Le jus de citrouille ! J'A-D-O-R-E ! [Pv Arty(-chaut) ]

"Le jus de citrouille ! J'A-D-O-R-E !"
feat Amber A. Thompson & Artémis W. Forest

J'ouvris les yeux. Comme d'habitude, j'étais dans mon grand lit à baldaquin, parmi mes camarades de Gryffondor. La plupart des filles étaient déjà levés. En voyant les premières années batifoler gaiement, je sortis brusquement des vapes. Il devait être très tard ! J'avais fait une bonne grosse nuit de sommeil, certes, mais ce n'était pas correct ! Toutes les autres étaient debout, bien réveillée ! Ma voisine m'informa même qu'il était dix heures passé. Quoi ?

Que je vous explique : tous les matins, je me lève très tôt; il n'y a personne de levé pour traîner dans mes pattes. Après un petit déjeuner hyper protéinés, je sort faire un jogging dans le parc, dans la fraîcheur matinale, les chaussures trempées de rosé. Après ça, je suis prête à entamer une longue et fatigante journée de cours, en restant active, productive et brillante, comme à mon habitude. Ma mère m'avait inculqué très tôt que paresser dans son lit le matin n'apportait rien de bon : on perdait un temps précieux qu'on aurait pu utiliser à étudier.

Mais ma mauvaise humeur disparu instantanément dès que l'eau chaude de la douche massa délicatement mon dos. Après tout, c'était samedi ! Pas besoin d'être fraîche pour aller en cours, vu qu'il n'y en avait pas ! J'avais tout mon temps, aujourd'hui. Ca allait être une journée formidable. Je me décidai de prendre une loooooongue douche relaxante. Après m'être quasiment endormie debout, je décidai que j'étais assez propre. Je m'habillai joliment : jupe écossaise, chemise noir simple a manches courtes et ballerines noirs.

C'est tout sourire que je sortis de la Tour. Je me dirigeai lentement vers la Grande Salle, admirant presque tous les tableaux qui se trouvaient aux abords des capricieux escaliers, pour le plus grand bonheur des personnages peints, même si la plupart n'hésitait pas a me traiter de prétentieuse quand je ne leur adressai pas un de mes merveilleux regards.

Enfin arrivée aux portes de la Grande Salle, j'en contemplai l'intérieur. Les quatre tables étaient soigneusement alignée : Serpentard, Serdaigle, Poufsouffle, puis, tout à ma droite, Gryffondor. Il y avait énormément d'élèves, à cette heure-ci; je n'en avais jamais vu autant un matin. Les élèves riaient bruyamment, bavardaient gaiment, et mêmes certains élèves lançaient de la nourriture : tout respirait la joie. Au fonds, les professeurs aussi s'amusait : ils rigolaient ensemble, sauf deux ou trois professeurs aigres qui critiquait mes habits ou ceux des autres élèves. Une Serdaigle s'était d'ailleurs habillée avec une jupe affreusement courte. On enlevait deux centimètres et on voyait sa culotte -si bien sûr elle en portait une, ce dont je doute fort.

Je m'assis à la table de Gryffys. Aucun d'eux ne m'adressait la parole, mais je m'en fichais. Je n'étais pas à ça près, ce matin ! Devant moi se dressait de nombreux plateaux remplis de petits pains au lait, de beignets, certains fourrés à la framboise et d'autres nappés de chocolat. Il y avait beaucoup de grands bols de chocolat chaud qui fumait furieusement, des croissants, des pains aux chocolat, des muffins, et d'autres gâteaux que je n'aurais pu identifier. Allais-je m'en tenir à un fruit, comme chaque matin, ou allais-je me laisser tenter par ces délicieux beignets nappés de chocolats ? C'était une bonne question, que j'allais résoudre à la seconde.

M'emparant d'un beignet, je quittai la table. J'avais bien trop de choses prévue, aujourd'hui. Déjà, je devais finir un loooong devoir d'histoire de la magie, puis j'irai au parc, après j'irai trouver la salle sur demande pour parfaire mes sortilèges, après...

Je fus coupé net dans mes pensées. Un gobelin aux longs cheveux blonds et aux yeux verts pétillants entouré de fées, peints sur un tableau, m'adressait la parole.

-Attention, il va t'arrive a malheur, cher Amber.

Je souris. Il me faisait bien rire, ce petit gobelin. Qu'est-ce qui pouvait bien m'arriver ? Je ricanai, assez méchamment, je dois avouer. Je continuai de gravir les escaliers, tout sourire. Devant moi, il y avait trois Serpentards qui descendait les marches. Je ne connaissai pas celui de gauche ni celui du milieu, mais celui a droite s'appelait Artémis Forest.

Artémis, bien qu'il soit super mignon, possédait un vrai caractère de cochon. Il était arrogant, prétentieux et méchant, pas aimable. Il ne manquait jamais une occasion de ridiculiser quelqu'un. Je n'arrêtais pas de l'embêter à coups de regard haineux, car mon esprit de surdouée savait une chose : il allait devenir un mangemort, c'était évident. Ma grandeur d'âme me poussait à essayer de l'aider, mais ce petit morveux n'avait pas l'air de vouloir revenir sur le droit chemin. Et bien tant pis pour lui ! Ce n'était pas lui qui allait gâcher ma journée !

Les Serpentards et moi allions nous croiser quand ils s'arrêtèrent tous trois. J'étais un peu surprise, mais j'allais continuer mon chemin quand je vis que celui du milieu tenait un verre rempli de jus de citrouille. Un sourire triomphant se dessina sur le visage de deux garçons. Mais pas sur celui d'Artémis. Je n'avais pas eu le temps de m'interroger que le liquide orangée passa du verre sur mon visage et mes habits.

Les garçons ricanèrent, puis partir. J'eus juste le temps de voir Artémis me regarder avant de remonter en courant les escaliers, toute trempée de jus de citrouille. J'entendais les rires moqueurs sur mon passage. Evidemment, j'aurais dû m'en douter ! Ces gens-là me déteste. Ils ne reconnaissent pas mon brio. Quels hommes des cavernes ! Une fois arrivé dans les toilettes de Mimi Geignarde, je me regardai dans la glace. Je ressemblais a une citrouille. Une moue de lassitude se dessina sur mon visage.

Ras-le-bol, à la fin ! Qu'est-ce que j'allais faire, maintenant ? Si je sortais, tout le monde allait se moqu...

-Je peux aller chercher des habits, si tu veux.

C'était Mimi. Elle n'allait jamais me foutre la paix, celle-là ? Elle était toujours là pour m'embêter. Surtout que c'était une vraie cruche ! C'était un fantôme, et elle ne pourrait plus jamais attraper des objets. Mais, comme elle m'embêtait, je décidais d'être gentille avec elle.

-Oh, ce serait vraiment gentil de ta part, Mimi. Tu es adorable.
-Pour toi je ferais n'importe quoi, ma jolie Amber.

Une fois qu'elle eut traverser le mur, je soupirai très, très fort. Mimi avait pris l'habitude de m'appeler "ma jolie Amber". Oh mon dieu.

Soudain je sentis une présence dans mon dos. Mimi était déjà revenue ? Je me retournai tout en prononçant ces paroles :

-Mimi ? Tu es déjà reven...

Quelqu'un était là. Mais ce n'était pas Mimi.

Artémis.

Une nouvelle journée en vue. Tandis que j'ouvrais les yeux, quelque chose de poilu vint se frotter contre ma tête. J'étouffais un petit rire, en voyant qu'il s'agissait de Shakespeare, mon chat noir. Après quelques caresses, je m'étirais, et sortais de mon lit à baldaquin. Jetant un coup d'oeil sur mon réveil, j'eus le plaisir de constater qu'il était 7h00, comme je m'y attendais. Le yoga et la méditation faisaient bon effet sur moi, et à force de les pratiquer, je me levais comme bon me semblait... Concernant les autres élèves de ma maison, ils dormaient encore, tel de gros ours empotés. Cette comparaison me faisait constamment rire, j'ignorais pourquoi. En tout cas, j'avais du pain sur la planche. C'est alors que je me rappelais qu'aujourd'hui, nous étions samedi. Le jour que je préférais dans la semaine. Pourquoi? Tout d'abord, car je pouvais aller et venir, pratiquer mes activités personnelles, tandis que tout le monde dormait. J'avais la paix totale, ce qui me plaisait vraiment. La nuit n'avait pas été très reposante, j'avais rêvé que des chats m'engloutissaient... Tiens, je venais de faire le lien! Mes chats avaient dormi sur mon lit, et la chaleur m'avait envahie. Décidément, je devais trouver le moyen de les faire partir avant d'aller me coucher!

