L'ombre [fe]

Invité

La soirée s'annonçait froide et enneigée. Une seule ombre transparaissait le long des murs de la capitale anglaise. L'ombre se déplaçait furtivement, d'un pas léger et précis. Les flocons tourbillonaient au dessus de Londres et l'ombre n'échappait pas à la règle, sa cape noire en était recouverte. Son pas souple et leste se fit plus pressé comme pour passer entre les flocons qui tombaient de plus en plus nombreux. Ce qui l'ennuyait c'était qu'on allait pouvoir le suivre à la trace et il se voulait le plus discret possible. Elle continua toutefois son périple à travers les rues de Londre ou plutôt du Chemin de Traverse. Elle tourna dans une ruelle glauque et s'arrêta devant une échoppe. Elle entra.
Une fois à l'intérieur, elle ôta sa capuche et l'on put reconnaître William Laurens, le Mangemort.

J'avais traversé tout le Chemin de Traverse sous la neige et j'étais frigorifié malgré une cape rembourrée. Je pris le temps de réchauffer mes mains en les frottant l'une contre l'autre puis je fis le tour du magasin. Je n'avais évidemment aucune idée qu'on me suivait même si j'étais d'une prudence exagérée. Je regardai toutefois par dessus mon épaule et ne vit qu'un homme qui farfouillait dans la boutique, comme moi. Il me semblait toutefois qu'il y avait quelque chose qui clochant mais je n'aurais sû dire quoi ! Je continuai donc à me promener entre les étagères de l'échoppe puis lorsque je fus presque certain que personne ne me voyait, je transplanai.

J'arrivai donc à Ste Mangouste. J'observai l'hôpital, lieu de mes futurs déboirs ou plutôt l'endroit où j'allai enfin montrer de quoi j'étais capable en tant que Mangemort. Je devais réussir cette mission coûte que coûte et il fallait que je me montre discret et précis. Mais je possédais chacune de ces qualités, j'étais minutieux et en général je passai plutôt inaperçu. Normalement Elle aurait dû venir faire cette mission avec moi mais on lui avait confié autre chose au dernier moment. Je m'étais dit qu'ils ne voulaient pas que nous travaillions ensemble, ce que je trouvai absolument stupide puisque à deux nous étions beaucoup plus fort que séparés. Mais enfin, ce n'étai pas mon genre de discuter les ordres.

Je me décidai donc à entrer. J'aperçus tout de suite l'accueil. De mon pas léger, je m'avançai vers la sorcière qui était en charge de diriger les visiteurs vers les bonnes chambres. Il y avait quelques personnes devant moi. Je me mis donc à la fin de la queue et restai tranquille comme tout bon visiteur. Le temps me parut long, j'avais beaucoup de sang froid mais je devai bien admettre que cette mission était périlleuse. Tuer un homme en plein milieu de la journée et avec tout plein de gens qui passaient ça et là pour venir voir leurs proches. Heureusement, on m'avait dit que celui que je devais tuer était dans une chambre seule. Enfin ce fut mon tour et je demandai d'une voix neutre où se trouvait la chambre de Drake Coltran.

Chambre 306. J'avais le lieu, la personne et la baguette. Tout serait bientôt règlé dans les règles de l'art, avec une inifnie prudence. Je préférai les marches à l'ascenseur où trop de monde se pressait. Je grimpai donc les étages et très vite j'arrivai au troisième. J'approchai de la chambre 306 lorsque cette fois, je sentis une présence qui ne m'avait pas quittée depuis mon départ du chemin de Traverse. Je ne comprenai pas vraiment comment cette personne avait pu me suivre mais la question n'était pas là. Saurai-je tuer ma cible et m'éclipser avant que mon poursuiveur ne m'intercepte ? Ca devait être un autre membre de l'Ordre, cette organisation qui me pourrissait l'existence depuis plusieurs années. Je décidai donc de semer le type qui m'avait pris en chasse.

J'accélérai le pas et rentrai dans une sorte de local. Je pris une blouse, une seringue et des potions, je mis le tout sur un chariot et resortis. Je tournai en sens inverse de la chambre que je visai et commençai une sorte de visite des malades. Mon assaillant ne fut pas duppe et j'en avais bien conscience mais ainsi affublé, il aurait plus de mal à m'attaquer sans se faire prendre. Après tout, il n'était pas marqué Mangemort sur mon front. J'arrivai enfin dans la chambre de ma cible, j'entrai avec mon chariot et tirai le rideau qui entourait le lit. Je fus stupéfait. Il n'y avait personne...