Une grande fatigue. [FE. Konrad]

• Zoé avait très mal dormi. Entre les cauchemars à répétition, les ronflements de sa camarade de dortoir et l'orage qui avait pointé le bout de son nez- même les narines d'ailleurs- elle n'en pouvait plus. Heureusement, c'était le week-end, aucun cours n'était prévu aujourd'hui, aucun devoir à rendre, ... la belle vie ! Elle s'était levée à l'aube, avait fait des mots-croisés pendant une heure et s'était décidé à descendre les escaliers du château en destination de la grande salle à huit heures précises. En général peu d'élèves étaient déjà levés à cette heure-là, mais l'estomac de la jeune fille ne pouvait guère plus se faire attendre; elle avait envie de pain au miel et plus elle en mangerait, mieux elle se sentirait.
  Les yeux cernés, elle s'avança vers la table qui était attribué à sa maison. Seulement quelques élèves de première ou de deuxième année s'y trouvaient, ils avaient l'air bien éveillé et prêts à de multiples activités; Zoé ne les enviait pas, elle comptait d'ailleurs rejoindre son lit dans quelques heures histoire de rattraper son sommeil en faisant une sieste. Sans grand enthousiasme, elle prit place à l'extrêmité de la table n'ayant pas la moindre envie d'entendre parler ces petits gens trop joyeux à son goût. Aussitôt, elle se servit de pain, de miel, de beurre et de chocolat: afin de bien se rendormir par la suite, rien de tel qu'un déjeuner beaucoup trop copieux. Sans prêter la moindre attention aux regards curieux des autres serdaigles, Zoé se servit ... puis encore et encore...jusqu'à ce qu'elle n'en puit plus. Ce marathon alimentaire ne dura pourtant que quinze petites minutes mais à la suite de ce dernier, elle plaça ses mains sur son ventre de manière instictive comme si elle était encenite.
  
  *Jésus-Marie-Joseph.*
  
  Il était évident que la jeune élève avait avalé trop de nourriture en trop peu de temps; c'est pourquoi elle s'autorisa quelques minutes de repos avant de prendre l'initiative de rejoindre sa salle commune. Il fallait qu'elle digère un minimum car elle se sentait aussi légère qu'un éléphant sur des patins à roulettes. Sans vraiment en prendre conscience, elle ferma les yeux prête à s'endormir sur le champ, sur sa chaise, comme un pantin désarticulé. Zoé était sur le point d'entamer un rêve quelconque quand elle ressentit une présence auprès d'elle. Souhaitant dans un première temps faire abstraction de celà pensant qu'il s'agissait d'une stupide personne sans intérêt, elle n'ouvrit pas les yeux, comme si cette faculté lui était devenue impossible. Elle entendit cependant le bruit d'une chaise racler le sol, elle prit alors conscience que quelqu'un prenait place à ses côtés. Elle ouvrit automatiquement les paupières.
  
  C'était Konrad. Konrad où le garçon le plus ... énigmatique qu'elle connaissait à Poudlard. Zoé se surprit à sourire en le regardant; c'était un beau jeune homme plein de malices dans le regard. Lui et elle s'entendaient relativement bien depuis quelques temps; il avait ce quelque chose qui séduisait Zoé et qui lui avait donné l'envie d'obtenir un peu de son amitié.
  
  - Tu m'as fait très peur. J'étais sur le point de rêver ..
  
  Toujours le sourire aux lèvres, elle reprit une tranche de pain...sans même savoir pourquoi étant donné qu'elle ne savait théoriquement plus rien avaler. C'était surtout pour faire comprendre à Konrad qu'elle était prête à rester encore quelques temps autour de la table des Serdaigle plutôt que de rejoindre immédiatement les dortoirs ..

Zoé Maroy et Konrad I. Detweiler

La nuit avait été plutôt désagréable. Un orage nocturne ne mettait jamais à l’aise pour piquer un somme. Konrad était resté longtemps avec Kaylee au parc avant que des cordes ne se mettent à s’abattre sur eux. Il était parti dans sa salle commune en toute sérénité, après une après midi nuageuse. Dans la salle commune, un peu plus calme que d’ordinaire, peut être à cause du temps morose, tout le monde était somnolent, calme et plutôt silencieux. Même Kid, qui avait l’habitude de mettre un peu de musique sur le poste de radio près de la fenêtre s’abstenu et resta dans l’un des fauteuils, son chapeau sur le visage, en pré-sieste. Ce n’est que vers deux heures du matin qu’il fut réveillé par un première année qui avait oublié sa baguette sur la table, près du feu. Inconscient. Konrad s’était réveillé en un grognement endormi, avait relevé son couvre chef et partit d’un pas traînant jusqu’à son lit, à l’étage. Couché, le torse nu, le temps était lourd à l’intérieur comme à l’extérieur. Pour garder un peu de fraîcheur, le Serdaigle avait tiré ses rideaux de velours bleu nuit, pour ainsi rester en paix avec lui-même, pendant que ses amis tombaient également de sommeil. On pouvait entendre l’un d’eux parler dans son sommeil… Une affaire de chocolat. Pendant un moment, Kid resta les bras derrière la tête, en fixant le plafond de la chambre, jusqu’à ce que Morphée ne l’emporte.