Bon. Pour le moment, je devais me concentrer. Passant devant les lits des autres Serpentards, je m'attardais devant celui de Logan Prescott. Il avait perdu sa mère, tuée par un mangemort, et j'avais été le seul à qui il s'était confié. Cela m'avait tellement touché, qu'à force, je m'étais lié d'amitié avec lui. D'un air guilleret, je me dirigeais vers les douches, ô mon lieu de détente préféré. L'eau bouillante qui coulait sur mon dos avait le don de me réveiller et de me donner une humeur des plus meilleures. Je ne m'y attardais pas éternellement, afin de ne pas donner à ma peau un effet trop "fripé". Une fois sorti de ce lieu de luxure, je me séchais les cheveux avec beaucoup de soin. Hors de question qu'une seule mèche soit mouillée, et que j'attrape un rhume en sortant dehors! C'est alors que j'aperçus le peigne d'un Serpentard, que je détestais. Avec un sourire moqueur, je le prenais, et le cachais dans les affaires de son meilleur ami. Une amitié allait être brisée grâce à moi, cela me réjouissait au plus haut point! D'accord, il y avait des jours ou je devenais trop méchant avec certaines personnes... Mais au fond, qui saurait que ce "crime" venait de moi? Cela resterait inconnu pour toujours. Je m'admirais dans un miroir : j'avais renoncé à porter mon uniforme, même si j'y tenais beaucoup. Pour cette journée, je m'étais contenté d'un jean, d'une chemise en coton très fine, et d'une cravate. J'avais également enfilé un gilet tout aussi léger, au cas ou.

Sortant de la salle commune, je me dirigeais vers la Grande Salle. A mon grand bonheur, nos dortoirs se situaient près des cachots, ce qui m'évitait de passer devant les tableaux, tous aussi laids les uns que les autres. Après tout, ce n'était pas ma faute si je haïssais l'art. Quelle idée stupide de passer son temps à peindre, des personnages... On ne pouvait jamais savoir ce qu'ils allaient devenir. C'est simplement mon opinion. Pour le moment, j'arrivais dans la Grande Salle, déserte à cette heure ci. J'adorais cette ambiance, si..solitaire. Le simple fait que je sois le seul en ces lieux, me rendait fou de joie. Je regardais avec un mépris habituel la table des Poufsouffle, des Serdaigle et des Gryffondor. Seule la table des verts et argents, me faisait bonne impression. M'asseyant en garçon solitaire, j'observais ce que les elfes de maison nous avaient préparé pour ce petit déjeuner. Toutes les cochonneries que j'aimais engloutir se retrouvaient sur cette table. Beignets, viennoiseries, céréales... Je mis beaucoup de temps avant de choisir un croissant ainsi qu'un brugnon, mon fruit préféré. Comme à mon habitude, je ne buvais rien. Alors que j'allais les entamer, un bruit se fit entendre. Quelques Poufsouffles entrèrent dans la salle. Je soupirais. Pourquoi fallait il qu'ils viennent si tôt? Me levant brusquement, je passais devant eux de ma démarche arrogante, pour bien leur montrer que je les détestais. Quelles plaids, ça je vous le dit!

Retournant dans le dortoir des Serpentards, j'allais réveiller deux de mes amis. Nous étions tous les trois en 4 ème année, et depuis le temps que nous nous connaissions, notre rituel du samedi, consistait à envoyer chacun une lettre à un membre de notre famille. Le jour du courrier, quoi. Je leur avais caché, comme à tout le monde, le fait que j'étais orphelin. Et chaque semaine, pour éviter qu'ils se doutent de quelque chose, j'envoyais mon hibou poster une lettre dans une forêt ou un lieu quelconque. Parfois, je m'envoyais moi même des friandises que j'achetais quelques jours plus tôt, afin de rendre mes mensonges parfaits. Après les avoir secoués fortement, je réussis à les faire sortir de leurs lits. Pendant qu'ils s'habillaient et se lavaient, je lisais mon manuel de potions, ma matière favorite. J'aimais être le meilleur à tout, alors je travaillais. Grâce à mes capacités intellectuelles, je n'avais pas besoin de beaucoup d'efforts pour arriver à mes fins. Perdant ma patience, j'allais les voir afin qu'ils se remuent un peu. Enfin, quelques minutes après, nous sortîmes des dortoirs.

Dans la volière, j'écrivais rapidement quelques mots sans intérêt pour mes sois disant, "cousins", qui n'existaient pas. Je donnais l'ordre à mon hibou grand duc d'emporter la lettre dans un champ. Tandis qu'il s'exécutait, les hiboux de mes amis partirent également. Pour s'amuser, nous fîmes un pari. Le plus jeune d'entre nous devait asperger le premier Gryffondor qu'il voyait avec du jus de citrouille. Je rigolais d'un air méchant, rien qu'à la pensée du visage d'un rouge et or, dégoulinant de jus de citrouille. Nous redescendîmes les escaliers, en guettant le premier Gryffondor qui passerait. Nous avions déjà fait nos projets. Le Gryffy aspergé, nous irons manger. Cela me permettrait d'engloutir quelque chose à nouveau... Le coeur léger, je cherchais, avec excitation, un élève appartenant à la maison des rouges et or. C'est alors, que je la vis, la cible que nous allions devoir ridiculiser.

Amber Thompson. Je doutais que mes amis la connaissent, mais moi, en tout cas, elle m'était familière. Ses regards haineux, poussant à me convertir du côté du bien, ses discours pour tenter de me dissuader de devenir un mangemort (quand ai je voulu en devenir un?), étaient fréquents. Je ne souriais plus du tout, tandis que nous nous approchâmes d'elle. Plus vite qu'il ne faut de temps pour dire "Quidditch", le jus de citrouille se retrouva sur le visage et sur les habits de la Gryffondor. Notre trio continua son chemin, et je ne pus m'empêcher de regarder Amber par dessus mon épaule, d'un air désolé. Tandis que mes amis allaient manger, je prétendais avoir d'autres choses à faire. En vérité, je ne pouvais pas laisser la pauvre Gryffondor, bien qu'agaçante et trop parfaite, sans m'excuser. Je la suivis presque en courant, et eut juste le temps de l'apercevoir se réfugier dans les toilettes de Mimi Geignarde. Oh, celle là, qu'est ce que je la détestais... Entrant sans faire trop de bruit, j'eus encore plus pitié d'Amber en la voyant se regarder devant un miroir. Je me sentais terriblement coupable. J'eus alors la brillante idée de faire apparaître dans mes mains, des lingettes, qui rafraîchissaient, et nettoyaient également. Cela pouvait toujours servir! J'entendis Amber prononcer ces mots :

Amber | "Mimi ? Tu es déjà reven.."

Elle s'arrêta net en me voyant. Je savais que j'avais fais quelque chose de vraiment pas sympa. Enfin, je n'étais pas le seul coupable! Ce n'était pas moi qui avait fait le pari... Mais tout de même. J'avais joué un rôle dans cette histoire, et je me devais de l'aider en réparant mon erreur. Prenant mon inspiration, je me préparais à faire les excuses les plus sincères de ma vie :

Artémis | "Bonjour Amber... Je voulais vraiment m'excuser pour t'avoir aspergé de jus de citrouille et pour avoir tâché tes habits. C'était vraiment pas gentil, je le reconnais."

Franchement, elle ne se rendait pas compte des efforts qu'il me fallait pour être aussi gentil! En fait, je me rendais compte que c'était naturel de ma part que je vienne m'excuser et que je sois aussi gentil envers elle. M'approchant d'un pas rapide vers elle, je lui demandais en montrant mes lingettes :

Artémis | "Est ce que tu acceptes que je t'aide?"

J’espérais vraiment qu'elle me pardonnerais, car dans le cas contraire, je garderais mon acte sur la conscience. C'était également rare que je sois d'un comportement pareil, mais je savais qu'au fond de moi, je ne voulais pas faire de mal aux autres. Lui faisant le sourire qui me donnait une "bouille" si mignonne, j'ajoutais :

Artémis | "Je serais délicat, promis!"

