| | La Tentation des Âmes Perdues [Fe] | |
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Vladimir Manokova "Qui que l’on soit au fond de nous, nous ne sommes jugés que d’après nos actes."
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| Sujet: La Tentation des Âmes Perdues [Fe] Mar 1 Fév - 15:32 | |
| La Tentation des Âmes Perdues "L'homme est incapable de choix et il agit toujours cédant à la tentation la plus forte." Rp se situant après la Mission "Rencontres Internationale", et avant la rencontre entre Nymphadora Tonks et Vladimir Manokova. On fait souvent l'erreur de croire que la Tentation est un péché, et on s'accuse de quelque chose dont seul l'ennemi est responsable. Cela attire sur nous, un esprit de condamnation, de culpabilisation. L'ennemi s'emparera facilement d'une âme torturée, découragée. Parfois, le découragement vient du fait que nous soyons attristés ou dégoûtés d'avoir pu avoir de telles tentations. Nous avions une haute idée de nous-même, et nous sommes au final très déçus de voir qu'il n'en était rien.
En matière de tentation, nous faisons aussi une autre grande erreur, celle de croire que le temps passé à la combattre est du temps perdu. Les heures passent, les journées se succèdent, et il nous semble que nous ne faisons aucun progrès. La Tentation est toujours là, plus forte chaque jour. Et il est parfois bon d'y céder, quel qu'en soit le prix.
"Tu ne dois pas laisser la tentation s'imprégner de toi. Car même si ton esprit est fort, ta chair est faible."
Quand le précepteur de Vladimir lui avait dit cela quelques années auparavant, il savait très bien de quoi il parlait. Il avait vécu plusieurs années de sa vie en recul du monde. Il était resté à étudier les êtres humains, sorciers et moldus, ainsi que les créatures magiques, en tentant de percer les mystères de chacune des créatures qui peuplaient la Terre. Il était persuadé que Vladimir pouvait devenir le meilleur de ses apprentis, et lui permettre d'accéder à un statut bien plus grand que celui pour lequel il était prédestiné. Il avait foi en l'homme, il avait fois en chacun d'entre eux.
Quand on était venu voir le Ministre de la Magie pour lui annoncer la chose, ce dernier était resté de marbre.
On l'avait conduit quelques minutes auparavant dans cette salle, lui demandant d'attendre l'arrivée de son escorte avant de se diriger vers le Ministère d'Angleterre. La cheminée était reliée à l'une de celles du Hall Principal du Ministère. Il y était attendu pour parler des agissements des Mangemorts et des membres de cet ordre secret. Ça ne l'intéressait pas plus que cela, car le Grand Nord n'était pas visé par les agissements de ces mages noirs. Et il était persuadé que le Ministère d'Angleterre n'était pas innocent face à tout cela. Mais en tant que dirigeant d'un Empire voisin, il n'avait pas vraiment le choix. Ça allait être ennuyant à souhait, et il aurait bien aimé éviter cela, mais pour l'Empire, il devait le faire.
Que ne ferions nous pas pour l'Empire, n'est ce pas ? C'est ce qu'avait pensé cet Auror, qui sous les traits du Ministre du Grand Nord, s'était rendu en Angleterre, et avait fini par y trouver la mort. On pensait lancer cet avada contre Vladimir Manokova, et c'était finalement contre un simple Auror.
"Je suis désolé, monsieur."
Comme si de simples mots allaient excuser ces actes. Vladimir aurait dû se prendre ce sortilège, et non un innocent. Ils étaient tous revenus indemne de ce combat, à part lui. Ca pouvait être un piège ce rassemblement. Il le savait très bien, et il l'avait su dès qu'il était devenu Ministre, qu'on tenterait de le tuer. Mais il y était préparé. Ses Aurors étaient là pour lui sauver la vie au cas où, mais si un sort arrivait tout de même à passer, et qu'il lui était destiné, il ne pourrait pas dire qu'il ne le savait pas. Là, on l'avait pris pour lui, et sous ses traits. Ce sortilège aurait dû lui être destiné. Peut être que la tentation se serait arrêtée à ce moment là...
"Faites venir sa femme."
