[Fe] Une rencontre fortuite et catastrophique

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Alena Shoyara & Cooper L. Worthington

Une rencontre fortuite et catastrophique

Alena avait transplanté deux fois ce matin avant de faire un arrêt en haut d'une petite colline déserte. Tout de noir vêtu, sa cape de voyage flottant au vent, elle regardait le village de Pré-au-Lard avec une certaine nostalgie. Cet endroit lui rappelait beaucoup de souvenirs, dont certain n'était pas les siens. Aujourd'hui l'endroit semblait sinistre dans le froid hivernal, des pancartes accroché un peu partout représentant des gens recherchés. Les disparitions se multipliaient sans cesse et le ministère était a l'affût de tout. Mais parler du ministère était un peu une hérésie. L'organisation était maintenant pourri jusqu'à la moelle, infesté d'esclaves du seigneur des ténèbres. Des toutous et des pantins, prêt a tout pour plaire a leur maître. Elle savait l'identité de certains d'entre eux mais cela lui était égal, comme bien d'autre chose d'ailleurs. Mais les gens du ministère, ou quelques-uns d'entre eux, avaient su pour son don. Ils lui avaient fait une offre: travailler avec eux, détecter les traîtres et apporter des révélations sur les événements a venir..
Quels imbéciles!
Parmi les sorciers qui avaient débarquer au manoir, il y avait un auror et un mangemort qu'elle connaissaient bien pour les avoir vu accomplir des actes admirable pour l'un et des atrocités pour l'autre.
S'ils étaient aveugle, elle n'y pouvait rien.

Mais ne pas savoir ce qui lui arriverait était désagréable.. et la mettait en colère! Tout ce qu'elle faisait en ce moment même, les choix qu'elle faisait, elle ignorait si cela aurait une conséquence quelconque sur le destin des autres.
Et si jamais le Seigneur des Ténèbres le savait aussi? S'il venait a le savoir, voudrait-il l'obliger a rejoindre ses rangs tout comme le ministère avait voulut l'avoir?

Je déteste ce don..

Cette phrase elle se la répétait sans cesse dans sa tête. Pour la sorcière, ce n'était pas un don mais une malédiction.

Poussant un soupir, elle dévala la colline pour parcourir les rues de Pré-au-Lard. Elle avait un endroit précis en tête: La tête du sanglier.
Elle rêvait d'un repas chaud et d'un lit où dormir. Pour le moment il était impossible a Lena de retourner chez elle. Qui sait qui pouvait débarquer a tout moment. Amis ou ennemis.
Bien qu'elle n'avait que peu d'amis..
L'un deux étant mort l'année dernière, il ne lui restait que son vieux professeur d'occlumencie, mais lui-même allait trépasser bientôt. Encore une de ces vision "joyeuse" qu'elle avait eu en tenant la lettre du vieillard entre ses mains.

Elle revint rapidement au présent lorsque l'enseigne de l'auberge fut en vue. Elle vérifia que la capuche de la cape recouvrait bien sa tête et elle entra dans l'établissent. Aussitôt la porte ouverte, les odeurs singulière, rappelant l'odeur de chèvre, prirent d'assaut les narines de la jeune femme. Ce n'était pas l'endroit idéal quand on voulait un repas somptueux ou une couche moelleuse mais s'était l'endroit parfait pour avoir la paix.

Alena alla directement au comptoir, salua Abelforth d'un signe de tête et marmonna vouloir une chambre et un repas. Lâchant son torchon sale et le verre, tout aussi sale, qu'il avait a la main, il hocha affirmativement la tête avant de lui tourner le dos.
Quelqu'un d'extérieur, voyant cette scène, pourrait croire que s'était un manque de courtoisie mais Lena savait qu'il n'en était rien.
Elle tourna le dos au comptoir et se dirigea vers la table la plus éloigné de la porte d'entré.

Il n'y avait que deux personnes présente ce matin là, outre le barman et la jeune femme. Abelforth lui apporta un repas, plus froid que chaud mais elle ne s'en plaignit pas. Elle savait que l'homme avait d'autre préoccupation en tête..

Elle décida d'abaisser sa capuche le temps de prendre son repas, dévoilant son visage et sa cascade de cheveux noir. De toute façon il n'y avait personne pour la reconnaitre ici. Les deux inconnus se trouvant dans la pièce étaient des petit voleurs fouineurs, rien de bien dangereux pour elle. Alena entama ce qui se trouvait dans son l'assiette, patate et viande rôti, silencieuse et songeuse.

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Dans ma chambre, je trépignai. J'étais en train de m'habiller et ma cape refusait de se fermer par le lien qui la nouait. Je me battais donc avec les deux cordelettes pour les faire tenir en un noeud à peu près correct. Je finis par sortir ma baguette et ensorceler les deux bouts de laine qui acceptèrent de rester comme je le souhaitais. J'étais paré pour affronter le froid assez inexplicable de cette journée de septembre. Je descendis donc les marches pour me retrouver à la salle commune, bourrée d'élèves qui se préparaient, comme moi, à aller à Pré-au-Lard. J'arrivai à slalomer entre la nuée de personnes et à sortir par le portrait de la grosse dame.

Dans les couloirs, l'agitation était palpable. Comme toutes les fois, les élèves se bousculaient pour avoir ce droit infiniment important de sortir de Poudlard avec leurs amis et d'aller dépenser leur argent chez Zonko. C'était un rituel que des milliers de sorciers anglais avaient accompli bien avant Cooper.