Oui, j'avais le devoir d'aider les gens à qui j'avais infligé des choses mauvaises. J'en prenais conscience, jour après jour.

[HRP : Ooooh ! Trop mignon Deathly Hallows RPG

]

Artémis.

Pourquoi fallait-il que ce soit lui ? J'aurais nettement préféré Mimi, qui, malgré le fait qu'elle soit vraiment embêtante, ne me lancerait jamais de jus de citrouille, même si elle pouvait encore saisir des objets. Je le fixai, d'un regard extra noir, encore plus noir que les cheveux tout gras du professeur Rogue. Il était toujours aussi choupi, quand même. Des cheveux bruns, des yeux bruns, dit comme ça c'est un peu banal, mais en vrai c'était un vrai petit ange. Il était habillé comme un 'grand' : chemise blanche et cravate noire, avec un jean et un gilet léger. C'était une tenue très chic, mais qui lui donnait un côté un peu trop sérieux.

Une question se posait : qu'est-ce qu'il fichait là ? C'était un mauvais bout, et si ça se trouvait, il allait m'en rajouter une couche. Ce n'est pas difficile de faire apparaître un jus de citrouille ! J'étais sur mes gardes, ma main posé sur ma baguette. Dans ma tête, j'étais déjà en train de passer en revue les différents sorts qui pourraient m'être utile en cas de bombardement. Mais j'étais assez intelligente pour garder le contrôle et je savais que je n'allais sûrement pas passer à l'acte. Pauvre petit Artémis ! Il n'aurait aucune chance contre une septième année aussi brillante que moi, lui qui n'était qu'en quatrième année.

Artémis | "Bonjour Amber... Je voulais vraiment m'excuser pour t'avoir aspergé de jus de citrouille et pour avoir tâché tes habits. C'était vraiment pas gentil, je le reconnais."

Je crois qu'à ce moment-là, intérieurement, ma mâchoire s'était décrochée. Quoi ? Il s'excusait ? Déjà, un Serpentard qui s'excusait, c'était déjà super rare, alors Artémis ! Mon état de surprise passé, je me rendit compte qu'il s'accusait lui-même d'avoir lancer le jus de citrouille alors qu'en réalité, il n'avait rien fait, c'était son horrible copain qui l'avait fait.

-Oh, mais c'est pas toi qui l'a lancé... T'as pas à t'excuser pour la conduite de tes copains.

J'avais dit cette phrase d'un ton très doux, presque un peu triste. Je ne m'aurais jamais imaginé, dix minutes auparavant, parlant sur ce ton à Artémis, que je considérais alors comme un petit morveux arrogant. Et là, je découvrais un garçon super adorable ! Wahou ! J'avais dû mal à croire que c'était le même. Peut-être que le vert et argent avait un jumeau super gentil ? Mon sourcil se haussa tout seul d'un air suspicieux. Ma tête devait bourdonner tellement je réfléchissais à toute les hypothèses possibles et inimaginables.

Artémis | "Est ce que tu acceptes que je t'aide?"

Il m'avait fait sursauter. J'étais perdue dans mes pensées. Je venais tout juste de remarquer qu'il avait fait apparaître des lingettes. J'espérais franchement qu'elle ne me donnerai pas de bouton. Pour moi, l'apparence c'est très important. A vrai dire, je ne voulais pas trop qu'il me nettoie la figure avec ces lingettes bon marché, mais ça serait vraiment malpoli de refuser. Surtout qu'Artémis était en période "Simpa avec Amber", alors dire non l'aurait sûrement refroidi.

-Oui, merci.

Je souris, découvrant assez mes dents super blanches et bien placée. Un sourire de star, d'après ma mère. A vrai dire, j'avais l'impression d'avoir pris un bain de jus de citrouille; mais je plus horrible c'était que le jus commençais a sécher et à coller sur ma peau et mes habits. Une sensation très désagréable.

Artémis | "Je serais délicat, promis!"

Un petit sourire se dessina sur mon visage. Il était adorable ! Pourquoi était-il comme ça avec moi d'habitude ? Moi, je croyais qu'il serait mangemort car il a le caractère parfait pour l'être ! Mais maintenant... J'avais changé d'avis. Il faut dire que je change rapidement d'avis sur une personne, ce qui est, selon moi, mon plus gros défaut. Mais je décidais d'aborder LA question qui allait peut-être l'énerver.

-Dis... Pourquoi tu es si arrogant ? Je sais qu'en vrai tu es très gentil. Tu veux te faire une carapace ou quoi ?

J'avais dit ça le plus simplement du monde. Mais j'espérais sincèrement qu'il allait me répondre sans mentir et qu'il ne le prendrait pas mal.

Le jus de citrouille ! J'A-D-O-R-E ! [Pv Arty(-chaut) ] Tumblr_lorffwKxov1qkmxcco1_500

Faisons un petit retour en arrière. En tant que Serpentard tenant à sa réputation, j'aurais dû rire en voyant Amber remonter les escaliers, toute trempée de cette substance si dégoûtante qu'était le jus de citrouille lorsqu'on s'en servait pour arroser les gens. La haine entre Serpys et Gryffys existait depuis la fondation de Poudlard, et si un vert et argent proposait son service à l'ennemi, il pouvait se préparer au fait que sa vie devienne un enfer... J'en connaissais à qui c'était arrivé. Une petite règle instaurée chez nous à présent : hors de question de sympathiser avec les Gryffondors. Comme chacun, je connaissais cette "loi", mais je ne l'approuvais pas entièrement. A mon arrivée à Poudlard, j'ai appris qu'il fallait les haïr, plus que tout. Au fil du temps, je me suis lié d'amitié avec l'une d'entre eux : Kaylee. La simple excuse que je balançais à mes amis sur la raison pour laquelle je restais avec elle, c'était que je récoltais des informations sur les rouge et or afin de les détruire par l'intérieur. Bizarre, moi? Non! Je savais parfaitement mentir aux personnes de mon entourage. Certes, j'ignorais moi même si j'étais pour ou contre la règle qu'on avait élaborée, mais quand je faisais du mal à quelqu'un, je culpabilisais beaucoup. Vous pouvez me traiter de traître par rapport à ma propre maison, mais de toute façon, c'est faux. Qui n'a pas le droit de souhaiter changer sa vie? Dans mon cas, je donnerais n'importe quoi pour tout recommencer à zéro. Malheureusement, c'est impossible.

Je reprend. Quelque chose d'étrange m'avait poussé, en cet instant, à monter les marches à sa suite. J'aurais simplement dû suivre mes deux amis dans la Grande Salle, pour me remplir le ventre. Alors, quelle était cette chose si bizarre qui a modifiée mon comportement en l'espace de quelques secondes? Allez savoir... Il faut bien noter qu'une force invisible m'avait fait tourner la tête afin de la regarder. Mouais... Si je réalisais enfin que c'était mon cerveau, et rien d'autre, qui avait donné l'ordre à mon corps d'aller l'aider? Impossible! Ce serait comme avouer que c'est un manque de sérieux qui a donné un mauvais résultat lors d'un contrôle. On préfère dire que "c'était trop dur", plutôt que "j'y suis pas arrivé", logique! Eh bien, j'étais exactement comme ça. Regarder la vérité en face, beaucoup trop dur, même pour un génie comme moi. Si si, j'en suis un! Et pour vous répondre, non, je ne me vante pas. Juste un peu en fait. Malgré toutes mes qualités, en vérité trop peu nombreuses, j'avais beaucoup de défauts. Certains que l'on remarquait au premier coup d'oeil, d'autres ou il fallait du temps pour s'en apercevoir. J'étais quelqu'un d'énigmatique. Du moins, c'était ce que je pensais. Bien sûr, on ne peut pas se juger soi même, il vaut mieux avoir l'avis de quelqu'un d'autre. Le problème, c'est qu'un Poufsouffle ou un Serpentard ne seront pas du même avis! Le mieux, c'est d'aller demander à ses ennemis, car ils ne cherchent pas à gagner ton amitié. Je sais, je suis un très bon psychologue. Encore une façon de parler. Tout cela pour conclure, que c'était moi, et seulement moi, qui avait souhaité suivre Amber. C'était moi qui avait manifesté du repentir, et c'était moi qui voulait m'excuser.

