Attention Mariage - Pour le meilleur et pour le rire.

Evènement DH ♥

Le grand jour est arrivé. À la base, ce n’était pas mon truc. Ce n’était pas nôtre truc. Mais bon il avait fait quand même beaucoup d’effort pour organiser tout ça. On avait réussit à faire venir quelques membres de la famille qui étaient partis en résistance ou autre. Il avait fait appelle à Molly pour l’aider à organiser une petite réception qui ressemblait d’avantage à la réunion de famille. C’était le petit côté qui me plaisait. Rien de bien compliqué. Pas d’invités qu’on avait fait venir par soucis de conflit familiaux. Non. De toute manière, beaucoup ne pouvait venir à cause de nôtre bon titre de « personne sous surveillance ». Il était difficile d’entrer dans le Terrier, grâce ou plutôt dans le cas présent, à cause des sortilèges de protection renforcés par Arthur. Le mariage, on pensait que c’était peut être quelque chose de complètement dingue étant donné la situation. On avait déjà trouvé ça aberrant lorsque Bill s’était uni à Fleur. La cérémonie avait été un peu trop pompeuse à nôtre goût mais bon, dans l’ensemble, mon subconscient de jeune fille, j’avais quand même trouvé ça top. Une belle robe, une bonne soirée, avec des gens qu’on aime, l’homme à qui on fait le gage de fidélité, pour le meilleur et pour le pire… Ça faisait, avouons le, quand même rêver.

Je regardais les invités débarquer sous un chapiteau installé pour l’occasion plus modeste que le mariage de Bill mais sympathique, certains arrivants pour aider, d’autres en avance, commençant à discuter. Moi j’étais en haut, dans la chambre de Ginny, une des pièces que j’affectionnais le plus. J’aimais bien ce petit côté simple et sécurisant qu’avait sa chambre. Je ne sais pas trop pourquoi d’ailleurs. Je terminais de zipper ma robe. Normalement, dans ce genre de moment, c’est ta mère qui la zippe ta robe. Ensuite elle t’aide te donne un ou deux conseils idiots, sur lesquels tu te contentes d’acquiescer, puis sur ce ton père arrive, t’aide à enfiler ton collier, te remet les cheveux en place et te répète que tu es la fille la plus jolie du monde, et que cerise sur le gâteau, tu es la sienne. Mais non. Maman est toujours chez ma famille Moldus. C’était trop dangereux de la faire venir, à cause de son statut de sang dit « de bourbe ». Quant à mon père, tout le monde le savait, il était malheureusement retenu chez nos amis Mangemorts, ce qui n’était pas l’idéal que vôtre fille que vous n’avez pas vu depuis presque dix ans s’apprête à se marier. Mais bon, je n’étais pas totalement à plaindre. De nombreuses personnes auquel je tenais vraiment étaient présent c’est tout ce qui importait. Non, je ne pouvais rien regretter, j’étais bien. Même ma tenue de mariage avait été quand même étudiée pour être cool et élégante. C’était la première fois depuis un bail que mes cheveux étaient coiffés de façon ordonnés. Relevé en une queue de cheval assez travaillée, un mélange de cheveux bouclés et ondulés, avec une jolie pince noire. La robe était très simple, du genre légère, grâce au temps qui s’était réchauffé. La coupe était belle, cintrée à la taille, avec une sorte de jupon très fluide, très léger. Blanche avec le dos lacé comme un corset à l’aide de rubans noirs. Je me regardais dans le miroir, et finissais de me maquiller, seule. Un trait épais de khôl qui me cernait les yeux, des yeux de biches au regard vif. Je soupirais, remontais mon décolletée avant d’ajuster les bretelles et souriais devant la glace.



« Pour le meilleur et pour le rire ! » je lançais alors à l’adresse de mon reflet.


Ça ne pourrait pas être pire, car hormis mes problèmes familiaux, j’avais vraiment ce que je voulais. J’avais une relation stable depuis très longtemps avec mon rouquin favori qui allait devenir mon époux, j’allais m’appeler Madame Weasley et en plus je portais des talons hauts qui ne me faisaient pas mal aux talons. Evidemment, j’avais ma baguette planqué dans mon décolleté, (les Moldus rangent bien leur téléphone portable dans leur soutient gorge non ?) au cas ou nous aurions la visite de nos chers amis Mangemorts ou quelque autres malfaiteurs qui pourraient passablement pourrir ma journée.