Il ne rêva pas cette nuit là et se leva assez tôt. Trop tôt. Il faisait encore nuit. Restant à l’abri de son cocon de tissus, Konrad se couvrit de sa couverture pour apercevoir quelques éclairs se reflétant au plafond, qui s’éloignaient pour aller cogner dans une région voisine. Un soulagement. C’est l’un des grondements de Zeus qui l’avait extirpé de force de son sommeil de mort. Il essaya de se rendormir… Sans grand succès. Le jour commençait alors à ce lever, tout doucement, comme s’il avait peur de réveiller les habitants du monde. Kid ouvrit l’un des pans de baldaquins, attrapa un T-shirt à proximité, à tâtons puis le regarda. Rouge. Ça irait très bien.

S’habiller en entier, ne pas descendre débraillé, c’était quelque chose d’habituel pour lui, peut être parce qu’il se sentait bien ainsi. Jamais tape à l’œil, avec un style bien à lui. Konrad se leva pour atteindre son coffre, devant son lit, dans lequel se trouvaient toutes ses affaires. Il en sortit un veston noir, qu’il boutonna par-dessus son T-shirt, attrapa un jean, l’enfila à la suite pour finir par mettre ses chaussures. Sur la pointe des pieds, il referma derrière lui la porte de sa chambre. Quelqu’un lui lança in extremis un de ses chapeaux, le noir, assortit à son veston. Konrad jeta un coup d’œil dans l’entrebâillement de la porte après l’avoir attrapé : c’était son ami Damon qui lui avait lancé en lui adressant un clin d’œil. En souriant à lui-même, Konrad le plaça sur sa tête, un peu à l’arrière du crâne, avant de sortir de la salle commune pour se rendre dans la Grande Salle.

En y entrant, il passa la salle d’un regard légèrement plissé, éblouit par l’éclaircissement soudain des lieux. Le ciel magique était blanc/gris, avec quelques éclairs restant. En reposant ses yeux vers la table des Serdaigles, il reconnu tout de suite Zoé, une de ses amies de Serdaigle, assise toute seule. Konrad passa devant les deux/trois premières années qui étaient en train de manger des corn-flakes en prévoyant leur dimanche, puis s’assit ensuite à côté d’elle. Ses yeux étaient clos. Elle somnolait apparemment.

« Bouh. » souffla-t-il à l’oreille de la jeune fille. Elle rouvrit les yeux et grogna quelque chose, comme quoi il lui avait fait peur. Konrad sourit en se procurant la carafe pleine de chocolat chaud qu’il versa dans un des bols en or disponibles. « Excuse-moi. Mauvaise nuit ? » Demanda-t-il, une tartine prête à être associé à de la confiture de fraise. « Une nuit à pas mettre un hypogriffe dehors. Ça m’a réveillé en sursaut. » L’air boudeur, il montra des yeux le plafond encore sous l’orage.

Konrad, qui n’était pas si proche des filles que ça, se laissait apprivoiser par Zoé. Elle avait un regard très doux, une voix suave plutôt mélodieuse qui le mettait à l’aise. Elle avait des ondulations dans ses longs cheveux bruns qui lui adoucissaient un visage pointu. De grands yeux noirs qui semblaient vous sourire. Peut être lui rappelait-elle sa belle mère, une femme qu’il adorait. Kid lui adressa un nouveau sourire à pleine dent, yeux fermés, avant de plonger son bec dans le bol pour boire une grande gorgée qui lui réchauffa tout le corps.

• - Disons que c'était une nuit chaotique, pleine de turbulences.!
  
  Chaotique, c'était bel et bien le mot; elle n'avait presque pas fermé l'oeil de la nuit. Les dortoirs étaient à la fois une bonne et une mauvaise chose. En ce qui la concernait, c'était surtout une mauvaise chose. Plutôt solitaire, Zoé n'avait pas l'habitude de taper la causette avec qui que ce soit durant des heures avant de s'endormir; si elle n'avait pas ses six heures de sommeil, tout se chamboulait autour d'elle. Et c'était le cas ce matin-même. Toute la nourriture qui se trouvait devant son nez lui donna soudain la nausée comme si son estomac était en train de faire un triple saut arrière. Quelle idée aussi de se goinfrer de la sorte, de quoi avait-elle l'air maintenant? Mais peu importe. Zoé s'empressa de boire un verre d'eau et asquiesca à la remarque de son compagnon de table.
  
  - J'étais réveillée depuis bien longtemps. Je pense que je vais demander pour changer de compagne de chambre. Une misère.
  