Bientôt, j'arrivai au rez-de-chaussée. Rusard et son éternelle chat vérifiait les billets de permission. Je tendis le mien sans regarder le cracmol que j'abhorrai. Je le trouvai tellement rustre, inutile et sale, pire que le professeur Rogue, ça n'était pas peu dire ! Dans un juron qui lui était propre, il me poussa vers la sortie. Je ne me le fis pas dire deux fois et je m'engageai sur le tapis de feuilles qui recouvrait le sol. Mes pas faisaient entendre de petits craquements, j'allai être très facilement repérable avec cet enchevêtrement de feuilles...

J'allai seul à Pré-au-Lard, avec une idée bien fixe en tête. J'avais surpris une conversation entre Tonks et Lupin, la dernière fois que j'étais allé voir Nymphadora. J'avais réfléchi à qui pouvait bien s'amuser ainsi à trahir l'ordre et je m'étais fait mon idée. J'étais persuadé qu'il s'agissait de Mondingus. Tout en réfléchissant, je marchai vite pour supporter le vent qui venait tourbillonner contre mes joues.

Je repérai assez facilement ma cible. Je le suivis donc, à une distance raisonnable. Il ne me connaissait pas, il y avait donc peu de chance qu'il se doutât que je le suivais. Il traversa les rues de Pré-au-Lard d'un bon pas et bientôt, nous nous retrouvâmes devant la Tête de Sanglier. Il entra sans demander son reste. J'hésitai à le suivre à l'intérieur. J'étais encore jeune pour un tel établissement et je n'avais rien pour me cacher le visage. Puis je décidai d'entrer malgré tout.

La porte, du moins, j'eus cette impression, mit très longtemps à s'ouvrir, amplifiant le bruit des gonds qui tournaient sur eux-même. Il me semblait que toutes les têtes s'étaient tourné sur moi mais il n'en n'était rien. Il n'y avait que trois ou quatre clients. Je me fis le plus discret possible. Mondingus était accoudé au comptoir. Je commandai une bièrobeurre et allai m'asseoir dans le fond.

C'est de ma place que je la remarquai. Une fort belle femme qui mangeait comme si on allait lui ôter le pain de la bouche. Elle avait d'épais cheveux noirs qui lui tombaient sur les épaules, des yeux tout aussi bruns et une bouche d'une sensualité peu commune. Je ne pus m'empêcher de l'admirer et bien évidemment, elle me remarqua et me dévisagea avec une certaine peur. Pour la calmer je lui souris, bêtement certainement mais j'espérai l'avoir rassurée sur mes intentions.

Sans totalement me désintéresser de Mondingus, je me posai beaucoup de questions sur la jeune femme. Je ne la trouvais pas vraiment comme une pièce du décor, elle jurait même. Que pouvait-elle faire à la Tête de Sanglier alors qu'on l'aurait plutôt vue dans les soirées mondaines de l'aristocratie anglaise ? J'avalai une goutte de mon breuvage, détournai le regard de cette beauté et tendis l'oreille pour tenter de comprendre de quoi Fletcher était en train de parler.

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Alena prenait chaque bouchée comme si c'était la dernière. Qui sait de quoi sera fait demain ou la semaine prochaine? Elle n'avait pas l'habitude de fuir ou de se cacher dans les endroits miteux. Bien sur elle se terrait constamment chez elle de peur de dire ou faire une bêtise mais ce qu'elle vivait en ce moment n'avait rien de comparable. Le barman lui apporta une chope d'un breuvage chaud et elle le remercia avec un sourire. Abelfoth ne dit rien, ne sourit pas, mais hocha de la tête en signe qu'il avait comprit. Ils ne se connaissent presque pas mais elle était déjà venu ici par le passé. A un moment où elle traversait une mauvaise passe, où son don faisait des siennes et lui montrait des scène d'horreur dû aux suppôts de Voldemort. Ce nom.. Mieux valait ne pas le dire a voix haute par les temps qui coure. La jeune femme n'avait pas peur de ce nom mais il valait mieux rester discrète.
Quoi qu'il en soit, Lena avait apprécier le silence et la discrétion du vieil homme qui dirigeait l'auberge et des actes qu'il accompliraient un jour.

Pendant son repas, deux autre personnes entrèrent et s'installèrent a l'intérieur. L'un d'eux était un voleur comme les autres qui ne pensait qu'a s'enrichir mais peureux comme pas un et l'autre était un jeune homme étudiant a Poudlard.

Un étudiant? Les sorties à Pré-au-Lard doivent avoir commencé..

Chaque fois qu'elle pensait a cette prestigieuse école, Alena ne pouvait s'empêcher de tomber dans ses souvenirs. Non pas que ces sept années dans cet établissement ai été merveilleux, loin de là mais parce que c'est dans cette école qu'elle avait apprit a mieux se contrôler. Dumbledore lui avait donné la chance d'être un peu plus normal et il avait cru en elle. De plus il ne lui avait jamais demander quoi que ce soit concernant ses visions. Jamais il n'avait essayer de l'influencer d'une quelconque façon pour qu'elle fasse partie de ses protégés ou de l'Ordre du Phoenix comme ils se nommaient. Et elle s'était bien garder de lui dire quoi que ce soit sur son destin funeste.

En levant les yeux de son assiette elle a s'aperçut que le jeune homme la regardait bizarrement. Il sourit, incertain, mais Alena détourna le regard. Elle n'aurait peut-être pas dû enlever son capuchon après être entrer dans l'auberge. Cet endroit pouvait attirer les pires des mécréants, ce qui ne jouait pas en sa faveur. Elle aurait pu remettre sa capuche mais il était trop tard. Elle aurait l'air encore plus louche si elle le faisait maintenant. Voulant calmer le jeu, elle se força a tourner la tête et a afficher un sourire timide sur ses lèvres.

