Mon beau Remus, roi des Loupiaux, que j'aime ta fourrureuh ! [FE]

Mon beau Remus, roi des Loupiaux, que j'aime ta fourrureuh ! ♫

Adossée contre un chalet, les mains dans les poches, Tonks fredonnait le dernier tube des Bizarr' Sisters.

"You can have the Portkey to my heart,
Coz I don't want to get the Dark Mark.
Yeah tonight baby, let us fly around the world.
No matter what we do tonight
You already have the Portkey to my heart."

Sa bouche formait de très légers nuages de buée, mais elle ne chantait pas assez fort pour qu'on se retourne sur son passage, même si la couleur de ses cheveux suffisait à intriguer les passants. Certains, pourtant très affairés dans leurs achats de Noël, s'attardaient quelques secondes sur la chevelure d'un rose flamboyant avant de reprendre leur route en secouant légèrement la tête. Tonks les ignorait ouvertement, beaucoup trop excitée pour remarquer quoi que ce soit. Elle tournait et retournait dans sa main le petit paquet destiné à Remus. Parfois, elle sortait le cadeau de sa poche, l'observant avec une impatience non dissimulée, puis le remettait brusquement à sa place lorsqu'elle croyait apercevoir le sorcier dans la foule. Il n'était pas à l'heure, ou alors, c'était elle qui était venue avec trop d'avance.

Elle se trouvait au coeur du marché de Noël londonien, entourée de Moldus amateurs de vin chaud ou de marrons. C'était le 24 décembre, et Tonks avait bien du mal à cacher sa joie à l'idée de passer son premier Noël avec l'élu de son coeur. Pour le coup, elle avait prévu une soirée haute en couleurs, qui aurait sûrement son lot d'imprévus, et qui se terminerait en beauté avec l'ouverture du cadeau. En attendant, Remus n'était toujours pas là. La jeune femme commençait à s'impatienter, et se laissa aller à penser malgré elle à la dernière réunion de l'Ordre du Phénix. Après tout, c'était de là que tout avait commencé, ou presque...

Tonks avait été encore plus en retard que d'habitude, lors de la dernière réunion de l'Ordre . La jeune femme ne brillait jamais pas sa ponctualité, mais cette fois-ci, elle avait bien failli râter l'intégralité du meeting. Sentant l'oeil implacable de Maugrey la transpercer lorsqu'elle avait poussé la porte du Terrier, elle avait pourtant essayé de se faire toute petite en s'asseyant sur la première chaise qu'elle avait trouvée. Puis, elle avait écouté les conversations d'une oreille distraite, serrant au fond de sa poche un petit objet dont elle venait juste de faire l'acquisition. Jetant un coup d'oeil furtif en bout de table, elle avait lancé un grand sourire à Remus qui avait bégayé un court instant avant de poursuivre comme si de rien n'était. Elle avait trouvé le cadeau idéal pour lui, et ne pouvait cacher sa joie. Cet excès de gaieté n'avait pas échappé à Maugrey qui, décidément, lui en voulait d'être arrivée en retard.

"Nymphadora !" avait-il grogné si soudainement qu'elle en avait sursauté avant de le fixer d'un air profondément ahuri. "Tu penses quoi de tout ça ?"

La jeune femme donnait l'impression générale d'un poisson qu'on venait de sortir de son bocal. Elle s'était tellement focalisée sur le projet "Noël avec Remus" que tout le reste avait été occulté.

"Je... je pense que... C'est très bien tout ça." avait -elle répondu maladroitement.

"Tu trouves ça bien que les Moldus soient persécutés par les Mangemorts ?" s'était écrié Maugrey en tapant du poing sur la table pour l'impressionner.

"Non, je... Bon ok, je n'ai rien écouté. Je recommencerai plus." dit-elle en roulant des yeux.

Elle détestait quand Alastor la grondait comme si elle avait 5 ans, mais il faut dire qu'elle le méritait, des fois. Il fallait qu'elle pense un peu moins à sa vie privée et qu'elle s'implique davantage dans l'Ordre. Mais était-ce mal de penser un peu à soi ? Elle n'avait pas envie de se réveiller un jour et d'avoir soixante ans, une jambe et un oeil en moins !

Toutes les pensées de la jeune femme furent balayées subitement en apercevant Remus à quelques chalets de là. Il semblait assez perdu dans tout ce remue-ménage. Tonks se dépêcha d'aller à sa rencontre, sortant les mains de ses poches pour dévoiler des gants aussi roses que ses cheveux. ça flashait légèrement dans les lumières de Noël.

"Bonjour, bel inconnu." dit-elle d'un ton suave juste avant de passer ses mains autour de son cou pour l'attirer vers elle et l'embrasser.

Remus n'était sûrement pas partisan des démonstrations d'affection en public, mais comme il n'y avait personne qu'il connaissait, il n'avait pas à se sentir gêné. Tout du moins, c'est ce que la jeune femme pensa. Après un long baiser dont la fin devint légèrement scabreuse, Tonks se rappela subitement qu'ils n'étaient pas seuls et recula donc quelque peu son visage du sien.

"Tu es mon radiateur. Avant que tu arrives, j'avais très froid, mais maintenant c'est beaucoup mieux."

Pour les élans romantiques, on repassera.

Invité

Un marché de Noël, franchement, quelle idée avait encore eu Nymphadora de lui donner rendez-vous dans ce lieu ? Certes, ce n’était pas comme s’il allait s’exhiber devant une foule de sorciers, étant donné que c’était le marché de Noël de Londres, en pleine ville moldue. Nul doute qu’au travers de toute la foule, il ne reconnaîtrait personne, bien au contraire. Mais quand même, quelle idée de lui donner rendez-vous ici. C’est pour une sortie en couple qu’elle lui avait dis, bien entendu, c’était sous entendu, la sortie en amoureux bien sur.

Au début, il n’avait pas vraiment été partant, il faut dire qu’elle lui proposait cela juste après une réunion de l’Ordre, réunion au cours de laquelle, il avait parfaitement remarqué qu’elle n’avait strictement rien écouté. D’ailleurs, le grand sourire qu’elle lui avait envoyé, avait suffi à le déstabiliser pendant un court instant. Maudit soit le pouvoir qu’elle avait sur lui !

Enfin, après la réunion, attendant que tout le monde se disperse quelque peu, elle l’avait quasiment obligé à venir la rejoindre en plein milieu de Londres. Et devant tout le monde malgré tout, nul doute que refuser aurait été mal poli, d’autant plus que tout un chacun savait pour ces deux-là. Elle avait fait exprès de le mettre dans ce genre de situation pour qu’il ne puisse pas refuser. Et il n’en fut de toute manière pas capable. Il ne savait pas du tout à quoi s’attendre avec elle durant cette sortie. Les sorties en public, cela ne lui avait jamais réussi, la foule, il évitait la plupart du temps, il faut dire aussi que souvent, c’était une foule sorcière, qui connaissant son statut de loup-garou le regardait plus comme un pestiféré qu’autre chose. Mais bon, il pouvait bien faire un effort. C’était Noël.

Noël, cela faisait longtemps qu’on y avait pas repensé. L’année dernière, il l’avait passé chez lui, seul, tourmenté, et l’année encore avant, avec Sirius et tout le monde au Square. Voir la joie sur le visage de Sirius à ce moment-là fut un des Noël qu’il apprécia le plus, avec ceux passés à Poudlard. Secouant légèrement la tête, il transplana dans une petite ruelle déserte près de ce marché de Noël. Ne pensons pas à Sirius, sinon nul doute qu’il ne serait pas la meilleure des compagnies pour Tonks.

Naviguant au travers de la foule moldue, il eut un léger sursaut. Qui dit Noël habituellement, dit cadeau, et il n’avait encore fait aucune emplette pour personne ! Bon avec ses maigres ressources, il ne pourrait pas offrir visiblement quelque chose de grandiose à chacun, mais chaque année il essayait de faire un petit geste. Il se fustigea mentalement de n’avoir pas pensé à cela. Il pourrait sortir l’excuse de la prise en charge de l’Ordre, mais c’était surtout qu’il avait complètement oublié, le bougre d’âne.

Il se sentait quand même perdu devant tant de monde, comment est-ce qu’elle voulait qu’il la retrouve ? Impossible, quoiqu’elle passait difficilement inaperçue quand même. De toute manière ce fut elle qui le trouva en premier, oui, en même temps, en la voyant s’approcher, comment n’avait-il pas réussi à la voir ? Avec ses cheveux roses et ses gants roses, on pouvait difficilement la perdre. Mais de toute manière il n’eut même pas le temps de prononcer quelques mots, qu’elle passait déjà ses bras autour de son cou et nul doute qu’elle allait l’embrasser. Il essaya de dire quelque chose.

"Nymph...."

Mais ce son fut étouffé par le baiser qu’ils échangèrent. Les démonstrations en public, il n’aimait pas cela, et en même temps, cela le terrifiait ou l’obligeait à faire face au regard des autres, va savoir, en tout cas sa timidité la plupart du temps, l’empêchait disons de laisser éclater son côté démonstratif comme James ou Sirius dans le temps. Mais bon, bien vite ce côté si prude de lui disparut, il faut dire que ce baiser, bien qu’au début chaste et doux, commençait déjà à devenir beaucoup plus chaleureux, trop peut-être vu la manière à laquelle il y répondait, ses bras trouvant automatiquement leurs places dans son dos la serrant contre lui. Et pourtant on s’était habillé chaudement, et là, disons que pour le coup, la bouffée de chaleur vu la façon enivrante de cet échange, lui donnerait presque envie d’enlever le blouson.

Enfin il essaya tant bien que mal de se remettre de ses émotions, une fois ce baiser terminé, et haussa simplement un sourcil en entendant sa chère et tendre. Un radiateur ? Sympa comme comparaison.

"Ravi de savoir que je te sers au moins à quelque chose, même si ce n’est que te réchauffer."

C’était une simple plaisanterie, bien sur, une taquinerie rien d’autre. Mais bon, maintenant qu’est-ce que vous voulez qu’il dise ? Et surtout pourquoi les avoir amenés ici ? Enfin se donner rendez-vous ici ? Et aussi, il y avait du monde autour, pas la peine d’être si démonstratif si ? Enfin, le côté raisonnable se disait qu’en tout cas, ils ne faisaient rien de mal, ce n’était pas comme s’ils étaient entrain de s’envoyer en l’air sur le traîneau du Père Noël qui traînait dans les environs.

"Pourquoi cet endroit justement ?"

Rémus n’était rien d’autre, sinon pratique et trop terre à terre.

Tonks ne cachait pas sa joie, trop heureuse de retrouver son p'tit loup pour fêter Noël. Au départ, le couple avait été invité au Terrier par Molly mais avant même que Remus ait pu en placer une, Tonks avait pris les devants, prétextant qu'ils voulaient passer le réveillon ensemble. Cette nouvelle avait manifestement ébranlé notre Lupin car elle ne lui en avait pas parlé avant. Sur le moment, la jeune femme avait été déçu par sa réaction. En effet, elle trouvait cela tout à fait normal de passer le réveillon en tête à tête avec l'élu de son coeur ! Depuis le temps qu'ils se tournaient autour, il fallait bien passer au moins une fête rien que tous les deux ! Puis, elle avait relativisé en se disant que Remus faisait toujours la tête avant de se détendre et de se lâcher... pour son plus grand plaisir. Donc no panic, cette soirée allait être géniale. Elle en était persuadée.

En attendant, elle le trouva vraiment trop mignon avec ses joues rouges et son air frigorifié, ce qu'elle ne préféra pas dire à haute voix pour ne pas qu'il rougisse davantage.

"Non, tu ne sers pas qu'à ça. J'ai pleins d'autres utilités qui me viennent en tête mais ça ne serait pas convenable de les dire à haute voix." dit-elle avant de coincer sa langue entre ses dents d'un air malicieux.

Finalement, lui dire qu'il était mignon l'aurait certainement mis moins mal à l'aise que de déclarer de telles choses sans prévenir. Oh, et puis c'est Noël, le jour où tout est permis ! Tonks confondait certainement cette fête avec la St Patrick, mais bon, le coeur y était. C'était le principal.

Prenant Remus par la main, elle l'entraîna vers un chalet qui vendait du vin chaud. Son intention n'était pas de le saouler, ou alors juste un peu. Il fallait le décoincer, et elle ne voyait pas d'autre solution pour le moment.