  En effet, non seulement cette fille était une vraie piplette mais elle avait en plus de celà une sale manie de gesticuler et de parler dans son sommeil ... Zoé ne le supportait plus. Elle préfera ne pas mentionner les cauchemars qu'elle faisait à répétitions une nuit sur deux, c'était un sujet qui ne regardait qu'elle et qui, de toute façon, n'avait aucun intérêt ni aucune signification. Même si Konrad était le garçon, dans cette école, qui lui inspirait le plus confiance, elle ne se sentait pas capable de passer le cap de la confidence. Les discutions anodines lui plaisaient bien assez. Faisant mine de se réveiller davantage, la jeune élève de septième année se redressa sur sa chaise et suivit le regard de son ami vers le plafond donnant l'image du temps qu'il faisait à l'extérieur. Encore une journée qu'elle devrait passer entre quatre murs ... Zoé n'était pas de nature à sortir beaucoup mais prendre l'air de temps à autres lui faisait beaucoup de bien. Le fait de ne pas sortir cette après-midi lui offrait un billet direct pour le pays des rêves. C'est qu'il devait en être ainsi.
  
  - A qui le dis-tu ... ! C'est bien dommage. Ce temps reflète sur mon humeur; je te conseille de ne pas trop m'approcher aujourd'hui. Tu as l'air assez en forme toi dis-moi ..?!
  
  Elle avait dit celà avec un petit sourire moqueur. Konrad la mettait à l'aise; c'était, par exemple, le genre de personne à qui elle aurait osé raconter une blague qui n'était pas drôle. Mais là, elle n'était pas d'humeur. Et l'arrivée d'une nouvelle troupe d'élèves dans la grande salle n'arrangeait pas les choses. Zoé n'aimait pas le bruit, surtout le matin, après une telle nuit ... Elle montra son irritation avec un soupir d'exaspération. Cette journée ne serait pas la sienne comme le disait l'expression: morosité, ennui, monotonie au programme. Konrad n'avait pas vraiment l'air de se soucier de sa tout ça, plongé des son bol de céréales. Sans même parler, ce garçon, toujours un châpeau sur la tête, lui faisait rire. Il la faisait même rêver parfois. Mais Zoé n'était pas assez stupide pour gâcher cette si jolie relation. L'amitié de Konrad lui était très préciseuse, il était un des seul garçon pour qui elle avait de l'estime.
  Elle se rapella le jour où elle lui avait parlé pour la première fois; c'était dans cette salle même; la pièce était bondée et le bruit avait atteint son maximum. C'était lors de la cérémonie de fin d'année, en quatrième. Zoé était passé à côté de lui et lui avait fait une remarque stupide au sujet des épinards. Après un rire bien vite gêné, le courant était passé. Zoé prenait toujours plaisir à se remémorer ce moment. La vie était parfois faite de bonnes surprises.

Zoé Maroy et Konrad I. Detweiler

Konrad eu un sourire à entendre parler la grande brune. Elle n’était pas du genre matinal. À cohabiter avec ses congénères de Serdaigle, Kid avait prit l’habitude de mémoriser les habitudes de chacun, plus particulièrement lorsqu’il s’agissait d’ami, comme elle. En forme ? Pas plus que d’habitude. À cette pensée il haussa les épaules, le nez dans son bol et le reposa sur la table avant de s’essuyer la bouche d’un revers de poignet. En l’entendant soupirer, nôtre brun préféré leva la tête pour regarder ce groupe. Un groupe de gamines de premières années.

Apparemment, c’était l’heure à la nurserie à cette heure là. Konrad ne se rappelait pas avoir été aussi petit. Il les observa distraitement, s’asseoir en chausson à leur table, des Poufsouffles apparemment, et halluciner devant la vaisselle en or, les diversités de petits déjeuners et tout le reste. La joie de la rentrée scolaire. Kid eu un sourire en coin et croqua dans la tartine pile au moment ou Zoé lui posai une question. Le Serdaigle, bouche pleine, essaya d’articuler :

« De bonne humeur ou pas gmh… Ch’est la rentrée, ch’e passe de bon moments en ch’es derniers temps donc on ch’ait aller. » Il avala sa boucher et s’excusa d’un rire. « Oh et puis allé, boude pas, on est Dimanche. C’est cool le Dimanche. Pas de devoir, une grâce matinée, de quoi profiter du Poudlard matinal. Que demande le peuple ! »

Il souleva son chapeau et le posa à côté de lui sur la table, en passant par la suite sa main dans ses cheveux, aplatis par le couvre-chef. En finissant sa tartine, Konrad jeta un coup d’œil à sa camarade. La pauvre, elle ne semblait vraiment pas de bonne humeur. Kid arqua un sourcil, attrapa trois oranges, commença à jongler avec jusqu’à ce que l’une d’entre elle tomba à terre. Il l’a ramassa dessous la table et ressortit la tête au bout de quelques secondes. Il la brandit avant de la reposer sur la table, lui toujours dessous.

