Cours de rattrapage! [PV Juliet et Zoé]

Une autre journée touchait pratiquement à sa fin. Il ne restait qu'un cours, le cours de vol. Notre jeune Serdaigle adorait ce cours (comme la plupart de tous les cours qu'elles suivaient d'ailleurs) mais elle avait vraiment du mal. Elle ne savait pas vraiment voler, elle faisait beaucoup de bêtises et ne contrôlait pas vraiment son balais à la perfection. La sonnerie venait de retentir et les septièmes années se dirigèrent vers le terrain de Quidditch. Le cours de vol se déroulait là-bas, comme toujours, rappelant sans cesse à Juliet qu'elle détestait ce sport : C'était un jeu particulièrement effrayant, beaucoup trop dangereux. Cela ressemblait beaucoup au football des moldus, sauf que là, c'était dans les airs. Juliet trainait des pieds. Elle était très assidue en cours mais là, elle n'avait vraiment pas le cœur à ça. Elle pensait déjà à l'examen de vol qui allait peut être et même certainement se solder par un échec. C'était comme inévitable.

Le terrain était plutôt vide, Juliet était dans les premiers élèves à s'aventurer sur ce grand espace dominé de verdure. La jeune sorcière aperçut tout de suite le professeur, Mademoiselle Williams, qui disait au revoir à ses élèves précédents, d'un air exaspéré. Avaient-ils été si catastrophiques pour qu'elle est l'air exténuée ? Aucune idée, et elle ne prendrait pas le risque d'entamer ce genre de discussion avec quelqu'un d'autres. Elle était très compatissante mais n'aimait pas pousser les gens à parler de leur problème sauf si c'était vraiment très grave pour leur santé morale. Mademoiselle Williams esquissa comme un petit sourire à peine visible lorsqu'elle vit les élèves de Serdaigle arriver. Elle était très jeune et venait de la même maison qu'eux, c'était peut-être ça qui la rendait heureuse : Avoir un lien par rapport à son ancienne maison et un si petit écart d'age qu'elle pouvait nous comprendre mieux que personne.

Le cours se passa comme d'habitude. Juliet mis d'abord dix minutes à demander le plus sereinement à son balais de bien vouloir se poser délicatement dans ses mains, et, comme elle n'y arrivait pas, elle le prit directement, complètement agacée face à l'incompétence dont elle faisait preuve face à un simple balais. Ensuite, elle s'élançait dans les airs pour faire son premier tour de terrain alors que la plupart des élèves en étaient déjà à leur deuxième. Son balais, un comète 290, volait tranquillement, à une vitesse raisonnable, mais tremblait, comme si elle était mal positionnée dessus. Essayant de bouger afin d'avoir une position acceptable, elle le faisait tremblait un petit peu plus jusqu'à ce qu'elle se rende compte qu'elle était en train de perdre de l'altitude. C'est sans plus attendre qu'elle remonta mais elle glissait. Son balais refusait d'avancer sans faire des histoires. C'est avec grand plaisir qu'elle se dirigea vers le sol lorsque le professeur le leur demanda. Elle descendait doucement, histoire de ne pas tomber violemment. Elle avait un problème avec les atterrissages, mais là, tout semblait bien se passer. Elle descendit le plus calmement possible. Son balais ne tremblait plus, tout semblait parfaitement aller. Il ne restait que cinq mètres quand ce dernier décida de n'en faire qu'à sa tête, et, à sa grande habitude, bougea dans tous les sens jusqu'à la faire tomber par terre et se poser à coté d'elle d'une délicatesse et d'une grâce remarquable. Quelques exercices ratés d'atterrissages plus tard, le cours se terminait enfin. Juliet détestait ne pas réussir ce qu'elle entreprenait, mais elle ne put retenir un soupir de soulagement. Alors qu'elle se hâtait à se diriger vers le château pour se diriger dans sa maison, prendre une douche et aller dans la salle commune, une voix, derrière elle, l'interpella :

« Juliet! Viens me voir s'il te plait. Je t'ai observée pendant le cours, tu as l'air d'avoir du mal avec l'atterrissage. Que dirais-tu d'un cours supplémentaire pour te remettre à niveau? »

Elle avait terriblement envie de prendre un bain, et de manger quelques choses, mais sa nature de bonne élève prit le dessus. Il fallait bien qu'elle s'en sorte pour son examen, et quelques petits exercices ne lui feront pas de mal même si cela lui prendra plus de temps.

