The Lady - de Luc Besson {30.11.2011}

03/12/2011

« The Lady », une dame de fer dans l'essaim de la politique Birmane...

« The Lady » de Luc Besson avec Michelle Yeoh et David Thewlis.

J'ai été voir le film hier avec une amie. Un film avec David Thewlis, il était totalement hors de question que je rate l'occasion d'aller le voir au cinéma !

Nous étions quelques-uns dans la salle de cinéma... Une dizaine. Une bien petite minorité par rapport à ceux allant voir « Les Intouchables ». D'ailleurs, les films dont on parle de trop ne me donne aucune envie d'aller voir. Il n'y a pas que lui qui existe et, à mon sens, « The Lady » aborde un propos vraiment beaucoup plus important et inquiétant que cet autre film. Qu'y-a-t-il de plus important que le non-respect des libertés dans un pays ? La question de la Démocratie est délicate. Le refus d'accepter le pouvoir du peuple...

Pourtant, cette grande dame s'est battu – et se bâts encore – malgré les pertes qu'elle a subi, malgré la séparation d'avec sa famille pendant de nombreuses années. Qu'y-a-t-il de pire que de ne pas voir ses enfants grandir et vivre auprès de son mari ? Pourtant, son amour pour eux n'avait baissé. Au contraire, ils ont constitué sa force, de même que toujours lorsqu'il était en vie, son mari le professeur Aris (joué par David Thewlis dans le film) l'a toujours soutenu. C'est lui-même qui a insisté pour qu'elle ne revienne pas en Angleterre alors qu'elle lui avait demandée si elle ne devrait pas revenir avec eux. Cet homme aussi a fait preuve d'un immense courage ; il s'est également battu au-delà de la maladie.

Ce film est l'exemple même de ce qu'est le Vrai combat pour la liberté, et symbolise le vrai amour. D'ailleurs, sur certains points, je trouve certaines critiques de presse très dures vis-à-vis de ce film. Mais après tout, c'est le public qui a le dernier mot. Il l'a toujours. C'est lui la voix du peuple.

Pour faire référence à une critique d'une revue que j'ai lu, alors d'après eux, il manquerait d'amour ou de gestes le symbolisant entre les deux protagonistes. Laissez-moi vous dire qu'il n'y a pas que les gestes qui comptent. Il y a les regards qui montrent beaucoup et sur cela, j'ai toujours trouvé que David Thewlis réussissait à merveille à donner à son regard beaucoup de profondeur et de chaleur. Comme toujours il y réussit à merveille dans ce film. Un seul regard peut tout dire : la joie, la tristesse, la colère, la déception... Il y a de ces sentiments, comme l'Amour, qui n'ont pas besoin de mots pour les exprimer et dans un sens, c'est encore plus beau. Dans le sien tout au long du film, il y a beaucoup de tristesse mais aussi beaucoup d'amour et beaucoup de chaleur de leurs étreintes.

Les interprétations que donnent Michelle Yeoh et David Thewlis et la dimension qu'il donne à leur personnage me convient parfaitement et d'ailleurs je tiens à saluer leurs prestations ! Je n'ai malheureusement pas vraiment suivi la carrière de Michelle Yeoh, mais je peux dire que David Thewlis fait montre de nouveau de son talent bien que certaines scènes auraient pu être un peu plus approfondies peut-être, qu'elles restent légèrement à la surface sans aller vers sa profondeur. Un peu comme une rétrospective et que les évènements politiques ne sont que très brièvement montrés. Mais n'est-ce pas justement ce que la production a voulu ? Montrer avant tout l'importance de sa vie privée sur son combat ? Sans cela, sans le soutien de son mari, aurait-elle été aussi loin ? Aurait-elle fait tout cela ? Aurait-elle pu tout simplement ?

La place du romantique est à la place centrale parce que c'est avant tout encouragée par son mari qu'elle avance. La caméra ne se fige pas tout au long du film sur 'The Lady', mais également sur le mari et sur les diverses démarches qu'il fait pour aider sa femme au loin à être reconnue dans ses efforts. Par conséquent, autant lui qu'elle-même sont importants à l'intrigue. Leurs actions se complètent... Et toujours, leur amour tient. Ce dur combat semble le cimenter. Jusqu'à la fin. Plus que par leurs quelques étreintes, leur affection profonde se lit dans leur regard et dans les « non-dits ». On devine cet amour qui les unit par leurs actions et cela rends même encore plus beau leur histoire.

Lorsque la critique d'un journal dont je ne citerai le nom dit qu'il « n'y a rien non plus sur la nature du lien qui les unit ». Alors là, excusez-moi mais c'est totalement faux. L'on voit très bien dès le début qu'il y a un lie qui les unit. On voit très bien qu'ils sont ensembles et qu'ils sont mariés. Dans le discours qu'elle tiendra plus tard devant son peuple, elle en fera même allusion que c'est là-bas, en Angleterre qu'elle y a rencontré son mari.

La fin est perturbante, très dure et le film touche au cœur et à un problème qui à l'heure actuelle ne devrait même pas avoir lieu. J'ai même versé ma larme à la fin en voyant le professeur Aris vivre ses dernières heures, de même lorsque Su apprends la nouvelle... La scène qui suit est déchirante et on voit bien le désespoir qui l'envahit soudain à cette annonce. Pourtant, elle a continué à se battre et continue encore.

On ne s'attend presque plus à ce que son mari décède et il s'est tant battu pour sa femme, il a fait tant de démarches pour qu'elle obtienne par exemple le prix nobel de la Paix afin de l'encourager dans ses efforts même s'il se trouve à des milliers de kilomètres d'elle. On s'attend presque à ce que finalement il continue encore de vivre, mais la maladie le rattrape... Pourtant, on le sait depuis le début mais on l'avait presque oublié finalement.

La question alors qui se pose c'est si ces autorités ont encore quelque chose d'humain en elles. Même en sachant qu'il ne lui restait que très peu à vivre, ils n'ont pas été autorisés à se revoir. Mais comme le dit très bien un soldat à Su (Michelle Yeoh), elle doit choisir entre sa patrie et sa famille. Et comme elle lui a si bien répondu... : C'est ça, leur notion de liberté ?

Le seul bémol, c'est la musique à la fin pendant le générique, je trouve que cela casse tout avec l'ambiance du reste du film ! J'aurai préféré qu'ils mettent le même genre de musique que celle par exemple qu'il y a dans la bande annonce, qui est d'ailleurs très belle, plutôt qu'une musique très... D'aujourd'hui, et surtout occidental. Cela ne rentre pas du tout avec le genre du film je trouve.