Je suis perdu, pouvez-vous m'aidAAAAAARRRGHH!!! [Fe - A. Hayden Lockwood]

☆ Hayden & Aaron ☆

Le couloir était glacial. La nuit était maintenant tombée depuis bien longtemps et les températures en baisse engendrées par l'automne naissant commençaient à se faire ressentir. Aaron se situait dans l'aile droite de Poudlard, au milieu de salles de cours qu'il ne connaissait que très peu, malgré ces longues années à arpenter les couloirs de l'école. Il entrait d’ailleurs dans son ultime année scolaire, ce qui le rendait profondément nostalgique. Il se sentait bien trop jeune encore pour décider de son avenir...

Aaron n'était pas le genre de type facilement impressionnable, mais il faut avouer que la situation dans laquelle il était ne le rassurait guère. Le jour, Poudlard c'est sa maison. La nuit aussi, il peut doit être l'un des élèves de l'école qui a le plus exploré le bâtiment durant ses nombreuses années de bons et loyaux services. Mais il existe encore des endroits peu connu, comme celui où il se trouve. Les murs sont froids et sombres. Aaron ne se sent tout bonnement pas en sécurité. Mais de tout façon, il ne se sent jamais bien lors de ce genre de nuit. Explications; comme vous le savez peut-être... enfin non, vous ne le savez surement pas, Aaron est trèèèèès discret à ce sujet, un an avant son entrée à Poudlard, il a eu un petit accident avec un loup garou. Il en s'en est sorti avec une immonde cicatrice dans le dos et des attitudes parfois assez... canines. Il n'est PAS un loup garou pour autant, mais il partage quelques similitudes avec cette créature : forte pilosité, attrait pour la viande rouge, etc. Le pire, c'est les jours, ou plutôt les nuits de pleine lune. Ce qui est le cas en ce moment? Ce qui explique la présence d'Aaron dans les couloirs. Il ne supportait plus les pulsions qui l'animaient lors de ces jours maudits. Il en a donc parlé au corps des enseignants. Ça n'a pas été simple de les convaincre sur le fait qu'il n'était pas un VRAI loup-garou, mais ils ont fini par comprendre et par accepter qu'il quitte le dortoir dans ce cas de nécessité absolue. C'est donc l'esprit libéré de toutes craintes rusardiennes qu'il déambule, attendant que son désir impérieux de croquer dans la jambe de son voisin de chambre s'essouffle.

N'ayant rien d'autre à faire, il se mit à repenser à une rencontre qu'il avait fait l'autre jour. Ce n'était pas une rencontre à proprement parler, car Aaron pensait bien être le seul à avoir remarqué l'autre. Après courtes recherches, il s’avéra qu'il se nommait Hayden Lockwood, Avery de premier prénom qu'il n'utilisait jamais. On ne peut pas vraiment parler de coup de foudre, ce genre de scénario n'existe que dans les films à l'eau de rose. Non, Hayden lui avait juste... tapé dans l'oeil, par sa prestance, par sa beauté naturelle, presque accidentelle. On aurait pratiquement dit qu'il n'avait pas conscience des regards intéresses qui le suivaient dans les couloirs. Il y avait ses tatouages aussi; Aaron adorait ça. Il en portait lui même quelques uns, mais rien comparé au chef d’œuvre épidermique du Serpentard. Et puis il y avait surtout autre chose; un attirance encore plus profonde, carrément viscérale. Le Gryffondor n'avait jamais douté de sa bisexualité, bien que ce fut sa première expérience concrète en la matière. Mais là, c'était autre chose, en plus du désir, un attrait sanguin, qui lui démangeait sa cicatrice, l'impression d'appartenir à la même tribu que le jeune homme tatoué. Inexplicable avec des mots simples.

Mais il sentait que rien n'était vraiment possible entre lui et Hayden. Premièrement, ses informateurs (Aaron a un réseau d'amis très influent, il connait lui même la vie privée du tiers de l'école) lui avaient indiqué que le beau brun était en couple avec une fille qui n'était plus à Poudlard, Charlie quelque chose. Mais bon, au pire, un problème comme ça, ça se surmonte facilement, les aventures extra-conjugales sont monnaie courante chez les jeunes de notre temps. Deuxièmement, Hayden n'avait apparemment jamais laissé paraitre un quelconque intérêt pour les individus du même sexe. Pas trop gênant non plus, il y a un commencement à tout; c'était d'ailleurs son propre cas, ils pourraient... apprendre ensemble. Par contre, le troisième point était légèrement plus embêtant : Hayden était l'héritier d'une riche et influente famille de Sang Pur, les Lockwood; et il était à Serpentard. Aaron, lui, descendait de la pauvre et sans attrait famille de dockers des McCartney, et il était de Sang Mélé, son moldu de père l'ayant conçu avec une simple médicomage, faiblement rémunérée. Et il était à Gryffondor. De plus, la réputation d'Hayden se construisait autours de faits violents envers les gens qu'il ne jugeait pas noble. Pour résumer, les gens avec le même profil social qu'Aaron.