Evènement DH ♥

En regardant par la fenêtre, je voyais le monde affluer petit à petit, transplaner de partout. J’essayais de mettre bien l’étiquette de ma robe qui ressortait mais je n’y arrivais pas toute seule. Remus entra dans la pièce, pour m’accompagner jusqu’à l’office. Il avait mal noué son nœud papillons. Pourquoi un nœud papillon d’abord ? J’avais dis décontracté. M’enfin ce cher oncle Remus aura toujours la classe, quoi qu’il arrive. Je souriais l’enlaçais. C’est l’un des personnages en ce bas monde envers lequel je n’avais pas peur de prouver mon affection. Il était comme un second, un père de substitution, le lien sanguin en moins. Ça m’arrange parce que ça m’aurait embêté d’être à moitié loup-garou. Je lui préparais de temps en temps ses potions pour ses métamorphoses lunaires et, ayant déjà assisté à ce spectacle étrange, je peux garantir que ça n’a rien d’amusant. Je me lui remettais son nœud papillon en place et me tournait.


« Tu peux m’aider ? Ça gratte. »

Il attrapa alors une paire de ciseaux et coupa cette étiquette disgracieuse. Son visage paraissait inquiet. Je le comprenais d’un côté. Parce que c’était un peu fou de faire ça maintenant. Mais surtout, je lui étais reconnaissante d’être venue, alors qu’il aurait été plus en sécurité « caché », ou auprès de Tonks. Je me remettais machinalement les cheveux en place. Un stresse bien présent même si on affirme le contraire. Le mariage ne m’a jamais parut comme une éventualité rêvé, un fantasme de petite fille. Bien au contraire. Cela m’était égal. Mais penser que j’allais dire adieu à mon nom de famille au profit de celui des Weasley me faisait tout drôle. Dans le sens positif des choses bien sûr. C’est vrai que pour beaucoup, l’annonce de ce mariage n’avait pas été une surprise. Qui l’eu crût ? Comme s’ils s’attendaient tous à ce que ça arrive. Drôle non ? Remus me regardait dans le reflet de la glace. Je me retournais vers lui avant de voir se poser ses mains sur mes épaules nues. Il me sourit, tristement mais heureux.


« Je suis désolé que ce ne soit pas ton père qui t’accompagne jusqu’à l’office… J’espère être à la hauteur… »

J’avais envie de lui répondre qu’il était à la hauteur, que c’était un parrain, un « oncle » plus que génial, mais je n’arrivais pas, j’avais trop la gorge nouée. Alors je lui bécotât la joue avant de sourire et de passer mon bras autour du sien. Nous descendions alors jusqu’au rez-de-chaussée, ou on pouvait voir de la fenêtre de la cuisine donnant à l’extérieur, l’afflux de monde encore plus intense que tout à l’heure. J’inspirai profondément. Le soutient de mon parrain était présent par cette pression légèrement plus forte de son bras sur le mien, qui me rassura, comme si un coup de frais avait envahit la pièce. Nous nous rendions donc dans l’allée, jusqu’à arriver au début de la procession. Les invités étaient assis et se retournèrent alors tous. Un sourire gêné sortit alors malgré moi, dévoilant mes dents blanches et aiguisées. J’aurais pu limite sortir un petit « Salut ». Mais non. Il fallait faire un minimum plaisir aux parents et se comporter un minimum solennel. Mais pas trop. Nous avancions donc jusqu’à George et un ami de la famille (Elphias Doge, qui avait prononcé quelques mots à l’enterrement de Dumbledore). Si j’aurais eu un col roulé, je serais morte je pense. Je lançais un regard amusé mais angoissé à George, suivit d’un sourire embarrasser. Avant que Remus n’aille se positionner sur le côté, à la place du « père », je lui glissais « Tu as été au poil ! » accompagné d’un clin d’œil, puis je m’avançais vers George. C’est comme ça qu’on dit ? Se faire passer la corde au coup ? C’était avec plaisir que j’acceptais, malgré le stresse de l’office. Je n’étais pas du genre timide m’enfin quand même… Tant de solennité me rendait un peu mal à l’aise. Mais que je me rassure, ce n’était l’affaire que de quelques minutes… Une belle journée s’annonçait alors.