"Tu veux un verre ? Il paraît que c'est bon, mais je n'ai jamais goûté."

Elle avait volontairement ignoré sa dernière question, histoire de gagner du temps, ou alors parce que l'évidence s'imposait. Pourquoi cet endroit ? Parce que c'est Noël, Remus ! Par la barbe de Merlin, sois un peu plus festif dans ta tête ! Elle aurait pu lui dire cela, mais commencer leur rendez-vous par un petit reproche aurait été mal avisé. Mieux valait être un peu plus sournoise, pour l'instant.

La jeune femme fit une brève pression sur la main de Remus qui était toujours dans la sienne, et s'approcha un peu de lui alors que le vendeur, dans son chalet, se demandait quand les tourtereaux se décideraient à passer commande.

"Je voulais fêter Noël en beauté." murmura-t-elle, son souffle chaud caressant son oreille. "Et les Moldus sont vraiment très doués pour ça, tu ne trouves pas ? C'est la seule fois de l'année où ils font vraiment quelque chose de... magique !"

Elle lança un regard au visage de Remus, son profil, sentant avec délice son odeur, puis soudain, son regard s'arrêta sur quelque chose juste derrière lui. Ses yeux s'écarquillèrent sous le coup de la surprise, et elle lui désigna quelque chose de son doigt en manquant de l'éborgner au passage.

"Oh, un concours de père et mère Noël ! J'ai toujours rêvé d'y participer ! Mais bon, avant je n'avais pas de père Noël pour le faire... On le fait, dis ??"

C'était assez incompréhensible, ce qu'elle venait de dire. C'était plus l'excitation qui parlait à sa place, mais elle en avait tellement envie ! Comme un rêve de petite fille qui devenait réalité ! Elle espérait juste que Remus soit magnanime... Et ça, ce n'était pas gagné.

Invité

Il déglutit, franchement pourquoi est-ce qu'elle lui disait cela devant tant de monde ? Non franchement, bien que cela pouvait être flatteur d'un certain côté, et n'importe qui se serait comporté comme quelqu'un fier, lui c'était tout le contraire, il en était gêné, il suffisait de voir qu'il rougissait rien que de l'écouter et de supposer ce que cela voulait dire. En même temps, c'était de sa faute, actuellement elle avait beau avoir émis quelques hypothèses, c'était lui qui se faisait des idées non ? En tout cas ces idées n'étaient pas à mettre dans les mains de n'importe qui, vu leurs tenues justement. Elle avait vraiment un don pour le mettre mal à l'aise ou simplement le faire rougir. Il n'y avait qu'elle pour oser de toute manière. Mais bon, il ne la changerait pour rien au monde, c'était une partie d'elle n'est-ce pas ? Malgré tout, il pouvait se permettre d'objecter par un petit.

"Nymphadora."

Assez gênée d'ailleurs cette petite exclamation. Encore, quand ils étaient seuls, mais là, fort heureusement qu'elle ne l'avait pas hurlé, il n'aurait plus su ou se mettre par la suite tout simplement. De toute façon avait-il seulement le temps d'objecter plus que cela ? Pas vraiment, vu qu'elle l'emmena directement vers l'un des chalets présents dans ce marché de Noël. Décidément Noël la rendait bien euphorique malgré les évènements qui se passaient ces derniers temps. Mais bon, il fallait qu'il mette cela de côté, et qu'il profite quelque peu, sinon bonjour la compagnie qu'elle aurait. Et il pouvait bien se permettre de se détendre pendant quelques instants, surtout qu'elle faisait des efforts pour lui, il pouvait bien en faire pour elle. Et c'est ainsi qu'il découvrit les "miracles", les "joies" de la vie de couple, faire des compromis, donner du sien, nul doute qu'il allait devoir souvent se sacrifier pour que cela fonctionne.

Elle voulait profiter de Noël à la façon moldue actuellement, visiblement, il n'avait pas voix au chapitre on dirait, enfin le vin chaud pouvait être une bonne manière de commencer la journée n'est-ce pas ? Au bout d'un temps, il finit quand même par se décoincer quelque peu, oui, c'était en quelque sorte magique, bien qu'il y ait déjà goûté, mais aujourd'hui c'était différent en quelque sorte et vu le plaisir qu'elle prenait en venant ici, il pouvait bien être un peu plus relax comme on pouvait le dire.

"C'est vrai. Une fois, James et Lily, enfin surtout Lily, nous a trainé avec Sirius dans l'un de ces marchés de Noël. Mais aujourd'hui, c'est différent."

Qu'est-ce qu'il voulait dire par là ? Il suffit simplement de remarquer à quel point il la fixait, que pour une fois ses yeux exprimaient clairement son attachement à elle. Il n'était pas doué avec les mots de toute façon, ses yeux parlaient toujours mieux que le reste, enfin cela dépendait des situations vous me direz, mais bref, pour faire simple, actuellement ses yeux exprimaient en quoi c'était différent. A cette époque, il n'avait été qu'un ami, avec toute la bande, cette fois, c'était en couple qu'il venait, la sensation n'était pas la même que lors de sa première fois dans un marché de Noël, que c'était plus....magique comme elle disait en fin de compte, voilà ce que cela voulait dire dans son regard, dans ses paroles, mais il fallait le comprendre aussi, lire entre les lignes, plus facile à dire qu'à faire.

Et de toute manière, il fut rapidement revenu à la réalité quand elle proposa de participer à un concours de Père et Mère Noël, non franchement, ce n'était pas une bonne idée, d'ailleurs pour le moment, faisons simplement signe au vendeur de leur mettre deux vins chaud, ce serait déjà bien, ce qui fut relativement vite fait. Il se permit de payer, il avait un peu d'argent moldu, et puis ce n'était pas comme s'il lui avait acheté un sac de chez Vuitton de toute manière.

"Profitons du vin chaud, peut-être que ce serait mieux."

Oh il n'avait pas dis non, mais il n'avait pas dis oui non plus, il ne fallait pas non plus être trop direct. Même s'il n'était pas franchement partant pour cela. Mais bon, il fut rapidement coupé dans ses réflexions par l'intervention du tenancier de ce petit chalet qui vendait du vin chaud, un bonhomme d'une bonne cinquantaine d'années, qui respirait la joie de vivre au vu de son sourire, et qui avait l'air d'adorer Noël en voyant ses yeux pétiller quand il entendit Tonks.

"Si j'peux me permettre M'sieur, Dame, vous avez toutes vos chances."
"Merci, mais je ne suis pas très adepte des concours."
"Oh faut pas s'en faire, c'est juste pour s'amuser. Ils font ça juste pour voir les couples. Le mieux assorti quelque part. Je me rappelle une fois Martha et moi on l'avait fait, ah que cela avait été bon ! On avait bien ri, et cela avait fait tellement plaisir à ma femme. Vu l'enthousiasme de votre femme, laissez vous tenter."
"On est pas...."
"Mais c'est tout comme, suffit de voir comment vous vous regardez les tourtereaux. Et puis, le mariage, ça veut rien dire, vous êtes déjà mari et femme sans avoir besoin de vous marier, alors un concours de mariés de Noël, ça devrait passer tranquille."
"Hum...merci pour le vin."

Il récupéra son gobelet de vin chaud, n'osant même pas regarder Tonks, va savoir quel regard elle allait encore lui lancer ou quelle réplique, il fallait qu'il fasse la sourde oreille, déjà que là, avec ce que venait de dire le vieux casse bonbon, il était bon pour une séance de rougeur avec durée indéterminée. Est-ce qu'il était si transparent que ça franchement ? Si ? Va comprendre, mais bon, ils étaient un couple oui, et on venait encore de le lui rappeler en un rien de temps. Misère, dans quoi est-ce qu'il se retrouvait encore embarquer pour Noël ? A moins qu'elle ne garde une tenue plus coquine de Mère Noël pour le réveillon, désolé pensée du narrateur, Rémus n'oserait jamais penser cela. Quoique.... Harry Potter RPG

Sur le moment, Tonks eut la brusque impression d'être en trop, d'être l'intruse dans les souvenirs qui défilaient sûrement devant les yeux de Remus. Il venait de dévoiler une partie de son passé qui lui était totalement inconnue, une escapade dans un marché de Noël avec Sirius et Lily et James Potter. Une ride soucieuse barra le front de la jeune femme, partagée entre espoir et tristesse. Depuis qu'elle connaissait Remus, et surtout depuis la mort de Sirius, elle rêvait du jour où il se confierait enfin à elle, où il lui raconterait sa jeunesse passée avec ce cousin qu'elle avait tant aimé mais qu'elle avait si peu connu, finalement. Mais l'homme restait obscur et nébuleux sur ce passage de sa vie. Sûrement que se replonger dans tout cela le mettait dans un état de détresse telle qu'il ne pouvait en parler. Elle pensait que le jour où il dirait enfin quelque chose, une bribe de son passé de Maraudeur, elle se sentirait transportée de joie et le presserait de lui en dire plus. Pourtant, la réalité était toute autre. Devant le fait accompli, elle resta aussi muette qu'une tombe, se contentant de le regarder en essayant de paraître le plus naturel possible. Il ne fallait pas lui montrer que le fait de parler de quelque chose auquel elle n'avait pas accès la rendait malheureuse. Bien sûr, elle savait que ce genre de choses allait arriver tôt ou tard, car Remus avait plus vécu d'elle, c'était normal qu'il ait eu une vie avant de la rencontrer, mais elle l'appréhendait différemment. Elle venait de se rendre compte que la réalité était beaucoup plus abrupte que les doux rêves qu'elle s'imaginait.

Avait-il toujours été ainsi ? Si c'était le cas, comment était-ce possible qu'aucune femme n'ait vu l'homme caché par le loup-garou ? Comment avaient-elles pu ne pas le trouver sublime ? Cette grande question la laissait perplexe tandis qu'elle l'observait. D'un côté, elle était plutôt contente que personne ne l'ait remarqué à part elle. Elle l'avait pour elle toute seule, comme ça !

Son bref moment de tristesse sembla s'évaporer dans l'air glacé alors que Remus l'enveloppait d'un regard tendre et passionné. Ses yeux semblaient tout exprimer. Il n'avait pas voulu parler de ses amis décédés pour flinguer l'ambiance ou pour lui faire ressentir sa lassitude d'aller dans un marché de Noël pour la seconde fois. Non, il avait dit cela dans le seul but de lui avouer que cette fois-ci, c'était différent et merveilleux pour lui. Grâce à elle, Nymphadora Tonks ! La jeune femme se sentit s'élever à quelques centimètres au-dessus du sol, comme si on lui avait lancé un sortilège de Lévitation, mais heureusement, c'était juste une impression.

Quelques instants plus tard, son unique préoccupation était de convaincre Remus de participer à ce concours de père et mère Noël. On pouvait se demander si elle ne subissait pas quelques troubles de la personnalité, mais encore une fois, elle n'était pas responsable de son impulsivité ! Son cher et tendre détourna le problème en essayant de l'acheter avec du vin chaud, mais elle était beaucoup plus tenace que ça ! Surtout qu'elle avait un allié de choc en la personne du vendeur ! Elle écouta le bref échange qu'il eut avec Remus et ne put s'empêcher de sourire, tenant le gobelet de vin chaud entre ses mains gantées. Son sourire s'accentua lorsqu'elle vit le sorcier rougir jusqu'aux oreilles et ne rien répliquer. Certaines pensées lubriques lui traversait-il l'esprit ? Elle commençait à bien le connaitre, et elle savait très bien qu'il ne rougissait jamais sans raison... Sacré Remus.

"Tu ne veux vraiment pas participer ?" demanda-t-elle tout en s'approchant sournoisement de lui. "ça serait sympa, non ?"

Elle marqua une pause, buvant un peu de vin tout en lui lançant un regard enjôleur. Puis, elle se plaça juste à côté de lui, fixant un point invisible au loin comme si elle était en pleine réflexion. Elle resta muette un long moment, et soudain, posa son gobelet sur le petit comptoir du chalet.

"Non tu as raison, ça serait quand même ridicule... Je sais que tu n'as rien dit mais tu l'as pensé si fort !" dit-elle en riant un peu. "On va faire autre chose. Enfin avant, je vais aller au petit coin ! Je reviens !"

Elle piqua un baiser sur ses lèvres et disparut au détour d'un chalet.

