Séance fumette [PV Nathan]

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Nous étions en début d'après-midi, je venais de terminer mon maigre repas à la Grande Salle et je montais à présent dans les escaliers farceurs du château. Je n'avais pas encore déterminé mon programme de l'après-midi, peut-être une séance de fumette dans les toilettes de Mimi Geignarde pour commencer ? Oui, cela me semblait une bonne idée. Puis après, peut-être que pour une fois je ferrai ces fichus devoirs que nous donnent les profs. Au moins, ces derniers ont le mérite de toujours trouvé quelque chose pour ne pas qu'on s'ennuie quand on a une heure de libre.

En montant, j'aperçus quelques garçons qui me regardaient avec envie. C'était toujours comme ça d'ailleurs, les garçons se retournent toujours sur moi quand je passe près d'eux. J'avoue que j'aime être désirée comme cela, bien que tous m'en faisait la démonstration quotidiennement. Aujourd'hui je n'avais pas spécialement envie de jouer à la fille sexy avec eux, je voulais juste aller fumer ma clope tranquille et pourquoi pas me faire une petite retouche de maquillage par la suite.

Arrivée à destination, je vérifiai que Mimi n'avait pas eu la brillante idée d'inonder une nouvelle fois les toilettes avant d'entrer. Elle n'était pas là apparemment, j'étais seule pour l'instant dans cet endroit abandonné depuis la mort de son actuelle propriétaire. Appuyée contre un des lavabo, je sortis mon paquet de cigarettes et m'en allumé une à l'aide d'un briquet dont je ne me séparais jamais. Au bout de quelques minutes, j'entendis la porte d'entrée grincer. Comme Mimi Geignarde serait directement passée sans se soucier de la porte, j'attendais de voir qui était ce visiteur inopiné ...

Tahanie & Nathan
Séance Fumette

J'avais pas trop le moral ce jour là. Ca arrive! Non? Nan, y a des jours comme ça, j'ai pas envie de bosser en cours, j'ai pas envie de parler aux gars dans le dortoir. Tout ce que je veux faire, c'est prendre une clope et rester dehors, prendre l'air. Mais je pouvais pas. Y avait des cours ce matin. Je prenais sur moi et jouais l'insociable l'espace d'une journée. Je m'étais levé avant tout le monde, m'étais habillé avant tout le monde, j'avais petit-déjeuné avant tout le monde, et j'étais arrivé en cours en avance. J'avais suivit le cours sans broncher, j'avais pris des notes d'un coup de baguette et étais partit du châteaux. Après une bonne scéance de glandage, en faisant le tour du peuple. Des gamines de premières années qui se croient grandes, en révisant des trucs qu'elles connaissent déjà. Des gros bras de chez Serpentard qui ce lançait un Souaffle en rigolant comme des trolls, en ce tapant dans le dos comme des gorilles. Bof. Je voyais quelques potes qui étaient assient dans l'herbe, mais j'avais pas envie de les rejoindres.

Je me suis dis que je me tapais une petite clope? Par sécurité, je cachais mon paquet. Un paquet pour l'année. En cas de coup dur. De coup de moux. Comme aujourd'hui. Je l'avais métamorphosé en papier chiotte dans les toilettes de Mimi. Je l'avais menacer de l'envoyer pètre dans les toilettes pour mecs si jamais elle venait à cafter à Rusard. J'étais rentré à l'intérieur du châteaux et avait marché d'un pas sec jusqu'aux toilettes de la gamine fantômatique. J'avais troqué mon uniforme de la matinée contre un jean rapé, des converses noires usées mais classe, un Tshirt orange et une chemise par dessus, le col légèrement relevé dans la nuque. La porte grinçante, je faisais la grimace en me retournant. Pas de Rusard. Je pénétrais donc dans les toilettes. Sans regarder autour de moi, je pénétrais dans une cabine et attrapais dans le rouleaux de PQ. Toujours sans ne rien voir, je donnais un coup de baguette au papier rose senteur rose du printemps et me servis une cigarette. En levant les yeux, la clope au bec, je sursautais comme une taré, agitant les bras dans tout les sens. Ma clope tomba à terre, et moi aussi en faites.

"T'es malade!"