La seule phrase qu'il avait prononcé à l'encontre de son commandant, juste avant de quitter la salle qui devait lui permettre de se rendre à Londres. Il n'avait plus rien à faire ici. Son travail s'était arrêté au moment où cet homme avait été tué, où ce mari ne verrait plus sa femme, et où se père ne porterait plus son enfant dans ses bras. Car il représentait toutes ces choses. "Pour l'Empire, pour le Grand Nord, pour votre femme, pour votre enfant". Voilà sans doute l'argument qu'on avait dû utiliser pour le convaincre de porter cette lourde tâche. Et voilà le prix qu'il avait dû payer pendant que le Ministre continuerait à jouir de ces jours à la tête de l'Empire, de cet Empire pour lequel il était mort.
Vladimir s'était rendu dans son bureau, car il avait besoin de réfléchir à tout cela. La femme de l'Auror allait sans doute comprendre qu'il avait fait cela pour l'Empire, qu'il était mort en héros. On lui tairait les petits détails. Il était inutile qu'elle sache que c'était en Angleterre, sous les traits de la personne qui lui annoncerait le décès de son mari. Il suffirait de lui dire que c'était pour l'Empire, ça lui suffirait amplement et ça faciliterait les choses. Après tout, on prononçait cette phrase tous les jours, et à chaque fois, à des femmes et des hommes différents. Ca en devenait habituel et routinier.
"Vous êtes la dernière des tentations à laquelle j'ai envie de songer aujourd'hui. Alors sortez."
Pour se développer pleinement, nous avons besoin des luttes et des efforts provoqués par notre combat contre les tentations. Eviter ces luttes et ces combats affaiblirait la puissance de notre âme. Et nous finirions par la perdre. Mieux valait les affronter pleinement, leur faire face, et bien les identifier, pour mieux réussir à les combattre et à en ressortir victorieux. La plus grande de ses tentations était sans doute celle qu'il aurait le moins aimé vaincre.
Elle représentait tout pour lui, et plus de choses qu'il souhaiterait. Il l'avait provoquée, il avait tout fait pour qu'elle s'imprègne de lui, et maintenant qu'elle était à deux doigts de totalement le posséder, maintenant qu'il l'avait conduite jusqu'aux frontières des terres interdites, il voulait s'en défaire, lutter, résister, sauver son âme... Mais... Ça impliquerait d'en détruire une partie. De se séparer de la seule qui le maintenait encore en vie. La seule qui comptait réellement pour lui...
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| Sujet: Re: La Tentation des Âmes Perdues [Fe] Mer 2 Fév - 23:14 | |
| La Tentation des Âmes Perdues Elle l'avait vu tomber. Inerte. Elle s'était alors penchée au-dessus de lui et avait baissé ses paupières, fermé les fenêtres de son âme pour toujours. Sa peau était devenue aussi froide que la sienne. Dans la mort, il l'avait rejointe, il était devenu comme elle pendant un bref instant. Figé dans l'éternité de cet instant, immuable, magnifique. Mais Aliénor savait que cela ne durerait pas. Le corps de l'homme allait pourrir rapidement, se désagréger, décomposer la vision si parfaite qu'elle avait de lui. Ils s'étaient rapprochés que pour s'éloigner davantage. Quand ce vicieux petit manège cesserait-il ?
Elle savait que la mort avait frappé quelqu'un d'autre que lui, une personne dévouée qui avait pris son apparence à l'aide d'un habile subterfuge. Elle avait humé son odeur différente, aussitôt dégoûtée par cette vulgaire enveloppe si dénuée de sens puisqu'elle n'était qu'une pâle copie du seul mortel pour qui elle aurait donné sa vie. Cependant, la vision de Vladimir abandonné sur le sol, les yeux grands ouverts, dépourvus de leurs éclat, hantait les songes d'Aliénor. Les vampires ne dorment que très rarement, mais elle ne fermait pratiquement plus l'oeil, trop terrifiée à l'idée que sa pensée se réalise. Elle venait seulement de prendre conscience de l'intensité qui la liait au Ministre du Grand Nord. Il n'était pas qu'un vulgaire repas qu'elle attendait de déguster, il était beaucoup plus. Etant donné que la perspective de leur perdre lui évoquait de profonds tourments, il était évident que l'heure n'était plus au jeu. Il fallait qu'elle accepte cette intolérable vérité : un humain avait réussi à percer sa carapace vampirique et à faire battre la pompe aortique qui était atrophiée du reste de son corps. Curieusement pour une créature de son espèce, elle se sentait revivre. Une lourdeur avait disparu de ses épaules, peut-être ce qui arrive lorsqu'on se révèle à soi-même tel que l'on est sans plus ressentir aucune honte.