Elle essaya de se concentrer et laisser son esprit s'ouvrir sur les visions qui lui viendraient en tête. Peut-être qu'en fixant le garçon elle verrait ce qui l'attendait. Mais elle eu beau faire le vide, elle ne vit rien concernant le Gryffondor. C'est la seul chose qu'elle savait sur lui, sa maison. Rien d'extraordinaire. Il ne fallait pas être voyant pour deviner cela. Puisqu'elle n'avait rien vue, elle espérait seulement que son futur ne la concernait pas. Car la seul chose qu'elle ne pouvait pas voir s'était les événements la concernant. Et ces derniers temps c'est visions ce faisait plus rare, plus terrible que jamais mais plus rare. Les moments joyeux étaient presque inexistant a part les mariages qui semblaient dix fois plus nombreux qu'avant.

Déçu de ne rien avoir vu, elle pencha de nouveau la tête sur la table devant elle. Dès qu'elle aurait terminé ses patates et sa viande, elle comptait monter a l'étage et prendre un repos bien mérité dans la chambre qu'elle avait loué.

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Mon regard allait du comptoir à la jeune femme. Je surveillais Mondingus de l'oeil tandis que le second s'attardait sur la ravissante jeune inconnue qui mangeait à quelques mètres de moi. Elle était vraiment attirante et je ne pouvais que l'admirer. D'ailleurs en la regardant bien, je m'aperçus qu'elle mangeait comme si on allait lui voler son assiette. Ce fait étrange m'occupa l'esprit un bon moment. Tout à coup, nos regards se croisèrent, je tentai un sourire mais elle détourna le regard. Ca m'intrigua encore plus. Que pouvait bien faire une jeune femme dans un lieu aussi sordide que la Tête de Sanglier ? Ca me démangeait d'aller lui poser la question. Je me retins difficilement. Et ce fut à ce moment qu'elle me sourit légèrement. Elle me faisait fondre avec les deux petites faussettes qui agrémentaient son visage lorsqu'elle étirait la bouche.

Toutefois mon attention fut accaparée par une scène entre Fletcher et Abelforth. Le voleur qui avait détourné des biens de l'Ordre se faisait mal traiter car il refusait de payer son whisky. Mes yeux se posèrent sur e tenancier et je ne pus m'empêcher de penser qu'il y avait une ressemblance entre lui et Dumbledore. Les mêmes pupilles éternellement bleues, un seul regard et l'on comprenait que cet homme, même bourru, était parfaitement bon.
Sans attendre, je vis Abelforth faire le tour du bar et venir empoigner Mondingus, il le souleva littéralement de terre. Je n'allais pas plaindre le voleur, il l'avait bien cherché.

Je me détachai de la scène pour admirer ma bouteille de Bièrobeurre. Elle était presque vide. J'allai devoir en commander une nouvelle si je voulais rester dans le bar. Je ne voulais pourtant pas m'enivrer. Je me levai lentement et m'approchai à nouveau du comptoir. D'une voix contenue, je commandai une deuxième Bièrobeurre. Lorsque le barman me l'apporta, j'eus une idée mais j'hésitais à la mettre en application pour deux raisons : je n'étais pas sûre qu'embêter la jolie brune serait bien pris et de deux, je ne voulais pas perdre de vue Mondingus.Je restai là, planté au milieu du bar avec ma Bièrobeurre à la main. Je devais être ridicule et c'est cette dernière pensée qui me décida. Je m'approchai donc de la table d'Alena – bien entendu, je ne connaissais pas son nom – et engageai la conversation :

Bonjour ! Je m'excuse de vous déranger, je voulais juste avoir un peu de compagnie. Puis-je m'asseoir ?

Je lui montrai la place à côté d'elle. J'étais encore debout, encore à hésiter. J'aurais pu lui imposer ma présence mais je ne voulais ni l'effrayer ni l'importuner. Nos yeux se croisèrent à nouveau et il me sembla que cet échange de regard était plus intense que le premier. Que faisait-elle là ? Que cachait-elle sous cette cape de voyage ? Qui plus est, elle ne semblait pas avoir de bagages. Je me demandai même si elle n'était pas une Mangemort... Quoi qu'il en soit, il valait mieux tenter une approche pour le découvrir mais je me doutai bien que si elle était dans le camps de Vous-savez-Qui, elle n'allait pas me le dire après un simple échange de banalités. En bref, j'attendais la réponse à ma première question : pouvais-je m'asseoir.

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Alena avait presque terminé son repas. En fait elle commençait a piquer avec sa fourchette, ce qui voulait habituellement dire qu'elle commençait a avoir le ventre plein. Mais elle ne voulait pas gaspiller. Elle devait prendre des forces si elle devait fuir a nouveau et ne rien avaler pendant des jours outre des miettes ou des fruits sauvages.

De temps a autre elle sentait le regard du jeune homme sur elle et cela lui donnait un certain malaise. L'Occlumens savait qu'elle était jolie mais jamais elle n'utilisait cet atout pour quoi que ce soit. De plus elle sortait rarement a découvert donc elle n'avait pas l'habitude de ce genre d'attention. L'esprit avant le corps, voilà ce qu'elle aimait a penser.

Puis son attention fut attiré vers le bar. Le petit voleur, comme elle le qualifiait semblait vouloir chercher des noix a Abelfoth. Ce ne fut pas long que le barman sorti l'indésirable de l'auberge, les pieds devant. Rien de nouveau. Ce genre de chose arrivait souvent a la tête du sanglier. Lena allait reporter son regard sur son assiette quand elle senti du mouvement pas très loin d'elle. Le Gryffondor s'était levé pour se diriger au comptoir. Il commanda une autre bouteille et cette fois il ne se dirigea non vers la table où il était assit quelques instant plus tôt mais vers elle. A mi-chemin il hésita et sembla peser le pour et le contre. Lorsqu'il se décida enfin a bouger, il s'approcha de la table de la jeune femme et demanda poliment:

- Bonjour ! Je m'excuse de vous déranger, je voulais juste avoir un peu de compagnie. Puis-je m'asseoir ?