Je courais le plus vite possible, manquant de tomber par terre. Cette agitation de ma part me parut d'ailleurs très suspecte. Pourquoi allais je voir une Gryffondor, qui passait son temps à me harceler avec des regards noirs? C'est le destin, me répétais je... Destin ou pas destin, j'étais tout de même étrange aujourd'hui. Mais, voyons le bon côté des choses : peut être que Amber me pardonnerais, et peut être que nous seront de bons amis par la suite. J'en doutais, rien n'était gagné pour l'instant. Mais, nulle cause n'est perdue, tant qu'il y a un pauvre fou comme moi pour se battre pour elle. Non, je ne suis pas dingue, j'aime bien sortir des phrases qui veulent dire quelque chose de tant à autre. Et pendant que je courais, je continuais à me perdre dans mes pensées.

J'arrivais près des toilettes de Mimi Geignarde. Je détestais cet endroit, et pourtant, je m'y aventurais. C'était glissant, et puis, il faut préciser que la compagnie du fantôme n'est pas agréable du tout! Je crois que j'avais fais une bonne chose en venant ici. Je ne regrettais pas mon courage, c'était sûr.

Nous voilà de retour au présent. J'avais revu toutes mes actions rapidement, et analysé également mes actes. Désormais, j'étais en face d'Amber. Je me demandais si je lui faisais une bonne impression, mais rien que le fait que je sois présent en ces lieux, me troublait gravement.

-Oh, mais c'est pas toi qui l'a lancé... T'as pas à t'excuser pour la conduite de tes copains.

En disant cela, elle avait haussé un sourcil, avec un air plutôt suspicieux. Il fallait que j'avoue, elle n'avais pas totalement tort. En fait, une fois de plus, elle avait raison. J'imagine que ça devait être fréquent, surement pour cela que presque personne ne l'apprécie. Je l'observais. Tout en elle resplendissait de sérieux et d'envie d'y arriver. Si l'on ne faisait pas attention au jus de citrouille bien sûr. Je n'en ai jamais eu sur le visage, mais je crois que cela ne doit pas être agréable du tout... Ma proposition ne plut pas vraiment à la Gryffondor. Même si elle accepta, je savais, ~~grâce à mon super sens de la logique~~, que cette idée lui semblait bizarre. Cela était surement dû à l'apparence... Les filles, c'est constamment comme ça! Se soucier de leur apparence, ne pas avoir de boutons... Je ne les comprenais pas du tout, mais c'est la vie. Les filles sont nées ainsi, on ne peut rien y faire. ^^

Malgré la situation plutôt navrante pour Amber, elle me fit un sourire. J'eus comme un électro choc. Il y avait quelque chose...d'étrange. Peut être ses dents si blanches, qui faisaient comme un effet de lumière dans la pièce. Oui, cela devait être ses dents. Je sentais que j'allais avoir beaucoup de surprises avec elle, bonnes comme mauvaises. En tout cas, je ne voulais pas lui donner l'image du petit monstre arrogant que j'étais d'habitude. Alors que je m'approchais, lingettes en mains, elle me posa une question :

-Dis... Pourquoi tu es si arrogant ? Je sais qu'en vrai tu es très gentil. Tu veux te faire une carapace ou quoi ?

Je m'arrêtais net dans mes mouvements. Voilà une question qui ne me plaisait fort. J'avais envie de lui hurler dessus "ça ne te regarde pas". D'ailleurs, j'eus du mal à me retenir. En plus, c'était la vérité. Pourquoi voulait elle savoir cela? Je me rendis alors que je ne pouvais rester gentil longtemps, avant de retrouver mes vilaines habitudes. En soupirant, je lui dis :

-Je suis arrogant parce que...je suis arrogant. Je sais, ce n'est pas une réponse. En vérité, je ne cherche pas à changer ma personnalité. J'ai mes défauts, comme mes qualités. Le problème aussi, c'est que tout le monde, à Poudlard, a déjà une orientation. Y a personne, qui ne sait pas de quel côté se ranger... Celui des mangemorts, ou celui de l'Ordre. Moi, je l'ignore. Pour la simple et très bonne raison, que je n'ai pas de famille.

Tout était sorti rapidement, et j'avais dit une phrase de trop. L'allusion au fait que j'étais orphelin me paraissait inutile, j'enchaînais donc, en espèrant qu'Amber n'y fasse pas attention:

-Au fond, je sais que je suis pour le bien. Mais parfois, je doute... De toute façon, je ne peux pas changer. Et, je sais que tu poses cette question parce que tu me trouves sympa tout à coup. Alors, je te répond que je suis sympa car je n'aime pas quand quelqu'un se fait humilier. En passant, c'est mon épouvantard, l'humiliation. Donc, quand ça arrive, je vais aider la personne concernée.

Les réponses longues, je savais les faire... Je posais alors une question à mon tour :

En fait... Pourquoi voulais tu vraiment me convertir du côté du bien? Enfin, je veux dire... Tu ne me connaissais pas beaucoup, et tu essayais pourtant en quelque sorte, de m'aider...?

Au fond, je croyais savoir pourquoi. Ma bouille en charmait plus d'une, cela devait être la raison pour laquelle elle l'avait fait. M'approchant d'elle, je lui passais délicatement une lingette sur la figure, ce qui enleva un peu du jus de citrouille. Continuant à en utiliser, j'attendais sa réponse...

Artémis n'avait pas trop l'air d'apprécier ma question. Il s'arrêta net dans ses mouvements. Oops, la boulette que j'avais fait.... Mais après tout, je me posais vraiment cette question. Et puis, pour moi c'était la seule théorie plausible qui me passait par l'esprit... Mais pourquoi je parlais de théorie moi ? Je devenais complétement parano. Si le garçon était a Serpentard, c'était bien pour quelque chose. Contrairement aux apparences, je n'ai rien contre cette maison. Mes parents étaient des Serpentards, et avant que je lise des livres sur Poudlard et découvre qu'ils ont plutôt mauvaise réputation, je voulais fermer aller chez les verts et argent. Les Serpentards sont des gens qui savent ce qu'ils veulent, et ça c'est quelque chose de plutôt bien je dois dire.

Mais il faut avouer que dès fois, leur arrogance et leur orgueil les rendent insupportable. Mais ce n'est pas parce qu'ils sont tous dans la même maison (et dans la théorie, le même caractère) qu'ils sont tous insupportables justement. D'ailleurs, je suis amoureuse d'un Serpentard et je me porte bien. D'ailleurs, on me dit souvent que j'aurais dû aller chez les serpents. J'aurais pu y aller, c'est vrai, mais si je suis allée chez les lions, c'est pour ces raisons : déjà, je suis courageuse et je ne manque jamais une occasion de prouver mon courage, et je ne pourrai jamais faire du mal a quelqu'un, je suis totalement pacifique. Je suis déterminée, ambitieuse et un ~~peu~~ vaniteuse comme Salazar Serpentard, mais je suis quelqu'un de bien et jamais je ne deviendrai Mangemort.

Au début, Artémis était quelqu'un que je ne connaissais pas et je n'ai pas tout de suite affirmé qu'il serait Mangemort. Non, au début il faut dire que je l'aimais bien. Je me rappelle de quelque chose. A l'époque, j'étais en troisième année et j'étais hyper populaire, ce que je ne suis plus, si vous n'aviez pas remarqué. J'avais une bande de toutous baveux qui me suivait partout, comme si ils étaient collés avec de la glu à mes jambes. Une Poufsouffle, qui j'avais nommée "chef des toutous baveux", m'avait informé qu'elle avait remarqué un garçon au caractère bien trempée qui venait de rentré en première année a Serpentard. J'avais été très intéressée par ce petit mec qui avait une superbe bouille. Mes groupies l'avait bien sûr remarquer.

Il s'appelait Artémis Forest. Et puis je m'étais rendu compte qu'il avait vraiment mauvais caractère.

Donc je ne l'avais pas mis dans le sac "Méchant" sans l'avoir examiné de plus près. Je ne suis pas du genre à juger sans savoir.

