Do you want play with me... ? ▒ Narcissa

☠ You just want somebody listening to what you say. It doesn't matter who you are...

Ça te fait mal? Non. Pas du tout? Non, je sens rien. Mais ça saigne... Ce n'est qu'un peu de sang, j'en ai plein. C'est méchant un Loup-garou? Oui, mais ne t'inquiète pas Lucy je me suis juste blessé en combattant. Tu sais que même si t'es un Loup-Garou moi je t'aime? Je le sais ma Lulu. Ne m'appelle pas Lulu! Pour elle, peu lui importait si il était contaminé ou non, temps qu'il restait son frère. Son grand frère à elle, et à elle toute seule. Elle savait que jamais il ne lui ferait de mal habituellement mais qu'en Loup-Garou il le pourrait, mais elle savait qu'il l'aimait plus que tout. Et elle savait aussi qu'il était mangemort. Elle le savait mais elle ne disait rien. Elle se taisait, évitant les sujets qui fâchent. Oui. Le cas « Voldemort et sa clique » était aussi fâchant que d'aborder une discussion sur le ministère de la magie. Il ne lui avait jamais caché sa marque, ni même les raisons pour lesquels il faisait ça. Il ne lui mentait pas sur ses actions, sur ce qu'il faisait chaque jours, et pourtant elle ne lui en voulait pas. Elle était comme ça. Du haut de ses dix ans elle comprenait bien plus de choses que beaucoup d'adultes. Oui, elle était comme ça. Elle était comme ça...

En mémoire il ne retenait d'elle qu'une image. Celle d'un visage défiguré par la douleur d'une mort précoce et atroce. Il ne revoyait que ses blessures, son sang se déversant sur le sol. Il revoyait ses cheveux teintés de rouge. Il n'avait d'elle que le souvenir d'une petite fille baignant dans la mort. Une fillette endormie à jamais sur le sol, figée pour toujours dans un sommeil profond. Une princesse qu'aucun prince n'aurait put réveiller même avec le plus amoureux des baisés. Une petite sœur qu'un grand frère n'avait sut protéger comme il l'avait promis. Ses parents devaient être déçut. Elle, elle devait lui en vouloir. Il ne parvenait pas à visionner la moindre scène du quotidien. Simples scènes si nombreuses à ses côtés. Il ne parvenait plus à apercevoir son sourire, ses yeux pétillants. Non. Il ne voyait plus que le cadavre d'une morte. Et il était son assassin, lui, Lukyan Damon Ainsworth, jeune sorcier, Loup-garou et mangemort. A croire qu'il collectionnés les défauts. Et cette marque... Cette stupide marque... Lorsque ses yeux s'étaient posés sur elle, une rage intense s'était emparée de son âme. Il avait porté l'une de ses mains à son avant bras et il s'était mis à gratter. Il voulait la faire partir, la faire disparaitre de ce bras, l’effacer à jamais. Peut-être croyait-il que si elle n'était plus, sa petite sœur reviendrait à la vie. Que tout redeviendrait normal. Mais il se trompait...

« Monsieur? Vous désirez? » Resserrant ses dents et retirant sa main de dessous sa manche, Lukyan dévisagea la jeune femme qui lui faisait face. Où était-il déjà? Que foutait-il dans ce p*tain de lui? Il l'ignorait, ou du moins il ne s'en souvenait plus. « Monsieur? » Il ne répondait pas. Se contentant de l'observer, de la fixer. « Je vois... Un Whisky pur Feu pour la douze! » Puis elle s'en alla, le laissant retomber dans ses penser. Sombrant à nouveau dans l'inconscient sans aucun échappatoire possible. Était-ce cela le remord? Le vrai remord mélangé à l'impuissance? Sans doute. Car oui, il s'en voulait. Le fait qu'il soit mangemort ne faisait pas de lui un être abjecte sans cœur, bien au contraire. C'était pour l'amour qu'il portait à ses parents qu'il s'était engagé dans leur groupe afin de venger leur mort injuste. C'était pour l'amour qu'il leur portait qu'il s'était mis en tête de faire payer aux aurors cette simple erreur de destinataires lorsqu'ils avaient sans hésitations usés de leur baguette pour les détruire. Lui aussi il souhaitait entendre leur dernier chant mortuaires mais pas par simple sadisme, juste pour que les fantômes de ses parents puissent reposer en paix. Il ne comprenait d'ailleurs pas ses collègues, ces mangemorts qui se disaient fiers d'avoir tué un parent trop envahissant ou un frère un peu trop rival.

