Retrouvailles pas si chaleureuse • Fe

Depuis son retour à Londres, Leonor n’avait connu en général que des retrouvailles assez positives dans le sens qu’aucunes personnes ne l’avaient vraiment reprochés d’être partie sans un mot. Elle était été étonnée que ça soit comme ça car la vie est rarement clémente, elle attendait le moment où les personnes qu’elle avait revu se mettraient en colère en disant qu’elle devait avoir honte d’être partie comme ça mais rien ne venait. Leonor ne comprenait pas vraiment pas pourquoi, les gens étaient peut-être non rancuniers et qu’ils ne lui diraient rien. Mais elle voyait bien qu’elle les avait blessés car il lui était facile de lire dans le regard des personnes depuis quelques années. Ils ne la comprenaient pas mais ils savaient qu’elle avait fait ça surement parce qu’il n’y avait aucune autre solution de rechange. Elle était de retour à Londres et elle ne partira pas avant quelques temps même beaucoup de temps, elle le savait. Elle allait devoir trouver un travail afin de pouvoir subvenir à ces besoins car elle avait beau avoir un coffre remplit d’or à la banque des sorciers, elle préférait ne pas se servir de l’argent que ces parents lui avaient donnés et oublier de lui reprendre quand ils avaient commencé à dire qu’elle était un monstre. Leonor ne voulait pas rien à voir avec ces parents mais ce n’était pas facile étant donné qu’ils faisaient parties des familles de sang-pure de la société des Sorciers. Si elle pouvait, elle changerait de nom de famille mais finalement, elle ne penserait pas qu’elle le ferait car elle était maintenant fière d’être une voyante car ils étaient tellement rares et puissants. Oui parce que Leonor avait fait des recherches sur les personnes comme elle et elle avait vu qu’ils avaient tous une puissance magique dépassant de loin la moyenne. Tous les voyants étaient puissants et Leonor ne savait pas si c’était vrai mais elle n’en profitait pas trop car elle n’en voyait guère l’utilité. La seule chose dans son don de voyance était que ce n’était pas une voyance positive mais négative. La positive est celle que les sorciers acquéraient en travaillant pour avoir la possibilité d’avoir des visions mais la négative était celle que les nouveau-nés morts à la naissance mais qui étaient revenus à la vie acquérait à ce moment là. La négative faisait beaucoup de dégâts si on n’arrivait pas à se contrôler car le cerveau n’oubliait jamais les visions d’horreur qu’il voyait et ça tuait la personne à petit feu. Combien de fois Leonor s’était réveillée en sursaut après s’être remémoré des visions terrifiantes ? Elle ne savait pas mais ça ne finirait seulement quand elle aura un contrôle total sur son don et ce qui n’arrivera pas demain.

Leonor avait déjà essayé de se contrôler mais malheureusement, ça n’avait pas duré longtemps. Elle était encore novice malgré qu’elle ait depuis longtemps des visions en touchant la peau d’une personne avec ces mains sans gants. Elle avait commencé un peu en retard car il faut apprendre depuis le premier jour à se contrôler sinon ça prendrait beaucoup plus de temps de le faire. Ce qui était le cas pour Leonor mais elle n’abandonnait pas. Elle donnerait tout ce qu’elle avait pour pouvoir marcher dans les rues avec du monde sans gants et pouvant toucher des personnes sans recevoir des images morbides en tête. Elle avait besoin d’un maitre, un professeur, pour l’aider mais elle n’avait encore jamais rencontré un voyant plus âgé et qui se contrôlait. Fallait dire qu’on ne crie pas sur les toits qu’on était voyant. Elle savait juste d’une source pas vraiment sûre qu’il existerait une voyante qui pourrait l’aider en Allemagne mais elle n’était pas prête à quitter la Grande-Bretagne comme la France pour aller en Allemagne. Elle tenait bien trop à ces habitudes et maintenant qu’elle avait prit la décision de rester à Londres, elle ne pouvait changer d’avis. Les personnes qu’elle avait revues ne comprendraient pas qu’elle vienne à encore disparaitre alors qu’elle leur avait dit qu’elle resterait à Londres. Ils ne supporteraient surement pas cette situation et ils tourneraient le dos à la voyante ce qu’elle ne voulait pas car elle avait déjà vécut 6 ans lui d’eux. Ça avait été déjà assez difficile donc mieux vaut ne pas recommencer.