-Je suis arrogant parce que...je suis arrogant. Je sais, ce n'est pas une réponse. En vérité, je ne cherche pas à changer ma personnalité. J'ai mes défauts, comme mes qualités. Le problème aussi, c'est que tout le monde, à Poudlard, a déjà une orientation. Y a personne, qui ne sait pas de quel côté se ranger... Celui des mangemorts, ou celui de l'Ordre. Moi, je l'ignore. Pour la simple et très bonne raison, que je n'ai pas de famille.

J'ouvris de grands yeux. Il était orphelin ? Le pauvre ! Je n'aurais pas aimer être dans ce cas !

-Au fond, je sais que je suis pour le bien. Mais parfois, je doute... De toute façon, je ne peux pas changer. Et, je sais que tu poses cette question parce que tu me trouves sympa tout à coup. Alors, je te répond que je suis sympa car je n'aime pas quand quelqu'un se fait humilier. En passant, c'est mon épouvantard, l'humiliation. Donc, quand ça arrive, je vais aider la personne concernée.

Il était bien trop modeste. Je savais qu'en vrai il n'était vraiment pas méchant. Mais je ne savais pas pourquoi il se faisait passer pour un méchant.

-Tu sais, moi aussi, quand j'avais ton âge, je ne savais pas quel côté choisir. Pendant un moment, j'avais même décidé de devenir Mangemort. J'en ai un peu honte, a vrai dire. Il y a toujours un moment où l'on se cherche. Mais crois-moi, c'est mieux de choisir le côté du bien. Je ne ferais jamais confiance a un type qui n'a pas de nez.

J'avais essayé de faire un peu d'humour pour alléger mes lourdes paroles, surtout qu'elles étaient terriblement vraies. Mais je n'ai jamais été douée pour faire rire les gens, je suis beaucoup trop sérieuse.

En fait... Pourquoi voulais tu vraiment me convertir du côté du bien? Enfin, je veux dire... Tu ne me connaissais pas beaucoup, et tu essayais pourtant en quelque sorte, de m'aider...?

Un nouveau sourire apparu sur mon visage tandis qu'Artémis commençait a me nettoyer le visage. Comme promis, il était délicat, et la fraîcheur de la lingette après la chaleur du jus de citrouille me fit du bien.

-Je ne sais pas trop comment répondre a ma question sans me faire passer pour une prétentieuse. Enfin, tant pis... Je suis comme ça. J'adore aider les gens. Je pensais vraiment que tu allais devenir un Mangemort, à cause du caractère que tu affiches. Et je trouvais ça dommage que tu gâches ta vie en rejoignant ces types. Il n'est pas trop tard pour que je puisse te tirer vers le haut. Je ne te cache pas que j'essaie également d'aider des Mangemorts. Et une fois, ça a vraiment failli me coûter la vie, heureusement, John Sparrow est venu m'aider. Dire que je risque ma vie presque pour rien ! Car je sais pertinemment que mes paroles n'auront aucun impact sur ces types. Mais avec toi... Ca peut marcher.

J'avais du mal à réaliser qu'en ce moment, je me trouvais dans les toilettes de Mimi Geignarde, avec une Gryffondor... En fait, ça me rendait plus excité que jamais, rien qu'au fait de penser que je faisais enfin quelque chose de bien en faveur de quelqu'un d'autre que moi. C'était une première, et cela me rendait bien plus heureux qu'en des jours ou je m'amusais à jeter des jus de citrouille sur les visages innocents des Poufsouffle! C'est ça, moquez vous! Je savais très bien que parfois, je devenais machiavélique envers les autres. J'inventais des plans pour foirer la vie des autres élèves. Tout cela restait souvent anonyme, mais derrière le personnage d'élève ayant entendu bidule parler de machin méchamment, j'étais en vérité l'auteur de la dispute entre ces deux cas. Pourquoi passais je mon temps à faire ceci en compagnie de mes deux acolytes? Surement car ma vie n'avait pas été réussie, si l'on met de côté Poudlard. L'école de sorcellerie représente à mes yeux, une bouée de sauvetage, à laquelle je m'accroche de toutes mes forces. D'ailleurs, le moment que je détestais dans l'année, était bien les vacances d'été! Le moment ou je devais rentrer chez mes parents adoptifs, ces gens ignorant ce que s'occuper d'un enfant était. Le pire, c'est qu'ils ignoraient que j'étais un sorcier. Je devais donc me cacher dans les toilettes pour réviser mes sorts, sans utiliser de magie bien sûr.

Oui, c'était une habitude. Bien que je détestais faire ça, j'en étais obligé, pour garder rien qu'un petit contact de magie à mes côtés. Et puis, quand on voulait, on pouvait. J'y croyais dur comme du fer à ce proverbe. Parfois, cela m'arrivait de penser à mon avenir. Mangemort ou pas? Aucune idée... Je repoussais le moment ou j'arriverais en septième année et devrais faire un choix. Malgré tout, quand j'apprenais ce qu'étaient devenus certains élèves de Poudlard, je me posais la question. Alors, en conclusion, je laissais mes interrogations de côté, et me vidais la tête dans les livres ou les foirages de vies (oui, je sais, je parle bien français). Tout de même, j'avais quelques qualités pouvant définir la filière que je choisirais. J'étais intelligent (d'après mes professeurs), plutôt mature, franc (même trop) et rêveur (ça peut devenir un défaut). J'avais surtout des défauts, je ne les comptais même plus tant ils étaient nombreux. Mais au fond, je restais moi même. C'était l'essentiel.

Je me souvenais encore de ma rencontre avec Amber. Elle était en troisième année lorsque j'étais arrivé à Poudlard. Bizarre ou pas, il se trouvait que la popularité était au rendez vous chez elle, en ce moment là. Son groupe m'avait immédiatement remarqué...la Gryffondor également. Mais quand elle se rendit compte à quel point mon caractère n'était pas celui de quelqu'un a avoir parmi ses amis, elle commença à me détester. En fait, je crois que même si j'avais une personnalité qu'elle avait aimé, je n'aurais jamais fait parti de sa bande. Très peu pour moi de suivre un meneur... Non, moi c'est diriger, ou rien. Pourtant, on aurait pu bien s'entendre dès le début. Quoique, je la préférais maintenant. Après réflexion, j'aurais du me montrer plus sympa avec elle tout de suite. Je suis sûr que perdre sa place de populaire doit être quelque chose de dur à encaisser. Passer du leader au sorcier se faisant asperger de jus de citrouille, faut être fort pour s'y habituer! Alors, je devrais admirer Amber pour ça. Bien sûr, je ne pouvais pas la féliciter, ça ne se faisait pas, mais l'admirer, j'n avais parfaitement le droit.

Pendant que je lui parlais, j'avais remarqué qu'elle avait ouvert des yeux ahuris lorsque j'avais fait allusion au fait que j'étais orphelin. Les personnes à qui je le disais faisaient souvent cette tête. On pouvait lire beaucoup de choses dans leurs yeux. De la pitié, ou plus rarement de la compréhension. Parfois, et c'était le cas d'Amber, le fait de s'être un peu trompé sur mon compte. Il y avait des jours, j'aimais avoir quelqu'un qui remplaçait en quelque sorte cette présence que je n'avais jamais eu. Molly Weasley par exemple. Malgré le fait qu'elle avait une grande famille, et qu'ils ne m'appréciaient pas, je trouvais en elle un soutien rare. Eh oui, les personnes biens existent. Il suffit de chercher au fond d'elles, l'étincelle qui les rend si gentilles. Malheureusement, il y a des gens qui font tout pour vous décourager, vous rendre vulnérable... Il faut savoir distinguer le vrai du faux, le bien du mal. Parfois, c'est très difficile, surtout si l'on n'a pas beaucoup d'expérience dans la vie! C'est pour ça que les parents sont présents. Ils nous apprennent à faire la différence entre plusieurs choses, ou à nous préparer aux dangers qui nous attendent dehors. Dans mon cas, j'essayais d'être fort, et d'apprendre par moi même, ce qui est pourtant impossible.

-Tu sais, moi aussi, quand j'avais ton âge, je ne savais pas quel côté choisir. Pendant un moment, j'avais même décidé de devenir Mangemort. J'en ai un peu honte, a vrai dire. Il y a toujours un moment où l'on se cherche. Mais crois-moi, c'est mieux de choisir le côté du bien. Je ne ferais jamais confiance a un type qui n'a pas de nez.

