Poursuivie [PV Vladimir]

Ah Merlin ! Que ça fait du bien de dormir chez soit… Enfin chez ses parents, dans le lit qui m’a connu toute mon enfance… Voila de nombreux mois à présent que je ne suis pas resté dormir ici, dans la ferme familiale et je dois avouer qu’hier soir, lorsque j’ai annoncé aux parents que je resterais bien dormir, ils avaient l’air on ne peut plus ravis… En attendant, je ne vais pas en profiter pour trainer toute la journée dans mon lit. Premièrement parce que ça n’est pas mon genre de m’ennuyer seule entre mes draps, et deuxièmement parce que ma mère serait bien capable de venir m’en sortir avec un seau d’eau glacée… Qu’est-ce que vous croyez ? Mes frères et moi, on a été élevés à la dure…

Je sors donc de mes draps chauds et je fonce sous la douche histoire de ne pas me refroidir totalement tout de suite. D’un coup de baguette hors de la portée de l’eau, je fais venir quelques vêtements pendant que je me lave et je me délasse lentement sous l’eau tiède avant de me décider à sortir en soupirant. Dommage, les douches devraient durer toute la journée… Un coups de baguette plus tard, je me retrouvais toute sèche à m’habiller d’une paire de jeans et d’un tee-shirt noir par-dessus duquel j’enfilais un pull rouge qui me tiendrais assez chaud pour que je ne m’encombre pas de cape pour l’instant. Une paire de botte en écailles de dragon d’un beau pourpre foncé plus tard je sortait de ma chambre, mes cheveux libres comme le vent… Je n’aime pas les attacher. Certains trouvent ça stupide, moi j’aime tout simplement pas…

« maman… C’est moi je suis… »

Bon… Personne dans le salon… Allons voir dans la cuisine… Ah il y a un mot… Il faut que je me débrouille parce que père partit sur les plantations pour travailler pendant que mère rend visite à Iakov pour voir sa petite famille… Elle en a surement pour la journée… Pff… Pour une fois que je reste, il faut qu’ils aie à faire ailleurs… Qu’a cela ne tienne, je me prépare donc mon petit déjeuné et j’étais d’ailleurs en train de le manger tranquillement lorsque des bruits me parvinrent aux oreilles. Abandonnant mon bol, je sort de la cuisine puis du couloir pour passer la porte d’entrer et me retrouver devant la maison… Personne…

Pourtant, ces bruits… Ce sont des voix et elles paraissent en colère… Ah non, je ne vais quand même pas me coltiner les employer mécontents de mon père pendant son absence… Attendez… Ca ne peut pas être ça, ces employer doivent savoir qu’il est dans les champs… Alors j’avance, m’éloignant de la maison, ma baguette toujours cachée sous la manche de mon pull. Plus je m’éloigne et plus je vois des silhouettes approcher… Par Merlin combien sont-ils ?! Je n’en sais rien mais le nombre semble assez impressionnant… Au moins une trentaine… Pourquoi ils viennent à la maison en gueulant comme des bœufs ?

« Elle est là ! Ca ne peut être qu’elle ! Elle va payer ! » Hurlent plusieurs voix.

Hein ?! Attendez j’ai pas tout suivit là mais remarquez au premier sort qui me frôle l’oreille sans me toucher je sort ma baguette… Qu’est-ce que j’ai fait ?! Mais j’ai rien fait pour une fois alors pourquoi on …

« Protego ! »

Ou là je l’ai échappé bel… C’est pas passé loin mais eux ils se rapprochent trop vite pour que je retourne dans la maison qui est, je le sais bien, protégée contre les visiteurs indésirables… En tournant les yeux vers la maison, calculant le temps qu’il me faudrait pour y arriver, je vois encore cet elfe bizarre qui y entre précipitamment. C’est quand même pas de sa faute à lui…

« Tu vas payer ton affront ! Endoloris! »

Aussitôt je suis dans l’incapacité de réfléchir et je tombe au sol, me tordant de douleur, essayant de ne pas hurler. Vous croyez quoi, j’en ai pris d’autres… Les sorts s’enchainent et j’entend des voix sans trop comprendre ce qu’elles disent. Je note cependant qu’ils sont en colère, tous autant qu’ils sont, mais je n’ai rien fait, même s’ils semblent me juger responsable et si c’est de la faute de cet elfe, je le tue de mes propres mains…

Parmi les sorts, les coups, je ne sais pas trop ce que je me prend dans la tronche, mais je sais que je saigne, que mes beaux vêtements sont foutus, déchirés en certains endroits, tachés de terre et de sang en d’autres. Je n’ai plus trop de forces mais ils ne semblent pas se calmer et si je reste ici, je vais mourir… Il faut que je parte…

« Bombarda ! »

Bon… Père va me tuer d’avoir fait exploser une partie de la remise, mais ça a eu un effet quand même… Ils ont reculés, me laissant une porte de sortie, malheureusement à l’opposée de la maison. Je me lève, ça tangue autours de moi, mais je dois partir, je dois courir… J’y parviens, quelques mètres, juste de quoi atteindre la barrière anti-transplanage et je part au premier endroit qui me vient à l’idée. La citée rouge… Malheureusement, quelqu’un m’a suivit, s’agrippant à moi juste avant que je ne parte… Mais contre toute attente, il ne reste pas et repart… Alors je dois me mettre à l’abri… A tous les coups, il est partit chercher les autres pour finir ce qu’ils ont commencés.