... Mais elle avait un plan diabolique en tête. Une fois cachée par le chalet, elle transplana directement dans les coulisses du chapiteau qui abritait le concours père et mère Noël et demanda qu'on lui donne un costume.

"Oui, je suis accompagnée !" s'écria-t-elle lorsqu'elle vit que l'animateur hésitait. "Je ne veux pas spécialement gagner le premier prix, je veux juste participer ! Par curiosité, c'est quoi le premier prix ?"
"C'est un voyage pour deux en Laponie."
"Enorme ! Passez-moi un costume."

Sûrement intimidée par ce petit bout de femme autoritaire, l'animateur cèda. Tonks prit un costume et s'enferma dans la cabine d'essayage. Quelques instants plus tard, elle avait jeté un sortilège de Confusion à l'animateur, lui avait piqué son micro et était montée sur scène, vêtue d'un costume de Mère Noël très peu couvrant. A son humble avis, les Moldus devaient penser que la femme du Père Noël était contrainte d'arpenter les trottoirs de la Laponie pour gagner sa vie le restant de l'année. La jeune femme portait un haut rouge cintré et décolleté, une mini-jupe de la même couleur, un bonnet à pompon et des bottes qui auraient pu inspirer Gainsbourg lorsqu'il avait composé "Initials BB pour Brigitte Bardot. En clair, ce n'était pas une tenue très traditionnelle, mais Tonks n'avait pas peur de choquer. Justement, elle voulait remuer quelqu'un en particulier.

"Hum. Comment ça marche ce machin-là ?" grommela-t-elle tout en secouant le micro dans sa main.

Elle avait déjà vu des chanteurs s'en servir lors des concerts, mais elle ne savait pas comment le faire fonctionner. Profitant du fait que personne ne la regardait, elle sortit sa baguette, murmura "Sonorus" tout en la pointant sur sa gorge, et la rangea dans sa botte gauche. Puis, elle dirigea le micro vers sa bouche pour faire comme si c'était lui qui amplifiait sa voix.

"Bonsoir et bienvenue au grand concours de Pères et Mères Noël !" s'exclama-t-elle comme l'aurait fait une chanteuse de rock. "Le show va bientôt commencer ! Dans quelques instants, les différents couples vont défiler sous vos yeux pour votre plus grand plaisir, et ça sera à VOUS de décider lequel est le plus convainquant ! Vous pouvez encore participer, alors profitez-en ! Justement, il manque quelqu'un à l'appel pour que le spectacle soit réussi... Il s'agit de... REMUS LUPIN ! Appelez-le avec moi, c'est un grand timide ! REMUS ! REMUS !"

Quelques Moldus curieux s'étaient tout d'abord arrêtés devant l'estrade, mais à présent, une foule dense s'était amassée, composée essentiellement d'hommes trop heureux de pouvoir se rincer l'oeil sans que leurs femmes puissent les sermonner. Ils s'étaient mis à scander "REMUS ! REMUS !" eux aussi, attendant de voir qui était cet individu au prénom plus qu'étrange. Tonks esquissa un grand sourire lorsque son regard croisa le sien, et elle lui fit signe de la rejoindre.

"Allez Remus ! Tu n'as jamais rêvé d'avoir une Mère Noël à tes pieds ? Ton voeu sera exaucé si tu viens !"

Elle lui fit un clin d'oeil mais un Moldu plus éméché que la moyenne crut utile de brailler :

"Eh ma jolie ! Choisis-moi, j'ai un cadeau pour toi !"

Tonks fit des yeux ronds et secoua légèrement la tête avant de dire à la foule :

"Il n'a pas compris que je suis fidèle à mon père Noël !"

Les gens éclatèrent de rire, et Tonks songea alors qu'elle avait raté sa vocation : elle aurait dû être chauffeuse de salle. Ne s'adressant qu'à Remus, et lui lançant un regard tendre, elle déclara d'un ton doux, tout en lui tendant la main :

"Allez, viens !"

"Ouais vas-y mon gars, sinon je te pique ta place !" cria un autre homme.

Tonks leva les yeux au ciel. Etre romantique avec des Moldus ivres à côté, c'était carrément impossible.

Invité

Non, il ne souhaitait vraiment pas participer à ce genre de concours, il ne se voyait pas vraiment dans ce genre de costume de toute manière. Elle pouvait toujours de lui faire tous les regards enjôleurs ou quoique ce soit approchant, ce ne serait pas pour autant qu'il allait accepter de se déguiser de toute manière. Non décidément, cette fois-ci, elle ne l'aurait pas comme ça. Franchement, vous le voyez lui dans ce genre de concours ? Est-ce qu'il était encore à un âge ou il devait se déguiser ? Ou se déguiser était quelque chose de commun ? Non, il avait dépassé cela depuis un bon moment. Bref, en tout cas, pour le moment, il allait se contenter de boire son verre de vin chaud, ce serait déjà pas si mal en tout cas. Surtout qu'elle eut l'air d'abandonner l'idée ? Enfin avec elle, on ne savait jamais vraiment à quoi s'attendre de toute manière, on pouvait se poser des questions sur le fait qu'elle file comme ça sans rien dire. Mais les femmes, est-ce qu'il devait forcément y comprendre quelque chose ? De toute façon est-ce qu'il y comprenait quelque chose ? Pas vraiment.

Pour cela, qu'il la laissa filer, retournant son attention vers son verre de vin chaud, le dégustant tout en observant les alentours. Et puis, c'était aussi pour éviter les regards de ce charmant vieux vendeur qui voulait apparemment ouvrir une boutique de mariage ou être conseiller matrimonial vu la façon dont il avait de se mêler des affaires des autres. Enfin en tout cas, il fallait éviter de nouveau de se retrouver face à lui, va savoir ce que cela donnerait. Malgré tout, le fait de se retrouver dans un marché de Noël faisait remonter d'autres souvenirs, celui avec toute la bande et Lily, quand ils avaient du passer toute une journée dans ce genre d'endroits, sans au départ comprendre la signification de ce que cela voulait dire. D'ailleurs, James et Sirius avaient failli user plusieurs fois de leurs baguettes mine de rien, sans oublier la fameuse bagarre qui s'en était découlé quand quelqu'un avait tenté d'embrasser Lily. Toute une histoire, on en avait bien rit par la suite, mais maintenant, tout ceci n'était que des souvenirs d'un passé bien lointain. Enfin en tout cas il fut sorti de ses pensées en entendant une voix surélevée, par les appareils moldus, une voix qu'il connaissait fort bien, trop peut-être, qu'est-ce qu'elle avait encore fait ?

D'ailleurs, il craignait le pire pour l'occasion, et quand il se retourna en direction de la voix, et voir ainsi qui se donnait en spectacle, il faillit recracher le vin chaud qu'il venait de boire. Elle avait osé monter sur cette scène, mais quelle galère, dans quoi elle les avait embarqués ? Enfin dans quoi est-ce qu'elle s'était encore embarquée franchement ? Surtout que ce ne fut pas vraiment le pire, le fait que le vendeur à la cinquantaine là le frappe gentiment dans le dos tout en s'esclaffant, cela n'aidait pas.

"Sacrée bonne femme que vous avez là ! Ne la laissez pas partir !"

Oui d'ailleurs ce bout de femme qui était habillé de façon assez suggestive quand même ! C'était quoi ces déguisements après tout ? Non mais franchement sortir dans une telle tenue ! Ce ne fut pas vraiment mieux quand elle l'appela pour qu'il se joigne à elle. D'ailleurs, on faisait tout pour disparaitre, ne pas se faire remarquer, même si une légère rougeur faisait ses apparitions, oui il était timide et elle en rajoutait une couche désormais. Il déglutit légèrement quand elle parla du fait qu'il pouvait avoir une mère Noël à ses pieds, et vu la tenue de Tonks, on pouvait difficilement ne pas se faire des idées, une diablesse, vraiment elle ferait faire n'importe quoi à n'importe qui. Vraiment. Et puis apparemment, cela avait l'air de plaire aux autres hommes présents dans les environs, et il n'aimait pas ça. Pas vu ce qui était dis, jaloux ? Protecteur ? Peut-être un peu des deux, mais ce ne fut pas pour autant qu'il s'avança vers elle à vrai dire, au contraire, on dirait qu'il souhaitait tout simplement se cacher. Même si le vendeur juste derrière lui, faisait tout pour qu'on le remarque.

"Vous devriez y aller, ou on va venir vous chercher vous savez ?"
"Non mais ce concours, ce n'est pas mon idée, je n'ai jamais dis que..."

Jusqu'au moment ou l'une des femmes d'un des hommes de l'assistance, voulant sa vengeance par rapport à ce que venait de dire son homme complètement ivre, venait quasiment de se jeter sur Rémus, l'attrapant par le bras, se collant presque contre lui.

"Je l'ai ! Il est à moi ! Je ne sais pas si je vais vous l'amener Mère Noël, il voudrait peut-être rester incognito."

Hein ? Quoi ? Pardon ? Il n'était pas venu pour se faire agresser ou emmener par une femme qu'il ne connaissait pas ! Bon franchement, il se demandait bien ou est-ce qu'il venait de tomber, d'ailleurs, maladroitement, il essayait de se dépatouiller pour qu'elle le lâche, rougissant d'autant plus au vu de ses insinuations, et surtout que désormais, ils étaient sur le devant de la scène si l'on pouvait dire. Tout le monde les regardait.

"Si vous voulez bien m'excuser, je crois être déjà attendu."
"Je peux vous y emmener à cette estrade vous savez, ça ne me dérange pas."

Bon, la femme avait l'air d'avoir pris un peu trop de vin chaud également pour l'occasion. Il se détacha d'elle, poliment, sans gestes brusques, il valait mieux ne pas faire d'esclandres quand même.

"C'est gentil, mais je vais me débrouiller."

Va traverser cette folle, à moitié en délire en tout cas dont les trois quart étaient entrain de le fixer, entrain de le regarder se diriger vers cette estrade comme si c'était l'échafaud, qu'il allait être exécuté en public, non parce que c'était un peu le sentiment qu'il avait en ce moment pas vrai ? Oui qu'il n'avait franchement rien à faire là, d'ailleurs, il essayait de bien le faire comprendre dans son regard à Tonks. Et au passage, en traversant la folle, il avait le droit à des tapes dans le dos et quelques bises, tout le monde se prêtait au jeu ou quoi ! Une fois sur l'estrade, ne voulant pas se mettre en avant, il grogna malgré tout un léger.

"Nymphadora..."

Bien que cela fut coupé par une sorte de hurlement ou de cri bestial venant d'une des femmes de l'assistance.

"Moi je le veux bien !"

Apparemment, ça n'avait pas encore compris que c'était un concours, pas une mise aux enchères.

Il commençait à faire fichtrement froid dans cette petite tenue. Et dire que le costumier n'avait même pas prévu de collants ! C'était de la torture d'être jambes nues par 3 degrés ! Surtout que les bottes ne faisaient que chauffer les pieds jusqu'en dessous des genoux. Autrement dit, ça ne servait pas à grand-chose ! Elle aurait pu se plaindre haut et fort, mais, se souvenant que l'initiative de participer à ce concours venait d'elle, elle ravala sa fierté et garda la tête haute, même si elle tremblait de froid.

Elle allait finir par se fâcher si Remus ne venait pas la rejoindre. Par sa faute, elle allait attraper une pneumonie ! Heureusement, une femme dans la foule remarqua le sorcier et le força pratiquement à venir, l'empoignant comme s'il n'était qu'une vulgaire marchandise. Tonks fronça les sourcils d'un air suspicieux, prête à l'attaque, et les dires de la Moldue renforcèrent sa méfiance :

"Je l'ai ! Il est à moi ! Je ne sais pas si je vais vous l'amener Mère Noël, il voudrait peut-être rester incognito."

Elle voulait lui piquer Remus ? SON Remus ?? ça allait mal se passer... Tonks espérait grandement que la Moldue plaisantait, car il n'était pas question qu'elle partage. C'était le sien, elle l'avait gagné, elle avait même travaillé dur pour l'avoir, alors ce n'était sûrement pas pour le laisser à cette femme qui aurait dû forcer davantage sur le maquillage ! Serrant son micro très (trop ?) fermement, Tonks esquissa un sourire crispé et préféra ne rien répondre, car elle n'avait pas envie de faire d'humour là-dessus. Cependant, la réplique de Remus lui arracha un sourire plus détendu. Apparemment, il n'était pas intéressé. Ouf.