« Tu savais qu’il y avait plus de quatre-vingt variétés d’agrumes différentes ? » Déclara-t-il, un air faussement savant. Il se releva en se cognant la tête contre le bois. « Aïeuh ! » Il se rassit en se frottant le sommet du crâne. « Tout ça pour te faire sourire, c’est pas cher payé comme métier. »

Il ne pouvait s’empêcher de la faire rire. Parce qu’après tout ce qu’il avait vécu, tout ce malheur qui avait encerclé sa vie. Pendant huit longues années il n’avait connu que les coups, l’ambiance morose d’une maison en apparence accueillante, et la peine de ne pas être aimé en tant que petit garçon. Comment une mère pouvait autant perdre la raison, un passé triste à son compteur soit-il, ce n’était pas une raison. Désormais, Konrad rattrapait le temps perdu. C’est pour ça qu’il pouvait paraître si insouciant, si léger. Les gens pouvaient toujours le critiquer, lui dire qu’il avait une araignée au plafond, mais peu importe. Il vivait désormais avec une famille reconstituée, partiellement guérie, il allait beaucoup mieux d’un point de vue émotionnel, tout en restant un garçon fragile.

C’est d’ailleurs pour ça qu’il s’était laissé approcher si doucement par Zoé. Parce qu’elle aussi, semblait un poil fragile. Ou simplement parce qu’elle n’avait l’air ni dangereuse, ni méchante. Bon le hic, c’est qu’elle semblait en conflit avec le meilleur ami de Konrad, ce qui était malheureux.

« Tu es sûr que ça va ? » Demanda-til enfin, en lui adressant un gentil sourire. Le matin, il valait mieux prendre des pincettes sous peine de se voir faire bouder par la jeune fille.

• Que demande le peuple?C'était une bonne question. Konrad avait sans doute raison, il n'y avait pas de place pour le pessimisme le dimanche. Ce jour dominicale avait été crée pour prendre du repos, du bon temps, en envoyant en l'air toute pression. Zoé se résolut à changer de ton et opta pour un début de bonne humeur. Son compagnon réussissait souvent ce genre d'exploit: la faire rire avec tout et n'importe quoi. C'est d'ailleurs ce qui venait de se passer. Konrad avait improvisé un petit sepctacle de jongleur et avait terminer ce dernier par une bosse sur le front. Il était parfois d'une grande maladresse que la jeune fille trouvait très attendrissante. Ni une ni deux, elle explosa de rire, se laissant aller pour évacuer tout le stress de la semaine qui venait de s'écouler. Elle avait vraiment besoin de ça. Au bout d'un moment, elle ne savait plus pourquoi elle riait. C'était peut-être nerveux.
  
  - Non je ne savais pas. Mais me voilà plus intelligente que la veille comme ça.
  
  Elle termina sa réplique par un sourire sincère. Son ami avait cerné ses préoccuptations; quelles préoccupations? Zoé n'était même pas certaine d'en connaître le contenu. Cette nuit lui avait donné le temps de réfléchir à beaucoup de choses. Aux choses qui nuisaient à sa petite vie d'élève modèle. Zoé leva le regard vers Konrad, la mine soudainement assombrie. Le sommeil lui manquait, ça lui donnait des idées étranges. Sans même s'en rendre compte, elle fronça les sourcils comme si elle venait d'entendre une mauvaise nouvelle. Une minute à peine s'était écoulée entre le moment jovial de la jeune fille et ce soudain retour de situation.
  
  - Je vais très bien. Je vais on ne peut mieux. Tout va pour le mieux dans le meilleurs des mondes!
  
  Son ton était devenu ironique, à la limite de l'agressivité. Konrad continuait à la regarder, l'air un peu perplexe. Zoé n'avait pas envie de s'en prendre à lui, c'était pour ainsi dire son unique ami dans le château. Mais elle le revoyait en compagnie du garçon le plus détestable de la terre et déplorait cette amitié qu'elle trouvait ridicule. Elle ne supportait pas ça, pourquoi fallait-il que cet imbécile de Damon choisisse Konrad pour meilleur ami, c'était stupide. Les deux garçons étaient bien trop différents et elle était bien placée pour le savoir. Heureusement, Konrad prenait bien soin de ne pas parler de lui devant elle de peur, sans doute, de voir apparaître des éclairs dans les yeux de la jeune serdaigle. Mais il y avait pire ... ! Zoé était une personne qui pourrait être qualifiée de possessive; lorsqu'elle "avait" quelque chose ou quelqu'un, elle voulait à tout prix le garder, jalousement. Elle savait que depuis quelques temps , son ami fréquentait une jeune fille d'une autre maison dont elle ignorait le nom. Ou bien l'oubliait-elle volontairement?. Zoé avait vu cette jeune fille une ou deux fois prenant de garder de ne pas attarder son regard ténébreux sur elle. Tout celà la désolait. Elle était jalouse. Mais jamais elle n'aurait osé l'avouer à son ami; c'était quelque chose qu'elle voulait garder pour elle, tout comme bien nombre de choses qu'elle ne partageait avec personne.
  En fait, rien n'allait vraiment pour elle ces derniers temps. Aucun contact, avec personne. Elle était en dernière année et avait l'impression de n'avoir rien vécu d'humain. Mise à part les relations catastrophiques qu'elle avait avec certains, l'amitié de Malicia et celle de Konrad, elle n'avait rien. Elle y avait réfléchi cette nuit mais n'avait pas pleuré. Zoé détestait pleurer. Et puis il s'agissait de bêtises; des choses bien plus graves que sa petite vie personelle se passait dans le monde.
  