Aujourd’hui, la jeune femme a décidé de revoir un ami à qui elle tenait énormément durant son enfance et même après. Elle savait qu’il ferait partie des personnes qui lui reprochera son départ prématuré mais Leonor devait faire avec. Elle voulait le revoir et c’était pour ça qu’elle s’était rendue chez lui enfin pas vraiment chez lui mais plus loin, elle avait regardé la maison de son ancien ami. Soudain, elle le voyait quitter son domicile donc elle prenait la décision de le suivre. C’était comme ça qu’elle s’était retrouvée dans une rue face à un Sacha Percy Evans étonné de la voir devant lui surement. Elle aurait dut savoir qu’il sentirait sa présence et qu’il aurait profité d’une ruelle moins fréquentée pour voir qui le suivait. Leonor adressait un petit sourire désolé en disant d’une voix calme :

Leonor « ▬ Bonjour Sacha. »

Elle ne savait pas quoi ajouté car elle devait attendre une réaction venant de lui, elle ne pouvait vraiment pas faire une conversation à elle seule. Leonor croisait ces bras contre sa poitrine en laissant son sourire disparaitre. Un sourire ne ferait pas en sorte que Sacha lui pardonne, elle le connaissait trop bien. Elle avait quand même été sa meilleure amie durant l’enfance avant son entrée à Poudlard. Leonor espérait quand même qu’ils n’auraient pas besoin d’user de leur magie pour parler à l’autre, elle ne voulait vraiment pas le blesser surtout parce qu’elle avait déjà dut le faire il y a un peu plus de 6 ans. C’était sa faute si leur amitié n’avait pas résisté à sa disparition mais elle avait dut effacer tout contact avec lui car ces parents étaient surement toujours amis avec ceux de Leonor et elle ne voulait pas que son père ni même sa mère sache qu’elle était encore en vie et qu’elle avait voyagé un peu partout en Europe.

J'avais oublié la bonne ambiance qui régnait chez moi, l'argent avait pris une très grande place dans ma famille. Les sentiments ne passaient plus en premier mais par contre l'argent oui, ils ne pensaient qu'à ces petites pièces d'or et d'argent qu'on appelait "Gallions". C'est vrai que j'étais heureux de vivre dans un Manoir surdimensionné mais il me manquais des parents attentionnés et présent. Ce matin mon père venait d'avoir une promotion, ma mère était si fière de lui et il adorait ça. Ce n'était plus un couple, mon père partait tôt le matin et revenais tard le soir, un week-end sur deux il était là et quand il est là c'est pour nous parler de son travail. Ma mère, elle, tenait une boutique de décoration histoire de ne pas s'ennuyer au Manoir, depuis qu'on avait une femme de ménage et un jardinier il n'y avait plus rien à faire. Tandis que moi je lisais, faisais du quidditch et améliorais mes sortilèges maintenant que j'avais une mission sans experts. Les repas étaient vraiment un calvaire maintenant, personne ne se parlait, tout se qu'on entendais c'est nos dents broyer notre nourriture. Mais ce matin par contre ça fusait dans tout les sens, je les regardais, fascinés par cette foutue promotion qui nous rapporterais encore plus d'argent... Quand j'entendais les gens à Poudlard me dire qu'ils aimeraient avoir une vie comme la mienne, avoir un Manoir comme le mien, ils ne se rendaient pas compte à quel point l'argent pouvait pourrir une personne ou en l'occurrence une famille. Je n'écoutais même plus mes parents parler, j'étais plongé dans mon petit déjeuner, bacons et œufs. Une fois terminé comme à mon habitude je tirais une tête de désespéré et je mis mon assiette dans l'évier avant de remonter dans ma chambre. Une fois dans celle-ci je prit mon gilet que j’enfilai rapidement et quitta le Manoir par la porte de devant. Il faisait vraiment chaud dehors, je devrais peut être retirer ce gilet finalement...