De toutes façons, elle pensait avec raison qu'il n'était pas le genre d'hommes à apprécier les remarques de ce genre. Même lorsque c'était elle qui lui en faisait, il devenait rouge pivoine et n'osait plus la regarder. D'ailleurs, en cet instant, il paraissait tellement mal à l'aise que Tonks se sentit un peu coupable de lui infliger cela. Elle avait peut-être été trop loin, c'était ce qui arrivait lorsqu'elle se laissait emporter par ses envies... Et Remus en faisait souvent les frais. A l'avenir, elle essayerait de penser un peu moins à elle et plus à lui. Ce n'était pas gagné, car elle trouvait toujours de bons conseils qu'elle ne suivait jamais, mais en prendre conscience était un bon début !

Remus était enfin arrivé jusqu'à elle, se tenant gauchement à ses côtés et avec une telle mine de chien battu que la jeune femme faillit le supplier de ne pas se suicider. Il n'aimait vraiment, vraiment pas être sous les feux des projecteurs. Il grogna son prénom, certainement avec l'intention de dire autre chose, mais il fut brutalement coupé par une femme qui beugla comme une hystérique.

"La ferme !" cria Tonks dans son micro. "Allez regarder Love Actually au lieu de nous casser les oreilles !"

La femme, piquée à vif, répliqua quelque chose qui n'était guère poli. Tonks enchaîna aussitôt, sauf que ses insultes à elle étaient audibles par toutes les personnes présentes sur le marché de Noël, comme sa voix était amplifiée par un sortilège. L'esprit de Noël n'était plus vraiment présent.

"Espèce de pimbêche mal coiffée !"

"VIEILLE MEGERE !"

"Sale **** ! Regarde un peu ta tenue, ******* !" (--> censuré par le narrateur)

"SCROUTT A PETARD MAL FAGOTE !"

"Quoi ?!"

Certes, tout ceci allait un peu loin, et Tonks ne s'était jamais sentie aussi furieuse de toute sa vie. Voilà ce que ça donnait lorsqu'on draguait son Lupin d'un peu trop près. D'un autre côté, elle s'en donnait à coeur joie. ça faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas pu se défouler à ce point. Il lui semblait que toutes les tensions accumulées par le fait de faire partie d'un Ordre secret, d'être perpétuellement en danger de mort, et de travailler au sein d'un ministère corrompu s'étaient évaporées. Elle se sentait étrangement libérée de tout ça. En gros, elle se prenait pour une vraie Moldue, dont le principal souci était de se prendre le chou avec une autre. Merry Christmas !

Alors qu'elle continuait d'injurier copieusement la femme restée en bas, elle sentit qu'on lui arrachait le micro des mains. Elle se tourna brusquement vers l'intrus et découvrit alors l'animateur du concours, qui semblait s'être bien remis de son sortilège de Confusion. Il la fixait comme s'il avait à faire à une cinglée échappée d'un asile. Sur le moment, Tonks ouvrit la bouche pour protester, mais se souvenant qu'elle avait augmenté le son de sa voix à l'aide d'un sort, elle préféra rester muette. Il aurait été difficile de faire oublier à tous ces Moldus qu'elle ait pu parler si fort sans l'aide du micro. L'animateur leur fit signe de dégager vite fait, et Tonks ne se fit pas prier. Adoptant un profil bas (ce qui n'était pas facile étant donné la tenue qu'elle portait), elle prit la main de Remus et l'entraîna vers les coulisses, sous le chapiteau. Une fois à l'abri des regards, elle sortit sa baguette de sa botte.

"Sourdinam" dit-elle, sa voix retrouvant un volume normal.

Puis, se tournant vers Remus, elle demanda avec un air candide :

"A ton avis, ils vont nous laisser participer au concours ou pas ?"

Rien n'était moins sûr, surtout après l'esclandre qu'elle avait fait, mais elle préférait pratiquer la pensée positive. Elle avait gardé la main de Remus dans la sienne, et la caressait avec son pouce tout en le regardant.

"Bon, au pire j'ai gagné un costume !" dit-elle en baissant les yeux sur sa tenue avec un petit rire. "Je ne pense pas que j'irai bosser habillée comme ça, mais ça peut être utile à d'autres occasions..."

Relevant la tête vers Remus, elle se mordit les lèvres furtivement avant d'esquisser un sourire mystérieux.

"Je parle des fêtes de Noël, Remus. De rien d'autre." crut-elle utile d'ajouter en riant nerveusement, malgré tout.

A cet instant, les portes des vestiaires s'ouvrirent et une vingtaine de pères et de mères Noël se pressèrent les uns contre les autres, impatients de monter sur scène. La plupart jeta un regard choqué à Tonks, car ils avaient certainement entendu son show quelques minutes auparavant. Celle-ci resta digne malgré tout, profitant d'avoir froid pour ouvrir les pans du manteau de Remus et passer ses bras en dessous, l'enlaçant tout en se collant contre lui.

Quelques minutes passèrent, puis les pères et les mères Noël montèrent sur scène deux par deux, laissant Tonks et Remus seuls dans la demi-obscurité du chapiteau. La jeune femme soupira d'aise, la tête posée contre son épaule.

"Alors, tu veux faire quoi ? Je peux toujours changer de tête et l'animateur n'y verra que du feu ! Mais je ne suis pas sûre que tu en aies envie..." dit-elle en le serrant davantage.

Invité

Ca tournait à....difficile à dire, au pugilat on pouvait dire. En même temps, lui, d'un côté, était on ne peut plus mal à l'aise là sur l'estrade devant tant de monde et Tonks à côté, était entrain de se crêper le chignon avec une femme moldue dans l'assistance. Pas qu'il en était choqué à vrai dire, mais presque, elle voulait marquer son territoire ? Oui au vu de ce qu'avait dis la femme moldue, cela devait être ça. Bon, il était un peu long à la détente quand même pour comprendre pourquoi elles commençaient à s'injurier, mais au final, cela fit tilt quand même. Tonks avait l'air de défendre son territoire comme une vraie lionne, c'était attendrissant et d'un vulgaire au vu de comment cela tournait en fin de compte.

On assistait à ce combat sans savoir vraiment trop quoi faire, d'ailleurs les autres non plus dans l'assistance n'avait pas l'air de vouloir se bouger, bientôt si cela continuait, ils allaient en venir aux mains. Mais un sauveur arriva, en fait, il ne s'agissait ni plus ni moins que de l'animateur de ce concours, Tonks avait usurpé sa place, pourquoi est-ce que cela ne l'étonnait même pas ? Dans d'autres circonstances, il aurait été tenté de lui faire la morale, mais vu que là, ils étaient déjà au premier plan, ce n'était pas franchement la solution de faire ça, sans oublier qu'ils étaient virés, en quelque sorte, manu militari de l'estrade. Tant mieux, cela lui permettait de souffler. Il n'avait pas pipé un mot depuis son arrivée sur l'estrade, et d'ailleurs désormais, il ne disait toujours rien. Choqué ou pas, va savoir, en tout cas, il faudrait sérieusement qu'il s'attende à ce genre de choses venant d'elle plus souvent, mais ce n'était jamais bon pour son coeur, il se faisait vieux quand même.

Et les voilà désormais seuls en coulisse, c'était bien plus intime que précédemment vous me direz, bien que ce n'était pas le meilleur endroit pour discuter surtout au vu de la tenue de Tonks. Le regard qu'il lui lança quand elle demanda s'ils allaient pouvoir participer au concours exprimait clairement que non. Allait-il parler un de ces jours ? En même temps, qu'est-ce qu'il aurait pu dire après toute cette mascarade , rien à vrai dire, en tout cas, nul doute que de l'avoir près de lui, dans cette tenue plus qu'affriolante et maintenant qu'elle sous entendait qu'elle garderait le costume pour des occasions particulières, cela ne fit que renforcer cette sensation de chaleur. Merlin qu'elle savait jouer sur son côté désirable n'est-ce pas ? Et maintenant il serait difficile de faire comme si cela ne l'atteignait pas, d'autant plus après tous les évènements par lesquels ils étaient passés pour en arriver à ce concept de couple.

Enfin toujours est-il que pour le moment seul un regard trop chaleureux, peut-être plus sombre, assombri par cette part de désir en lui, et un léger grognement de frustration qui s'éleva.

"Nymphadora..."

Elle allait le rendre dingue, peut-être que c'était déjà le cas n'est-ce pas ? Oui car il allait quand même être un peu dingue pour se laisser entrainer aussi facilement là-dedans. Enfin de toute manière, il n'eut pas vraiment le temps d'en dire d'avantage que voilà que les participants débarquaient pour aller faire leurs prestations. On ne leur accorda aucun regard pour l'occasion, bien trop focalisé sur la fauteuse de troubles qui venait d'ouvrir son manteau pour s'y plonger, histoire de retrouver de la chaleur. C'est vrai qu'elle avait froid, il eut un petit frisson en la sentant se fondre contre lui, sentiment, sensation qui disparut bien vite à son avis en tout cas.

Enfin elle lui laissa le choix de savoir ce qu'on allait faire, mais bien sur, même lui n'en savait strictement rien en fin de compte, mais avant de décider de faire quoique ce soit, il y avait mieux à faire non ?

Non bande d'obsédés, pas ça, quoique, bref, toujours est-il que tendrement, posant un doigt sous son menton, il lui fit relever la tête avant de venir prendre tendrement possession de ses lèvres, bien que cela se transforma assez vite en un baiser beaucoup moins chaste et beaucoup plus gravuleux, et tendancieux, à croire que cette tenue avait réveillé en Rémus, l'homme qu'il était, ou en tout cas, son taux de testostérone venait de nouveau de faire un bond au plafond en tout cas.

Mais il y a un moment pour tout, comme il y a un moment ou il faut bien respirer, et malheureusement, il se recula doucement, enfin il retira doucement ses lèvres des siennes avant de les poser sur son front et de murmurer rien que pour elle.

"Tu vas me rendre cinglé tu sais ça ?"

Léger sourire par la même occasion vous me direz, mais il restait encore à résoudre le problème de ce qu'ils allaient faire. Il avait bien une petite idée à vrai dire, mais est-ce que ce ne serait pas trop, disons, nian nian pour elle ? Après tout, les rendez-vous romantiques ou même les sorties de couple, il ne savait pas vraiment faire, alors est-ce qu'il se comporterait de la bonne façon ou non ? Encore une question à laquelle il n'avait pas de réponse, surtout s'il ne tentait pas de savoir si cela pouvait plaire à sa chère et tendre.

"Je me disais, enfin si ça te tente bien sur, il y a une petite calèche que l'on peut prendre, elle fait un peu le tour des rues de Londres, et je me disais, enfin je n'oblige à rien, que peut-être que cela te plairait."

Gauchement il avait proposé cette idée en tout cas, gêné également, car se comporter comme ça, c'était bien une première pour lui, mais il y avait encore un détail à régler, d'ailleurs, il allait lui faire remarquer assez rapidement, elle n'allait pas sortir comme ça quand même ! Ce n'était pas une sortie convenable de toute manière, enfin pas devant du monde. Pour ça qu'il était plus assuré pour ça que pour sa proposition.

"En attendant jeune fille, vous allez vous rhabiller. Tu risques d'avoir froid dans cette tenue, et surtout je risque d'avoir envie de découvrir la Mère Noël et de voir ce qu'elle peut offrir, alors files te changer petite effrontée !"

Tonks lui avait posé une question simple, elle lui donnait même le contrôle sur la suite des évènements, et sa première décision lui plaisait particulièrement. Le fait qu'il l'embrasse spontanément sous un chapiteau provoqua un feu d'artifice en elle. Il ne prenait pas souvent ce genre d'initiative, et surtout pas lorsqu'ils étaient entourés de monde ! Il commençait donc à se détendre un peu, ce qui n'était pas plus mal. D'ailleurs, il se lâchait peut-être même un peu trop : il avait approfondi le baiser. Cela ne déplut pas à la jeune femme qui se colla contre lui, l'enlaçant de ses bras. Les deux tourtereaux semblaient avoir oublié qu'ils étaient dans un lieu public...

Hélas, Remus rompit le contact. Il leva alors la tête pour poser ses lèvres sur son front, et Tonks ne put s'empêcher de penser : "Mais ce n'est pas là que ta bouche doit être, banane !". Que voulez-vous, lorsqu'elle se laissait emporter par le torrent de la passion, elle devenait assez autoritaire. Heureusement, elle ne formula pas ses pensées en paroles, elle ne voulait pas paraître malpolie.

