Nous y sommes (Fe)

Invité

Et non, ce n'était toujours pas fini, la journée s'annonçait bien avec ma petite amie. Il était encore loin, le moment où je devrais la quitter. Aujourd'hui je voulais passer une journée seul avec elle, seulement nous deux loin de tous les soucis et de ceux qui avaient la langue trop bien pendu. A voir les autres couples de Poudlard qui finissaient par rompre suite à des engueulades, je m'estimais heureux de n'en avoir eu que très peu avec Rakel, nous étions souvent en accords sur les mêmes choses et le mieux d'en tout ça c'est que l'on était sincère. Il était difficile de résister à ma moitié quand elle prenait un air triste, je l'avoue, mais il était tout de même rare que je me force pour être en accord avec elle. Ce matin, elle était venu à ma rencontre dans le dortoir des hommes, me sortant gentiment de mon léger sommeil.

Il va de soit que je n'allais pas la laisser mourir de froid et je l'invitait à me rejoindre sous la couverture, m'apercevant qu'elle ne simulait pas le fait qu'il caillait un peu une fois mes jambes au contact de ses pieds froids. Nous passâmes un long moment dans mon lit, se serrant l'un à l'autre en échangeant des baisés, d'ailleurs elle faillit faire un caprice au moment où je décidais de sauter dans mes affaires. C'était le week end, nous sortions de Poudlard et donc l'uniforme réglementaire n'était pas imposé et vu le froid qu'il faisait dehors il valait mieux se couvrir de manière à avoir. Je ne ressemblerais pas à un inuit, une écharpe aux couleurs de Serpentard, un bonnet de Noël pour l'occasion, un jean noir et des pompes du genre ce qu'il y a de plus banale ferait l'affaire, en espèrent que je ne fasse pas une folle ballade avec Rakel dans la neige. En y repensant, la neige ne faisait pas vraiment de cadeau ici, quand ça tombait il fallait s'attendre à ce que ce soit tout blanc, surtout au Lac. On pourrait peut-être même s'aventurer sur ce dernier s'il était glacé, qui sait ?.

Après avoir quitté la chaleur de mon lit et pousser Rakel vers la sortie du dortoir, non sans mal, je me rendis avec mes affaires de rechange dans les douches, afin d'être un minimum hygiénique et présentable envers ma douce. Au réveil, en général, on sentait la daube et il ne valait mieux pas se présenter comme-ça devant une demoiselle ou même n'importe qui, se laver et dégager cette puenteur était primordiale pour moi. Raky, elle, était prête et je l'avais bien remarqué tout à l'heure, j'évitais de la croiser dans les couloirs plus par jeu que méchanceté, plus d'une fois je me trouvais avec l'étudiante au train qui essayait de me rattraper, en vain. Après moults tentatives de la part de Rakel, je finis par simuler une blessure au niveau de la cheville, adossé à un mur. Je n'avais pas fait tout ce cinéma juste pour qu'elle me rejoigne, non, mais pour qu'elle s'approche et que je l'embrasse à un moment imprévu.

Maintenant que nous nous étions amusé comme des gamins, il fallait reprendre un peu de sérieux, une pause pour ensuite mieux recommencé plus tard. Avec Rakel c'était plus que de simples bisous, câlins ou autre, je prenais du plaisir en faisant à peu près tout avec elle, juste l'idée de prendre ma petite amie pour l'aide aux devoirs n'était plus au goût du jour. Je riais intérieurement à l'idée que Rakel choisisse personnellement la personne qui m'aiderait, je ne m'attendais pas du tout à ce qu'elle choisisse une fille charmante pour m'aider à mieux comprendre tous ces cours ennuyants. Je lui faisais confiance pour choisir un gros thon où un mec plein de boutons sur la tronche en guise de professeur. Certes elle avait dit cela avec humour, mais même si je me retrouvais avec une bombe sexuelle super charmante je ne la toucherais pas, j'avais un côté Poufsouffle quelque part.

Me rendant vers la sortie des bâtiments afin de sortir de Poudlard, je sentit très vite qu'il faisait meilleur dans l'école, j'en était presque à regretter de sortir, il faut dire que j'étais légèrement frileux et je me retenais pour ne pas sauter sur Rakel afin de me coller à elle et me réchauffer. Il neigeait légèrement et un vent se levait, la journée s'annonçait froide, mais peu importe, si je voulais à tout prix récupérer un peu de chaleur, je savais vers qui me tourner, personne qui n'était autre que Rakel. Je m'avançais avec cette dernière en direction du portail d'entrée et au moment où nous franchissâmes les portes, je lui fit un sourire, bonnet rouge et blanc en évidence.