Cette fois elle l'observa plus attentivement. Rien en lui ne laissait transparaître de méchanceté ou de mauvaise pensées. S'était simplement un fort beau jeune homme qui devait avoir environ dix-sept ans, probablement en septième années de Poudlard. A nouveau elle ne vit rien le concernant. Aucune image, aucune vision quelle qu'elle soit.
Lena était incertaine de pouvoir lui faire confiance mais s'il aurait été mal intentionné, son instinct l'aurait averti bien plus tôt. Du moins c'est ce qu'elle espérait. Et puis un peu de compagnie lui serait peut-être bénéfique. Il était aussi peut-être temps qu'elle arrête d'avoir peur de changer le cours de l'histoire.

Elle poussa un imperceptible soupire avant de se résigner a faire signe de la main, montrant la chaise libre a côté d'elle.

- Cette place est libre et quiconque la veut, peut s'y asseoir.

Sa voix pouvait être d'or, douce comme la soie malgré son visage impassible et sans expression. Ce masque elle se l'avait forgé avec les années et il était tellement bien ancré a sa peau que s'était devenu son meilleur atout comme les visions horrible qui pouvaient parfois l'assaillir.

- Je vous en pris, prenez place.

Ses yeux arrêtèrent de scruter le jeune homme et se porta sur le vieil homme derrière son comptoir. Malgré qu'elle se trouvait au fond de la pièce, elle savait qu'il verrait son geste. Alena leva la main et désigna sa chope. Celle-ci était presque vide et elle voulait qu'Abelfoth la remplisse a nouveau. Il ne fut pas long a croiser son regard et acquiescer a sa demande. S'était si simple quand on avait pas a parler pour se faire comprendre.
C'est seulement une fois sa chope pleine qu'elle daigna reporter son regard sur le garçon assit a ses côtés.
Elle n'avait pas voulut paraître impolie ou mal élevé mais seulement retarder un peu la possible discussion qui pourrait s'ensuivre.

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Cette position d'attente ne m'allait guère mais bientôt la jeune femme me tira de mon supplice et puis, il fallait bien avouer qu'à la Tête de Sanglier, j'étais plutôt inconnu et qui plus est, en planque. Personne ne devait avoir remarqué ma présence tellement ils étaient occupés à boire plus que de raison. Tout à coup, un rat courut à travers la pièce, ça laissait présager de la salubrité des lieux... Je réprimai un frisson de dégoût et reportait toute mon attention sur la voyageuse. Enfin, elle me libéra de mon attente en me proposant le siège à côté d'elle. J'avais tout de même senti comme une pointe d'exaspération. J'espérai ne pas l'importuner mais après tout, elle aurait pu refuser que je m'asseye. Je me pliais donc à sa proposition et pris place sur la chaise à ses côtés.

Je pouvais d'autant mieux l'observer maintenant que son visage était tout proche. C'était vraiment une très belle femme, peut-être un peu froide mais après tout, nous ne nous connaissions pas du tout. Ses traits étaient fins, les contours de son corps sous cette grosse cape de voyage laissaient présager les formes les plus agréables. Mais que j'étais bête, elle devait se sentir épiée à force de poser mon regard sur toute sa personne. Je me mis donc à siroter ma Bièrobeurre pour la laisser tranquille. J'en profitai pour chercher un sujet de conversation, je la sentais aux aguets et ma théorie sur les Mangemorts ne pouvait que se reformuler dans ma tête. Comment, alors, la percer à jour ? Oh ! Elle n'allait certainement pas me montrer ses bras sur une simple demande. Non, je devais être plus imaginatif.

Posant ma Bière sur la table, j'ouvris la bouche mais rien ne consentit à venir. Je décidai de finalement ne faire qu'un commentaire qui s'imposait, de toute façon.

Eh bien, quel endroit sinistre pour une si belle jeune femme !

Ca voulait tout dire : qu'elle n'était pas à sa place dans ce décor, qu'elle était vraiment une interrogation à elle toute seule.

Je finis ma Bièrobeurre et posait la bouteille sur la table, je m'amusai avec le goulot un instant puis me trouvait puéril et inquisiteur, je réitérai un sourire à l'attention de la jeune femme.
Oh mais que j'étais goujat ! Je ne m'étais même pas présenté, la plus élémentaire politesse m'avait échappé, il fallait donc remédier à cela au plus vite. Je me tournai donc lentement vers elle en lui tendant la main, ce qui l'obligerait à lâcher sa fourchette qui de toute façon, n'allait plus guère jusqu'à sa bouche, pour serrer sa main dans la mienne.

Je suis un idiot fini, j'oublie de me présenter. Je suis Cooper Worthington, élève de Gryffondor. Les gens qui m'apprécient m'appellent Coop.

C'était une façon de lui spécifier qu'elle pouvait, en une parole, me signifier ce qu'elle pensait de mon approche, de ma personne même si nous ne nous connaissions pas le moins du monde. Mais elle devait bien avoir une petite idée sur ce que je lui inspirai.

Au bar, les conversations allaient bon train, je surveillai toujours Mondingus d'une oreille qui se faisait de plus en plus distraite. Lorsque je m'en rendis compte, je m'obligeai à ne pas trop m'intéresser à ma nouvelle compagne, du moins pas au point de laisser tomber ma mission. Personne ne me l'avait confiée mais je pouvais être très persuasif avec moi-même encore plus que les autres avec moi. Mondingus, donc, discutait avec un autre de son espèce et tentait de lui refiler une cargaison de casseroles en or. Je me demandai alors où il avait pu les trouver. Je devinai ou plutôt je supposai qu'il ne devait avoir qu'une ou deux casseroles en stock et qu'il enflait son interlocuteur. Je secouai la tête et me dit tout à coup que ma voisine devait se demander ce qu'il m'arrivait. Ah qu'il était difficile de mener les deux de front, rien ne m'avait obligé à venir lui parler mais je sentais que c'était ce que j'avais à faire.