Quelques instants plus tard, son cher et tendre se jeta enfin à l'eau, lui proposant quelque chose pour le moins inattendu. Perplexe, Tonks se recula de lui, le considérant comme un parfait inconnu.

"Monsieur, pouvez-vous me dire de ce que vous avez fait de Remus Lupin ?" s'écria-t -elle d'un ton exagérément ampoulé et sérieux.

Elle eut un petit rire et secoua lentement la tête de gauche à droite, un sourire flottant sur ses lèvres tandis qu'elle l'observait. Un tour en calèche ! Ces quatre mots sonnaient bizarrement dans sa bouche, et il semblait s'en rendre compte étant donné l'air gêné qu'il affichait. Il faut dire que c'était étrange de l'entendre proposer cela, c'était aussi curieux que si Voldemort qui se mettait à écrire de contes pour enfants ! N'en revenant toujours pas, elle entendit à peine les remarques sur sa tenue, mais tira la langue d'une façon particulièrement puérile, juste pour la forme.

Après quoi, elle se rendit dans la cabine d'essayage où elle avait laissé ses vêtements, fit coulisser le rideau, et se changea. Cela ne prit que quelques minutes, et lorsqu'elle fit écarta le rideau, elle portait de nouveau son gros manteau, un pull en laine rose et une jupe noire savamment déchirée. Elle tenait le costume de Mère Noël dans sa main, et levant sa baguette de l'autre, elle tapota dessus pour le faire disparaître.

"Hop ! Je le garde en souvenir !" dit-elle en rangeant sa baguette dans sa poche. "Tu me feras penser de le faire réapparaître chez moi, sinon je risque de l'oublier !"

Elle s'élança jusqu'à Remus et glissa chacune de ses mains dans les siennes tout en lui lançant un regard enjôleur.

"Mmh... alors tu veux vraiment faire un tour en calèche ?"

Elle avait beau y mettre la meilleure volonté, le ton de sa voix restait mal assuré. Elle évitait volontairement son regard, ses yeux frénétiques essayant de s'accrocher à un quelconque endroit du chapiteau. Elle essayait de retarder ce moment par tous les moyens, tout en sachant qu'elle devrait lui dire la vérité tôt ou tard, même si elle se sentait totalement idiote.

"C'est que... j'ai toujours eu peur des chevaux..." dit-elle tout en baissant la tête, ses cheveux prenant une couleur rouge cramoisie, comme si elle avait honte. "Je ne sais pas pourquoi... Je sais qu'ils sont gentils, mais ils me stressent... Si Bellatrix savait ça, il lui suffirait de combattre sur un étalon et je décamperais direct ! Je sais que c'est idiot, mais..."

Anxieuse, elle leva un peu les yeux en se mordant les lèvres, sans pour autant plonger son regard dans le sien. Il allait certainement éclater de rire, c'était tellement stupide.

"Et tu sais ce qui m'énerve dans tout ça ?" fit-elle soudain, retrouvant un peu de son dynamisme. "C'est que c'est la première fois que tu proposes un truc aussi chou, et je ne me sens pas capable de le faire."

Franchement, elle méritait une médaille pour foirer aussi bien une soirée.

Invité

Quoi ? C’était si exceptionnel que ça qu’il propose quelque chose ? Bon en même temps vous me direz, une ballade en calèche, il fallait avouer que c’était d’un romantisme à toute épreuve, et il était difficile de concevoir Rémus en tant que romantique absolu. Du coup, on pouvait aisément comprendre qu’elle se demande ce qu’il était devenu. D’ailleurs, cela ne fit aucun doute qu’une belle rougeur prit forme sur ses joues, il s’était lancé, et est-ce qu’il s’était planté ? En tout cas elle n’avait pas vraiment l’air de le prendre au sérieux n’est-ce pas ? Ou alors c’était juste qu’elle se moquait de lui parce qu’il venait de proposer cela. Ce n’était pas assez bien ou alors ce n’était pas ce qu’il fallait ? Certainement, il venait encore de se louper en beauté. Quand on vous dit que finalement les sorties en couple ce n’était pas son genre.

Sortant de ses pensées quand elle se mit à rire, il la laissa filer pour se changer. Oui quand même elle n’allait pas rester dans cette tenue, toute la journée, sinon, Merlin sait ce qu’il pourrait arriver quand même. Enfin au moins pendant ce temps, il avait le temps de se remettre de ses émotions, ou plutôt de faire disparaître ces rougeurs qui étaient apparus sur son visage. Non vraiment, les sorties publiques, il faudrait vraiment qu’il prenne des cours pour savoir comment cela se passait.

Est-ce qu’il voulait vraiment faire un tour en calèche ? Eh bien, il avait proposé, c’était juste au départ pour lui faire plaisir, il n’allait pas non plus l’obliger à faire ce petit tour, d’autant plus qu’elle n’avait pas vraiment l’air de le vouloir n’est-ce pas ? Bon il s’était planté visiblement, on reviendra l’année prochaine pour une nouvelle tentative, cela l’apprendra finalement à tenter quelque chose. Au lieu de se fustiger, il ferait mieux d’écouter la suite de la conversation, enfin des dires de sa chère et tendre. En fait, ce n’était pas son idée en elle-même qui ne lui plaisait pas, c’était juste les chevaux qui tiraient cette calèche.

Surpris par cette peur irrationnelle de Tonks ? Un peu quand même. Mais il ne se moqua pas, ce n’était pas dans ses habitudes. Il y avait juste eu un léger haussement de sourcil, et bien que son visage restait de marbre, ses yeux pétillaient d’amusement. Cette situation était pour le moins incongrue, enfin on n’allait pas non plus la montrer du doigt comme un gamin de cinq ans tout ça parce qu’elle avait peur des chevaux. Il se contenta donc d’un léger sourire tendre, tandis qu’il serrait doucement ses mains dans les siennes, qu’elle le regarde quand même non ? Il n’allait pas lui rire au nez.

"Ce n’est pas si grave que cela, peut-être que ce n’était pas une si bonne idée que ça."

Ce n’était même pas à elle qu’il en voulait, mais à lui-même d’avoir proposé cette idée. Non franchement, il méritait la palme de prendre le poids du monde sur les épaules en tout cas. Et maintenant ? Qu’est-ce qu’ils allaient faire ? Faut dire que le côté « romantique » venait d’être cassé en beauté quand même pour le coup, et lui n’avait plus vraiment le cœur à proposer quelque chose, enfin pendant un temps en tout cas. Bon, ils n’allaient pas rester indéfiniment là non plus, sous ce chapiteau. Mais il fallait savoir ou aller, et quoi faire, toute la question était là, mine de rien. Rentrer se réchauffer ? Aller se balader en gondole à Venise ? Voir Paris ? S’envoyer en l’air dans les habits de Père et Mère Noël ? Faire un gosse ? Jouer à la Xbox et à Gnomes Crétins le remix de Lapins Crétins ? Tant de possibilités et si peu de réponses sur le moment.

"On devrait peut-être bouger, je ne crois pas que l’animateur va apprécier de nous voir encore là s’il débarque."

Quel dommage, ce moment était si bien parti quand même, et elle avait tout cassé. Honte à elle, il faudrait qu’elle se fasse pardonner en tout cas. Enfin pour le moment, ce fut lui qui eut une idée de génie ou pas. Ayant toujours ses mains entremêlées aux siennes, il esquissa un bref sourire, avant de l’attirer contre lui.

"Accroches toi."

Transplanage d’escorte, pourquoi vous croyez quoi ? Qu’il allait lui faire un gros câlin crapuleux maintenant ? Non, il les avait transplanés en France, Paris, les champs Elysées, ses décorations de Noël, cette avenue la plus connue, et surtout la seule qu’il connaissait vraiment. Il espérait que cela lui plairait de venir faire un tour par ici, enfin, il les avait fait venir ici d’après ce qu’il savait de Paris, il restait à savoir si en fin de compte cela valait le coup ou s’il s’était encore royalement planté. On parierait sur la seconde tiens. Il faisait des efforts pour faire plaisir et se comporter en couple quand même, mais pas sur qu’il soit très doué.

"J’espère que ça compensera l’idée de la calèche."

Gêné encore ? Eh bien, que voulez-vous, on ne changeait pas les bonnes vieilles habitudes. Il aurait mieux fait de les faire transplaner chez lui ou chez elle et de passer Noël sous la couette, personne n’aurait été déçu. Harry Potter RPG

Et voilà, elle avait réussi à lui faire tirer une tronche d'enterrement. Qu'aurait-elle pu faire, sachant ce qu'elle était, y avait-il pour elle une autre Troie à brûler ? Les cours d'histoire que son père s'était entêté à lui faire apprendre lorsqu'elle était petite remontaient à la surface de ses pensées alors qu'elle fixait Remus avec un air de chien battu. Il y avait toujours de drôles de choses qui lui venaient à l'esprit, et pas forcément au moment opportun. En tous cas, on était à mille lieues du Noël magique qu'elle s'était imaginée ! Aurait-elle dû ne rien dire et se laisser entraîner contre son gré dans cette balade en calèche ? Non, ce n'était pas son genre de se taire, et en plus, elle n'aurait pas accepté que Remus voit l'une de ses faiblesses en live. Elle préférait lui avouer avant, même si ce n'était pas plus glorieux.

Elle redressa totalement la tête, osant enfin le regarder, et constata qu'il ne se moquait pas. D'un côté, ce n'était pas son genre. C'était d'ailleurs l'une des raisons qui faisait qu'elle l'aimait autant. Il n'était pas comme les autres hommes (~~très nombreux, apparemment !~~ : boulet: )qu'elle avait connus. Avant lui, elle n'avait su se confier à personne sur les choses importantes qui la concernait. En apparence, elle fanfaronnait et donnait l'impression de se livrer totalement à l'autre, mais elle cachait ce qu'elle était vraiment. Il n'y avait que Remus en qui elle avait confiance, finalement. Bien entendu, le regard amusé de l'homme ne lui échappa pas, mais elle ne le prit pas en mal. Il était logique qu'il réagisse ainsi. Elle en aurait fait de même si la situation avait été inversée, elle aurait sûrement fait même pire !

Sentant que Remus serrait davantage les mains dans les siennes, elle esquissa un sourire en le voyant s'approcher d'elle. Une seconde plus tard, elle sentit son corps se déformer dans tous les sens. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle était sur l'Avenue des Champs-Elysées, à Paris. Elle ne connaissait que de nom car elle n'y avait jamais été. En tous cas, ça c'était ce qui s'appelait un Noël magique.

"Oui, ça compense carrément ! C'est magnifique !" s'écria-t-elle alors qu'un large sourire éclairait son visage.

Ses yeux ne savaient où se poser tant il y avait de lumières, de décorations féériques, de magasins de vêtements... attendez une minute : DES MAGASINS DE VETEMENTS ???!! Le regard de Tonks se mit à dériver à une vitesse vertigineuse sur les enseignes des boutiques de luxe, rêvant d'y entrer pour... rien que pour regarder, bien sûr. Puis, elle se calma. Il fallait se ressaisir, on ne fêtait pas Noël en faisant du shopping ! C'était le meilleur moyen de perdre Remus, ce coup-ci !

Posant de nouveau un regard tendre sur lui, elle lâcha l'une de ses mains tandis qu'elle gardait l'autre dans la sienne, puis se mit à marcher sur l'avenue illuminée, le coeur léger. Le petit inconvénient, c'est que son ventre commençait à hurler famine. Enfouissant subrepticement sa main libre dans sa poche de manteau, elle compta l'argent Moldue qui y était caché, calculant dans sa tête à quel endroit ils pourraient se restaurer. Un petit paquet carré heurta sa paume, et elle esquissa un sourire malicieux en se souvenant ce qu'il contenait.

"On va manger quelque part ? C'est moi qui invite !"

Elle ne lui laissa pas vraiment le temps de répondre qu'elle s'élançait déjà vers un vendeur de gaufres. Il faut dire qu'elle avait sacrément faim, et que ses économies ne lui permettaient pas de leur offrir le Ritz ou Le Berkeley. D'ailleurs, trouver un vendeur de gaufres était assez inhabituel dans un endroit si luxueux et renommé. Levant la tête pour déchiffrer l'étendard en haut du stand, Tonks lut : "Magicogaufres : repas minute pour sorciers fauchés". Tonks sentit le rose lui monter au joues et marmonna quelque chose comme : "génial, c'est délicat...", et aboya donc pratiquement sa commande au pauvre sorcier qui était posté là, et dont le stand n'était sûrement visible que pour la communauté magique.