Je me relevais en saisissant ma drogue. Je ne l'avais même pas vu, alors qu'elle était devant moi, à fumer sa cigarette, accoudée à un lavabo. Je soupirais et allumais ma cigarette d'un coup de baguette. Sortilège informulé et un sourire d'ange, ou pas. J'avais le regard blazé et me baissais pour ramasser le restant des cigarettes et leur paquet. Puis je le retransformais pour le mettre dans une autre cabine. Simple précaution. Elle, c'était Tahanie. Une Serpentarde. De type canon. Je couche, je bois, je me drogue et compagnie. Bien sûr, elle était sautable. Elle avait déjà tenté le coup de la gentille dragueuse avec moi, mais ça prenait pas. Etonnant non? Pourtant, j'étais pas du style à refuser des avances de ce type, surtout d'une fille comme ça. Mais elle en faisait trop. J'arquais un sourcil en la voyant me regarder de haut en bas.

"La forme Weatherly?"

Je venais vers elle m'accouder également à ce lavabo. Nous avions l'air de deux parfaits crétins, clope au bec, en regardant le mur carelé d'en face. Nous étions beaux.

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La porte se referma doucement et je pus enfin observer ce visiteur inattendu. C'était un garçon avec des cheveux bouclés, bien que je ne le côtoyait guère souvent je le reconnu formellement. Lui par contre ne semblait pas m'avoir vu, c'était le comble sachant que j'étais quasiment postée face à la porte et sans aucune intention de me cacher. En fait il fila directement dans une des cabines, envie pressante peut-être ? Quand je le vis sortir quelques secondes plus tard, j'en conclus que ça devait être sa planque de clopes. C'était assez amusant tout le mal qu'il se donnait pour cacher sa drogue sachant que mes clopes me suivent jusqu'en cours, m'attendant bien sagement dans mon sac avec notamment une petite bouteille de Whisky Pur Feu et un "kit de joint". Bien qu'ils s'évertuent à nous faire croire le contraire, les profs se foutent de nous. Je ne compte plus le nombre de fois où je suis arrivée défoncée en cours. Au début ils m'ont collés puis voyant que je n'arrêtais pas, ils m'ont laissé seule avec mes addictions ...

Je ne pus retenir un éclat de rire quand ce charmant jeune homme se rendit enfin compte de ma présence, ce qui eu d'ailleurs pour effet de lui faire tomber son paquet de cigarettes et de le mettre dans un état de quasi-panique. Ressemblais-je donc tant à Rusard pour qu'il se mette dans cet état ? C'était peut-être pour ça que ce cher Nathan refusait à chaque fois mes avances, surtout que j'étais sûr qu'il n'aurait pas dit non à une nuit avec moi. Mon capital sexe était vraiment en chute libre depuis quelque temps, je me demandais bien pourquoi. Je me redressai alors qu'il se dirigeai vers moi, permettant à ma jupe en jean de m'arriver mi-cuisses et pas à ras la touffe comme précédemment. Un peu de décence tout de même, ça vous étonne ?

Nathan me demanda, en m'appelant par mon nom de famille comme un goujat, si j'avais la forme. Parce que lui quand il fume il à la forme peut-être ? Question stupide qui n'obtiendra aucune réponse, à quoi cela pourrait servir de retourner le couteau dans la plaie ? Je l'observai à mes côtés, fumant sa clope et ne disant rien. C'était rare que quelqu'un soit avec moi pour fumer, surtout un mec aussi "comme lui". Je répondis à sa question par une autre :

- Nathan Bailey ... Que me vaut dont ce plaisir ?

Tahanie & Nathan
Séance Fumette

Les petits instant de répis comme celui ci, en compagnie d'une si charmante créature accessoirement, avait le don de me plonger dans des pensées tellement... Pas moi. Dans ces moments là que je redescendais de mon petit nuage, que je me rendais compte que je n'étais qu'un fils de Moldu, jeune Gryffondor parmis tant d'autre, dont le père n'en avait rien à foutre, qui n'avait jamais eu de vrais amis prêts à tout pour lui et qui parfois pétais plus haut que son propre cul. Fils de Moldu était un statut qui ne me déplaisait pas. Il n'y avait pas de quoi avoir honte. Mais maintenant que les Mangemorts étaient à l'école, je me faisais quand même plus discretos qu'avant, sous peine de finir comme à la rentrée, c'est à dire pendu par les mains à une branche d'un Saule Cogneur, au petit matin. J'en ris en y repensant, parce que bon... Eux aussi avaient eu leur petite raclée le lendemain, une fois mes liens craqués et ma baguette à portée de main. L'un des Mangemorts patrouilleur c'était retrouvé avec une queue de renard au milieu du bid pendant deux bonnes semaines. Pourquoi ils m'avaient fait ce petit "bisutage"? Parce que j'étais un ce qu'on appelle "Sang de Bourbe" bien que techniquement parlant je n'en suis pas un totalement vu que mon grand père était un sorcier. Et aussi, facultativement, parce que j'avais écris sur la chaise de la Grande Salle de nôtre nouveau "Directeur bien aimé" : "Même sur un trône, on est jamais assit que sur son CUL!" Souligné, re-souligné, accentué de lettrine. Le truc bien choc quoi. Ça n'avait pas l'air de lui avoir plus. Aucun humour franchement. On se croirait dans un monde peuplé de Rusard, sans aucun sens de la folie ou de la connerie humaine. Pendant quelques minutes qui me paraissaient des heures, on était restés là, accoudés contre les lavabos comme deux cons standard, avant que Tahanie me renvoit la question. La forme, la forme... Formidable. Aha. Humour. J'allais vraiment bien, pas plus névrosé que d'habitude, seulement pensif.