Je ne pus m'empêcher de faire un sourire sincère. Franchement, ça commençait à être fréquent, il fallait que je consulte un médecin en urgence! ^^ Sa pointe d'humour était en vérité présentée quand il le fallait. Je me sentais trop sérieux d'un coup. N'empêche que Amber, Mangemorte? Cela me paraissait trop...irréaliste. Enfin, cela pouvait être un choix comme un autre.

- Tu n'as pas tout à fait tort...

Je n'ajoutais rien, continuant à enlever le jus de citrouille avec les lingettes, qui devenaient rapidement trempées et que je faisais disparaître au fur et à mesure. Je n'étais pas très doué pour les sortilèges, du moins c'est ce que je pensais, car on me disait le contraire. Mais au moins, j'arrivais à me débrouiller dans la vie quotidienne. Quand j'ai posé ma question, Amber y répondit après un temps de réflexion :

-Je ne sais pas trop comment répondre a ma question sans me faire passer pour une prétentieuse. Enfin, tant pis... Je suis comme ça. J'adore aider les gens. Je pensais vraiment que tu allais devenir un Mangemort, à cause du caractère que tu affiches. Et je trouvais ça dommage que tu gâches ta vie en rejoignant ces types. Il n'est pas trop tard pour que je puisse te tirer vers le haut. Je ne te cache pas que j'essaie également d'aider des Mangemorts. Et une fois, ça a vraiment failli me coûter la vie, heureusement, John Sparrow est venu m'aider. Dire que je risque ma vie presque pour rien ! Car je sais pertinemment que mes paroles n'auront aucun impact sur ces types. Mais avec toi... Ca peut marcher.

Ses paroles me firent l'effet d'une douche glacée. Oui, je devais avoir complètement tort d'hésiter, alors que le choix était évident. Comme ça, elle essayait d'aider les Mangemorts? Je me retins d'ouvrir la bouche tel un poisson rouge. C'était courageux de sa part, mais je doutais qu'ils changent d'avis? Ils devaient avoir peur que Vous-savez-qui les punissent s'ils changeaient de camp. Et puis, ils avaient la marque des ténèbres sur leur bras. En fait, ils n'avaient plus le choix une fois que leur décision avait été prise.

- En fait, c'est très courageux ce que tu fais. Mais franchement, je doute qu'ils changent, comme tu l'as dit toi même... Et puis, j'ai encore le temps avant de choisir. Mais je te remercie vraiment pour ce que tu as fait pour moi, rien que le fait de me parler comme ça, ça me fait réfléchir.

J'allais ajouter quelque chose, quand Mimi Geignarde arriva dans son "repaire". Je sursautais. Je détestais particulièrement sa façon de traverser les murs pour arriver dans une autre salle. Elle fit comme une moue dégoûtée en me voyant et dit à l'attention d'Amber :

Je vois que tu n'as plus besoin de moi, ma jolie Amber.... De toute façon, je n'ai pas trouvé de vêtements...

Sur ce, le fantôme plongea dans la cuvette des toilettes les plus proches, m'arrachant une moue dégoûtée. J'avais de mon côté, fini d'enlever tout le jus de citrouille, exceptée les tâches qui restaient sur les vêtements de la Gryffondor. Je m'excusais :

Je suis désolé, je ne peux pas tout nettoyer. Au moins, tu n'auras plus de jus dégoulinant sur le visage...

Je souriais à nouveau. Maintenant, Amber me paraissait être comme une bonne amie que je connaissais depuis longtemps. C'était un peu vrai, mais en temps ordinaire, nous étions de grands ennemis. Pourtant, je ne ressentais plus le moindre sentiment méchant envers elle. Comme si en quelques paroles que nous nous étions échangés, tout avait changé. Je continuais:

La prochaine fois que mes amis et moi ferions un pari stupide, je m'arrangerais pour que ça ne tombe pas sur toi.

J'avais dit cela d'un ton gentil, presque humoriste. Ce qui, ordinairement, ne m'arrivait que rarement. Je pensais qu'après avoir réparé mon erreur, ce qui était déjà fait, nous repartirions chacun de notre côté : moi, dans le Grande Salle, elle par contre, je l'ignorais. Je me préparais d'or et déjà à partir de ce lieu, lorsque quelque chose qui n'était pas prévu se passa...

- En fait, c'est très courageux ce que tu fais. Mais franchement, je doute qu'ils changent, comme tu l'as dit toi même... Et puis, j'ai encore le temps avant de choisir. Mais je te remercie vraiment pour ce que tu as fait pour moi, rien que le fait de me parler comme ça, ça me fait réfléchir.

-Je vois que tu n'as plus besoin de moi, ma jolie Amber.... De toute façon, je n'ai pas trouvé de vêtements...

-Je suis désolé, je ne peux pas tout nettoyer. Au moins, tu n'auras plus de jus dégoulinant sur le visage...

-La prochaine fois que mes amis et moi ferions un pari stupide, je m'arrangerais pour que ça ne tombe pas sur toi.

-Merci, c'est très gentil. Et puis, ne t'inquiète pas pour mes habits, je vais monter dans la tour de Gryffondor et je vais me changer. Un coup de baguette et ils seront comme neuf ! En tout cas, c'est vraiment très gentil ce que tu as fait. J'ai une dette envers toi, et n'oublie pas de me le dire si tu as besoin de moi.

-Qu'est-ce que tu fais, mauviette ? Tu traînes avec cette loseuse ?

-N'oublie pas que j'ai trois ans de plus que toi, et que je connais pas mal de sortilèges de plus que toi. Et je n'hésiterai pas une seconde à t'envoyer un Furonculus en plein dans ton sale petit nez de cochon.

Tadaaa! Et vive les sorciers normaux! D'accord, je me la ferme. Je n'oublierais jamais une période de mon enfance. Quand les filles disaient toutes que j'étais leur "amoureux". Je me souviens clairement de leurs regards persistants, et de la jalousie que cela provoquait chez les autres garçons de ma classe. Les moldus ont inventé l'école, mais ils n'auraient pas du en faire des mixtes. Parfois, je me demande si cela ne vaudrait pas mieux pour certains enfants de rester uniquement avec des autres personnes comme eux, jusqu'au collège. Car il est vrai que les disputes à l'école primaire étaient totalement stupides. On se tirait les cheveux, on se menaçait avec des phrases du genre : "t'es plus mon ami!".... Bien sûr, nous n'étions que des gamins n'ayant aucun sens de la vie en communauté. On apprend ça lorsqu'on grandit. Comparé au reste de mes camarades, je ne m'étais jamais comporté d'une manière aussi puérile. Non, mon truc, c'était d'ignorer les plus nuls que moi. Je m'attirais des ennuis dès le ce2, correspondant à l'âge de 8 ans, chez les moldus. C'est pour cette raison que mes parents adoptifs m'avaient désinscrits de l'école publique ou j'étudiais. Immédiatement après, j'ai pris l'initiative d'avoir des cours particuliers chez différents professeurs. C'est grâce à ma maturité et à mon envie de savoir que j'en suis là aujourd'hui. Je croyais en avoir fini avec les filles, et pourtant, je me trompais. Lors de mon entrée à Poudlard, j'ai tout de suite eu un grand succès auprès d'elles. Je m'y suis fait au fil du temps, et finalement, je trouve cela même agréable. Les plus jeunes voulaient sortir avec moi, et les plus âgées ne pouvaient s'empêcher d'observer ma bouille si adorable. J'étais conscient de mon charme et j'utilisais cette partie de moi pour manipuler les gens.

Sortir avec quelqu'un. Pour moi, cela ne signifiait rien du tout. Je n'avais jamais voulu m'engager auprès d'une autre personne que moi. D'ailleurs, certaines sorcières pensaient que j'avais des préférences pour les garçons. C'est pour cette raison que je suis sorti avec quelques filles. Pas parce que j'avais des sentiments pour elle, ah ça non, mais afin que mon entourage soit convaincu du fait que je n'étais pas homosexuel. La popularité, le regard que chacun portait que moi, comptait énormément à mes yeux. Je ne pouvais pas laisser la célébrité de côté, il fallait que je montre une personnalité et des actes dignes de ce nom. Pour l'instant, j'y arrivais plutôt bien. Je me débrouillais même à merveille. Le seul point noir dans l'histoire, c'était que je manifestais trop d'attachement à certains Gryffondor. Que je traîne avec Kaylee, tout le monde l'acceptait, vu qu'elle était assez populaire. Mais imaginez la tête qu'aurait fait un de mes amis s'il me voyait en cet instant, avec Amber Thompson! Pas qu'elle soit nulle, au contraire, mais le fait qu'elle soit considérée comme une fille en dehors de l'élite, gâchait la possibilité de nous afficher ensemble en tant qu'amis.