Le garçon était entrain de se demander comment il avait pu s'enticher d'un type pareil, si il n'était pas un peu maso au fond de lui, quand un souffle rauque le tira de ses pensées. Surpris, se croyant totalement seul à cette heure de la nuit, il songea inévitablement à...

☆ Rusard ! J'ai le droit d'être ici ! Vous savez, la nécessité absolue...

A ces mots, l'individu quitta la zone d'ombre qui le camouflait, et le sang d'Aaron ne fit qu'un tour. Ce n'était pas le concierge. Ni son horrible chatte. Ni un professeur. Ni encore moins un esprit frappeur. Ce n'était nul autre qu'Avery Hayden Lockwood. Quand on parle du loup...

Aujourd’hui, Hayden c’était levé du pied gauche. Et pas au sens figuré, mais au sens litéral. La preuve ? Il s’était levé tranquille - mais en posant son pied gauche à terre en premier - et c’était ramassé comme une merde à cause de, ou plutôt d’un élan. Nan , pas l’animal - genre vous avez des élans dans votre dortoir :O - mais une grosse peluche de merde qui s’était retrouvé devant son lit. COMMENT SE FAIT-IL QUE QUELQU’UN POSSEDE UNE PELUCHE EN SEPTIEME ANNEE ? Bah’, il n’en sais rien, et il n’avait pas vraiment cherché à le savoir. Après avoir balancé la peluche dans la cheminée qui se trouvait dans sa bien aimée salle-commune douillette et chérie d’amour, il avait regagné le chemin des cours aussi ennuyants qu’ils le soient. Et après ceci, il eut le droit à un gentil rappel. Lequel ? «  Hayden, ce soir, il faudrait que tu fasse attention… » et blablabla. En gros, un code L. J’vous vois venir «  Mais cey quoi un code L ? D: ». Il se trouve que en ce jour, ou plutôt en cette nuit à venir, la lune qui pointerait le bout de son nez serait pleine. Naaan i_i. Oui oui, Hayden fait partit de la horde des poilus, des baveux et de ceux qui puent , tels sont les préjugés - non non, Hayden ne pue pas et ne bave presque pas, mais il est poilu ses soirs là. Et donc, si il ne se faufile pas en dehors de son dortoirs lors des pleine lunes, de un, les pauvres Serpentard seraient affolés, et certains n’en sortiraient peut-être pas vivants. Déjà que en temps normal, Hayden est violent, là je vous laisse imaginer.

Si bien que la nuit tomba. Attendant qu’une super excuse lui vienne dans sa tête pour sortir du dortoir, il restait allongé sur son lit, la lune luisant à travers les lucarnes qui composaient une source de lumière suffisante pour déambuler sans risquer de tomber comme des crottes. J’oubliais, les professeurs étaient bien entendu, au courant de son problème de pilosité, et ce soir, son excuse était une heure de colle consistant à nettoyer l’aile droite de Poudlard. Mais en vrai, il allait juste aller dans cette aile qui, à cette heure-ci , n’est habité que par les poussière et peut-être, un fantôme en pleine promenade nocturne. Mais aucun élève ne risquer de s’y trouver, et bien entendu, Hayden aller avoir un tout ch’tit peu bobo parce que, ce débile - j’allais dire ce con mais c’est trop dur pour ce pauvre enfant - ne savait pas se préparer de la tue-loup. Vu que, il va pas aller voir le gros intello de Serdaigle en lui sortant «  Et, salut, j’suis un loup-garou, tu me fait ma tue-loup, sinan j’te bouffe 8D ». Même si se serait marrant, je l’avoue.

Marchant tranquillement dans les couloirs, il trouva enfin un endroit ou passer sa dure nuit : une salle abandonnée, au fenêtres condamnés par des tissus opaques et pleins pleins pleins de tables. Au moins, il pourrait se défouler dessus au lieu de casser les fenêtres et les murs. Regardant le ciel noir corbeau illuminé par une multitude d’étoiles scintillantes, il vit que la lune était désormais présente. Et c’est parti mon kiki o/.