"Bah écoutes... C'est pas la grande forme mais on fait aller. Faut bien faire une pause de temps en temps."

C'est vrai que j'en avais marre de taffer. Sans arrêt. Parce que ce que les gens qui ne me connaissent pas bien ne savent pas, c'est qu'en plus d'être extrèmement séduisant (haha) ou un véritable anarchiste en puissance, j'étais quand même en classe, un élève plutôt sérieux. J'avais tellement de bonnes notes que les professeurs n'avaient presque jamais fait de remarques sur mon comportement. Exepté en potion parce que j'étais une vrai bille. Pour cause, je respectais les professeurs. C'est pour ça que je n'avais jamais foutut le bordel en cours. Et aussi parce que les études magiques me plaisaient. Je peux vous le dire, j'ai été à l'école pour Moldus avant mes onze ans, et je peux vous dire que c'est 10 000 fois plus difficile qu'ici. Ou alors ici c'était super facile, ou alors j'avais un don. J'opterais pour une moyenne de ses deux hypothèses. Je tirais une taffe et la crachais sur le côté, comme je le faisais souvent. Je n'étais ni un très gros consommateur d'alcool ni un gros fumeur, mais de temps en temps, ça libérait l'esprit. Bien sûr que me déchirer une fois ou deux faisait partie de la série "je suis adolescent bonjour!" mais je n'en faisais pas toute une histoire. C'est ça qui me gênait chez la p'tite Weatherly. Elle en faisait trop. Moi je l'aimais bien, mes yeux en disaient long d'ailleurs, en détaillant ses belles jambes, ses épaules douces, ses formes avantageuses et son visage, un visage assez beau je dirais. D'ailleurs, je pense que cette fille avait tellement eux de relations, que personne ne lui avait jamais dit qu'elle avait de beaux yeux, de beaux cheveux, de beaux coudes que sais-je? Je trouvais ça affreusement triste.

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Lorsqu'il eut fini sa phrase, je me rendis compte à quel point nous étions des êtres totalement différents. Lui il fumait comme ça pour se détendre, moi pour soi disant attirer l'attention de mon bien aimé géniteur. Il était fort en cours, j'étais une bille à part en potions et sortilèges. Mais pourtant je sentais un petit quelque chose qui nous liait sans savoir ce que cela pouvait être, à vrai dire je connaissais Nathan si peu. Je n'étais jamais arrivée à le cerner alors que d'habitude c'est assez facile de mettre les hommes dans des cases. Je n'en connaissais que deux types bien distincts : ceux qui veulent tirer leur coup et les coincés. Ils m'aimaient tous pour mon corps et uniquement pour ça mais je n'allais pas m'en plaindre : j'avais tout fait pour qu'il en soit ainsi.

Je voyais bien que Nathan était comme tous les autres, je le voyais dans ces yeux quand il me regardait. D'ailleurs il n'arrêtais pas de me regarder depuis qu'il avait fini de parler. Ne nous mentons pas, j'aime être regardée car ça me donne le sentiment d'attirer l'attention sur moi. Peut-être que cette psychologue n'avait pas totalement tort : peut-être que j'avais développer ses addictions uniquement pour attirer l'attention sur moi. Que je suis "une enfant en manque d'amour". C'est vrai que papa avait toujours préféré les pétasses de la rue à sa femme et sa fille, je le détestais au plus haut point ! Je voulais qu'il est honte de moi, que je sois la pire erreur de sa vie. Comme ça au moins je lui montrais que j'existais un peu.

Ca faisait bien maintenant cinq minutes que ce cher Gryffondor me détaillait à loisir et sans aucune gène. Je ne sais pas pourquoi, mais venant de lui c'était très étrange cette façon d'agir. Aussi je me détachai du lavabo et me plaçai face à lui. Je me passai la main dans les cheveux et souris avant de lui demander :

- A quoi tu penses ?