"Je veux une gaufre au chocolat, et toi ?" demanda-t-elle abruptement à Remus.

Elle se rendit compte trop tard qu'elle lui avait parlé trop sèchement alors qu'il n'y était pour rien. Etant donné qu'elle ne pouvait plus rien changé à ce qui était fait, elle se contenta de se composer un visage attendri tandis qu'elle sortait le petit paquet carré de sa poche et qu'elle lui tendait :

"C'est pour toi. Je voulais te l'offrir au moment parfait, mais comme je n'arrive pas à le trouver... Voilà."

C'était maladroit, mais ses cheveux roses vifs démontraient que ça venait du coeur malgré tout. Fourrant le petit paquet dans les mains de Remus, elle lui lança un regard impatient et stressé.

Invité

Visiblement cela avait l'air de lui plaire, donc il avait bien fait n'est-ce pas ? Il ne savait jamais. Après tout, ce n'était pas comme si les sorties en amoureux étaient dans ses habitudes, on pouvait même dire que c'était une première, il avait donc peur de s'y prendre de la plus mauvaise des façons. Surtout que cela avait plutôt mal commencé avec l'histoire de la calèche. Mais bon, il avait su rattraper la chose, et visiblement cela lui faisait plaisir. Dans ce cas, on ne pouvait que laisser un léger sourire se propager sur son visage. C'était tout ce qu'il avait souhaité, qu'elle soit heureuse de cette sortie, bien qu'au départ, il n'avait pas été très chaud pour sortir. Mais il pouvait bien faire un effort n'est-ce pas ? De toute façon il n'eut pas vraiment le temps de dire quelque chose, qu'elle l'emmenait déjà se balader dans les rues.

Par contre, il aurait dû éviter ce lieu précis. Il y avait trop de magasins, et il y avait un risque qu'elle y pénètre et de là, on en avait pour des heures avant qu'on ne sorte d'ici. Et il n'était pas friand des magasins au contraire. Mais bien vite, ce fut la faim qui la tirailla, vu la façon dont elle le traina quasiment vers ce marchand de gaufres, rien que de voir l'enseigne, cela ne fit que renforcer son malaise. Peut-être que cette phrase lui était destinée en fin de compte, sans le sou, pauvre, et voilà, il s'y remettait, surtout en voyant comment elle venait de lui parler. Qu'est-ce qu'il avait fait de mal franchement ? Il en restait interloqué, non franchement, il pensait lui faire plaisir, et c'était comme si elle le rabrouait en ce moment. Il ne savait pas ce qui se passait, mais il espérait que cela passerait justement. Mais bon, il comprit bien vite le pourquoi du comment, notamment avec son regard attendri, ainsi donc ce n'était pas contre lui qu'elle en voulait, mais contre cette pancarte et contre le vendeur. Pour une fois, il avait balisé pour rien, enfin ce n'était pas vraiment la première fois non plus. Mais malgré tout, il n'avait pas encore l'air d'être tout à fait remis de sa voix plutôt sèche d'il y a quelques secondes.

"Hum...ce que tu veux ?"

Après tout, ce n'était pas comme si des gaufres, il en mangeait tous les jours de toute manière. Enfin, il préférait la laisser faire le choix pour les deux. De toute façon à peine il venait de dire ces quelques mots, qu'elle lui tendait un cadeau, enfin en tout cas un paquet cadeau. Elle lui avait offert un cadeau pour Noël ? Elle n'aurait pas dû. Il était surpris, habituellement, il n'attendait jamais de cadeaux, au contraire, il n'oserait jamais le prendre, au contraire. Mais bon elle venait de lui fourrer dans les mains, attendant visiblement avec impatience qu'il l'ouvre. Il fut amusé par contre de voir que ses cheveux avaient encore changé de couleur suite à son changement d'humeur. Il connaissait parfaitement cette couleur rose, et il savait qu'elle voulait lui faire plaisir avec ce cadeau. Et va savoir ce qui se cachait là-dedans. Mais bon, il ne pouvait se permettre d'accepter.

"Tu n'aurais pas dû Nymphadora....non vraiment, je....enfin ce n'était pas nécessaire."

De toute façon il avait beau dire, ce n'est pas pour autant qu'elle allait reprendre le paquet bien au contraire. Il soupira lentement, avant d'entreprendre d'ouvrir le paquet cadeau pour découvrir une petite boite. Qu'est-ce que cela pouvait être ? Une boite ? Rien que ça, il était intrigué, de toute manière cela devait se voir sur son visage sur le moment non ? Le moment tant attendu allait arrivé, il allait ouvrir la boite et....

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Non sérieusement, en ouvrant la boite, il découvrit une clef. Une clef, mais elle ouvrait quoi exactement ? D'ailleurs cette réflexion se fit à voix haute.

"Une clef ? Pour ouvrir....oh, oh !"

Il venait de comprendre - et non ce n'était pas sa ceinture de chasteté, de toute manière apparemment elle avait eu plein de conquêtes n'est-ce pas ? Donc ça ne dérangerait pas que Rémus aille voir ailleurs aussi dans ce cas - c'était la clef de son appartement, de chez elle, il rougit subitement. Pourquoi donner la clef de chez elle ? Pour dire qu'il était toujours le bienvenue chez elle ou ? Non, il ne souhaitait pas penser à l'autre idée, le fait qu'elle voulait qu'il aille vivre chez elle, ou alors il déraillait et c'était juste pour dire qu'il pouvait y aller quand il voulait. Oui ça devait être ça, qu'il ne stresse pas pour si peu quand même. Mais bon, malgré tout, c'était encore tout neuf entre eux. Six mois. Mouais. Plus vraiment du neuf quand même, leur relation commençait doucement mais sûrement à devenir plus sérieuse. Mais passer à l'étape supérieure ? Vivre ensemble ? Il ne savait pas si c'était une bonne idée, il restait quand même un loup-garou.

"Nymphadora.....je ne peux pas, enfin ça me touche, mais je ne peux pas, je ne suis pas sur que ce soit une bonne idée. Pas que....je ne veuille pas m'investir dans le "nous", mais je, enfin tu comprends non ? J'essaye de faire des efforts, ce n'est pas facile, tu es la première avec qui....je peux...envisager plus et....je ne veux rien gâcher. Reprends cette clef."

Dans un sens, cela montrait qu'il tenait trop à elle pour gâcher leur relation en venant s'installer chez elle, mais six mois quand même, le temps commençait à faire, mais il était lent à la détente, lent à s'adapter et surtout à avancer, mais il faisait des efforts. En attendant, pour éviter ce moment de gène, il essaya de trouver le moyen de détourner l'attention.

"Les gaufres sont prêtes."

Mouais, une attaque de mangemorts aurait été plus efficace.

Puisque Remus avait l'air d'être dans une phase romantique, Tonks avait pensé qu'elle avait trouvé le bon moment pour sortir son paquet cadeau. Après tout, ils se trouvaient dans un décor enchanteur, avec une odeur agréable (celle des gaufres), et tout semblait se dérouler pour le mieux dans le meilleur des mondes, pour une fois. On aurait presque dit qu'ils tournaient dans un téléfilm de Noël tant toutes les menaces qu'ils connaissaient avaient été gommées. Tonks se voyait déjà aller à la patinoire après avoir mangé sa gaufre, puis s'inviter à un bal mondain pour manger à l'oeil et boire du bon champagne, et ensuite, pourquoi pas, laisser Remus utiliser la clé qu'elle lui avait offerte pour entrer chez elle, et là... fêter d'une autre manière. Autant terminer la soirée en beauté. Ils avaient eu tellement froids à arpenter l'Angleterre et la France qu'un peu de chaleur humaine ne leur aurait pas fait de mal.

Elle laissait ses pensées vagabonder tandis qu'il essayait tant bien que mal de lui dire qu'elle n'aurait pas dû, que c'était trop. Elle lui lança alors un drôle de regard, à la fois perplexe et offusquée.

"Pas nécessaire ?" répéta-t-elle, les yeux écarquillés. "Ce n'est pas nécessaire de t'offrir un cadeau ? Bien sûr que ça ne l'est pas, mais j'en avais envie ! Un cadeau n'a pas d'utilité précise, c'est juste pour montrer à l'autre qu'on l'ai... enfin qu'on tient à lui !"

Oups, elle avait failli se griller. Les mots avaient failli sortir tout seuls, ceux qu'elle n'avait jamais dit à personne et qu'elle comptait bien dire un jour à Remus, mais pas de cette façon. Pas entre un vendeur de gaufres et une boutique Versace. De toutes façons, il avait dû comprendre depuis longtemps les sentiments qu'elle avait pour lui, ou alors c'est qu'il était vraiment limité mentalement.

En attendant, elle se rendit compte de son erreur un peu trop tard. Elle venait de dire que les cadeaux servaient à montrer l'attachement qu'on a pour quelqu'un, et elle se demanda subitement si Remus en avait prévu un pour elle. Le cas échéant, il allait se sentir très mal à l'aise. Elle aurait voulu lui dire que les cadeaux n'avaient aucune importance, que c'était juste celui qu'il avait entre les mains qui avait une signification précise, mais sachant qu'elle allait s'enfoncer davantage, elle préféra rester silencieuse. Elle allait le faire flipper pour rien, sinon.

Elle se contenta donc de le regarder ouvrir le paquet, se tordant les mains d'angoisse. Elle avait très peur qu'il réagisse mal. De toutes façons, il y avait une chance sur deux pour que ça arrive. Même si elle n'était pas super croyante, elle se mit à prier Pierre, Paul, Jacques et Gérard pour que Remus soit magnanime. Elle ne l'imaginait pas sauter de joie, mais un minimum de gaieté serait bienvenu. Elle sentit son coeur s'accélérer lorsqu'elle vit la clé miroiter dans les lumières de Noël. A présent, le sort en était jeté. Impossible de revenir en arrière. Il allait falloir assumer ce qui se passerait. Elle risqua un regard vers Remus et le vit en mode pause. Puis, il se mit à parler, apparemment déconcerté par cette clé qu'il tenait dans ses mains. Ses pires cauchemars prirent forme devant ses yeux alors qu'elle le voyait à moitié paniqué. Et voilà, elle avait tout gâché. Elle pensait qu'il était temps de franchir cette nouvelle étape mais il ne voulait pas, il était très bien là où ils en étaient. Il essaya d'ailleurs de l'expliquer tant bien que mal. Tonks avait l'impression d'entendre un écho, comme si elle se trouvait soudainement très loin de lui. Qu'essayait-il de dire, à la fin ? Puis, il enchaîna sur les gaufres, comme si cela allait le sauver. On ne changeait pas de conversation lorsqu'elle était si importante !

"Ce n'est qu'une clé, Remus..." dit-elle en désespoir de cause. "C'est juste un bout de métal ! Tu n'en as même pas besoin pour entrer chez moi, tu peux très bien le faire avec Alohomora ! C'est juste que c'est... symbolique."

Elle attrapa brusquement la gaufre au chocolat que le vendeur lui tendait et mordit rageusement dedans tout en fixant Remus d'un oeil perçant, limite inquisiteur.

"Je ne vois pas en quoi ça te gêne !" reprit-elle alors que ses cheveux prenaient peu à peu une couleur noire assez inquiétante. "C'est exactement comme avant ! Je ne te demande pas d'emménager avec moi, je te fais juste sous-entendre que tu n'as plus besoin de ma permission pour venir à mon appartement ! Tu peux y aller quand tu le souhaites, ou tu n'y vas pas ! ça ne change absolument rien à tes précieuses petites habitudes !"

Bon, elle était en train de perdre son song-froid, mais ça n'avait pas été facile pour elle de donner sa clé. C'était le premier homme à qui elle donnait le libre accès à son domicile, à qui elle ouvrait son "jardin secret" en quelque sorte. Même si elle disait le contraire, c'était une sacrée étape à franchir, surtout pour elle ! Alors pourquoi lui en faisait-il tout un plat ?

"Et je ne reprendrai pas cette clé." dit-elle d'un ton catégorique. "Tu peux la jeter dans le caniveau si elle t'insupporte à ce point, et avec un peu de chance, un passant la ramassera et viendra chez moi ! Tu auras mon agression sur la conscience !"