  - Je crois que je ne me sens pas très bien. J'ai trop mangé..
  
  Elle prétexta celà en posant les mains sur son ventre et en feignant un sourire qui n'était pas du tout crédible. Les élèves de sa maison, assis en pleine milieu de la longue table continuait à brailler, à geindre, à rire et à grimacer comme des enfants âgés de deux ans. Celà donnait la nausée à Zoé qui avait envie de leur envoyer un bol de céréales à la figure. Sans prendre la peine de se poser de questions, la jeune fille se leva, l'air confiant mais plus menaçant que jamais.
  
  - Vous allez la fermer oui bande de taupes?!
  
  Elle n'attendit pas qu'ils s'exécutent, reprenant sa place assise et regardant à nouveau son ami. Elle était très énervée. Zoé était très lunatique et pouvait changer d'humeur d'une minute à l'autre; c'était ce qu'il venait de se passer. Elle reprit une tranche de pain pour se calmer, la nourriture lui faisait du bien, en partie.
  
  - Et ta copine, elle est où ?!
  
  A peine avait-elle posé la question que Zoé regretta cette dernière. Comme elle était stupide. Si au moins elle avait adopté un ton sympa, curieux, doux..Mais non! Agressif, très agressif.! A coup sûr, elle était grillée. Elle ne voulut même pas attendre la réponse du jeune homme qu'elle se leva préciptamenet n'ayant qu'une envie: prendre la fuite et se réfugier dans les draps.

Zoé Maroy et Konrad I. Detweiler

Oui bon… J’ai peut être parlé un peu trop vite. Konrad aimait beaucoup sa douceur, mais moins son côté lunatique. Elle semblait en colère contre beaucoup de chose. Peut être contre Damon, c’est vrai. Après tout, il était le meilleur ami de Konrad, et Zoé était une très bonne amie. Le jeune Serdaigle avait l’impression d’être tiré par les deux bras, comme une vieille poupée de chiffon. Mais jamais de la vie il ne tournerait le dos ni à l’un, ni à l’autre. Il les appréciait trop. Elle parla d’un ton ironique sur son humeur du jour, Konrad lui sourit en levant les yeux au ciel. Il fallait toujours qu’elle se torture l’esprit pour pas grand-chose.

Elle se leva soudain pour crier après la bande gamins de la table d’en face. Ils la dévisagèrent puis se turent, n’osant trop rien dire. Au bout de quelques minutes, ils quittèrent la pièce, tartines et autres jus de fruit sous le bras. Konrad fit la moue en les voyant partir. Ils n’avaient rien fait de mal, mais devaient subir la colère et la bouderie de nôtre Miss. En fronçant les sourcils, Konrad reprit une nouvelle tranche de pain qu’il tartina de beurre en prévenant Zoé :

« Arrête de crier, je n’aime pas ça. » Elle savait très bien pourquoi. Il détestait les cris, la violence, parce que ça lui rappelait sa mère. Zoé, il la connaissait depuis la première année. C’était l’une de ses amies qui l’appelait Kid d’ailleurs, peut être trop attachée à ce fantasme de l’enfant aux épinards. Elle savait donc à quoi s’en tenir avec lui. Un oubli peut arriver à tout le monde. Peut être qu’elle cogitait trop à propos de sa relation avec Damon. Pendant des jours entiers, Zoé avait été sur un petit ménage. Une osmose partagée par son ami qui était content pour elle. De plus, il se trouvait qu’elle sortait avec l’un des garçons qui comptaient le plus pour le Serdaigle. Mais ce dernier s’était confié à Kid, par instinct fraternel, lui avait dit qu’il n’était pas amoureux d’elle. Damon et les conquêtes. C’était quelque chose dont le jeune Serdaigle ne se mêlait pas. Il avait bien trop à faire avec ses propres problèmes pour s’attarder sur ceux d’un jeune Vélane.