- Tu me parlais de Rusard tout à l'heure, tu es au courant qu'il a choppé Delilah ?. Il s'est pris un mois de retenue par miss McGonagall, le pauvre.

Si je me rappel bien, Rakel connaissait Eli, un mordu d'escalade avec qui je passais la majeure partie de mon temps quand je n'étais pas avec ma petite amie. Lui, moi et Alexander Wade on formait un trio de très bons amis et ma douce Raky l'avait probablement remarqué..

- Et tu as le bonjour du groupe.

Arón & Rakel

Toi mon amour, mon ami, quand je rêve c'est de toi ...

J'avais finis par abandonner le confort du dortoir des garçons et du lit d'Arón, mon petit ami, pour affronter le grand froid. Enfin avant ça, j'avais fait un tour dans mon dortoir pour me changer. J'avais enfiler un jean, et un pull, je savais qu'il faisait frais dehors, et il était pour moi hors de questions de me rendre malade, un séjour à l'infirmerie ne faisait pas partie de mon programme. Après avoir enfilé une paire de converse noir et ma cape toute aussi noire, avant de rejoindre Arón, l'air ravie, il faut dire que je m'entendais à merveille avec lui, et ce depuis que nous nous connaissions, et notre petit séjour sous la couette m'avait mise de très bonne humeur, un peu de tendresse dans ce monde de brute, et je pouvais vous assurer que le mot brute n'était pas de trop, surtout au vue des événements actuels en Grande Bretagne. Juste avant de quitter pour la journée ma chambre, j'attrapais mes gants et mon écharpe aux couleurs de ma noble maison avant de dévaler les escaliers sans prendre garde à qui se trouvait devant mon passage, ils avaient juste intérêt à dégager si ils ne voulaient pas avoir de problèmes, même si j'étais de bonne humeur, c'était le genre de chose qui pouvait changer à toute vitesse avec moi.

Il m'avait fallut du temps pour me motiver à sortir du lit, il faut dire qu'Arón m'avait dégagé avec douceur, visiblement bien moins feignant que moi. Enfin c'était peut être le cas mais monsieur s'amusait à m'éviter dans les couloirs, il faut dire que le petit jeu était simple, les couloirs de Poudlard étaient des vrais labyrinthes. Au final, je m'amusais plutôt bien, et lorsque je le trouvais appuyé contre un mur pour simuler une blessure, je lui envoyais une tape dans le bras avant qu'il m'embrasse alors que je m'apprêtais à râler. Comme toujours, je fondais littéralement, nul besoin de m'empêcher de râler, j'avais totalement oublié ce qui m'avait mis dans cet état. Je détestais ce petit pouvoir qu'il avait sur moi, bien sûr en cas de gros colère il n'arriverait pas à me calmer si facilement, mais de nature plutôt râleuse, il arrivait tout de même à me faire oublier mes petites rancunes, chose que personne d'autre ne pouvait se vanter de faire. C'était sans doute lorsque j'étais avec lui qu'il était clair qu'au final j'étais encore très jeune, nous jouions comme des enfants, nous taquinant, allant même jusqu'à se tirer la langue. Le poids qui reposait sur mes épaules étaient clairement trop important pour moi, mais ça, ça n'intéressait personne, je me devais d'être à la hauteur, voilà tout. C'était sans doute pour ça que j'aimais tant Poudlard, là bas je pouvais être moi simplement. Moi, une grosse râleuse au mauvais caractère et surtout très jalouse, je détestais qu'une fille tourne autour de mon homme, et je le faisais sentir, il faut dire que dans ce genre de situation, j'avais tendance à être bagarreuse. Ou non plutôt j'étais naturellement de manière bagarreuse, il faut dire que je n'étais pas Serpentard pour rien. Je n'avais pas un caractère facile, mais c'était le prix à payer pour faire partie de la plus illustre maison de Poudlard.

Ne prêtant pas la moindre attention aux autres élèves de Poudlard, je me dirigeais vers la sortie avec mon homme auprès de moi. Il faisait frais, mais ce n'était pas ce qui allait m'empêcher de sortir, il faut dire que le froid ne me faisait pas réellement peur. La neige recouvrait le parc, le paysage était réellement magnifique, un vrai paysage d'hiver, comme on en voyait tous les ans à Poudlard. Ce ne fut que lorsque Arón prononça le prénom de Delilah que je perdis mon sourire, essayant de ne rien laisser transparaître. Je savais qu'Arón était très ami avec lui, ce qu'il ne savait pas c'était qu'avant c'était mon meilleur ami depuis toujours jusqu'à l'accident. Je ne devrais sans doute pas lui en vouloir, mais la confiance qu'il y avait entre nous deux avait été brisée peut être qu'avec le temps elle reviendrait, mais ça je ne pouvais pas le confirmer.