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Alena ne savait pas ce qui allait s'ensuivre. Elle avait accorder au jeune homme une place a ses côtés mais elle ne pensait pas devoir faire la causette. D'ailleurs il prit tout son temps pour ouvrir la bouche, pour finalement se raviser. Contemplant son assiette, elle fit une petite moue. Alena avait le ventre plein et c'est avec délicatesse qu'elle repoussa le plat pour libérer de la place devant elle, sur la table. Elle garda tout de même la fourchette entre ses doigts, plus pour avoir quelque chose a la main que par nécessité.

- Eh bien, quel endroit sinistre pour une si belle jeune femme !

Reportant son regard sur le garçon, elle haussa son sourcil gauche de façon visible. Elle montra enfin un semblant d'expression. Disons que ce n'étais pas le genre de phrase qu'elle s'était attendue a entendre de la bouche du Gryffondor. En fait elle ne s'était pas attendue a grand chose. Lena trouvait la situation un peu délicate. Elle avait peur qu'il ne se mette a poser des questions auxquelles elle n'avait pas du tout envie de répondre. Finissant sa boisson, l'élève de Poudlard tenta un sourire et se présenta convenablement.

Cooper Worthington, élève de Gryffondor.

Tendant la main, Alena la regarda un instant avant de bouger. Qui avait-il de mal a faire connaissance avec une nouvelle personne? Rien a part si on se trouver a la tête du sanglier, un endroit où les gens préférait être tranquille ou vaquer a leurs occupations sans être dérangé, des gens qui n'étaient pas toujours très net.
Pourtant le jeune homme était un élève tout a fait banal. Elle n'avait donc rien a craindre.
Elle déposa lentement sa fourchette sur le bois composant la table et tendit sa main a son tour.

- Alena.

Son prénom fut la seule chose qu'elle consentit a lui dévoiler. Hors de question de donner son nom de famille ou quoi que ce soit d'autre. Ce serait irresponsable de sa part.
Alors même qu'elle lui serrait la main ploiement, son regard fut attirer vers la porte de l'auberge s'ouvrant sur un homme de forte carrure. Un échange de regard avec le nouveau venu et elle su immédiatement a qui elle avait affaire. Réalisant ce qu'il venait de voir, il porta la main a sa baguette mais Lena fut plus rapide. Elle transplana.
Un tourbillon de couleur l'enveloppa mais juste avant elle vit le visage de Cooper a ses cotés. Elle avait oublier de retirer sa main de la sienne. Maintenant il était trop tard pour le faire au risque de la désartibuler.

Lorsqu'elle sentit a nouveau le sol sous ses pieds, ils se trouvaient dans une ruelle étroite et déserte. N'ayant eu qu'une fraction de seconde pour décider de l'endroit où atterrir, elle avait prit le premier lieu lui venant en tête. Et la ruelle sombre menant a la Librairie du Tigre, dans un petit village moldu, lui était revenu en mémoire.

Alena jeta un coup d'oeil rapide au Gryffondor et elle le tint par le bras pour s'assurer qu'il ne perdrait pas pied avec ce transplanage imprévu. Quand on n'avait pas l'habitude de ce genre de transport, on pouvait en éprouver des malaises. Elle ne put que murmurer, nerveuse de cette fuite précipité.

- Je suis désolé Cooper..

Des bruits de voix étouffé provenaient du bout de la ruelle, celle-ci débouchant sur une rue principal achalandé où des boutiques moldu était aligné.
Silencieusement Alena remercia Abelfoth de ne pas utiliser de sort anti-transplanage sur son auberge. À moins que celui-ci ai vu les problèmes venir avant elle et ai lever le sortilège juste a temps..

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Enfin, je pus voir les traits de ma nouvelle amie bouger, enfin si l'on pouvait qualifier notre relation ainsi, à vrai dire, on était plutôt des inconnus... Bref ! Son visage se figea en une nouvelle expression, de l'étonnement, certainement, et j'eus la grande chance de pouvoir connaître son nom. Alena...c'était joli. Elle posa sa main dans la mienne en même temps qu'elle dit son prénom, ce contact rendit la situation un peu plus tangible. Elle était faite de chair fraîche et si j'avais pu en douter, je ne le pouvais plus à présent.

Eh bien, je suis enchanté, Alena.

Je me rendis compte que je la traitais comme si elle avait mon âge alors qu'en fait elle devait avoir bien deux ou trois années de plus que moi, voire plus, je n'étais pas très doué pour donner l'âge de quelqu'un. Je fus un peu déstabilisé par ce constat. Elle était une femme mûre et moi un gamin encore à Poudlard et je me conduisais comment ? Comme un adulte, je devais passer pour un de ces gamins prétentieux alors que ce n'était pas du tout le cas. Un sourire s'imposa à moi, histoire de détendre l'atmosphère que je sentais plombée.

Tout à coup, Alena tourna la tête vers la porte et je fis de même. Un individu ventripotent fit son apparition. Sa main dans la mienne, toujours, me parut se raidir un peu. Je regardais donc dans la direction de la porte mais bientôt je fus saisi d'un vertige assez virulent. Tout semblait tourner autour de moi. On me tirait par le nombril et cette sensation était très désagréable. Puis, comme si rien ne s'était passé, je me retrouvai dans une ruelle sombre avec la jeune femme de la Tête de Sanglier mais le pub, lui, n'était plus là.