Elle avait donc besoin de revoir Vladimir, afin de s'assurer qu'elle ne s'était pas trompée, même si elle savait cela impossible. Il fallait qu'elle le voit de ses propres yeux, qu'elle sente la chaleur de son regard sur sa peau. Elle emprunta la cheminée internationale pour se rendre dans la Cité Rouge, en compagnie d'Aleksei qui l'escorta d'un air pincé jusqu'au bureau de Vladimir. Le Commandant des Aurors ne semblait guère enthousiaste de sa venue, et c'était réciproque car Aliénor ne lui adressa la parole à aucun moment. Ils se souvenaient encore de leur profond désaccord lors de la rencontre entre ministres en Angleterre et se contentèrent donc de hochements de tête polis lorsqu'ils se quittèrent, une fois arrivés à destination. Aliénor traversa un couloir qu'elle connaissait par coeur puis abaissa la poignée de la porte conduisant au bureau de Vladimir. Une fois à l'intérieur, elle esquissa un sourire en fermant subrepticement les yeux tandis que l'odeur irrésistible de Vladimir s'engouffrait dans ses narines. Elle leva légèrement la tête, se laissant griser par ce subtil parfum qui composait l'essence même du mortel, et laissa même échapper un petit rire de contentement. Comme c'était bon... C'était comme revenir chez soi.
Cependant, les paroles de Vladimir la ramenèrent brusquement à la réalité. Surprise, elle ouvrit vivement les yeux, ses longs cils battant comme les ailes d'un papillon affolé, et lança un regard interrogateur à l'homme assis face à son bureau. Il semblait torturé, en proie à des démons agités. Aliénor aurait aimé les chasser d'un revers de main, mais elle savait très bien que c'était peine perdue. Imperturbable, elle s'approcha lentement du Ministre. Seuls le bruit de ses talons et le léger froissement de ses jupes sur le sol venaient rompre le silence pesant de la pièce. Une fois arrivée à sa hauteur, elle posa les mains à plat sur la table qui les séparait, et plongea son regard dans celui de l'homme, les yeux pétillants même s'il y régnait une appréhension voilée. Elle ressemblait à une fillette qui meurt d'envie de révéler un secret mais qui redouterait les conséquences.
"Je suis touchée par cette marque d'affection" dit-elle d'une voix douce malgré un soupçon d'ironie. "Mais je ne suis pas une vulgaire femme mythologique qui vous tend une pomme offerte par un serpent cupide. Vous savez très bien que je suis une autre forme de tentation... dont on ne se défait pas facilement, d'ailleurs."
Ce faisant, son regard dériva légèrement sur le buste de l'homme mais il revint très vite à son visage. Elle allait devenir folle avec cette odeur omniprésente, ce parfum qui suintait des murs et la grisait totalement.
"Et puis, je vous en veux, vous savez." dit-elle avec une petite moue avant de se détourner de lui pour s'appuyer contre la table. "Vous avez été méchant. Tester la solidité de mon attachement ainsi, c'est très mesquin de votre part."
Elle pensait naturellement que Vladimir était au courant de toute la machination au Ministère d'Angleterre, avec l'homme qui avait pris sa place et tout le reste. Le plus étrange dans l'histoire, c'est qu'elle en voulait davantage à Aleksei qu'à lui. Que voulez-vous, elle se sentait d'humeur miséricordieuse avec son petit préféré...
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| Sujet: Re: La Tentation des Âmes Perdues [Fe] Jeu 3 Fév - 11:52 | |
| La Tentation des Âmes Perdues "L'homme est incapable de choix et il agit toujours cédant à la tentation la plus forte." Elle pensait vraiment que ça avait été une partie de plaisir pour lui ? Qu'il avait prémédité tout cela dans le seul but de tester les sentiments de la Vampirette ? (Merci Ksenia pour le surnom. ) Quand Aleksei lui avait demandé de ne pas y aller, il avait répondu qu'il devait le faire, car c'était son devoir, qu'il le faisait pour l'Empire, et qu'il n'avait rien à craindre de ce qui pouvait arriver. Mais on avait envoyé quelqu'un d'autre, derrière son dos, sous ses traits, afin de sois disant garantir sa sécurité. Comme s'il avait besoin de se sentir responsable d'un mort en plus.
"Votre attachement ? S'il était si grand, vous auriez sentis de suite qu'il ne s'agissait pas de moi. Et qui sait... Vous auriez peut être empêché toute cette mascarade de se poursuivre."
