inconfortable mais duquel on s'accommode au fond, Harry porta ses lèvres de nouveau sur celles de la belle Rousse. Partageant ainsi, un dernier moment de sérénité avant l'affrontement prochain auquel ils devraient faire face. Il se releva ensuite en lui tendant la main dans un signe pour l'accompagner.
" Rentrons, il commence à faire froid.Et une longue discussion nous attend."
Il était temps de rentrer au Terrier, chaque instant de sérénité avait malheureusement une fin et ils devaient désormais de nouveau faire face à la noirceur du monde environnant, à la tourmente des proches qui leur reprocheraient sans doute leur inconscience, peut être même leur égoïsme pour Harry.
Il ne redoutait pas tellement la réaction d'Hermione. Elle était très proche de Ginny et avait toujours eut une grande confiance en ses capacités. Elle resterait donc pragmatique et envisagerait sans doute sa compagnie comme un atout de choix pour leur quête. Molly et Arthur comprendraient sans doute également, ils n'avaient jamais réellement protéger leurs enfants en les cachant de la guerre, ils avaient toujours été tous deux des combattants courageux et déterminés pour le compte de l'Ordre. Ils seraient ainsi sans doute fiers de leur fille qui ne ferait que perpétrer la tradition familiale.
Non, la réaction qui angoissait le plus Harry était celle de Ron. Il était son meilleur ami certes, mais il était également le plus impitoyable. Il n'hésiterait sans doute pas à lui renvoyer en pleine face les causes mêmes de sa culpabilité. Son inconscience, son égoïsme, son manque de neutralité. Enfin du moins, c'est ce que Harry redoutait mais peut être que le Rouquin aurait une réaction toute autre. Avec Ron, on ne pouvait pas vraiment savoir, il était d'une nature imprévisible, mais sa réaction ne manquerait pas d'être entière.
Les deux jeunes gens marchaient à présent lentement en direction du Terrier. Le Jeune Potter s'imprégnant une dernière fois de la tranquillité des lieux, de l'apaisement provoqué par la compagnie si douce de Ginny. Il était tout de même très heureux de la savoir toujours près d'elle à présent, comme un poids en moins dans sa poitrine, du moins tant qu'ils étaient ainsi au calme et ensemble. En réalité, il aurait tout simplement désiré qu'ils soient comme tous les adolescents de leurs âges, vivant dans l'insouciance des premiers émois, et non dans l'obscurité d'une guerre. Car même si Voldemort avait soit disant disparu, Harry n'en croyait mot. Il restait persuadé que le Mage Noir n'avait pas pu rendre l'âme , du moins si il avait une âme, aussi facilement. Il savait également que tous les Horcruxes n'étaient pas détruits. Par conséquent, Voldemort était toujours en vie, et même si cette vie était précaire, elle était toujours là. Harry ne céderait pas, il le combattrait jusqu'au dernier souffle, il lutterait pour ses parents, pour Sirius, pour Dumbledore, pour Cedric Diggory, pour les parents de Neville, pour toutes les autres victimes de sa main reptilienne, et pour tous ceux qui demeuraient toujours à ses côtés. Le jeune Gryffondor sentant que sa vie ne pourrait réellement commencer qu'à l'instant où celle du Seigneur des Ténèbres s'achèverait.
Et pourtant, des liens comme ceux qu'il avait tissé avec Ron et Hermione, l'amour qu'il portait à Ginny, ses sentiments lui rappelaient chaque jour que sa vie était bel et bien là et qu'il fallait la défendre coûte que coûte ou bien mourir car alors elle n'en vaudrait pas la peine. Arrivés près de la porte du jardin de Terrier, comme si l'instant vécu ensemble ne s'était pas écoulé, Harry serra plus fort la main de son âme, et le contempla de nouveau, lui offrant un sourire des plus paisible, ses yeux émeraudes emplis du sentiment si fort qui l'habitait , qui était d'ailleurs si difficile à exprimer, il murmura tout de même ces deux mots, comme une offrande, comme une prière:
"Je t'aime."