Enfin, le grand moment, le clou du spectacle. Avouons-le, même lui attendait avec une certaine impatience l'arrivée de la mariée. Connaissant plus ou moins Stella, Amadeo se préparait à tout -et surtout- n'importe quoi. Madame Weasley était des plus excentriques, et il redoutait quelques exubérances dans son choix de tenue. Du style une robe violette et jaune canari. Heureusement, la dame sortie de son antre, et dévoila sous les regards réjouis de la majorité de l'assemblé son apparence ravissante, et sobre. Dans un soupir se voulant rassuré, le membre de l'Ordre la détailla du regard distraitement, guettant la réaction de son bientôt mari. Au bras de Remus, la belle s'avança vers le jumeau choisit. D'ailleurs lui-même n'avait jamais réussit à vraiment faire la différence entre George et Fred, ainsi, il attendrait un moment de calme pour kidnapper Stella, et lui demander pourquoi l'un, et pas plutôt l'autre. Le tout était de présenter la question avec un brin de subtilité ; ce qui n'était pas gagné.

Au passage du duo formé par le commandant de l'organisation du bien et de la femme en blanc, le sang pur oscilla légèrement la tête vers l'avant, dans un geste qui aurait pu trahir une certaine soumission, il ne s'agissait pourtant que de respect. Oubliant supériorité et cynisme, le trentenaire saluait la coutume et l'amour ; adressant un léger sourire à Remus, allié de taille que le serpent avait apprit à apprécier. Le bougre cachait bien son jeu. Décidément, l'Ordre lui réservait chaque jour un peu plus de surprises, hé oui, le voilà qui en venait à apprécier de reconnaître quelques visages.

La cérémonie ne traina pas, Elphias Doge prit la parole, sitôt suivit des échanges de consentements et tout le blabla. Il y avait une certaine rengaine à ces évènements, mais cette répétition n'enlevait rien à la solennité et au plaisir -quoique bien camouflé par une mine neutre- d'y assister. Et voilà, s'en était finit de la liberté des deux jeunes gens, se passant mutuellement la corde au cou. Corde rassurante quoiqu'un peu irritante à force de la porter. Quelques brûlures restaient encore bien présentes sur sa peau. La jeunesse des protagonistes pouvait faire douter de la pérennité de cette alliance. Enfin ; le faire douter, le pessimisme pourrissant ses veines. Mais ce n'était clairement pas le temps de penser à ca. Ils étaient mariés, chacun ayant prononcé le « oui » fatidique. Le mot d'une vie. Cette étape de passée, les invités se levèrent en petits groupes afin de rejoindre la sortie du chapiteau, où viendraient les rejoindre les deux acteurs principaux. L'occasion pour chacun de partager quelques mots. Ou pas. Le concernant, c'était plutôt « ou pas ».

Pourtant. Un timbre connu le sortit de sa léthargie, le ramenant dans une brutalité douce sur terre. Dahrah se trouvait à ses côtés, visiblement surprise de trouver le grec en ces lieux. Il haussa les épaules nonchalamment.

« Tu me connais. La foule, bonne humeur et réunion de naïfs m'attirent irrémédiablement. »

Ses traits se fissurèrent en un bref sourire, elle savait très bien que ce n'était qu'un tissu de mensonges. Juste un moyen de ne pas avouer que ce genre de représentation romantique le touchait, d'un certain côté. Enfin, il prit le temps d'observer son interlocutrice plus en détail. C'est qu'il n'avait pas l'habitude de la voir en pareil tenue ; et à la vue de l'insistance de ses prunelles sur la silhouette féminine, le paysage était loin de lui déplaire.

« Il devrait y avoir des mariages plus souvent. »

Prononça-t-il pour lui-même.. sauf que ses mots furent annoncés à voix haute. Erreur stratégique. Heureusement, les mariés s'avancèrent vers les invités au bon moment, reportant l'attention de tous les visages sur eux. Amadeo brandit sa baguette pour en faire jaillir des pétales de roses blanches, qui se mêlèrent à celles déjà prévues. Le blanc se déclina en des couleurs plus chaudes, et ceci, sans aucun lien avec le fait qu'il ai à nouveau accordé un regard à la rousse. Non, du tout.