Il ne la tenait pas responsable de ça. Non, il la tenait responsable de beaucoup plus de choses que celle là, si bien que s'il lui jetait la faute dessus pour ça, au lieu de sur Aleksei, ça ne changerait plus grand chose. Elle avait fait beaucoup, voir même beaucoup trop d'erreurs par le passé, et il ne voulait pas se faire avoir une nouvelle fois. Il y a un moment dans la vie d'un homme, où on a plus envie de se faire avoir, et où on ne pense plus qu'à une chose : avancer. Car elle le faisait ramer, et son bateau prenait depuis bien longtemps l'eau. Il allait finir par couler, et il lui faudra bien plus qu'une bouée pour regagner la rive. Mieux valait s'arrêter là.
"Vous êtes une forme de tentation dont je n'ai plus besoin pour continuer. Et je pense que vous devriez prendre vos distances vis à vis de moi, ça serait sans doute mieux pour nous deux."
C'était évident qu'elle l'avait totalement envoûtée, même si son mental ne pouvait pas prendre le dessus sur lui. Mais il s'agissait d'un autre genre d'envoûtement. Celui dont on a un mal fou à s'en défaire. Et la voir ainsi devant lui, lui exposant tous ses atouts, ça ne l'aidait pas à rester concentrer, et à continuer à la rejeter. Car il ne voulait plus que ça continue, c'était décidé. Il ne souhaitait pas spécialement passer à autre chose, mais il voulait se défaire de ce qui était mauvais pour lui. Et jusqu'à présent, elle lui avait surtout montrée son mauvais côté.
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| Sujet: Re: La Tentation des Âmes Perdues [Fe] Jeu 10 Fév - 15:40 | |
| La Tentation des Âmes Perdues Aliénor eut un petit sourire amusé en l'entendant parler ainsi, comme si ce qu'elle avait vécu au Ministère de Grande-Bretagne avait été une partie de plaisir. On voyait bien qu'il n'y était pas. C'était facile de brasser de l'air sans mesurer la portée de ses propres paroles. La vampire lança un regard pétillant à Vladimir, suivi d'un rictus aux accents agacés.
"Ce n'était pas à moi de décider de la suite des évènements." répondit-elle en contournant lentement le bureau pour venir juste à côté du Ministre, assis dans son fauteuil. "Vos petits soldats étaient particulièrement fiers de mener la danse... De parfaits imbéciles jouant avec trop de pouvoir. Vous avez dû les habituer à agir ainsi, alors ne soyez pas étonnés s'ils vous déçoivent ensuite. Il ne faut jamais donner trop de libertés aux agneaux, car ils risquent de se transformer en loups et de vous égorger pendant votre sommeil."
Elle savait de quoi elle parlait. Implicitement, elle venait de citer en exemple sa propre erreur qu'elle avait commise en créant Zephyr, un fougueux jeune homme qui ressemblait à son frère défunt et qui était porteur de tant de promesses... A peine devenu une créature de la nuit, il n'avait fait que la décevoir. Au lieu d'incarner le frère qu'elle avait perdu, il s'était révélé querelleur et incontrôlable. Elle lui avait laissé trop de libertés.
"Il ne faut jamais faire confiance à ceux qui doivent nous obéir. Il faut leur rester supérieur." dit-elle dans un filet de voix, en remuant à peine les lèvres.
Elle n'aimait pas se replonger dans ses souvenirs passés avec Zephyr, ce n'était pas une bonne chose car ils lui laissaient un sentiment de vide. Elle battit des cils et esquissa un sourire des plus avenants à Vladimir, s'approchant davantage de lui. Mais ces dernières paroles la gelèrent dans son élan. Elle resta immobile un instant, puis elle se pencha vers lui, posant les mains sur les accoudoirs du fauteuil pour l'empêcher de se lever, et plaça alors sa bouche près de son oreille, chuchotant d'une voix suave :
"Vous savez déjà qu'il est bien trop tard pour cela... Vous ne pouvez reculer, tout comme je ne puis le faire. Nous sommes intimement liés. Je ne peux me résoudre à oublier votre odeur, à ne plus sentir votre souffle contre ma peau. C'est ainsi. Il faut l'accepter, Vladimir. Tu es à moi."
Aliénor ne put s'empêcher d'être intriguée elle-même par ses paroles. Apparemment, cette journée était source de nouveautés, car c'était la première fois qu'elle l'appelait par son prénom, et qu'elle le tutoyait. Habituellement, elle s'employait à user du terme "Monsieur le Ministre" par respect pour son rang, tout comme elle aimait qu'on la nomme "Lady" lorsqu'elle se présentait dans un endroit chic. A présent, il n'y avait plus de faux-semblants dans sa bouche. C'était le meilleur moyen de lui faire comprendre que le jeu était déjà lancé, et qu'il n'y avait aucun moyen d'arrêter la partie en cours.
