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| Sujet: « Je rêve d’un monde qui s’élève au milieu des champs où l’on crève. » (fe) Sam 22 Jan - 19:36 | |
| Les temps avaient changé. Pour Maverick, qui était toujours le dernier à se rendre compte de l'aspect sombre du monde magique actuel, les modifications avaient commencé à troubler son quotidien. Les cours, les professeurs. Le directeur était maintenant un espèce de mec louche aux cheveux longs, et tout élève devait assister à des enseignements parfaitement teintés de magie noir. Idéaliste, le garçon y voyait une occasion de se pencher sur des connaissances qui jusque là, se voyaient oubliées des manuels habituels. Pas studieux pour un sou, mais il dut bien se rendre à l'évidence que s'il continuait, Poudlard l'accueillerait en son sein une année supplémentaire. Et, assurément, l'étudiant n'avait pas l'intention de s'éterniser dans cette partie de l'univers. Dans cette optique, il s'était mit en tête d'exceller pour son devoir de potions. Les composants de celle-ci avaient été fournit en classe, mais, assoupit dans la bibliothèque, il avait été aux abonnés absents. Condamné à se procurer les ingrédients de façon moins conventionnelle, voilà l'innocent au chemin de traverse. Le nez en l'air, il flânait devant les boutiques, s'arrêtant plus particulièrement devant celle présentant des jouets en bois, sans pour autant y mettre un pied. L'élève s'était allé à admirer quelques fois, à l'intérieur, les objets, mais, l'impression de se sentir épié ne le quittait pas. On le disait peureux, je préciserais plutôt que se qu'il ne maitrisait pas, l'impressionnait. Appelé communément l'instinct de survie. Allée des embrumes. Endroit connu pour abriter les marchands à la sauvette, connu surtout pour les individus peu recommandables qui peuplaient la ruelle. Sa cape blanche sur le dos, le jeune homme faisait bien tâche dans l'espace sombre et sale. Son amie Courtney avait déjà eu à faire à un énergumène, et, sachant qu'il possédait ce sang de dragon dont Maverick avait besoin, lui avait conseillé de s'adresser à un homme, dans la force de l'âge, reconnaissable par sa cape rouge, au motif en forme de dragon transpercé d'une épée. Difficile de se tromper. Après quelques minutes de recherche, le poufsouffle se présenta maladroitement au « vendeur ». « Euh.. Je voudrais du sang de dragon. » Vu l'air suspect qu'arborait l'homme, il se sentit obligé de préciser. « On m'a dit que vous en aviez alors.. Me voilà ! »Dit-il en s'exclamant, sa bonne humeur tranchant avec la noirceur de l'endroit. La candeur se lisait sur son visage, visage que l'arnaqueur détailla un long moment de ses billes noirs, la main de celui-ci se refermant sur les quelques mornilles que venait de lui laisser l'enfant de cœur. Les pièces disparaissant dans sa poche, le jeune garçon s'attendait à recevoir son dû, mais à la place, son interlocuteur tourna les talons, faisant quelques pas, vite rattrapé : « Hé ! Je.. Je vous ai donné l'argent, vous n'avez pas le droit ! Je sais me défendre, ne croyez pas. »Oui, bon, ce n'était pas la frêle carrure de l'adolescent qui allait effrayer ce rustre. Répliquant par un rire moqueur, ce dernier le poussa violemment en arrière, et, comme on pouvait s'y attendre, le blaireau rejoint le sol dans un gémissement de douleur, ses bras ayant réceptionnés sa chute, et laissant perler quelques gouttes de sang. « Tu ne tiens même pas debout, avorton. Déguerpis, je doute que tu veuilles perdre la vie pour tes pauvres économies. »L'avorton, comme il dit, est fier, pas excessivement, mais assez pour ne pas accepter de se laisser humilier. Si la volonté est là, les moyeux eux, manquent. Alors que le sorcier lambda brandirait sa baguette, le troisième bras de toute personne de sa race, lui ne pense qu'à dégainer son canif. Cet acte entraine un nouveau rire. L'homme s'avance vers lui, baguette dirigée vers le vermisseau, prêt à lui donner une bonne correction pour son insolence. La laideur de ce monde, la vérité, s'apprêtant à brûler les idéaux du naïf. Toujours au sol, Maverick frissonna, ses sens venaient de capter la présence qui semblait l'englober de toutes ses forces dès qu'il quittait le château. Il ne sut dire si cela résultait uniquement de son imagination, comme une aura intrigante et rassurante à la fois.
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