Kid trempa sa tartine dans le chocolat, après l’avoir enduite de confiture de fraise, avant d’en avaler une grosse bouchée. En mâchant, il regarda dans le vide. Autant manger tranquillement pour éviter qu’elle ne s’énerve de nouveau. Evidemment, il lui en fallait plus. Elle lâcha une phrase d’un ton très agressif, malgré le sujet. Bon, ok, il est vrai que beaucoup des amis de Kid avaient été surpris de le voir sortir avec Kaylee, à cause cette guéguerre qui s’était installée entre eux durant six longues années. Pourtant, il avait toujours eu le béguin pour elle. C’était d’ailleurs pour ça qu’il avait supporté pendant tant d’années cette situation de conflit. Au final, il s’était avéré que Kaylee était amoureuse depuis longtemps de Konrad, sans avoir osé se l’avouer. Ironie du sort. Le brun se tourna vers Zoé lentement :

« Ma copine comme tu dis, est dans sa salle commune. À dormir sans doute. C’est peut être ce que tu aurais du faire d’ailleurs. » Conclut-il d’une voix amusé mais légèrement vexée. Il lui tira la langue et disparu de nouveau, la tête dans son bol de chocolat. Il aimait discuter, pas ce prendre la tête. En faite, il ne savait pas vraiment si Zoé connaissait Kaylee. Bien sûr qu’elle avait entendu parler d’elle de part les disputes et autres, qui s’étaient établies pendant ses longues années inutiles, mais rencontrée, Kid ne le savait pas. Peu importe. Elle était son amie, elle n’avait pas besoin de savoir qui elle était en détail. Ça n’avait que trop peu d’importance. Konrad lui adressa un léger coup de coude amical en sortant d’une longue apnée dans le chocolat. Lui adressant un sourire, il parla d’une voix beaucoup plus calme, plus ordinaire :

« Aller… Qu’est ce que tu as ? C’est encore à cause de… » Il tenta alors « … De « tu sais qui » ? »

Ne pas prononcer le nom de Damon, ne surtout pas le prononcer sous peine de se voir recevoir en pleine poire une tartine beurrée. Ça ne lui allait pas au teint de toute manière. Tentative de sourire amicale puis replongeons facile dans le bol. Sauf qu’il était vide. Soupirant, Kid se saisit d’un énorme saladier de porridge et en versa une bonne moitié dans son bol. Porridge au chocolat qui nourrissait bien. C’était comme avaler du muesli trop compacte par faute de lait, ou un paquet de ciment, au choix.

• Zoé était très gênée suite à l'attitude qu'elle venait d'avoir. Elle n'avait jamais su gérer ses émotions; toujours à réagir au quart de tour sans prendre le temps de la réflexion. Elle savait qu'elle avait eu tort de parler ainsi; Konrad était là pour discuter tranquillement avec elle et non pas pour subir ses crises de nerfs à répétition. Elle avait honte. Son ami n'était pas du tout avide de violence; il préférait le calme et la tranquillité. Zoé savait pourquoi; c'était à cause de sa mère. Elle vit dans son regard un peu fuyant qu'elle avait raison; elle eut alors envie de plonger six pieds sous terre. Heureusement, son ami avait toujours le mot pour remettre les choses en place. Alors qu'elle l'avait presque agressé quant à sa relation avec la mystérieuse gryffondor, Konrad s'était contenté de lui répondre assez gentiment quoiqu'un peu vexé; Zoé s'en voulut. C'était une chose qui ne la regardait pas, du moins pas encore puisqu'elle ne connaissait pas la demoiselle en question, et puis il était libre de voir qui il voulait d'autant plus qu'en tant qu'amie elle se devait de se réjouir pour lui, et non pas le contraire. La jeune serdaigle remit tout sur le dos du sommeil agité de cette nuit. Après tout, son ami avait sans doute raison: elle aurait tenté d'harcerler Morphée au lieu de lui fausser directement compagnie et de rejoindre la grande salle.
  
  - Tu dois avoir raison. Pardonne-moi Kid, je me contrôle pas toujours.
  
  Elle lui sourit timidement, comme pour se faire pardonner de son attitude grotesque. Konrad n'avait pas l'air de prendre sa crise au sérieux; il en avait, pour ainsi dire, l'habitude. Zoé avait toujours été lunatique et celà depuis sa première année à Poudlard. C'était sans doute une des raisons pour lesquelles elle n'avait pas énormément d'amis au sein du château. En tout cas, elle se refusait de perdre Konrad et se promit silencieusement de faire des efforts. Elle avait envie d'envoyer pondre toutes les bêtises qu'elle identifiait comme étant des problèmes alors qu'en vérité, elle menait une vie plus ou moins agréable.
  Zoé tenta par conséquent de garder son calme quand son ami lui demande davantage d'explications sur son état. Elle regarda un peu trop froidement dans les yeux sachant très bien qu'il souhaitait lui parler de Damon. Longtemps la jeune fille avait refusé d'entamer la moindre conversation à ce sujet mais là, elle se sentait en état de faiblesse. Elle soupira profondément, baissant alors le regard sur une miette de pain présente sur la table.
  
  - Un peu ... ! Je crois que si je devais mourir demain, la première chose que je ferais, c'est l'assomer avec une massure de 59 tonnes!
  