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| Sujet: Re: La Tentation des Âmes Perdues [Fe] Dim 13 Fév - 16:49 | |
| La Tentation des Âmes Perdues "Quand deux êtres s'enlacent
Loin de toutes les traces Il ne reste qu'un corps
Aliénor se tenait devant Vladimir, comme une femme se tiendrait devant un homme. Elle avait mis ses mains sur l'accoudoir de son fauteuil, l'empêchant de le quitter, et le forçant à l'écouter. Inconsciemment, sentir son odeur lui donnait envie de l'embrasser. Embrasser ses joues, pour sentir la douceur de sa peau. Embrasser ses lèvres pour gouter à sa chair. Personne ne la remplacera. Dans son cœur, elle y restera. Il ne se passera pas une seule journée sans qu'elle sera au centre de ses pensées. Personne ne pourra jamais lui apporter ce qu'elle a su lui donner.
"Il y a un grand, un grand soleil tapant. Tapant sur ces grandes personnes, dans ce monde immense et violent"
Plus qu'elle le croyait, son amour était désormais que pour elle. Aliénor lui avait dit exactement ce qu'il voulait entendre. Elle l'avait tutoyée, lui montrant qu'elle le considérait comme quelqu'un d'intime à ses yeux. Elle lui avait révélé ne plus pouvoir se passer de son odeur, de son souffle, de sa peau contre la sienne. Elle avait su quoi dire, et à quel moment le lui dire. Et il aurait aimé pouvoir lui dire ces mots vrais qu'on ne dit qu'avec le cœur. Il aurait aimé pouvoir lui dire qu'il l'aimait comme une rose de sel, topaze, œillets en flèche et propageant le feu. Mais quand on aime une chose obscure, une ombre, on l'aime en secret.
Vladimir l'aimait comme une plante qui ne fleurissait pas. Elle portait en soi, cachée, la clarté de ses fleurs, et grâce à son amour elle vivait obscur en son corps. Il l'aimait sans trop savoir comment, ni pourquoi, depuis quand. Il l'aimait sans détour, sans orgueil, sans problème car il ne pouvait pas l'aimer autrement. Mais il aimait une créature de la nuit. Une femme ravissante au visage d'ange, qui cachait au fond d'elle un démon bien plus effrayant que ceux qui avaient foulés la Terre par le passé. Et il avait attendu jusqu'à ce jour, qu'elle lui montre une toute petite part de son humanité, la preuve qu'elle pouvait elle aussi ressentir des choses envers le commun des mortels.
"Alors c'est donc ça ?"
Oui, car c'était de cela qu'il s'agissait. C'était de cela qu'il avait toujours s'agit. Il l'aimait ainsi, non pas pour ce qu'elle était, non pas pour ce qu'il était, car ils n'étaient pas si différent l'un de l'autre. Il l'aimait comme quelqu'un d'ordinaire. Quelqu'un qu'on rencontre lors d'une soirée, à qui on sourit, et avec laquelle on reste le restant de nos jours. Ils auraient pu s'aimer s'ils s'étaient rencontrés lors de l'une de ces soirées ou dans un dîner dansant organisé par les rois et reines de l'époque. Ils auraient pu s'aimer à l'opéra, de nos jours, à la sortie de la énième représentation de la Traviata. Ils auraient pu s'aimer au moment où la fiole était tombée à terre, et que Juliette s'en était allée. Ils auraient pu s'aimer un million de fois, et d'un million de manières différentes.
Il y avait ce grand, ce très grand soleil tapant qui illuminait toute la pièce. Il tapait sur ces grandes personnes, dans cet immense et violent monde. Il savait très bien qu'en la laissant partir, il continuerait à marcher seul, et à tituber encore et encore. Et il se doutait qu'en la retenant, il ferait un monde meilleur, mais un monde rien que pour eux. Ils auraient creusés ensemble cette tombe sur cette terre meilleure, et elle lui aurait sourit simplement, tout en se moquant une nouvelle fois de lui, reprenant ses propres règles. Car c'était dans sa nature. Un jour, elle pouvait lui sourire, et le lendemain, la créature qui était en elle, qui demeurait tapis dans l'ombre, reprendrait le dessus.
"Vous m'aimez..."