ça devenait un peu n'importe quoi, là. Surtout qu'une longue traînée de chocolat venait de tomber sur son manteau tandis qu'elle parlait. Lorsqu'elle s'en aperçut, elle poussa un rugissement de rage et jeta la gaufre par terre. C'était toujours dangereux d'énerver Tonks.

"Voilà, t'es content ? Je n'ai plus rien à manger, maintenant !" dit-elle en lui jetant un regard noir, comme si c'était lui qui lui avait pris la gaufre des mains pour la balancer.

Invité

Bon cette fois, on pouvait le dire, il était le roi des imbéciles, il gâchait encore tout, comme dans son habitude. Et dire qu'on était quasiment Noël, normalement cela devrait être magique, et pourtant il gâchait tout à cause d'un cadeau. Et pourquoi cela ? Peut-être parce que c'est le premier qu'il recevait depuis des années en fin de compte, depuis les années ou James, Lily et Sirius étaient encore là, et qu'on n'avait plus vraiment l'habitude que quelqu'un tienne à lui au point de lui faire un cadeau. Il venait d'en faire tout un foin en quelque sorte, tout ça pour ça, il s'était encore une fois inquiété pour rien à vrai dire. Certes cela le touchait, mais il ne l'avait bien entendu pas dis du tout, préférant la rendre de mauvaise humeur, voir même plus que cela en fin de compte. Il était doué, très doué pour faire plaisir aux gens, et surtout les remercier, il les remerciait toujours de la meilleure manière et c'était surtout avec elle qu'il était le plus fort. En un rien de temps, il savait la faire changer d'humeur, non vraiment bravo, il pourrait rentrer dans le livre des records.

il se ratatina peu à peu sur lui-même, d'autant plus qu'en la voyant s'énerver ainsi, ses cheveux virant une nouvelle fois de couleur, on se croirait presque de retour devant Bellatrix quand même ! Et pourquoi il se ratatinait sur lui-même ? Peut-être parce que les mots qu'il avait dis, avaient fait plus que mal qu'on ne le pensait, et surtout apparemment, il avait vu trop loin, il avait surtout de suite pensé à quelque chose qui apparemment ne serait pas prêt d'arriver, alors qu'elle, elle ne faisait que s'ouvrir un peu plus à lui, et lui dans tout cela, il gâchait ce moment. Il n'était pas franchement fier de lui, bien au contraire, d'autant plus qu'elle venait de dire qu'elle tenait à lui. Bon en même temps, il le savait, combien de fois elle lui avait répété durant la dernière année et durant ces derniers mois ? On avait arrêté de compter quand même. Et maintenant ? Il serait difficile de revenir sur ce qu'il avait dis, par contre, elle allait un peu loin en supposition, il n'allait pas jeter la clef quand même ! Mais est-ce qu'il pouvait réellement accepter cette clef ? Certes ce n'était pas grand chose, enfin pour lui, cela permettait juste d'ouvrir chez elle, mais ne violerait-il pas son intimité ? Mais quel idiot, si elle lui avait donné, c'était pour qu'il y aille justement. Chez elle hein !

Malgré tout, il se sentait sale en quelque sorte ou en tout cas terriblement mal, encore une fois il faisait plus de mal que de bien. Il avait même reculé de quelques pas quand elle avait commencé à se mettre dans cette colère noire, c'était le cas de le dire, d'ailleurs, fort dommage qu'on se trouvait sur le bord du trottoir juste à ce moment, car il perdit légèrement l'équilibre. Nous étions toujours dans Paris, le Paris moldu, d'ailleurs étrange qu'un marchand sorcier se trouvait là, mais cela devait être la magie de Noël qu'il venait de briser. En tout cas les Champs Elysées étaient on ne peut plus animer, sans oublier les véhicules moldus, ces engins à turbine ou je ne sais quoi qui roulaient à fond sur les pavés de l'avenue. D'ailleurs, un de ses véhicules venait de déboiter, apparemment, il venait de perdre le contrôle de son véhicule ou alors il souhaitait tout simplement doubler. Par la droite visiblement.

Véhicule qui se dirigeait droit sur Rémus qui venait de rater le trottoir ou plutôt de ne pas voir qu'il se finissait, ils allaient se rentrer dedans, même le conducteur de la voiture ne l'avait pas vu, et elle continuait d'avancer, sans pour autant s'arrêter, Rémus non plus n'avait strictement rien vu. Il ne restait que quelques mètres, avant le choc, nul doute que l'un des deux ou les deux allaient avoir très mal en fin de compte. Et le choc se produisit, intense, rapide, sans qu'on puisse y faire quoique ce soit, ce fut horrible, on n'eut même pas le temps de dire quelques mots ou d'hurler tellement ce fut intense.

La majorette avec laquelle venait de jouer le gnome qui passait par là, venait d'atteindre ses pieds, le cogner, et ce gnome n'avait même pas fait attention ! Quand même ! On ne jouait pas dans la rue, bon et Rémus aurait dû faire attention ou il mettait les pieds, maintenant il avait un pied dans le caniveau.

Quoi ? Vous pensiez à quoi ? Vous avez eu peur ? Tant mieux.

Enfin pour en revenir à ce qui se passait actuellement, il ne savait pas quoi dire, quoi ajouter réellement dans cette situation en fait. Surtout qu'elle avait plutôt mal pris ce qu'il avait dis. En même temps c'était compréhensible n'est-ce pas ? Il ne comprendrait vraiment jamais rien aux femmes, encore moins à Tonks. Il soupira légèrement, il était temps de montrer qu'il était un Gryffondor, qu'il avait du courage, pour cela que maintenant qu'il avait reculé, il pouvait mieux sauter enfin surtout revenir vers elle, une fois qu'elle fut quelque peu plus calme.

"Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire. Je ne suis pas à l'aise et je ne jetterais pas cette clef."

Bon au moins c'était déjà ça de gagné n'est-ce pas ? Il n'avait pas encore accepté d'aller chez elle quand il le voulait, mais bon au moins il n'avait pas refusé et il n'avait pas donné la clef au premier passant. Encore heureux quand même !

"Je gâche tout n'est-ce pas ? Nymphadora, je ne voulais pas te blesser, je voulais juste.....je ne sais pas ce que je voulais, mais j'ai peur de te décevoir, et tu m'offres la clef de chez toi, alors que je ne crois pas la mériter."

Ce n'était pas une question de mérite, mais il n'avait pas l'air de comprendre ou alors il ne souhaitait pas comprendre, que c'était juste pour faire plaisir à quelqu'un auquel on tenait. Bon dans son cas, lui aussi avait un cadeau pour elle, d'ailleurs, il l'avait sur lui, quelque part, mais bon malgré tout, ce genre de choses, avec la personne aimée, il ne savait pas faire. Est-ce que cela faisait trop ? Est-ce que cela le dévoilait trop ? Peut-être aussi, et c'était de ça qu'il avait peur. Il soupira avant de reprendre la parole. Elle venait de s'offrir à lui, encore une fois avec cette clef, et lui, lui qui avait promis des efforts, rejetait tout en bloc là, il devait faire des efforts.

"Je ne te promets pas de l'utiliser dans l'immédiat, mais peut-être qu'à un moment, enfin je la garderais sur moi."

C'était vraiment ce qu'elle pouvait espérer de mieux venant de lui, au moins il n'avait pas totalement rejeté l'idée d'aller chez elle, il faudrait juste être patient. En attendant, il n'avait pas mangé de gaufres, il n'avait même plus faim de toute façon. Se triturant légèrement les mains, il se mit à fouiller dans ses poches, lui aussi avait quelque chose. Sortant le petit paquet, emballé avec grand soin bien que le papier n'était plus très neuf - on faisait avec les moyens du bord - il lui tendit, sans pour autant la regarder, rouge de honte envers lui ou simplement trop timide.

"Tiens....c'est pour toi....j'avais pensé....enfin j'espère que ça te plaira."

Dans cette petite boite, il y avait juste quelque chose qu'il avait gardé depuis longtemps, depuis la mort de ses parents en fait. Une chaine, la chaine de sa mère, une chaine qu'elle s'était faite quand il avait été mordu. Ce n'était rien d'exceptionnel, une chaîne avec un petit loup en signe de pendentif, rien d'extravagant, mais voilà ce qu'il transmettait comme cadeau à sa chère et tendre. Ca venait du coeur, en quelque sorte, cela montrait aussi l'affection qu'il avait pour elle, parfois les gestes avaient plus de valeur que le reste. Il avait récupéré cela par sa mère, et il trouvait que le lui offrir était la bonne chose à faire, qu'il serait quelque part, toujours là pour elle.

Il s'était reculé. Il avait OSE se reculer alors qu'elle était déjà sur le point de l'éviscérer ! D'un côté, il avait bien fait de s'éloigner pour un temps, car si elle ne se maîtrisait plus, elle risquait de le frapper ou de lui faire mal d'une quelconque façon. Il avait vraiment le don de la retrancher dans ses limites, de la pousser à bout. Pourquoi faisait-il cela ? Cela l'amusait-il à ce point de l'énerver ? Ou alors était-il idiot au point de croire que ses excuses suffisaient à compenser son manque total d'humanité ? Il n'avait pas de réaction normale : personne n'aurait flippé à ce point pour une simple clef après six mois de relation ! A part un homme qui ne souhaite pas s'engager davantage... Tonks déglutit avec peine en prenant conscience de cette possibilité. Peut-être que Remus ne souhaitait pas s'investir plus, peut-être que ce qu'ils vivaient lui suffisait amplement... Il le sous-entendait assez, en tous cas. Il avait déjà dit qu'il ne songeait pas au mariage ni aux enfants, mais la jeune femme ne pensait pas qu'il n'envisageait pas non plus une cohabitation sur le long terme. Comment voulait-il qu'ils évoluent, dans ce cas ? Comment avancer en faisant du surplace ? Peut-être que Tonks était trop impatiente, mais elle tenait tellement à lui qu'elle ne voulait perdre aucun moment en sa compagnie. Et apparemment, il ne partageait pas sa vision des choses... Avec lui, dès qu'on pensait avoir résolu un problème, un autre plus épineux prenait sa place. C'était un combat de tous les instants, mais avec la trêve de Noël et la pseudo dispute qu'ils avaient commencé (surtout elle), elle songea qu'une autre conversation de ce genre serait mal avisée. Elle la garderait pour plus tard. Elle avait tout son temps pour le coincer.

En attendant, le fait d'avoir médité sur cette petite chose l'avait calmée, tout du moins en apparence. Remus devait lui aussi en avoir l'impression puisqu'il s'avança quelque peu. Bon, déjà, il ne jetterait pas cette clef, ce qui était une bonne nouvelle en soi étant donné qu'elle avait payé plus de 15 livres sterling pour faire un double chez un Moldu qui, elle en était persuadée, l'avait bien arnaquée. Mais ce n'était pas pour autant qu'elle allait lui pardonner son manque total de tact. Il y avait des façons de dire les choses, bon sang ! Elle demandait plus de délicatesse et moins de bourrin attitude !

"Oh, je t'en prie, Remus !" fit-elle d'un ton excédé tout en levant les yeux au ciel. "Arrête de penser que chaque chose se mérite, on n'est plus au temps des chevaliers de la table carrée !"

Elle n'était plus sûre de ses références historiques, mais ça ne l'empêcha pas de continuer sur sa lancée. Tout de même heureuse qu'il garde la clef sur lui, elle s'approcha étroitement de lui, planta son regard exaspéré dans le sien, et ne put retenir un petit sourire qui se transforma en moue.

"Ne la laisse pas trainer n'importe où. J'ai pas envie que les Mangemorts débarquent chez moi un beau jour." dit-elle tapotant de l'index sur le manteau de Remus. "Ou des gnomes. Ils sont malpolis et se tiennent très mal à table."

Ne préférant pas s'attarder sur le sujet, au cas où il voudrait savoir comment elle pouvait être si bien renseignée sur ces petites créatures, Tonks voulut enchaîner sur autre chose, mais fut soulagée de constater que Remus sortait lui aussi un petit paquet de sous son manteau. Le coeur de la jeune femme se mit à battre la chamade, totalement incontrôlable. Elle se sentit subitement très ridicule de lui avoir fait une scène une minute auparavant. Il avait pensé à elle ! Elle comptait suffisamment pour lui pour qu'il se donne la peine de lui faire un cadeau !