Il partit dans le coin le plus sombre de la pièce, pensant encore que cela pouvait ralentir sa mutation. Non non, on avait beau lui avoir dit dix fois que, l’ombre ne ralentissait pas la mutation des êtes mi-homme mi-loups, il n’en avait rien à faire : SI SI SI , ÇA RALENTIT. Mais la seule chose qu’il n’avait pas calculer, c’était le fait que les fenêtres ne laissaient passer la lumière que partiellement. Si bien que cette fois-ci, tout se passait au ralentit. La douleur, aussi forte que fulgurant, lui vint dans le dos, si bien qu’il hurla, telle une bête sauvage venant de se faire planter une flèche dans la croupe. Son calmant tout doucement, il remit en question son idée de demander à un Serdaigle de lui faire sa tue-loup. Oui oui, vu que la douleur n’était pas aussi douce qu’il le pensait à chaque fois, et après il oubliait.
Il se résigna à retirer le tee-shirt qui recouvrait son torse, de manière à se masser la colonne vertébrale. Nan, pas encore fait. Serrant ses poings à une nouvelle douleur, il entendit des pas qui se dirigeait vers la salle où il avait trouvé refuge. Merde ! Qui pouvait bien venir à cette heure- ci ? Des cons d’élève venant se faire des potions clandestines ou encore , qui décidait de fumer leur joint en cachette. Il distingua alors une silhouette masculine. Bon, au moins, c’est pas un couple venant faire leur petites choses ici x) . Et si c’est Rusard, bouffe-le 8D. Mais non, ce n’était pas le vieux concierge, mais une silhouette fine, élançée. Rien à voir avec le vieux, amoureux d’un chat qui empeste. Se reculant encore et encore, il finit par se coller au mur de la salle. Il sentait que, si la personne ne partait pas, il ne résisterait pas à ses pulsions animales. Désormais, Hayden toussait, respirait difficilement et transpirait telle une bête de films visant à faire peur aux femmes et aux enfants.

« Rusard ! J'ai le droit d'être ici ! Vous savez, la nécessité absolue... »

Nieh ? Nécéssité quoi ? Bon, au moins, il venait pas chercher sa dose de cocaïne. Hayden, épuisé par le fait de ne pas bouger, se décida à s’avancer en face du garçon. Au pire, il l’assome et il ne souviendrait plus de rien. Si bien que quelques secondes plus tard, il se trouva nez-à-nez avec un Gryffondor qu’il avait déjà vu. Enfin, il croyait que c’était lui, car sa vue commençait à se brouiller. En tous cas, si c’était bien le Gryffondor à qui il pensait, il n’avait pas vraiment envie qu’il aille piailler à tous vents que le Lockwood suait des litres dans l’aile droite du château. Et en plus, il voulait le mettre dans son placard à balais - comprenez qu’il voulait coucher avec. Oui, oui, il sort avec Charlie, on sait , mais la fidélité et Hayden, ça fait deux. Mais il l’aime sa Charlie, c’est pas la question.
S’approchant de l’intrus, il posa sa main parcourue de spasmes sur l’épaule de celui-ci , appuyant l’autre sur sa jambe gauche. Soufflant comme un bœuf, il se décida à le mettre en garde. C’est qu’il a une réputation le Locwood è.é !

«  Surtout…pas…pas un mot de tout ça..à qui que ce soit. C’est compris ? »

☆ Hayden & Aaron ☆

Ça alors... tout bonnement incroyable. C’était donc bien AVERYHAYDENLOCKWOOD, le fameux,qui se tenait devant lui, suant des litres d'eau. Aaron, mentalement ralenti par sa semi-transformation, ne réalisa pas tout de suite l'ampleur de la situation. Il pris quelques secondes pour analyser son environnement. Ils se trouvaient dans une salle de cours désaffectée, mais encore remplie de chaises et de tables, les fenêtres étaient obstruées par des draps, ce qui expliquait la lumière tamisée qui inondait la pièce exiguë. Il régnait une atmosphère étrange dans cet univers confiné, le temps semblait en suspend : les tables, toujours dans la même place que lors des dernières heures de cours de leur pauvre vie de mobilier, étaient recouvertes d'une fine couche de poussière qui laissait transparaitre les graffitis gravés dans le bois des tablettes; une araignée d'une taille totalement acceptable slalomait entre les pieds des chaises aux dossiers usés.... Aaron admirait avec tristesse cet espace plein de nostalgie et se dit que cet endroit était vraiment beau en son genre et que si cette nuit finissait mal, il serait heureux de mourir ici. Il avait complètement oublié le Serpentard qui se tenait toujours devant lui, en gros stress. Coupant net le court des pensées du rouge et or, Hayden posa lui posa une main lourde sur l'épaule (ce qui le fit frissonner de plaisir de la tête au pied) et il grommela

☆ Surtout…pas…pas un mot de tout ça..à qui que ce soit. C’est compris ?