Je mis un moment à comprendre la situation. Nous avions transplané et c'était la première fois pour moi. Je me tournai vers Alena qui ne put que dire qu'elle était désolée. Pourquoi s'était-elle enfui aussi vite ? Encore un mystère sur cette jeune femme, un autre que j'allais désespérément tenter d'analyser, sans y réussir. Ma bouche s'ouvrit puis se referma comme si je ne la maîtrisais plus. En fait, je ne savais pas vraiment quoi dire... Je réussis à rassembler mes idées et à faire une phrase cohérente.

Où sommes-nous ?

Je savais, tout de même, qu'il fallait donner une destination pour transplaner. Ma mère m'avait parlé de ce tour de magie dont tous les sorciers usaient. Je regardai donc autour de moi mais ne reconnut rien. Je m'en remis donc à la réponse d'Alena. En la regardant, je la trouvai aussi troublée que moi. Peut-être avait'elle eu peur après tout. Et si ça n'était pas une Mangemort ? A ce mot ou du moins lorsqu'il m'effleura l'esprit, je me rendis compte que j'avais perdu la trace de Mondingus ! Je rageai en y pensant. Comment allais-je le retrouver à présent ?

Bien entendu, je ne pouvais rien dire à Alena, aussi m'intimai-je l'ordre de retrouver mon calme. Je respirai doucement et cherchai ma baguette dans la poche de mon jean. J'étais habillé comme un moldu et peut-être avais-je bien fait si nous étions quelque part au milieu de l'Angleterre... Je me rendis compte que j'étais presque en colère contre la jeune femme qui m'accompagnait. Je n'avais rien demandé, je voulais juste discuter un peu avec elle pas faire un voyage dans le temps ou l'espace. Encore une fois, je m'obligeai au calme. Je lui posai une deuxième question :

De quoi avez-vous si peur ?

Mes yeux se plissèrent en une expression un peu singulière. J'étais arrivé ici avec elle, j'avais raté ma « mission », j'avais failli mourir dans ce tranplanage, elle pouvait bien me donner quelques informations sur sa situation, s'expliquer en quelque sorte...

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Aux questions de Coop', Lena se mordit la lèvre inférieur. Elle ne voulait dévoiler sa vie devant le jeune homme mais la moindre des choses, après ce qui venait de se passer, était de lui donner des explications. De plus, la colère sur son visage était sincère. Un ennemis n'aurait pas cette tête après avoir transplanner avec sa victime. Elle pouvait donc lui faire confiance, pour l'instant. La jeune femme lui devait au moins un semblant de vérité et d'explications. Il serait toujours temps plus tard, si cela deviendrais nécessaire, de lui faire oublier sa rencontre avec elle et de le ramener a Poudlard in extremis.

// Mais par où commencer? \\

Le plus simple étant de répondre a ses questions dans l'ordre et de donner des détails par la suite. Inutile d'en dire trop pour le moment. Elle ne voulait pas qu'il croit qu'elle était folle. Malgré qu'elle soit habitué a ce genre de pensées des autres, notamment ses anciens camarades de classe..

- Nous sommes dans une ruelle de Lyddington, un petit village moldu.

Lena évitait le regard du jeune Gryffondor, ne voulant pas y voir le reproche ou tout autre sentiment qui pourrait la faire sentir coupable de l'avoir entraîné avec elle dans sa fuite. Et si par ce simple geste, elle venait de changer a jamais le destin du garçon? Et si son futur n'était plus parce qu'il avait croisé sa route?

// Cesse un peu tes bêtises! Il ne mourra pas simplement parce que tu lui a serré la main! \\

Et entraîné dans cette galère!
Jetant des coup d'oeil fréquent au bout de la ruelle, Lena avait envie de bouger. Rester trop longtemps au même endroit pouvait être mauvais surtout si le gamin avait encore la Trace collé a la peau. Cette Trace ne s'effaçait qu'à 17 ans et elle ignorait s'il avait atteint cet âge ou non. Mais encore fallait-il que quelqu'un sache qu'il était avec elle, qu'on le recherche et que Cooper utilise la magie et non l'inverse.
Réfléchissant trop et s'embrouillant l'esprit par se fait même, Alena fit le vide dans sa tête, ne gardant que l'essentiel a l'esprit : Expliquer la situation a l'élève de Poudlard.
Elle le regarda enfin dans les yeux pour répondre a sa deuxième question, plus délicate.

- L'homme qui ai entrer dans l'auberge faisait partie des sorciers qui sont venu chez moi il y a quelques semaines dans l'espoir que je soutienne le ministère de la magie. Après quelque menaces voilée, j'ai demander a réfléchir. C'est depuis ce temps que je fuis. J'ignore si je suis encore recherché mais je ne tiens pas a me mettre a découvert pour le savoir! Le ministère est maintenant infesté de mangemo...

Elle venait d'en dire beaucoup plus qu'elle ne l'aurait voulu. Cet enfant n'avait pas a savoir que le monde de la magie était sens dessus dessous. A moins qu'il ne le sache déjà. Après tout ce n'était plus un enfant, a bien y penser. Elle reprit donc pour terminé sa phrase, baissant la voix.

- De mangemorts. J'ignore qui du ministre ou du seigneur des ténèbres voulait réellement m'avoir.. Ou plutôt de l'ancien ministre..

Son regard se fit plus intense, cherchant a découvrir ce qui se passait dans la tête du jeune homme. Allait-il fuir, saisir sa baguette contre elle ou la bombarder de questions?

