Croque-mademoiselle PV

Anton & Lily

« L'homme est comme un ange en danger. »

Il y a des lieux qui marquent une personne, pas un simple souvenir, non je vous parle d'une cicatrice au fer blanc, celle qui ne partira jamais, qui sera à jamais gravé dans votre être. Voici ce qu'était Londres pour moi. Cette ville était la source de tout, mon bonheur, mon malheur, mon paradis et mon enfer. Le meilleur et le pire rassemblé en un seul point sur cette foutue planète, une chose assez exceptionnelle et terrifiante. Jamais de ma vie je n'aurais imaginé pouvoir vivre dans cet endroit où j'avais tout perdu, mais la mort change beaucoup de chose, principalement notre vision des choses. Le temps avait passé, et même si la douleur était toujours forte, j'avais appris à relativiser les choses. Certaines choses étaient inévitables, et jamais je n'aurais accepter de vivre sans elle, la mort était différente, j'existais jamais je n'étais qu'une ombre pour le commun des mortelles. J'étais au dessus de ces créatures faibles et pitoyables. Ma vie était un sorte de cocktail mortel entre plaisir et douleur.

Ne vous laissez pas abuser, je suis une créature sans coeur, sans âme, je n'aurais aucune pitié pour l'un d'en vous. Je n'hésiterais pas une seconde à briser le cou d'une enfant pour ma survie. Mon plaisir, ma satisfaction passe avant toute chose, mais est ce réellement étonnant pour une créature de la nuit solitaire. Je n'aimais pas particulièrement le contact des vivants, sincèrement iriez vous discuter avec votre steak? Non rare étaient ceux qui attiraient mon attention, trop banal, trop creux. Stupide, égocentrique et vaniteux, voilà ce qu'était les humains pour moi. Fragile, stupide s'accrochant à des choses futiles que nous finirons toujours par perdre, voici ce que j'étais avant que mon coeur s'arrête de battre. A présent je laissais la loi du plus fort décider de tout. Je vivais dans un monde sans amour, sans sentiments, sans regrets, n'était ce pas le plus simple? Les plus faibles meurent, les plus forts dominent. Tuer des innocents ne me posait pas le moindre cas de conscience, je suis un prédateur, et eux la proie, ce n'est que la loi de la nature, il n'y avait pas à chercher plus loin, il n'y avait pas à se torturer l'esprit. Et c'était cette pensée en tête que je partais en chasse.

J'avais faim, ou plus exactement soif, je recherchais un sorcier, aimant cette sensation de puissance après avoir dégusté du sang de ceux qui maitriser l'art de la magie, l'une de ces personnes que j'étais jadis. La puissance que dégageait leur sang était une sensation agréable, je me sentais au mieux de moi même. Cette puissante qui était mienne à la dernière goût de sang qui quittait le corps de ma victime. Les rues de Londres étaient encore agités, mais la nuit était tombée, à présent ce lieu était mon terrain de chasse. Je sentais mes forces revenir au fur et à mesure que la nuit tombait. J'aimais cette époque, loin des années 1800 légèrement coincée. Les rues de Londres un vendredi soir était le marché des chairs fraîches,et c'était connu à Londres les femmes sont vêtues très légèrement, le plaisir des yeux avant le plaisir des papilles. Je trouvais ma proie, un jeune homme, visiblement vaniteux, je le suivais à pas rapide, passant parfaitement inaperçue parmi les fêtards qui trainaient dans les rues. Je m'apprêtais à lui sauter dessus alors qu'il tournait dans une ruelle sombre mais je bousculais une demoiselle, chose qui me fit sortir de ma transe. Après une seconde d'hésitation, je m'approchais de la demoiselle lui tendant ma main pour l'aider à se relever.

"Veuillez m'excusez mademoiselle, je suis distrait."

- Pas grave !

- Quoi ?