Semblant le découvrir pour la première fois, Aaron le dévisagea. De quoi ne devait il pas parler ? Son dos commençait à le démanger, merde la transformation débutait enfin pour de bon... La honte, surtout devant ce garçon qui ne le laissait pas indifférent. Mais d'ailleurs, pourquoi Hayden était il là? Et pourquoi ne l'avait il pas tout simplement envoyé chier, comme il le faisait si souvent avec les autres Gryffondor ? Aaron l'inspecta du regard. Et ce qu'il vit le retourna. Le Serpentard avait ôté son t shirt, laissant apparaitre sa belle peau tatouée... et recouverte de poil !! La lumière se fit dans la petite caboche du Gryffy : les grognements, la sueur, la "chose à ne pas dire",... Hayden était comme lui ! Un vague d’excitation submergea le garçon. Il avait envie de se ruer sur son camarade, de lui arracher le reste de ses vêtements, de le plaquer au sol, de sentir les muscles de ce dernier rouler sous sa peau tandis qu'ils achèveraient ensemble, virilement unis, leur transformation...

Aussitôt que ces pensées lui traversèrent l'esprit, Aaron se mordit la lèvre : qu'est ce qui lui prenait ?? Depuis quand avait-il ce genre de fantasmes lycanthropiques ? Les loup-garous il détestait ça, c’était son épouvantable, mince alors!!! Hayden semblait d'ailleurs être a un stade bien plus avancé que lui-même. Le désir fou éprouvé quelques minutes auparavant se muait maintenant en terreur dans la tête du jeune homme. Il n'arrivait pas à parler, à penser... Au moment où il s’apprêtait à bafouiller un truc, un claquement sonore lui coupa la parole. Aaron et Hayden se retournèrent brusquement et en même temps vers la porte.

C’était un vantail massif, taillé dans un bois foncé et odorant, parcouru de milles rainures (gravées ou naturelles, impossible à savoir). Il n'y avait aucunes serrures visibles; mais il était
évident que le claquement provenait de cette seule et unique sortie se verrouillant, les enfermant dans la vieille salle de classe désaffectée . Le Gryffondor se précipita, heurtant de plein fouet le lourd battant, qui ne bougea pas d'un poil. Son dos commençait à le faire réellement souffrir, ses ongles s'allongeaient...Il grogna, gronda, grommela, mais rien n'y fit, ils étaient bloqués. Hayden l'avait rejoint. Ils étaient maintenant a peu près au même stade de leur transformation. Aaron n'avait plus peur; il enleva son t shirt à son tour, pour respirer un peu et s’éponger le front. La situation dans laquelle il se trouvait était tout bonnement improbable. Aux premiers abords, elle pouvait sembler effrayante, dangereuse, surtout pour un jeune homme avec des antécédents comme ceux qu'avait connu Aaron. Mais finalement le hasard faisait bien les choses et il n’était pas si mécontent d’être aussi proche d'Hayden...L'atmosphère devenait irrespirable, électrique. Les deux garçons se fixaient, essayant de comprendre à quoi pensait l'autre, si il éprouvait lui aussi quelques désirs refoulés. C'est Aaron qui prit la parole

☆ Je pense que cette porte est verrouillée avec un mot de passe...alors soit on passe notre nuit à faire tous les mots du vieux dictionnaire qui traine dans le coin, là bas, soit on s'installe tranquillement. Et on attend demain matin que quelqu'un nous ouvre !...Quoi que, je vais peut être tester un truc...

Aaron jeta un regard bref sur Hayden, qui semblait redouter la chose que voulait tester le rouge et or.

☆ LOUP GAROU !

Rien ne se passa.

☆ Ce n'est donc pas ça apparemment ! /clin d'oeil/ Alors comme ça toi aussi tu en es un ?

En parlant il s’était rapproché insensiblement d'Hayden. Il pouvait sentir sa chaleur corporelle, son souffle rauque, brisé, excitant...et il se contrôlait, au plus profond de lui pour ne rien laisser paraitre de son trouble. Mais l'idée de se retrouver enfermé ici avec lui lui procurait une joie et un désir immense.