C'était une évidence, et elle le savait. Tout comme elle n'ignorait pas que cela ne suffisait pas. Elle finirait par quitter la pièce, le laissant là, seul face à sa souffrance. Elle se rendrait compte par elle même qu'une Vampire ne pouvait pas promettre de telle choses à un homme. Vampire elle était, et Vampire elle allait rester. Elle allait franchir cette rivière, quitter ce monde merveilleux qu'ils s'étaient construits l'espace d'un instant, et elle le quitterait à jamais, pour ne pas souffrir d'avantage, pour ne pas laisser leur folie se propager. Et quand elle s'en irait, il sourira. Un sourire discret, qu'on se fait à sois même. Un sourire qui signifie qu'on sait. Qu'on a toujours su que ce jour arriverait. Ca ne sera pas la fin, mais le commencement. Le commencement de la plus belle et la plus grande aventure qu'on aura jamais vécu. Un renouveau pour sois, un renouveau pour les autres. Car au final, on est qu'humain, on se laisse facilement berner par le Malin. Et peut être qu'après tout, ça vaut le coup...
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| Sujet: Re: La Tentation des Âmes Perdues [Fe] Mer 16 Fév - 21:49 | |
| La Tentation des Âmes Perdues Aliénor frémit, traversée par une froideur inconnue qui lui brûla la peau ainsi que l'enveloppe vide qu'elle habitait. Cela ne se pouvait. Non, Vladimir n'avait pas prononcé ces mots dépourvus de sens. Ils sonnaient faux à son oreille, n'avaient aucune valeur. Elle aurait voulu les balayer d'un revers de main, hausser les épaules d'un air désinvolte et fondre sur lui afin de s'emparer de ses lèvres. Cela aurait pu se passer ainsi. Par le passé, il y avait toujours eu une table de bureau, un lit moelleux ou un coin de verdure pour accueillir leurs corps enlacés. Aliénor ferma brièvement les yeux, se laissant envahir par la chaleur de ces souvenirs où le temps lui-même s'arrêtait, par politesse, par respect, peut-être.
Puis, elle souleva les paupières, sachant très bien que cette fois-ci, ce n'était pas pour cette raison qu'elle était venue. Il fallait arrêter de ressasser le passé, seul l'instant présent comptait. Depuis combien de temps ne vivait-elle plus ? Depuis combien de temps laissait-elle les questions, les réflexions en suspens, ne se souciant que de passer des moments agréables ? L'insouciance était terminée, ils en avaient conscience tous les deux. Quelque chose avait changé. Peut-être était-ce leur séparation d'une année entière qui leur avait ouvert les yeux, ou ce récent évènement au Ministère de Grande-Bretagne ? Quoi qu'il en soit, Aliénor avait changé. Elle percevait différemment Vladimir, désormais. Elle avait saisi la valeur qu'il avait à ses yeux, et venait de le lui faire comprendre en lui parlant de la sorte, mais elle ne s'attendait pas à ce qu'il réagisse d'une telle manière.
Tu pourrais être mon choix involontaire de vivre ma vie jusqu'au bout Tu pourrais être celui que j'aimerais toujours Tu pourrais être celui qui écoute mes interrogations les plus intimes...
Mais ce n'était pas encore le moment. Aliénor le sentait. Elle se devait d'attendre, elle ne se sentait pas encore prête à assumer ce qu'il venait de lui dire. Etait-ce la vérité ? Avait-elle un sentiment plus profond pour lui ? Si intimement lié à elle qu'elle ne s'en était pas aperçue ?
Elle se redressa, ses yeux plongés dans les siens, une hésitation dans le regard. Elle ne pourrait jamais lui offrir ce qu'il lui demandait. Elle ne ferait jamais partie de son monde. Elle était bien trop enlisée dans les ténèbres. Même si elle suffoquait dans son obscurité, elle ne pouvait embrasser la lumière. Jamais. Aucune chance de salut pour la créature qu'elle était.
Aliénor détacha son regard du sien, pivota sur ses talons et disparut dans un froissement d'étoffe. Elle ressentait une douleur cuisante entre ses omoplates depuis que la froideur inconnue lui avait brûlé la peau, mais elle ne se retourna pas une seule fois. C'était son fardeau, sa destinée. Elle ne l'avait pas choisie, mais elle ne pouvait faire machine arrière. Elle resterait impure pour l'éternité.
Tu pourrais être mon choix involontaire de vivre ma vie jusqu'au bout Tu devrais être celui que j'aimerais toujours...
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