"Il a du faire fort, elle n'a jamais été aussi sadique avec moi, Rusard non plus d'ailleurs... Enfin ce n'était pas comme si il avait l'habitude de me prendre sur le fait, je fais des conneries, mais je le fais bien."

Essayant de ne pas laisser mon malaise transparaître, je souriais une lueur de fierté face à ce talent particulier.

"Tu leur passeras le bonjour alors. Et un bon courage à Delilah."

Ce qui c'était passé entre Delilah et moi, je n'en avais jamais parlé à qui que se soit, Arón ne faisait pas exception pour une fois, je n'aimais pas parler de ça, je voulais juste oublier, mais ce n'était pas si simple que ça.

"J'aime Poudlard, c'est vraiment magnifique."

J'en profitais pour me baisser et ramasser une poignée de neige que j'envoyais directement en direction d'Arón, prête à la guerre.

Invité

Quand on laissait place à nos gamineries, cela voulait souvent dire que la journée s'annonçait bonne. Nous étions de grands enfants tous les deux et peu importe ce que les gens pensaient en nous voyant ainsi, bien que je savais que cela ne faisait pas vraiment professionnel pour un élève de dernière année, d'ailleurs pour moi et Rakel les cours passait après pratiquement tout le reste. En général on préférait passer du temps entre amis, entre nous, notre bonheur passait avant. Pour ma part, j'assistais au cours car j'y étais plus où moins forcé, j'étais un peu à Poudlard pour ça après tout, au fond. M'aventurant avec ma petite amie dans les couloirs, ce fut au bout de plusieurs minutes que l'on finit par passer l'entrée de Poudlard, nous aventurant en dehors de l'école. La chaleur qu'il régnait à l'intérieur du bâtiment n'était plus, laissant place à un paysage blanc qui s'étalait à perte de vue et très vite je me mis à regretter de ne pas avoir prit de chaussures plus chaude.

Pendant que nous marchions je me mis à parler de ce que subissait Delilah par la faute de Russard, ne voyant que du feu sur le fait que Rakel soit mal à l'aise en ce moment. Il va de soit que si j'avais vu un changement d'expression, j'aurais immédiatement changé de sujet, à croire qu'elle avait prit des cours de théâtre. Bref, alors que ma petite amie esquivait brillamment cet homme d'après ses dires, lui c'était fait épinglé à cause d'un petit Gryffondor, c'est ce qu'il disait du moins. Quand je lui dis que mon groupe de potes lui paissait le bonjour, elle me dit de leur retourné avec un sourire me laissant encore une fois dans l'ignorance. Alors qu'elle disait aimer Poudlard, je me mis à regarder l'horizon en repensant à sa dernière phrase, ce lieu était vraiment magnifique, aussi bien l'école que les alentours. Même en Irlande il n'y avait pas d'aussi beaux paysages. Me perdant l'espace de quelques instants dans mes pensées, Rakel choisit ce moment pour commencer une bataille de boule de neige, me touchant au niveau de mon coude droit. Tournant lentement la tête vers elle, la fixant dans les yeux, je lui dis:

- Tu as chargé la guerre... Dis-je en me baissant lentement. - Tu l'as trouvé.

Connaissant ma petite amie, il fallait maintenant me dépêcher de me relevé et riposté avant qu'elle n'est un coup d'avance, elle ne se gênerait pas pour attaqué une autre fois si jamais je mettais trop de temps. Je ne pris pas le risque de formé une véritable boule de neige, empoignant une partie de la poudreuse avant de la jeté en direction de son buste, je n’étais pas fou au point de visé plus haut. A peine venais-je de lancé le projectile que je mis à courir en évitant les plaques de verglas, non sans mal. Profitant du fait qu'elle se cache le visage pour ne pas être aveuglé par la neige, je décida de mettre à couvert le plus rapidement possible mais bien entendu, maladroit comme je suis, je me retrouva sur le dos en un rien de temps, glissant sur quelques centimètres avant d'essayer de me relevé. C'était le moment opportun pour elle de prendre le dessus mais je ne l'entendais pas de cette oreille. Je réussi très vite à me remettre sur mes jambes, évitant une nouvelle chute cependant, avant de cherché une issue. La route était dégagé mais le tas de neige sur le côté m'empêchait de me planqué, j'étais donc obliger de me retourné vite fait pour saisir une autre poignée de neige avec que Rakel n'arrive.

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