Je dois être dans un sale état quand même mais j’avoue que pour le moment, la seule chose qui me préoccupe, c’est de me mettre à l’abri de ces fous qui m’accusent à tors de leur avoir fait… Et bien je n’ai pas trop compris en fait… Je frappe, je tambourine autant que je peux quand j’atteint enfin les portes et puis je hurle.

« LAISSEZ MOI ENTRER ! VITE JE VOUS EN PRIE! »

Les secondes me semblent durer des heures alors que je sais qu’ils vont revenir, tous, maintenant qu’ils savent que je suis devant la cité rouge et ils doivent penser que jamais on m’ouvrira la porte, surtout vu l’état dans lequel je me trouve… Remarquez, moi-même j’ai un doute quand à mon potentiel salut… Alors je continue de tambouriner comme une malade sur cette foutue porte en espérant qu’on vienne, ne serait-ce que pour me gueuler dessus et me dire d’arrêter et repartir chez moi… Je pourrais transplaner, aller ailleurs, mais j’avoue ne pas avoir trop de force là…

Heureusement pour moi, on fini par m’ouvrir… Bon, ils n’ont pas franchement l’air accueillant et quelque part, je les comprends, j’ai surement l’air d’une sorte de clocharde comme ça… Et une clocharde dégueulace en plus, trempée de la tête aux pieds et couverte de boue et de sang… Ils me font finalement entrer, vérifiant dehors pour voir s’il n’y a personne d’autre et je les suis sans même chercher a me rendre compte d’où ils m’emmènent. Puis soudainement je réagit… Et s’ils m’emmenaient dans une sorte de prison ? Non, espérons que non…

« Vous m’emmenez où ? »

« Suivez nous en silence. »

Bon… Le ton est donné… Alors je me tait et je vérifie discrètement que j’ai toujours ma baguette… C’est stupide, sans elle je n’aurai pas pu transplaner mais je crois que je n’ai pas tellement les idées en ordre pour le moment. Je réfléchirai plus tard, en tout cas ma baguette est bien là, planquée contre mon avant bras droit.

« Maintenant donnez nous votre identité. »

Nous étions arrivés dans une pièce apparemment, il y avait plusieurs aurors et franchement aucun ne me semblait amical. Je réalisai soudain que mes vêtements étaient déchirés et mes manches en labos, heureusement, ou pas, elles étaient encore assez longues pour cacher mes avants bras et donc la marque des ténèbres… Il faudrait que je mette ma ceinture pour la baguette du coté gauche finalement… Ca la cacherait un peu…

« Ksenia Krarmia. »

« Et que faites-vous là ? Vous êtes blessée ? »

J’hallucine…

« Non c’est du maquillage pour Halloween ! A votre avis ? »

Oui, bon, je devrais peut-être me calmer un peu… Reprenons plus calmement.

« Je l’expliquerai au ministre et à personne d’autre… Monsieur Manokova me connait. »

Le silence se fait, personne ne bronche puis j’en vois un faire un signe à un autre et il sort de la pièce… Et puis j’attend en silence, personne ne me propose de me soigner ou de me couvrir avec autre chose ou bien encore de me laver un peu… J’attend, je commence a avoir froid, les retombées du stress sans doute… Puis soudain il arrive accompagné d’autres aurors dont celui qui est sortit tout à l’heure de la pièce où on me garde enfermée.

Ksenia ? Ca ne va pas ?

Bah si c’est la fête du siècle et j’suis l’invitée d’honneur… Non je vous jure des fois on a des réactions bizarres quand même… Mais je ne vais pas user de sarcasme envers Vladimir, les aurors seraient capable de me tuer pour moins que ça. En parlant d’auror, ils ne sont plus là… Il leur a surement demandé de sortir.

« Vladimir… Je… Je sais pas ce qu’il s’est passé, je sortais de la maison et ils m’ont attaqués… J’ai rien pu faire, juste fuir et … Ils étaient en colère mais j’ai rien fait et je… Y en a un qui m’a suivit jusqu’ici… »

Je me trouve légèrement pitoyable là…