Invité

Je vis bien que mes questions la rendaient mal à l'aise. Plus qu'une Mangemort, elle ressemblait à quelqu'un qui prenait la fuite. Elle n'avait de cesse de regarder de tous côtés pour vérifier qu'il n'y avait personne. Si elle continuait, d'ailleurs, elle allait me rendre aussi parano qu'elle. Lorsqu'elle me donna le nom du village, je regardai moi aussi autour de moi comme si le fait de savoir où nous étions me permettait de reconnaître l'endroit. Avec fermeté, je décidai de me concentrer sur ce qu'elle avait à dire.

De mon côté, je pensais que nous étions en sécurité dans ce village inconnu. Il devait se trouver au fin fond de l'Angleterre profonde, à des miles de Poudlard où il me faudrait rentrer dans peu de temps alors que je ne savais pas transplaner... La soirée en perspective allait être fort compliquée mais je n'en voulais pas à Alena. Elle semblait si terrifiée, comme un animal traqué, j'eus presque pitié d'elle mais je ne voulais pas nourrir de tels sentiments à son égard, elle méritait plus mon respect qu'autre chose.

Mes yeux toujours fixés dans les siens, je compris qu'elle allait me fournir une autre explication, je l'écoutai donc religieusement. Mes yeux s'agrandir de stupeur. Elle n'était pas une Mangemort mais elle était convoitée par le Seigneur des Ténèbres lui-même et il ne recrutait pas n'importe qui. Elle devait avoir quelque chose de spécial pour qu'il s'intéresse à elle. Elle était donc un lien entre l'ascension du plus dangereux des sorciers de tous les temps et Harry Potter. Harry, un ami, ou presque. Je ne savais plus trop quoi penser d'elle, je détournai aussitôt mon regard. D'elles-même, mes lèvres s'ouvrir pour lui poser quelques questions.

Je suppose que Vous-savez-qui vous veut à sa suite pour une bonne raison mais laquelle ? Il est évident que si le Ministère veut vous recruter ça n'est pas pour le pseudo Ministre à sa tête, nous savons tous qu'il n'est qu'un suppôt de Voldemort.

J'étais assez cinglant. Pourtant, j'aurais dû lui être reconnaissant de m'avoir emmené avec elle. Oui en effet, si cet homme m'avait vu avec elle, il m'aurait questionné sans relâche, peut-être même torturé pour savoir ce que je faisais avec elle et mes explications sur une attirance subite n'auraient certainement pas suffi à me laisser en paix. En réalité, elle venait de me sauver la vie malgré elle. Un peu calmé, je finis par la regarder encore. Je pris ses deux mains dans les miennes, histoire de la rassurer un minimum.

Je ne voyais pas du tout d'endroit où elle pourrait être en sécurité. Il y a un an, j'aurais dit Poudlard mais à l'heure actuelle, il n'était plus le havre de paix des temps passés. Dumbledore mort, Rogue, Mangemort à sa tête, c'était devenu le repaire de l'armée de Voldemort. Que pourrais-je lui conseiller ? Je réfléchis à toute vitesse mais rien ne me venait. Je fermai le poing. Chez mes parents, elle aurait pu rester quelque temps, ma mère était une grande sorcière mais elle refuserait de mettre ma famille en danger, je l'entendais déjà me le dire.

Et si même la Tête de Sanglier n'est pas un endroit pour vous, où donc allez-vous aller ?

Cette question me posait problème. Nous allions forcément nous quitter à un moment ou un autre et je voulais être certain qu'elle se trouvait dans un endroit rassurant et pas seulement en fuite.

Vous devriez quitter le pays, partir pour l'autre bout du monde, je crois que ce n'est qu'à ce prix que vous aurez votre liberté.

Et cette solution était celle qui me paraissait la plus sûre.

Invité

Lena vu la stupeur dans les yeux de son interlocuteur et un instant elle eu peur qu'il se mette a courir le plus loin possible d'elle. La jeune femme ignorait réellement qui des deux hommes la pourchassait.

Elle se rendit compte, trop tard, qu'elle avait fait une erreur en prononçant cette phrase "J'ignore qui du ministre ou du seigneur des ténèbres voulait réellement m'avoir.. Ou plutôt de l'ancien ministre..". Mais le garçon ne remarqua rien. En effet, elle aurait pu parler de Cornelius Fudge comme ancien ministre mais elle voulait plutôt parler de Rufus Scrimgeour qui bientôt ne serait plus... S'était une des horreurs qu'elle avait vu, causé par le seigneur des ténèbres. Mais elle n'avait pas vu qui le remplacerait. Par contre elle savait qu'un Tabou serait bientôt instauré, dès le remplacement de Rufus, sur le nom maudit que prononça Cooper: Voldemort. C'est pourquoi un frisson la parcourut le long de la colonne. Elle n'avait pas peur de ce nom mais elle se pratiquait a ne plus le prononcer a haute voix.

Le Gryffondor avait raison, Vous-savez-qui ne recrutait pas n'importe qui a sa solde tout comme le ministère. Alena se retient de dire pourquoi on la recherchait.
En suggérant qu'elle quitte le pays pour l'autre bout du monde, elle hocha négativement la tête en fermant les yeux. Si s'était si simple, elle l'aurait fait depuis longtemps. Ce qui lui fallait s'était un endroit qui n'avait aucun lien avec elle, un endroit où il serait improbable qu'elle soit. Mais elle n'avait aucune idée de comment chercher un tel endroit. Elle savait que bientôt la chasse aux ennemi de Voldemort commencerait. Elle n'avait pas envie d'être traquer comme une bête.

- Quitter le pays ne changerais rien. Quand on veut trouver quelqu'un, on le trouve, peu importe le moyen.. Je trouverais bien un endroit où rester quelque temps, ne t'en fais pas.