Anton & Lily

« L'homme est comme un ange en danger. »

CRÉDIT - CSS

Jamais je n'aurais pensé la trouver. Je m'étais refusé de voir ma fille à cause du tord que je lui avais causé, et maintenant elle était morte depuis des années, mais elle. Cette gamine avait tout, mais tout de mon enfant. on visage, ses cheveux et surtout son odeur, je la connais sans jamais lui avoir parlé, mon sang coule dans ses veines. Je veux veiller sur elle, et en même temps je n'accepte pas d'entrer dans sa vie, je suis l'un des plus grand danger qui rode autour d'elle, mais personne ne doit lui faire du mal, sauf peut être moi. N'étant pas pressé, je pouvais chasser toute la nuit, préférant de loin me nourrir lorsque le soleil était tombé, question de sécurité. Quelqu'un comme moi n'était pas le bienvenue dans les lieux fréquentables et il existait les chasseurs de vampire, des ennemis qu'il ne fallait en aucun cas sous estimer. Mais ce soir, l'odeur qui régnait n'était pas celle de la peur, mais bien celle de l'alcool et de la sueurs, l'odeur des fêtes, l'odeur qui précédait un bon repas facile, même si je prenais généralement la précaution de ne pas attaquer un ivrogne, l'alcool gachait le goût du sang si vous voulez mon avis. Mais il fallut que cette gamine se trouve là, sur mon chemin, me faisant perdre ma proie. Je soupirais, j'avais passé du temps à la traquer, et visiblement elle s'était volatiliser. En tout cas la brunette ne semblait pas se formaliser sur le fait de se retrouver les fesses sur le sol, et repartie mine de rien, sans que je ne lui adresse un mot de plus. Silencieux, je restais en silence, reniflant son odeur, il fallait que j'arrive à l'isoler, elle portait un parfum, se qui me rendait la tâche difficile. Chose futile la véritable odeur finissait toujours par reprendre le dessus.

J'étais dans mes pensées lorsqu'une voix raisonna, marchant en direction de l'odeur de ma victime. Le regard perdu, concentré sur mes sens, je ne m'étais pas rendu compte que j'avais fini par attirer l'attention de la gamine qui s'était retourné et me faisait de nouveau face. Téméraire, et suicidaire, ne lui avait on jamais apprit qu'il ne fallait pas parler aux inconnus, particulièrement dans les ruelles sombres et en plein milieu de la nuit. Je posais mon regard bleu sur elle, un petit sourire moqueur sur le visage. Cette jeune adolescente ne savait pas les risques qu'elle prenait ainsi, une sorcière, son sang embuait l'air de magie, la déguster me ferait reprendre des forces, ça ne faisait aucun doute, mais elle n'était pas assez puissante à mon goût. J'aimais être au plus haut de mes capacités, du moins autant que je pouvais l'être en dehors de la région des damnés. Après avoir laissé quelques secondes s'écoulé entre les paroles de la demoiselle, je lui fournis sa réponse, d'une voix calme et posée :

"Poursuis ton chemin, la nuit est dangereuse, et de nombreuses choses te dépassent petite sorcière. Ne prends pas le risque de ne pouvoir vivre ta vie."

Simple mise en garde, il ne s'agissait pas de menace, s'attaquer à des enfants n'était pas réellement dans mes principes, trop simple, pas assez amusant, leur esprit était bien trop manéables, même si c'était aussi le cas de bon nombre d'adultes. Et puis faire disparaitre le corps d'un adulte était toujours plus simple, moins de gens pour les rechercher, et moins de surveillance. C'était ce genre de chose que l'on apprenait avec le temps, même si les époques changeaient beaucoup. J'étais le premier témoin des changements de la société chose qui n'était pas toujours plaisant, mais je m'en foutais royalement, je ne faisais plus partie de cette société depuis des décénies. Leurs codes sociaux, leurs habitudes, leurs cultures ne me touchaient plus. Ma vie, ou plutôt ma mort, était à part.

» Les gribouillages de Mademoiselle <3