« Vous, ça va mal. » La serveuse était revenue déposer la commande qu'il n'avait pas faite, lui adressant au passage un sourire qui se voulait aimable, presque réconfortant. De nouveau il ne dit mot. Il savait que s'il ouvrait la bouche ce ne serait que pour insulter ou marmonner un sort, mieux valait donc éviter. Il n'était pas un monstre. Elle ne lui avait rien fait. Ce n'était pas sur elle qu'il devait soulager sa peine, mais sur eux. Ou plutôt l'un d'entre eux. Les autres. Les mangemorts. C'était eux les monstres. Oui. Il voulait en tuer un. L'anéantir, le détruire. Le laisser agoniser longuement. Non. Il n'était pas comme ça. Elle n'aurait pas aimer le voir ainsi. Tu n'es pas un monstre, comme elle ne cessait de répéter. Mon frère a une marque de monstre, il a été mordu par un monstre, mais il n'en ai pas un! Sentant les larmes monter en lui, il frappa violemment la table, faisant trembler son verre encore plein. Puis il se leva et quitta en boitillant la petite taverne, cadeau de sa toute première transformation. D'un pas décidé il s'éloigna de la petite place avant de tout simplement transplaner, dans Londres jusqu'à une rue où il avait déjà aperçu bon nombres de mangemorts. Des ruelles sombres, éloignées du cœur de la ville. Un endroit que tout moldu équilibré ne chercherait pas à traverser, même s'il faudrait encore qu'il songe à y aller. Il voulait réécrire l'histoire de sa vie. Une toute autre histoire.

Lukyan marchait, tête basse, sa main ayant retrouvé le chemin de son avant bras et donc de sa marque. Main qui grattait cette dernière avec force, la griffant jusqu'au sang. Car oui, elle saignait, et cela faisait mal. Mais peu importe la douleur. Il n'avait pas la tête à ça pour l'instant. Il se posa tout contre un mur et il attendit. Il attendit longtemps. Très longtemps. Trop longtemps. Puis enfin il en vit un, ou plutôt il la vit elle. Narcissa Malefoy, épouse de Lucius. Il ne la connaissait pas personnellement, tout comme il ne connaissait ni son mari - ni un quelconque autre mangemort d'ailleurs - mais son nom et son prénom lui suffisait. Elle était seule, ou du moins elle semblait seule. Parfait. Ce serait elle. Rabaissant sa manche et recouvrant ainsi son bras ensanglanté, le jeune sorcier s'en alla boitant à sa suite, ne tardant pas à la rattraper alors qu'elle tournait au coin d'une rue. Dégainant sa baguette il lança un sort sans user sa voix, un sort qui toucha une poubelle non loin d'elle. Il ne voulait pas la toucher, juste lui faire remarquer qu'il était là. « Et alors? Ils sont pas là les autres bâtards? Trop occupés à lécher les bottes de leur tout puissant? »

Seule avec son ombre qui s'étendait infiniment sur l'asphalte, Narcissa marchait d'un pas rapide dans une ruelle très mal famée. La solitude ne lui déplaisait pas, mais la nuit, c'était tout autre chose. Il n'était pas bon qu'une femme soit dehors à point d'heure sans personne pour la protéger. Elle avait transplané dans un quartier des plus éloignés du centre-ville pour trouver quelqu'un qui saurait la soulager de ses maux. Depuis l'affrontement qui avait eu lieu entre son escorte personnelle et probablement des Aurors, elle souffrait terriblement. Le sortilège qui avait ricoché ce soir-là l'avait atteinte et lui faisait endurer des douleurs inimaginables jour après jour. Ce n'était pas permanent, plutôt ponctuel. Mais elle n'en souffrait pas moins. Elle avait déjà vu plusieurs médicomages et sorciers peu recommandables pour le commun des mortels. Elle avait joué là son dernier atout, rien n'effaçait ce sort, c'était une malédiction. Cela s'affaiblissait légèrement avec le temps, mais elle ne savait pas si le sortilège était en train de s'estomper ou si c'était elle qui s’accoutumait au mal. Le vieux mage lui avait donné une fiole contenant un étrange liquide d'un bleu très estompé. Elle priait de toutes ses forces pour que cette potion fasse effet et la délivre enfin.
Lucius lui avait fournit une escorte de deux Mangemorts chargés de sa sécurité. Ils ne lui avaient été d'aucun recours jusqu'ici, mais en cette heure avancée de la nuit, Narcissa reconnut qu'elle avait fait une erreur et quittant le manoir sans en parler à personne. Ses deux gardes du corps auraient pu se révéler utiles cette fois-ci, ne serait-ce pour dissuader des personnes mal intentionnées de l'approcher. Si seulement elle avait su mettre sa fierté de côté...