En fait, la plus grande différence entre la Gryffondor et moi, c'était que notre vision de la popularité était complètement différente. Tandis qu'elle s'en fichait royalement, je voyais en cela un besoin absolu. Plus je réfléchissais, plus je me rendais compte que nous étions vraiment différents. Elle défend n'importe qui, contre n'importe quoi, alors que je pense uniquement à ma personne. Elle se fait rapidement des amis, qui deviennent par la suite, des ennemis, alors que je garde mes amis longtemps. Elle avait un talent artistique, je n'en avais aucun. Au bout du compte, nos différences nous unissaient et faisaient que notre amitié était d'autant plus intéressante. Je me sentais beaucoup mieux lorsque je pensais à Amber, elle était une personne absolument géniale.

Lorsque je l'avais complimentée, elle avait rougie. Cela lui allait tellement bien, et lui donnait un air beaucoup plus "humain" qu'en ces moments ou elle me lançait des regards noirs. Je me demandais si elle se sentait fière de m'avoir fait réfléchir. Enfin, quelle question! Bien sûr que oui! Qui ne serait pas fier d'avoir réussi à faire méditer un jeune Serpy aussi machiavélique que moi? Cela ne valait même pas la peine qu'on pose cette question, vu que la réponse semblait évidente. Lorsque Mimi Geignarde était revenue, je n'avais pas fait attention au fait qu'elle appelait Amber "ma jolie". A croire que le fantôme se trouvait être l'amie de la Gryffondor? Franchement, je m'en doutais. Mimi devait faire semblant, comme elle l'avait toujours fait. D'ailleurs, elle ne pouvait même pas prendre des vêtements, vu qu'elle n'avait aucune consistance. J'avais raison d'être dégoûté, se promener dans les tuyaux des toilettes devait être répugnant.

-Merci, c'est très gentil. Et puis, ne t'inquiète pas pour mes habits, je vais monter dans la tour de Gryffondor et je vais me changer. Un coup de baguette et ils seront comme neuf ! En tout cas, c'est vraiment très gentil ce que tu as fait. J'ai une dette envers toi, et n'oublie pas de me le dire si tu as besoin de moi.

Parfois, j'oubliais carrément qu'Amber avait trois ans de plus que moi. Je me demandais si elle avait un petit ami... A en croire les rumeurs, non, mais elle devait forcément aimer quelqu'un. Je savais seulement que Calvin la connaissait. Calvin. Mon modèle, la personne que je souhaitais devenir. Mais de toute façon, je connaissais son attirance sexuelle, alors il n'y avait pas de raison pour qu'Amber et lui soient plus que des amis. Et puis, cela ne me regardait pas. Je devais me mêler de mes oignons.

Nous sortions des toilettes, quand mes deux copains arrivèrent. Cela me troubla véritablement à l'intérieur, mais je ne laissait aucune émotion apparaître sur mon visage.

-Qu'est-ce que tu fais, mauviette ? Tu traînes avec cette loseuse ?

En cet instant, je m'imaginais les pires scénarios qui pourraient m'arriver. J'allais devenir un loseur, condamné à recevoir des jus de citrouille dans la tête. Tout le monde se moquerait de moi, ma vie serait fichue. Et puis non. Je ne devais pas me laisser abattre ainsi. Prenant mon courage à deux mains, j'allais leur répondre quand Amber me devança :

-N'oublie pas que j'ai trois ans de plus que toi, et que je connais pas mal de sortilèges de plus que toi. Et je n'hésiterai pas une seconde à t'envoyer un Furonculus en plein dans ton sale petit nez de cochon.

Une simple intervention de sa part me soulagea vraiment. Je souriais. Pas d'un air heureux, mais d'un air machiavélique. Je ne perdais jamais une occasion de faire du mal à ceux qui m'énervaient. Un sentiment de rage, mais également d'envie de vengeance se déchaînait au fond de mon âme. J'observais mes amis, hautainement, et ne leur disait rien. Tout à coup, une idée me traversa l'esprit. Je n'eu pas le temps d'agir, car un "expelliarmus" faillit m'arracher ma baguette. J'évitais de justesse le sort, étant donné que je connaissais le défaut de mes copains : viser légèrement à gauche. Je ne pu m'empêcher de me moquer d'eux :

Il fallait peut être écouter, lors des cours de sortilèges, au lieu de vous amusez!

Il est vrai que la plupart du temps, pour me faire bonne impression, ils n'écoutaient rien du tout, et passaient leur temps à faire des avions en papier, ou à répondre avec insolence au professeur. Cela me laissait le temps d'apprendre tranquillement, sans avoir à me soucier d'eux. Je les sentais de moins en moins sûrs d'eux, et alors que j'allais encore les provoquer, je vit un "stupéfix" aller droit sur Amber. Je n'eu malheureusement pas le temps de voir qu'est ce qui se passait ensuite, car un de mes copains se mit face à moi, et allait jeter un sort, lorsque je pointais à mon tour ma baguette vers lui, et d'un ton sûr, je prononçais :

Expelliarmus!

Mon sortilège marcha parfaitement, et je me ruais vers Amber pour l'emmener dans la cabine la plus proche. Là, je verrouillais la porte, et lui demandais, le souffle court :

J'aurais une idée, mais je ne suis pas sûr qu'elle fonctionne...

Comment lui expliquer ce que je souhaitais faire? J'avais une chance sur deux de me tromper, et de causer des dommages aux deux sorciers qui se trouvaient derrière la porte, et qui tentaient de la défoncer. Pourtant, cela me ferrait un entraînement digne de ce nom, et j'en rêvais. Je ne savais pas si elle comprenais que je n'avais pas l'intention de lui expliquer en détails le sortilège que je voulais utiliser... En tout cas, une fois de plus, je n'aurais jamais cru pouvoir arriver au jour ou je me retrouverais dans une cabine de toilettes, d'ou Mimi pouvait jaillir d'un instant à l'autre, en compagnie d'Amber.

Il fallait peut être écouter, lors des cours de sortilèges, au lieu de vous amusez!

J'aurais une idée, mais je ne suis pas sûr qu'elle fonctionne...

-Tu n'y penses pas quand même ?! Bien que je sois magiquement majeure, on risquerait gros. Et puis c'est mal ! Et c'est la solution de facilité ! Non, fais tes trucs illégal tout seul.

-Je ne sais pas... C'est mal... Mais... Il n'y a que ça qui puisse le vaincre... Mais est-ce que ça en vaux vraiment la peine ?

Parfois, je me demandais pourquoi j'étais devenu ami avec ces deux crétins... Entre nous, il y avait un ordre de supériorité : j'étais le plus intelligent, c'était donc à moi que revenait le rôle de meneur. Puis, suivait Evan. Grand, roux, et bien baraqué, il me servait de "garde du corps" lors d'éventuels conflits. Il faisait peur en apparence, mais au fond, ce n'était qu'un idiot de pure souche, qui n'avait rien dans le crâne. En fait, cela m'était bénéfique, vu que je pouvais leur lancer des ordres qui cachaient des plans machiavélique, sans qu'il s'en aperçoit. Il fallait avouer que sa présence était indispensable à mes yeux, car il subissait les coups des autres élèves qui me souhaitaient du mal. Fidèle, il ne m'avait encore jamais laissé tomber, mais je sentais que cela arriverait un jour ou l'autre. C'est pourquoi, j'ai appris à bien le connaître et à décerner ses faiblesses. Du genre, saviez vous qu'il détestait le chant des oiseaux? Il était extrêmement sensible des oreilles, et le moindre chahut le rendait absolument dingue. Nous gardions ce petit secret pour nous, mais finalement, cette faiblesse me servirait.