"Abah... cédu... wow... merci."

Seul le dernier mot était compréhensible, ce qui montrait le niveau de béatitude de la jeune femme. Ses cheveux avaient retrouvé une teinte rose vif un peu trop criarde, mais bon, c'était l'émotion, comme on dit. Elle prit précautionneusement dans ses mains le paquet qu'il lui tendait et l'ouvrit lentement, savourant cet instant pour le moins historique. Elle s'attendait presque à ce que des photographes débarquent et que Remus et elle fassent la une de la Gazette du Sorcier, le lendemain.

"Oh, c'est superbe !"

La dernière seconde avait été plus sauvage, car lasse d'ouvrir lentement la paquet qui lui résistait de toutes les manières possibles, Tonks avait violemment arraché le papier cadeau et avait pris le petit pendentif entre ses doigts. Un loup argenté se balançait au bout de la chaîne. Elle resta en admiration devant : c'était rock, c'était stylé, et en plus ça venait de Remus. ça le représentait. Ne trouvant pas les mots pour exprimer sa joie, elle lui sauta au cou et le serra dans ses bras, juste avant de s'éloigner très légèrement pour l'embrasser avec passion.

"On oublie mon petit esclandre, c'était vraiment trop stupide." dit-elle une fois qu'elle se fut reculée, le teint aussi rose que ses cheveux. "Merci, il est vraiment très beau" ajouta-t-elle en posant les yeux sur le collier. "Et puis comme ça, je t'aurai toujours contre moi même quand je ne pourrai pas t'avoir d'une autre façon."

Esquissant un petit sourire enjôleur, elle ouvrit le pendentif et entreprit de le mettre. C'est alors qu'en baissant légèrement le regard (pour ne pas dire qu'elle louchait sérieusement sur son cher et tendre), elle remarqua une tâche sombre sur son manteau. Sombre et collante.

"Oh non, je t'ai chocolaté !" s'écria-t-elle en se souvenant qu'elle avait "renversé" sa gaufre sur son manteau à elle, quelques minutes auparavant.

Par réflexe, elle sortit sa baguette magique, mais comme elle se trouvait dans un lieu qui pullulait de Moldus, elle la rangea aussitôt. S'approchant une nouvelle fois de Remus, elle posa les mains sur son manteau élimé (en prenant garde de ne pas mettre les doigts dans le chocolat), et lui lançant un regard espiègle, elle demanda d'une voix suave :

"Je nettoie tout ça avec un Récurvite discret ou alors...? Enfin, j'ai entendu dire qu'on pouvait faire d'autres choses avec du chocolat, mais il ne faut pas le mettre sur les vêtements, c'est du gâchis..."

Elle n'avait aucune proposition indécente en tête, non non ! Elle parlait juste de se faire chauffer un chocolat chaud.

Invité

Il faudrait peut-être mieux oublier la partie ou il l'avait mise en colère, bien qu'elle continuait encore de lui en vouloir on dirait, enfin en tout cas, il n'allait pas la reprendre sur sa faute au niveau de la table ronde qui n'était pas carrée, sinon ils allaient encore se disputer, comme quoi, il savait quand même se taire quand il le fallait mine de rien. Bien sur qu'il allait garder la clef, elle croyait quoi ? Qu'il la laisserait à la vue de tous et surtout de n'importe qui ? On passera sur le fait qu'elle venait de parler de gnomes, on se demandait bien pourquoi, un ex petit ami jaloux peut-être, un amant éconduit, un ancien fiancé ? Tant de possibilités. Mais revenons à nos moutons et à cette distribution de cadeaux, est-ce que cela lui plairait, il ne savait pas vraiment, en tout cas elle avait l'air légèrement étonné qu'il ait un cadeau pour elle.

Oui il y avait quand même pensé, à la dernière minute en fait surtout, mais c'était là. Une chose était assez facile à remarquer concernant Nymphadora, c'était le changement de caractère, on passait de folle furieuse prête à vous déchiqueter, et complètement gaga devant un simple petit paquet. Et à cause de quoi ? Sa métamorphomagie, elle faisait encore des siennes, cela se voyait avec ses cheveux qui venaient de reprendre une couleur rose criarde, signe évident qu'elle avait l'air ravi, bien qu'au vu de ses propres dires, il serait difficile d'en douter quand même. Il esquissa un fin sourire en la voyant ouvrir de façon brutale le paquet, ne se souciant même plus du papier cadeau, visiblement, elle ne voulait pas attendre de savoir ce que c'était. Par contre, il fut surpris de sa réaction, il ne devrait pas l'être, il devrait d'ailleurs en avoir l'habitude désormais, mais quand même, quand elle lui sauta dans les bras, on resta quelques secondes sans rien faire, avant de refermer ses bras sur elle.

Il était heureux que cela lui plaise, il aurait été déçu, et surtout complètement gêné si cela ne lui avait pas plu, en tout cas le baiser suffit amplement à lui faire comprendre que cela avait plu. Elle était pas croyable quand même, elle passait d'un moment de totale furie à totalement amoureuse, mais c'était comme cela qu'on l'ai....appréciait beaucoup, trop d'ailleurs.

Il rougit d'ailleurs quand elle s'exprima par la suite, elle était obligée de faire ce genre d'allusions devant tout le monde. Quoiqu'on n'avait pas forcément à penser à "ça" en fait, ils étaient souvent ensembles, on ne voyait pas ce qu'il y avait d'exceptionnel après tout.

"Dora, tu arrives toujours à m'avoir près de toi, même pendant les réunions de....ah, ah oui, non, euh..."

Rémus venait de comprendre l'allusion désormais, il était rouge pivoine, quelle idée aussi de penser tout simplement que cette phrase serait tout à fait innocent, mais il n'était pas du genre à penser à "ça", enfin ce n'était pas dans ses habitudes. Ah Rémus, s'il n'existait pas, il faudrait l'inventer en tout cas. Enfin ce ne fut pas vraiment mieux en fin de compte quand elle se rapprocha, utilisant le prétexte de lui avoir mis du chocolat sur lui - encore heureux, il est habillé - et de jouer à la tentatrice. Elle était douée, il n'y voyait que du feu, de toute façon elle gagnait toujours à ce jeu-là, et il avait toujours du mal à lui résister quand c'était ainsi, encore plus désormais qu'ils étaient ensembles et que chaque nouvelle expérience était toujours plus....magique les unes que les autres. Il déglutit aussi bien par sa proximité, que par sa proposition, oui cette fois, le cerveau était branché sur le mode "sexe et ses dérivés" avec ses allusions, difficile désormais de faire sans, on restait un homme malgré tout.

D'une voix légèrement rauque, il reprit la parole. Elle allait le rendre chèvre.

"Il y a du monde ici, Nymphadora."

Ne pas les mettre sur les vêtements, du gâchis, il ferma les yeux essayant d'évacuer les images toutes plus indécentes qu'il venait d'avoir, mais le fait qu'elle soit contre lui, n'aidait pas vraiment. Comment voulez-vous que dans ces conditions il reste calme ? Enfin calme, vite dis quand même. Elle avait un don pour ramener sur un plan pour.....physique dirons nous, à croire qu'elle était encore en manque, elle n'en avait jamais assez. Mais est-ce qu'il avait l'air de se plaindre franchement ? Bref, pour en revenir à la conversation, on se demandait quand même ce qu'elle comptait faire avec du chocolat et sans vêtements tout simplement.

"On risque d'avoir froid si tu veux utiliser du chocolat ici, sans vêtements. Et on appelle cela de l'exhibitionnisme. Et je n'ai pas vraiment l'air d'être une tartine."

Rémus, Lunard plutôt, le Maraudeur venait de refaire surface pendant quelques minutes, le temps de sortir cette énormité, dont il venait enfin de se rendre compte quand même. D'ailleurs ce fut Rémus le Sage, qui revint à la charge, choqué de ses propres paroles, choqué d'avoir dit cela, encore heureux qu'il n'y avait pas d'enfants dans les alentours, les pauvres sinon, ils auraient été choqués quand même !

"Hum....allons prendre un chocolat chaud ou un thé, oui, un thé ce sera mieux...."

Ne pas penser à chocolat, Nymphadora et pas de vêtements le tout ensemble actuellement. La diablesse ! Elle était une vraie obsédée, une perverse, une excitée, elle ne pensait qu'à ça, et tant mieux tiens !

Comme à son habitude, Remus était resté très gentleman à propos de toute l'affaire, même si Tonks aurait bien aimé qu'il se la joue plus détendue pour le coup mais tant pis, on ne le changerait pas pour rien au monde. L'appellation "tartine" la fit beaucoup rire, elle avait d'ailleurs une réplique de son cru qu'elle souhaitait ajouter, mais comme cela aurait paru très pervers, elle préféra se taire. Il valait mieux ne pas s'étaler dans le domaine de la nourriture, sinon on allait finir par parler de sandwiches et d'autres choses beaucoup plus scabreuses. O_o

Elle fit une moue déçue en l'entendant proposer un thé ou un chocolat chaud plutôt qu'une activité beaucoup plus remuante, mais elle obtempéra. Après tout, s'il n'y avait que cela à faire, elle pouvait toujours le saouler avec une bonne bouteille de Whisky Pur Feu, comme ça, après, il ferait tout ce qu'elle voudrait ! Elle n'était pas du tout calculatrice, elle voulait juste qu'ils fêtent Noël dignement. Et ça serait plutôt mal parti si son cher et tendre restait aussi coincé qu'un bouchon de champagne prisonnier d'une bouteille. Cette drôle de comparaison la laissa perplexe devant la complexité (ou pas) de son cerveau, mais elle attrapa la main de Remus pour penser à autre chose.

"Je connais une taverne très sympa. Ils y font du karaoké, des oignons grillés, et la tequila est à moitié prix le jeudi ! Et tu sais quoi ? ON EST JEUDI !"

Elle allait limite passer pour une poivrote mais tant pis, il fallait ce qu'il fallait pour entraîner Remus dans une nuit de folie. Ils auraient tout le temps le lendemain pour méditer sur la naissance du sauveur de l'humanité, mais ce soir, c'était leur soirée. ça allait swinguer, baby !

Sans lui laisser le temps de réagir, elle transplana devant son bar préféré, en Angleterre. Paris c'était bien beau, mais ça ne bougeait pas assez et surtout, c'était bien trop cher pour leurs moyens ! Tenant toujours fermement la main de Remus, elle poussa la porte de la taverne, cria à tue-tête au barman qu'elle voulait six verres de tequila (sait-on seulement ce qu'elle allait faire de tout ça...) puis se déplaça entre les tables, dans l'atmosphère bondée et surchauffée du bar. Le volume de la musique était poussé à fond, il était pratiquement impossible de parler, c'est la raison pour laquelle Tonks se mit à hurler dans l'oreille de Remus :

"JE VAIS TE CHANTER QUELQUE CHOSE !"

Les verres de tequila étaient à peine arrivés qu'elle en avalait deux coup sur coup, avant de chanceler légèrement. Tonks n'avait jamais vraiment bien tenu l'alcool. Elle monta sur la petite scène en titubant et attrapa le micro. Décidément, c'était la soirée. La musique aux inspirations rock commença alors. La jeune femme rejeta sa chevelure en arrière d'un air rebelle avant d'adresser un air canaille à Remus, ouvrit la bouche pour chanter, mais à ce moment-là, elle eut l'impression que les deux petits verres remontaient dans sa gorge avec la ferme intention de vouloir sortir. Elle avait peut-être un peu le trac, finalement. Elle n'avait jamais chanté devant personne. D'ailleurs, un bref instant de lucidité lui rappela que sa voix n'était pas vraiment très agréable à entendre. Remus risquait de partir en courant ou pire, d'applaudir avec l'impression d'avoir avalé un marteau piqueur.

Tonks préféra donc descendre de scène, sous les "Oooooh" déçus des allumés du premier rang (décidément, les Moldus étaient tous des pervers) et alla prendre place à côté de Remus.

"Je n'ai plus envie, tu n'as qu'à y aller, toi." dit-elle avec un air malicieux.

Nous ne saurons jamais si Remus Lupin a relevé ce défi car un gnome est intervenu à ce moment-là et a effacé la suite de mon post. Sachez juste que nos deux petits loups ont passé un excellent Noël, très enflammé sur la fin d'ailleurs.

(j'ai jamais fait une éclipse aussi grande je crois !! )

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