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| Sujet: Re: "You've Bewitched Me, Body and Soul ..." [FE] Dim 3 Avr - 19:16 | |
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Harry &`Ginny ♡
« You've Bewitched me, Body and Soul... » |
Le temps se gâtait, les nuages noirs sombre les narguaient, signifiant la fin prochaine de leur moment de tranquillité et de sérénité, leur moment à eux, comme ils n’ en avaient pas eu depuis bien trop longtemps. Mais avant de retourner à l’ intérieur du Terrier avec toute la famille Weasley, avant d’ avoir à affronter une dure discussion, qui ne manquerait pas de créer des désaccords, ils avaient tous deux besoins de prolonger ce moment jusqu’ au bout, de se laisser aller quelques minutes encore l’ un à l’ autre, se contentant du bonheur d’ être ensemble, de respirer le parfum de son âme sœur, sentir son corps contre le sien et sa peau sous ses doigts. Tout ne se résumait peut-être qu’ à cela, ce n’ était pas si compliqué au fond, le bonheur. Nul besoin de grand discours ou de parures de princes, simplement profiter de l’ instant présent. L’ attraper au vol, le saisir de ses mains et le garder égoïstement contre soi de peur qu’ il ne reparte trop vite. La rouquine en était convaincue lorsque les lèvres de l’ ancien Gryffondor et les siennes se trouvèrent une dernière fois. Puis, Harry se releva, tendant une de ses mains vers Ginny qui l’ attrapa rapidement. « Rentrons, il commence à faire froid. Et une longue discussion nous attend. » Ginny ne put réprimer le lourd soupir qui s’ échappa de ses lèvres à cette mention. Mais le rouge et or avait raison. Chaque chose, même, et surtout, les meilleures avait une fin. Mais la vie était faite ainsi, injuste et égoïste, à un point qu’ elle avançait, laissait le temps filer, sans guère se soucier des plaintes et des réclamations de tout un chacun. On n’ avait donc plus d’ autre choix que de prendre le train en marche, de passer par dessus les obstacles, de chuter parfois, mais de toujours se relever. Elle adressa un simple signe de la tête, gage d’ approbation, à Harry avant de se mettre en marche à sa suite. Une longue discussion les attendait donc ; et Ginny ne savait pas trop de quelle manière l’ envisager. La réaction qui l’ inquiétait le moins était sans nul doute celle de Hermione. Sa meilleure amie était dotée d’ une intelligence digne des Serdaigles les plus brillants. En réalité, elle était la personne la plus intelligente qu’ elle n’ eut jamais connu, et, la seule personne qui aurait été capable de parfois lui faire un peu d’ ombre aurait sûrement été Kaelyn, mais cela s’ arrêtait là. Elle se doutait donc, que son amie allait tourner la chose de la manière la plus pragmatique qui soit. D’ après le peu d’ informations qu’ elle avait pu extorquer à Harry, leur quête n’ avançait guère très rapidement ; et maintenant que Ginny connaissait la vérité, au même titre que Ron et Hermione, du point de vue de cette dernière, la rouquine ne pouvait que les accompagner. Et même en imaginant qu’ elle y émette des réserves, elle ne saurait empêcher la jeune Weasley d’ entreprendre ce pourquoi elle s’ était si longuement battue auprès de Harry. La réaction de ses parents, elle non plus, n’ était pas pour lui faire peur. Molly et Arthur, s’ étaient, depuis toujours employés à protéger Ginny un peu plus que leurs autres enfants, puisqu’ elle était la petite dernière, et qu’ en plus elle était l’ unique fille de la famille. Ce sentiment pesait d’ ailleurs parfois un peu trop lourd sur les épaules de la rouquine qui n’ avait pas tardé à développer une force de caractère indomptable, et les Weasley s’ étaient donc rendus à l’ évidence. D’ autant plus qu’ elle n’ était maintenant plus la petite fille d’ autrefois. Chaque membre de leur famille, de Arthur jusqu’ à Ron, se battait afin que la paix règne à nouveau sur le monde magique, et donc celui des moldus par extension. Il était normal que la petite dernière veuille suivre ce chemin là, et ils ne pourraient l’ en dissuader. Le seul dont elle craignait réellement qu’ il ne réagisse mal était donc Ron. Son frère aîné avait été, celui qui plus que n’ importe quel autre membre de la famille, s’ était employer à la surprotéger de manière ridicule, surtout lorsqu’ elle n’ en avait pas besoin, et contrairement aux autres, il n’ avait guère peu à peu abandonné alors que l’ ancienne Gryffondor grandissait, bien au contraire. Peut-être était-ce du à la basse différence d’ âge qui les séparait ? En effet, Ron qui n’ était seulement d’ un an plus vieux qu’ elle, avait donc partagé énormément de choses avec elle. Ce n’ était pas pareil qu’ avec Charlie, qui était déjà à Poudlard lors de sa petite enfance. Ron et elle avaient grandis ensemble, étaient presque allés à Poudlard ensemble. Et être de la même maison accentuait encore le fait qu’ ils soient si proches puisque cela impliquait qu’ ils partageaient quelques amis, et Hermione, ainsi que Harry – bien que le terme ami ne soit pas forcément le mieux adapté en ce qui le concernait – en étaient les preuves les plus évidentes. Ron avait donc conservé, au fil du temps, la fâcheuse habitude de se mêler de tout dans la vie de sa sœur, et particulièrement ce qui ne le regardait absolument pas, comme sa vie amoureuse. Il avait d’ ailleurs mis quelques temps à digérer le fait qu’ elle et Harry se mettent ensemble, et c’ était là la principale raison qui la faisait tant angoisser. On ne savait jamais à quoi s’ attendre avec le roux. Soit tout était tout noir, soit entièrement blanc. A croire qu’ il ne connaissait pas l’ existence du gris, qu’ il ne parvenait jamais à trouver le juste milieu. Lorsqu’ ils arrivèrent devant la porte du jardin, ils s’ arrêtèrent un instant, et Ginny sentit son âme sœur serrer sa main un peu plus fort dans la sienne. Son cœur s’ accélérait, comme à chaque fois qu’ elle croisait son magnifique regard d’ émeraude. Il murmura alors ces trois mots, ces sept lettres. Deux petites syllabes ; et son cœur explosa. Elle n’ avait plus peur maintenant. Plus peur de la discussion qui les attendait, ou des aventures qui ne manqueraient pas de lui succéder. La peur était inutile. Il ne leur arriverait rien. Ils étaient ensemble. C’ était eux deux contre le reste du monde. Et cela suffisait amplement à l’ apaiser, à la rassurer.
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