De plus, c'était ici sa maison, pas en Australie ou au Canada. Son ton prit soudain une teinte plus sérieuse. Mieux valait le prévenir tout de suite que trop tard.

- Un conseil mon ami.. Ne prononce plus le nom du seigneur des ténèbres au risque de voir ses suppôts devant toi.. Ce n'est pas une question de courage mais de bon sens..

Sur ce, elle décida qu'il était temps au jeune homme de rentrer a Poudlard. Elle aurait aimé transplanner devant les grilles de l'école mais avec tout ces aurors et mangemorts qui rodaient autour, mieux valait éviter ce genre de chose.

- Il y a un endroit où tu voudrais que je te dépose? Pour que tu puisse retourner a Poudlard.

Invité

J'étais assez perplexe devant la réisgnation d'Alena. Elle semblait acculée de tous côtés et je ne voyais toujours pas comment je pouvais l'aider. Serait-elle prête à mourir pour sa liberté ? Elle avait l'air de très bien savoir comment se comporter face à ses assaillants. Je laissai donc de côté mon inquiétude, après tout nous ne nous connaissions que depuis environ une heure et je n'allai certainement pas changer le cours de sa vie, pas plus qu'elle n'aurait une quelconque influence sur le mien. Je lui souris pour lui assurer que j'étais d'accord avec elle et je rajoutai cette petite phrase :

C'est vrai, vous devez avoir raison...

J'observai la ruelle aux allures étranges dans laquelle nous étions. Il n'y avait pas vraiment de lumière et je devinai plus que je voyais le visage de la jeune femme. Elle devait bien connaître ce village pour avoir tout de suite pensé à venir s'y réfugier. En fait, plus je pensais à ce Mangemort qui l'avait suivie plus je me disais qu'Alena m'avait fait échapper à une séance de torture pour connaître ce que je savais sur elle. Je trouvai qu'il serait judicieux de la remercier.

Je dois, après réflexion, vous dire que je vous remercie de m'avoir fait transplaner en même temps que vous car vos assaillants m'auraient très certainement fait passer un mauvais quart d'heure pour me soutirer des renseignements sur vous.

Je soutins son regard pour voir comment elle allait réagir à ce que je venais de lui dire. Je la soupçonnais d'avoir calculé le fait de me faire transplaner avec elle. Oh je n'en étais pas certain à 100 % mais je voulais justement la percer à jour sur ce sujet. Je plissai les yeux lorsqu'elle me parla de Voldemort. J'en avais marre qu'on me fasse la leçon là-dessus. Je ne voyais pas pourquoi on faisait tant de mystère autour de ce nom, appeler Cooper ne me faisait pas débarquer où vous vous trouvez... Bon certes, je n'étais pas le Seigneur des Ténèbres mais tout de même, il n'avait pas mis une trace sur ceux qui disent son nom tout haut. Enfin soit, je préférais ne rien répondre.

Lorsqu'elle me fit part du fait qu'il faudrait peut-être envisager de prendre le chemin du retour, j'étais justement en train de me faire la même réflexion. En revanche, je n'avais pas le choix, il lui faudrait me ramener à Pré-au-Lard. Je n'avais pas encore passé mon permis de transplaner. Je le lui indiquai et elle reprit ma main dans la sienne. J'espérai secrètement que nous ne rencontrions pas de nouveau Mangemort, lorsque nous attéririons mais de toute façon, ils n'avaient pas d'envie de meurtre contre elle puisqu'ils avaient besoin d'elle. Et voilà qu'encore une fois je me demandai pourquoi. Je faillis d'ailleurs lui poser la question directement, du tac au tac mais je me contains dans un dernier effort. Si elle avait voulu me faire des confidences elle s'y serait pris plus tôt.

Invité

Alena réfléchie a ce que le jeune homme venait de dire. A vrai dire, elle n'avait pas été consciente qu'elle allait transplanner avec lui. C'était plutôt un coup de chance. Si elle ne lui avait pas serré la main au moment où elle avait voulu quitter l'auberge, il serait probablement rester là-bas. Seul face a ce mangemort. Non qu'elle était sans coeur mais plutôt parce que cela ne lui avait pas traversé l'esprit sur le moment. A bien y penser, le garçon y avait échapper belle. S'il était rester a la tête du sanglier, qui sait ce qui lui serait arriver. Il n'aurait probablement pas compris ce qui lui serait arriver ni pourquoi on lui aurait posé toute ces questions concernant la sorcière en fuite.

Elle hocha simplement la tête pour accepter les remerciements du Gryffondor pour l'avoir amené avec elle puis elle tendit la main. Il ne semblait pas avoir d'endroit précis en tête donc elle allait devoir transplaner près de Pré-au-Lard, sur la colline qui surplombait le village, la colline où elle avait atterri le matin même. De là il pourrait rejoindre ses camarades d'écoles et retourner a Poudlard, en sécurité et bien au chaud.

- Il est temps de vous ramener a Pré-au-Lard alors!

Il ne lui restait qu'a saisir sa main pour quitter la ruelle de Lyddington.
Lena ne voulait pas trop s'attarder. Elle devait se trouver un endroit où rester. Et qui sait, peut-être que la demeure familial était maintenant sure?! Et puis s'était sa maison. Elle ne pourrait pas fuir toute sa vie. Elle allait devoir faire face un jour ou l'autre. Mieux valait que ce soit tôt que trop tard. Elle aurait pu aller chez sa tante mais celle-ci ne l'appréciait pas beaucoup. La seule chose qu'elle aimait chez sa nièce était l'argent de l'héritage..

La main toujours tendu, Alena attendait, patiente, que Cooper la prenne.

» Rencontre fortuite. [FE]
» L'exquise gourmandise et l'heureuse rencontre fortuite