Enfin, en dernière position, il y avait Alex. De son prénom complet Alexandre, il était, tout comme Evan, un sang pur. Ses parents le chouchoutaient en tant que fils unique, et il en profitait toujours pour se vanter de divers objets qu'il recevait. Sans s'en rendre compte, il me blessait profondément. Comme je n'avais pas de parents, je ne recevais rien. Et pour éviter que mes deux acolytes le sachent, je m'envoyais des cadeaux moi même. Oui, c'est nul de ma part, je le sais. Pour revenir à la description d'Alex. Beaucoup moins imposant que Evan, il ne cherchait pas à s'imposer, et acceptait bien son titre de "dernier" dans notre bande. Il réagissait lentement, rêvassait longuement... En gros, ce n'était pas le genre de personne qui se battait lors des combats. Son truc à lui, c'était de fuir, comme un lâche. Bien sûr, je ne faisais rien pour l'en empêcher. C'est ainsi qu'il apprendra qu'il faut mieux rester avec ses amis, au lieu de prendre un autre chemin... Il y avait une seule chose qui faisait de lui quelqu'un d'acceptable dans ma bande : sa baguette. Il savait très bien que sans elle, il ne serait pas avec nous. En effet, elle contenait une cheveux de Vélane, très rare, et il s'en servait pour occuper l'esprit des autres sorciers, tandis que Evan et moi lancions des sorts. Oui, notre équipe était soudée, et bien organisée.

J'ai su, lorsque Amber ne fit rien avec sa baguette, qu'elle était en train d'observer la beauté et la rareté de celle d'Alex. Ils ne leur restaient plus qu'à appliquer la méthode! Cela fascinait les gens, et leur faisait oublier le danger qu'ils courraient... Heureusement, je savais très bien cela, et depuis le temps, la baguette d'Alex ne me faisait presque aucun effet. J'observais alors la mienne d'un air nostalgique... Elle était faite en prunellier, signifiant la puissance du destin et des influences extérieures. Symbole de la force dans l'adversité... Elle contenait également un crin de licorne. Je me souvenais encore du jour ou je l'avais acheté chez Ollivander. Cela avait été vraiment rapide, je n'avais pas passé beaucoup de temps là bas, bien que je le regrette aujourd'hui. Pourtant, ma baguette et moi, nous nous entendions à merveille ~~*j'ai l'impression de parler d'une amitié entre un sorcier et moi, là*~~ .

J'avais commis une erreur de ne pas laisser la Gryffondor jeter un "Stupéfix" à Evan. Cela l'aurait retardé, et m'aurait donné plus de temps pour réfléchir. Mais que pouvais faire désormais? C'était du passé, je devais rattraper mes erreurs, et sortir de cette situation le plus vite possible. Dans la cabine, je retrouvais mon souffle peu à peu, mais je craignais que la porte ne résiste pas sous les coups de pieds énergiques donnés par mes deux "amis". Je ne savais pas ce que Amber trafiquait, mais elle lançait des sorts que j'ignorais, visant leurs pieds. M'interrogeant sur leur nature, je ne remarquais absolument rien. Peut être agiraient ils plus tard? En tout cas, la Gryffondor paraissait fière de son mauvais coup. Cela me rappelait qu'il faudrait que j'examine les pieds d'Evan et d'Alex ce soir, juste par curiosité... Quand j'exposais vaguement mon idée à Amber, elle parut choquée. Ouvrant de grands yeux ahuris, je sentais qu'elle m'avait compris.

-Tu n'y penses pas quand même ?! Bien que je sois magiquement majeure, on risquerait gros. Et puis c'est mal ! Et c'est la solution de facilité ! Non, fais tes trucs illégal tout seul.

Cela ne me fit aucun effet d'entendre cela. Beaucoup de sorciers ne souhaitaient pas traîner avec moi à cause de mes idées si farfelues. Au fond, j'avais entendu ce genre de phrase souvent au cours de ma scolarité. Je savais donc que Amber n'approuvait pas mon idée, et qu'elle ne m'aiderait pas. Bien sûr, je n'avais pas la majorité magique, et un sortilège de ce genre me renverrait tout de suite de Poudlard. Et je ne pouvais me le permettre. Hors de question de quitter le seul endroit que j'aimais! Je réfléchissais rapidement, quand à mon grand malheur, la porte explosa. J'haussais les sourcils, d'un air dédaigneux. Alex n'était pas du tout doué en sortilèges... Je remarquais d'ailleurs qu'il était assommé sous le choc, lorsqu'il était tombé. J'allais pousser un soupir de soulagement, quand Evan se releva. Ouais, le soupir attendrait. J'aurais du m'en douter! Il était hyper résistant, et ce n'était pas ça qui allait l'empêcher de nous faire du mal, à Amber et moi. Tandis que le Serpentard s'avançait vers nous, la Gryffondor tentait de lancer quelques sortilèges qui n'eurent aucun effet. Je cherchais de tout mon esprit, une idée. Rien qu'une, qu'elle soit bonne ou mauvaise.

-Je ne sais pas... C'est mal... Mais... Il n'y a que ça qui puisse le vaincre... Mais est-ce que ça en vaux vraiment la peine ?

Pour lui répondre, non, cela n'en valait pas du tout la peine. Je jetais un regard méprisant à Evan, et c'est là que je compris. C'était à moi d'agir, je le connaissais très bien, et je devais me servir de ça. J'allais lancer un sort bien précis, quand Mimi revint. Je poussais un soupir agacé, et la regardais dire à Amber :

Ma jolie Amber, regarde dans quel pétrin tu t'es mise! Traîner avec un Serpentard, c'est ignoble, voyons! Mais tu sais que je peux te pardonner beaucoup de choses ma jolie Amber.

En fait, son intervention ne servit à rien, à part à faire rire Evan. Elle replongeait de l'endroit ou elle était apparue, sans nous aider. Je la surpris à me faire un petit sourire méchant, et j'en conclus que nous devions nous débrouiller nous même. A force de réfléchir, j'avais mal à la tête. D'habitude, mes idées venaient si vite, si facilement! Là, je séchais complètement. C'est alors que je me souvenais à quoi je pensais avant que Mimi Geignarde arrive. La connaissance que j'avais d'Evan. Je connaissais ses faiblesses! Je pointais ma baguette vers lui, et prononçais d'un ton vengeur :

Assurdiat !

Il porta ses mains à ses oreilles, et lâcha sa baguette. Je savais qu'il était sensible aux bruits, et j'avais utilisé un sortilège provoquant des bourdonnements. Je m'emparais de sa baguette, et me dirigeais vers la sortie, Amber sur mes talons. Puis, me plaquant contre le mur qui donnait l'accès aux toilettes, je m'interrogeais. J'avais un sort en réserve, mais il fallait doser précisément. Jetant un coup d'oeil à mon amie, je murmurais, tout en me concentrant le plus possible et fixant Evan et Alex :

Oubliettes...

Je rêvais d'utiliser ce sort une fois dans ma vie. S'il était trop puissant, ils pouvaient oublier toute leur vie! Dans mon esprit, j'avais souhaité juste leur faire oublier les dix dernières minutes de leur existence. J'observais leur réaction. Mon premier sort sur Evan avait cesser, et Alex se relevait lentement. Ils regardèrent autour d'eux, comme s'ils ne savaient pas ce qu'ils faisaient là. Puis, ils sortirent des toilettes, d'un air égaré, sans même nous voir. C'est à ce moment là que je poussais un vrai soupir de soulagement. Nos ennuis étaient terminés! J'adressais un sourire à Amber, un de ces sourires si vrai dont j'avais le secret et qui me rendait si "mignon". Je me retenais même de me jeter dans ses bras, comme si elle était ma grande soeur. Mais ma fierté me l'empêchait. J'attendais qu'elle dise quelque chose. N'importe quoi. Juste une phrase, ou un mot qui signerait la fin de notre escapade.

Le jus de citrouille ! J'A-D-O-R-E ! [Pv Arty(-chaut) ] Tumblr_lnd9fe9M811qm0l0uo1_500

(Oui, pour le dernier post, j'ai ENFIN mis une image.)

~~de dire~~

contre

Ma jolie Amber, regarde dans quel pétrin tu t'es mise! Traîner avec un Serpentard, c'est ignoble, voyons! Mais tu sais que je peux te pardonner beaucoup de choses ma jolie Amber.

-Merci. T'es vraiment cool, en fait.

-Il faut que j'y aille. Et surtout, si tu as un problème, appelle-moi

Fini

» Arty W. Forest