« Effectivement j'ai un peu.. Beaucoup de mal. Je n'y comprends rien. C'est comme si mon balais refusait de m'écouter. Je ne dis pas non à quelques petits cours supplémentaires... »

Juliet tourna légèrement la tête afin de replacer ses cheveux correctement derrière ses épaules. C'est en faisant ce geste qu'elle vit une autre élève se diriger vers elles. Voulait-elle elle aussi des cours ? Ou simplement poser une simple question comme avaient l'habitude de faire les élèves de Serdaigle ?

« C'est en forgeant qu'on devient forgeron »
featuring Zoé Maroy et Emily S. Williams.

Mademoiselle Williams encourageait Juliet pour qu'elle persévère.

« Si tu t'entraîne, je vois aucune raison pour que tu n'y arrive pas! Il faut juste que tu apprennes à te détendre, être crispée t'empêche de contrôler aisément ton balai. Je te promet que ce ne sera pas long. »

Elle était si gentille que la jeune fille ne put s'empêcher d'afficher un sourire sur ses petites lèvres. Alors que Juliet venait d'accepter la proposition d'aide de la part de son professeur de vol, une autre élève s'approcha d'elles. C'était Zoé Maroy. Elle était vraiment très belle, Juliet l'admirait non seulement pour cela mais aussi pour son assiduité et sa motivation. Elles ne se parlaient pas beaucoup en dehors des cours, quelques fois pendant les cours, mais cela n'allait pas plus loin. Elle attendit que Juliet et le professeur de vol finissent de parler pour à son tour prendre la parole.

« Excusez moi madame, est-ce que je pourrai vous demander une petite chose s'il-vous-plait ? »

Elle n'en dit pas plus sur le moment, elle avait l'air pensive. Comme la plupart des gens le savait, la maison serdaigle était réputée pour accueillir des élèves très sérieux qui n'avaient qu'une envie : réussir. De ce fait, voir un sorcier de cette maison rester à la fin du cours n'était pas très étonnant. Seulement, Juliet voyait dans son visage qu'elle choisissait bien ses mots pour parler. Comme elles n'étaient vraiment des supers bonnes amies, elle hésitait peut-être à dire quelque chose à Mademoiselle Williams de peur que sa camarade l'entende. Après tout, elle ne lui faisait peut-être pas confiance, et c'était compréhensible. Elles ne se connaissaient pas.

Mademoiselle Williams jeta un coup d'œil derrière elle, regardant Juliet d'un regard bref. Lui demandait-elle son approbation pour s'occuper de quelqu'un d'autre avant elle ? Peut-être, mais elle n'en voyait pas l'utilité. Le professeur était là pour toutes les personnes qui avaient besoin d'aide, et une simple question ne pouvait pas la déranger, cela ne prendrait pas beaucoup de temps. Et puis, Juliet n'était pas prioritaire, ce n'était qu'une élève parmi tant d'autre qui prenait du temps en plus sur sa journée et sur celle de son professeur. La jeune fille regarda tout de même sa camarade et lui fit un signe de la main en guise de salut puis se concentra sur son balais. Pendant qu'elles discutaient, Juliet pouvait bien se permettre un nouvel essai d'atterrissage après tout. Elle prit le balais, l'enfourcha en essaya de se détendre un maximum et prit son envol. Elle fit un tour de terrain puis revint se poser mais le balais ne voulait pas ralentir et elle s'écroula dans l'herbe. Elle aurait peut-être du attendre Mademoiselle Williams tout compte fait. Sentant les regards sur elle, il fallait qu'elle dise quelque chose :

« Ca va, ca va, tout va bien.. »