Voilà, en tee-shirt et en short, je pouvais maintenant partir en direction de... je sais même pas où j'allais et à pieds ça va être compliqué de partir loin d'ici. Un tour de résidence ne me fera pas de mal après tout et c'est déjà mieux que d'entendre mes parents parler de travail. En faite au lieu de faire le tour de résidences je pourrais aller voir une amie qui m'étais proche et qui habitais pas loin d'ici. Bizarrement sur le chemin je me sentais observé ou suivis, ça pouvait paraitre idiot surtout qu'il y avait plusieurs passants dans le coin mais on dirait qu'une personne me regardais moi. Enfin je n'y pensais plus et continuais de marcher en direction de la maison de mon amie. En tout cas j'essayais de ne plus y penser mais cette sensation étrange ne me quittait plus, je jeta un coup d’œil par dessus mon épaule, à gauche et à droite mais personnes n'avait l'air de me fixer. Peut être que j'étais parano et que je me faisais des idées ou si ça se trouve quelqu'un me fait une blague ? Non, on ne pouvait pas sentir ces choses là, ça devait être un signe de solitude ou peut être que je réfléchissais trop. Je voulais quand même être sûr que personne ne me suivait, il y avait une petite ruelle étroite pas loin où personne ne va jamais, je ne sais même pas pourquoi elle existait cette rue !

Cette fois il y avait bien quelqu'un qui me suivait, sur la rue d'en face il y avait une fille... je crois... Je m’arrêta net quand je vis que c'était Leonor, Lenor N. Doyle ! J'avais des liens très fort avec elle, quand on était plus jeune c'était ma meilleure amie même si elle avait quatre ans de plus que moi. Elle m'avait aidé à m’intégrer à Poudlard, ses parents étaient voisins avec les miens et c'est comme ça que je l'ai connus. Une fille extraordinaire et qui avait tant de points communs avec moi mais un jours elle est partie sans prévenir, sans laisser de traces au point que je la croyait morte ! Et maintenant elle ose se pointer comme ça devant moi avec... un petit sourire sur les lèvres ?!

Leonor ♣ Bonjour Sacha.

C'est tout se qu'elle trouvait à dire ? Apparemment oui puisque sont sourire s’effaça et elle n'ouvrit plus la bouche, elle croisa ses bras contre sa poitrine en attendant une réaction de ma part. Je ne savais pas ce que je devais ressentir, de la joie, de la haine ou de la compassion ? En ce moment je penchais plus faire de la tristesse et de la haine, comme si elle m'avait trahi, en faite non elle m'avait bien trahi ! Me faisant croire que j'étais son amis toutes ses années et partir aussi lâchement, ça ne pouvait pas être comme avant, faire comme si rien ne s'était passé même si elle ne pouvait pas le comprendre.

Sacha ♠ C'est tout ce que tu trouve à me dire depuis toute ces années ? Je te croyais morte Leonor !

Non je n'avais pas était trop sévère, elle le méritais, elle méritais cette haine même si elle s'en voulait. On ne fuit pas comme ça sans prévenir personne, on ne prend pas la fuite pour oublier ses problèmes, la vie ne pouvait pas marcher comme ça. Je n'avais même pas envie de lui adresser la parole, je crois même que je préférerai écouter mes parents parler de leur promotion ! Je la regardais, là devant moi avec tant de haine et de reproches que je voudrais lui dire.