  Voilà, c'était dit. Et c'était clairement ça. De statut d' "homme de sa vie", Damon était passé à celui de "Tête à claque". Après tout, c'était presque son unique relation amoureuse, elle ne connaissait pas grand chose à ce genre de situation et avait donc réagi de manière excessive. Cependant, elle savait une chose: c'est qu'elle ne se sentirait jamais désolée et qu'elle ne renouerait jamais aucun lien avec lui. Basta!. Zoé savait qu'un lien important unissait Damon et Konard et c'est pourquoi elle ne souhaitait quand même pas cassé trop de sucre sur le dos du premier. Non pas parce qu'elle craignait qu'il aille répéter quoi que ce soit, mais bien parce qu'elle avait du repsect pour Konrad et qu'elle refusait que ce dernier prenne parti; bien qu'elle n'en pensait pas moins.
  
  - Parfois je me dis que tout aurait été plus facile si j'étais tombée dans les bras d'un garçon ... plus humble .
  
  Ce n'était pas vraiment l'adjectif qu'elle cherchait mais il était tout de même adéquat. Damon était quelqu'un d'assez prétentieux à son goût. Ils n'avaient pas énormément de points communs en fin de compte. Elle ne savait pas elle-même si elle pensait à Konrad quand elle avait proncé ses mots. Peut-être. Mais de toute façon, on ne sait jamais dès le départ quand une relation va fonctionner ou non ... !
  C'était la première fois qu'elle se confiant à son ami aux épinards; c'était difficile pour elle car elle n'était pas une accroc des confidences, bien au contraire elle était plutôt du genre à tout garder pour elle. C'était sans doute la raison de son côté lunatique.
  
  - Je ne comprends rien à tout ça. Le grand amour, les sentiments, ... J'me sens trop bète.!
  
  Elle termina sa mini révelation par un petit rire sincère. Elle n'avait jamais rien cherché à comprendre en fait. Et puis, elle aurait tout le temps d'y penser après ses études. Les histoires de coeur était pour elle quelque chose qui passait au second plan. Et compte tenu de son premier échec avec "Monsieur je sais tout", elle était convaincu qu'il devrait toujours en être ainsi.!

Zoé Maroy et Konrad I. Detweiler

Heureusement, la jeune fille se détendit en s’excusant. Elle était assez lunatique, ça, Konrad le savait. Il supportait ses amis avec leur lot de défauts, même si c’était le genre de chose qui le rebutait à ce confier, à se mettre en confiance. C’était ça le problème de Kid. Il avait eu beaucoup de mal a accorder sa confiance aux proches amis dont il disposait. Ce qui avait été le plus dur, c’était de se livrer à des inconnus, surtout quand on a onze ans. Son passé était encore frais, mais il s’était vite lié d’amitié avec Damon notamment, qu’il avait rencontré le soir même de sa répartition. Pareillement pour Zoé, qu’il avait rencontrée à la sortie du train les amenant à l’école des sorciers. Désormais, leur amitié était celée. Il s’était interdit de prendre partit de l’un ou de l’autre. D’un avis personnelle, ce différent relationnel entre Zoé et Damon était autant la faute de l’un que de l’autre. Damon et son côté légèrement volage, profitant de son statut de Vélane pour plaire et pour apprécier les jolies filles : Il était donc impossible de le laisser avec une seule fille, surtout quand cette dernière est éperdument amoureuse de lui. Quand à Zoé, elle était du genre conservatrice. Ce qui était à elle ne devait l’être à personne d’autre, c’était comme ça, et pas vraiment l’idéal pour construire quelque chose avec un garçon.

À la remarque de la Serdaigle, son camarade au chapeau eu un rire plutôt amusé. Zoé et Damon étaient comme ces personnages de dessins animés qu’il avait déjà vus dans sa télévision Moldue, à s’envoyer les pires pièges sans jamais avoir la peau de l’un ou de l’autre. Nôtre pauvre amie semblait vraiment dépité de ce qui lu arrivait côté sentimental. Konrad n’avait rien à dire là-dessus. Nôtre Chapelier venait tout juste d’arriver à ses fins avec Kaylee, une fille pour qui il avait toujours eu des sentiments. Hormis elle, qui était désormais un rayon de Soleil de plus dans l’univers de Konrad après Poudlard, ses amis et les cours, il n’avait jamais connu ce que c’est d’avoir une relation.

« Vous vous reparlerez bien d’ici quelques temps ! » Déclara-t-il d’un air détaché. Les mains derrières la tête en s’étirant, il stoppa son mouvement en aillant un doute. « N’est-ce-pas ? »

Il eu un sourire timide avant de fouiller dans une grosse coupe en or dans laquelle était disposé des viennoiseries diverses. L’air espiègle, il poussa quelques muffins sans intérêt pour s’emparer d’un énorme donuts au chocolat. Konrad attrapa une serviette qui lui permit d’éviter les tâches de gras, et mordit alors dans ce beignet à trou. En écoutant parler son ami, le jeune homme mâcha lentement, les joues rempli de viennoiserie en lui jetant un coup d’œil curieux. C’est comme ci nôtre Zoé national avait changée du tout au tout depuis qu’elle avait été comme « envoutée » par le meilleur ami de nôtre protagoniste. Elle n’était pas du genre « garçon », enfin ça c’est qu’avait cru Konrad jusqu’à ce jour. Il lui fila un coup de coude amicale après avoir avalé le contenue de ses « abajoues », après avoir but un verre de jus de citrouille. Il lui sourit une fois s’être essuyé la bouche.