Elle entendit soudain un bruit de pas irréguliers dans son dos. La jeune femme tressaillit, se laissant doucement envahir par la paranoïa et imaginant subitement des choses plus atroces les unes que les autres. Elle accéléra le pas, tourna à l'angle d'une ruelle pour voir si on la suivrait toujours. Après tout, le monde entier n'était peut-être pas aussi mauvais qu'on se l'imaginait... Une poubelle sauta non loin d'elle, elle aperçu la lumière rouge d'un sortilège. C'était pour elle.[/i

[i]Et alors? Ils sont pas là les autres bâtards? Trop occupés à lécher les bottes de leur tout puissant?

Un homme hurla derrière elle. Elle se retourna, certaine qu'il s'agissait d'un ivrogne haïssant les Mangemorts et les partisans du Lord. La jeune femme resta tétanisée sur place tandis qu'il approchait d'une démarche pour le moins bancale. Elle garda sa théorie en tête jusqu'à ce qu'il pénètre dans un rayon de Lune et laisse entrevoir son visage. Ce n'était pas n'importe qui, c'était un Mangemort. Elle le connaissait vaguement, c'était le jeune homme qui avait acquis le statut de Mangemort en même temps que celui de loup-garou. Tout le monde en avait parlé au moment des faits, mais le plus horrible était qu'il avait assassiné sa petite sœur de ses propres mains. En était-il fier ? Regrettait-il son geste ? Personne ne s'était interrogé sur le sujet, et à vrai dire, peu de gens s'étaient penchés sur la question. Pour les Mangemorts, c'était seulement un signe de dévotion : il avait offert la petite fille en sacrifice au Seigneur des Ténèbres. Narcissa avait été choquée d'entendre cette histoire, la petite était si jeune... Visiblement, le jeune homme était affecté par le crime qu'il avait commis. Vu la manière dont il parlait du Lord et de ses serviteurs, il ne se considérait plus comme tel. Narcissa allait en prendre pour son grade, elle le sentait. Elle sortit donc sa baguette mais la garda rivée sur le sol, pour montrer qu'elle n'était pas prête à attaquer... Mais qu'elle n'hésiterait pas à riposter en cas d'agression. Elle jeta un rapide regard dans le ciel. La Lune n'était pas pleine, c'était déjà ça. Prenant une longue inspiration, elle osa répondre au jeune homme.

-Visiblement non... Vous comptez attaquer une femme seule ?

Elle regretta ses paroles provocantes, cela n'allait que faire empirer sa rage et le pousser à commettre l'irréparable. Narcissa chercha autre chose à dire,quelque chose d'apaisant. Une seule phrase lui vint en tête. Ses traits anxieux tâchèrent de se radoucir.

-J'ai appris pour votre sœur. Je suis désolée...

Certes, la jeune femme n'avait aucune idée de qui elle avait en face d'elle, mais elle refusait de croire que l'on puisse tuer sa petite sœur sans une once de remord. Comment pouvait-on arracher la vie d'un être que l'on avait chéri et vu grandir?

» Fin de réunion ! [PV Narcissa & Embry]
» Ces mangemorts sont de vrais plaies d'Egypte (Ft Narcissa)
» Useless device, it won't suffice. I want a new game to play [ PV Lucius ]