« Aller, arrête de te tracasser avec ça. T’es une fille bien ! » Il lui adressa un clin d’œil. « Je suis sûr que ça viendra en tant voulut. Regarde-moi ! » Il eu un sourire. « J’ai certes attendu six longues années mais ça a finit par payer. Y suffit de… » Kid baissa légèrement la voix. « Tomber amoureux ! »

Kid eu un nouveau sourire avant de continuer d’attaquer son bol de porridge chocolat. Cuillère à la main, il l’écouta se plaindre de nouveau. Levant les yeux au ciel, le chapelier plongea sa cuillère dans le contenu peu appétissant avant de l’enfourner en bouche. Il avait gros appétit, surtout le matin il fallait dire. Mâchant fébrilement, comme s’il ne savait pas bien comment avaler une pareille mixture il hésitât en balançant d’avant en arrière sa cuillère désormais vide. En observant le plafond, il soupira en lui exprimant son point de vue.

« Ce que je trouve débile, c’est que tu te sous estime comme ça. Laisse tomber, t’es pas « bizarre », t’as juste vécu une mauvaise expérience. Pour ma part j’en ai pas beaucoup mais j’imagine que ça arrive à tout le monde. »

• Konrad avait toujours les mots qu'il fallait. C'était d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles Zoé le considérait comme son meilleur ami depuis la première année. C'était un garçon raisonnable qui avait la faculté de pouvoir poser le pour et le contre au moment opportun et de rester calme dans un moment où Zoé aurait piqué une colère. La jeune fille l'admirait pour ça. C'était une sorte de calmant, un médicament qui apaise. Et puis elle se sentait tellement stupide maintenant ... à se prendre la tête pour une histoire de coeur à deux balles; après tout elle n'avait que 17 ans et par conséquent toute la vie devant elle pour rencontrer, comme qui dirait, le grand amour. Il valait mieux dépenser son temps à des choses bien plus utiles. Celà lui fit soudainement penser à son père, à qui elle n'avait pas donné de nouvelles depuis le jour de la rentrée. Honteuse, elle se promit de s'adonner à cette tâche dès qu'elle remonterait dans son dortoir; en plus celà ferait un voyage pour sa chouette, Camembert. Cette pensée la fit sourire, à un tel point qu'elle ne broncha pas autant qu'elle l'aurait voulu quand son ami chercha à comprendre la situation quant à Damon.
  
  - Je ne pense pas. Je laisse le passé derrière moi. Et puis son caractère est insupportable, je peux très bien m'en passer!.
  
  Elle avait dit celà avec un petit rire bien qu'elle sache que son caractère à elle n'était pas moins invivable. Ils avaient tous deux des caractères bien trempés même si ils étaient différents; chacun voulait tenir tête à l'autre. C'était peine perdue pour une réconciliation. Peu importe, Zoé se contenterait de l'éviter et tout se passerait à merveilles. De toute façon Damon avait mieux à faire que de s'intéresser à elle étant donné toutes ses petites groupies qui bavaient devant lui. Zoé se mit à ricaner, immaginant un peu la scène. Ce qui était sûr, c'est que Damon devait très bien aimer cette situation où il avait le rôle du beau héros invincible et irrésistible. Et dire qu'elle était tombée dedans il y a si peu de temps ... !
  
  Zoé s'arma de ses yeux rêveurs lorsque son ami entamma son petit discours improvisé sur l'amour. Tomber amoureux?! C'était là la solution? A en croire le grand sourire de Konrad, ça l'était en effet. Zoé ne put s'empêcher de rire de bon coeur en écoutant son explication. Si être amoureux signifiait sourire avec + de dents qu'elle n'en avait, alors elle ne l'avait jamais été ... Et elle en était satisfaite! Même si elle avait sans doute éprouvé des sentiments pour Damon, elle n'avait jamais ressenti l'envie de sourire de la sorte. La jeune fille prit avec plaisir les remarques de son ami. C'était vraiment ce dont elle avait besoin.
  
  - T'es un amour Kid !. Tu m'as même redonné l'appetit. Passe moi cette pomme ... Mh ... La jaune !
  
  Elle n'aimait pas les pommes vertes, et encore moins les rouges. Sans plus attendre, elle se resservit un verre de jus d'orange frais. Elle avait retrouvé du poil de la bête grâce à Konrad. Que toutes ses pensées morbides aillents se faire foutre ! Elle avait d'autres chats à fouetter. Le ciel s'était un peu dégagé ... il y avait encore beaucoup de nuages, certes, mais un petit carré bleu venait de prendre place dans le plafond de la grande salle.
  
  - Cette journée ne s'annonce pas si mauvaise en fin de compte .. ! La sieste attendra cette nuit.